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Notes de lecture
30 août 2013

Keith Richards, Life

lifeQuatrième de couverture:

"Une Impala fonce dans le désert de l'Arkansas. Keith Richards est au volant. Avec lui, des amis et quelques substances : hasch, coke et peyotl. En cet été 1975, les Rolling Stones forment déjà le groupe de rock le plus dangereux de la planète. Bien sûr les histoires de dope, les filles évanouies, les arrestations, on connaît. Mais quand Keith Richards raconte l'épopée à sa façon, on touche au mythe."


C'est Latite06 qui m'avait donnait envie de lire cette autobiographie de Keith Richards tant son billet à son propos était élogieux. Je vous ai retrouvé son billet. Life dormait dans ma Pal depuis un peu plus d'un an mais l'été dernier j'ai lu la biographie de Llennon je ne me voyais pas enchainer les deux! Forcément je n'ai pu m'empêcher de les comparer. J'ai globalement apprécié ma lecture mais avec des bémols, bémols qui sont liés je pense au fait d'avoir lu la biographie de Lennon avant, et aussi sûrement au fait que ce soit une autobiographie. 

J'ai apprécié connaître l'enfance du musicien, la formation du groupe et ses débuts, tater un peu l'ambiance de l'époque, la folie insuflée aux fifties par les Stones en réponse au conformisme et à la consommation. Bien sûr il y est beaucoup question de drogues mais c'était dans l'air du temps... Mais quand même ça m'a parfois ennuyée, ce qui m'a finalement le plus gênée c'est l'impression que j'ai eu que Richards réglait ses comptes avec Mick Jagger dans une bonne partie du bouquin et j'ai trouvé ça un brin déplacé.

Par contre, en ce qui concerne la musique et les instruments, forcément puisque le livre est écrit par Richards lui-même c'est très pointu, et ça m'a parfois un peu perdue. Comment certaines chansons ont été écrites, et en si peu de temps m'a parfois hallucinée, on peut dire que les Rolling Stones avaient vraiment la musique dans la peau, c'est impressionnant.

Bizarrement, la partie du roman que j'ai préférée est la dernière, quand Keith Richards semble plus posé, qu'il se remarie avec Pattie et cesse de se droguer. Et puis il y a aussi le style de Keith Richards qui vaut la peine d'être lu, incisif mais avec beaucoup d'humour mais surtout beaucoup de générosité. Et il en faut de la générosité pour faire vibrer son public. Cette générosité se retrouve dans les liens qu'il a tissés avec d'autres musiciens, en Jamaïque notamment.

Si je n'ai pas le même ressenti que Latite j'ai tout de même passé un bon moment, avec Keith Richards on est dans le ressenti, avec Philipp Norman on était dans l'historique.

lire_sous_la_contrainte

(2/3, mot étranger: Life)

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(24/97)

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20 octobre 2013

Un dimanche en Bretagne: de St-Michel-en-Grêve au Yaudet

En arrivant à St-Michel-en-Grêve, on s'est cru dans une ville fantôme avec ce brouillard qui s'élévait de la plage, presque entièrement recouverte d'Algues vertes, ça ne gênait pas certains locaux ou touristes? En tout cas le grand hôtel de la plage faisait un peu flipper!!

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à Plestin-les-Grêves

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Au Yaudet, village perché et très paisible, il semblerait que ce soit sur le Yaudet qu'est calqué le village d'Astérix... mais nous n'avons croisé aucun gaullois

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Et voilà c'était la dernière série de photo consacrée à la Bretag,e, la semaine prochaine je vous emmène en Grande-Bretagne, à Londres plus précisément.

Les dimanches en photos sont à l'initiative de Liyah et on les retrouve aussi chez : LilibaChoupynette,  Fleur,  AnjelicaMyrtilleSandrineChoco, SeriaLecteur,  EstellecalimMargotte...

31 décembre 2013

Les films de Décembre

Petit bilan mensuel des films que je suis allée voir au cinéma, je triche un peu en incluant un film vu en Novembre dont je n'avais pas pris le temps de vous parler:

cartel

Cartel de Ridley Scott avec Michael Fassbender, Cameron Diaz, Javier Bardem, Penelope Cruz et Brad Pitt

Les + : Les acteurs, voilà un casting ambitieux avec un Bardem complètement loufoque, et une Penelope Cruiz plus belle que jamais...

Les - : L'histoire!! Je n'ai pas du tout accroché, je n'ai d'ailleurs pas tout compris et j'ai trouvé que c'était un peu trop bling bling.

En bref, je n'ai pas trop aimé, comme quoi un bon réalisateur et un casting de choc ne font pas forcément un bon film...

 

 

 

les garçons

Les garçons et Guillaume, à table! de Guillaume Galienne, avec Guillaume Galienne.

Les +: Beaucoup d'humour souvent décalé et donc encore plus drôle, une histoire touchante, des scènes mémorables, un jeu d'acteur grandiose, que ce soit dans son propre rôle ou dans celui de sa mère, une bande son géniale.

Les - : j'ai eu un peu de mal avec la narration au début du film

En bref, j'ai adoré!

 

 

 

casse tête chinois

Casse-tête chinois de Cédric Klapish avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou, Kelly Reilly..

Les + : les acteurs, Romain, Cécile, Kelly, j'adore! et même Audrey Tautou qui pour une fois ne fait pas trop gourdasse! La touche Klapish avec des histoires un peu folles, le New York de Brooklyn et China Town, l'humour

Les - : L'histoire est un peu longue à se mettre en place et la narration en début de film n'arrange rien.

En bref jai aimé retrouvé les personnages de l'auberge espagnole à l'âge de lma maturité mais le meilleur reste pour moi le premier.

 

 

 

zulu

Zulu de Jérôme Salle avec Orlando Bloom et Forest Withaker

Les + : la plongée dans l'Afrique du Sud moderne encore empreinte de rivalité entre les différentes communautés qui y vivent. Les acteurs avec un Forest Whitaker taciturne et touchant et la noirceur d'Orlando Bloom qui cache une grande loyauté. La plongée dans les Township, le scénario et la BO mais surtout la fin, surprenante et très forte.

Les - : quelques longueurs.

En bref, j'ai beaucoup aimé!

 

 

 

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un très bon réveillon!

5 février 2014

Joyce Maynard, Une adolescence américaine

une adolescence américaine

Quatrième de couverture:

"1972. Sa jolie plume doublée d'un rien d'audace vaut à la jeune Joyce Maynard, dix-huit ans, le rare honneur de la publication dans le New York Times d'un article sur sa génération. Suivent des tonnes de courrier et l'enthousiasme d'un immense public, dont le célèbre J.D. Salinger. C'est chez l'écrivain légendaire, durant leur liaison ravageuse et sous son oeil désapprobateur, que l'étudiante en rupture d'université écrira cette Adolescence américaine, développement du fameux article en un livre qui paraîtra avec succès un an plus tard.
À la fois mémoire, histoire culturelle et critique sociale, cette série de courts essais, nourris d'un étrange mélange de maturité et de fraîcheur, établit la chronique de ce que furent les années soixante pour la jeunesse made in USA. Avec en décor la crise de Cuba, la guerre du Vietnam, Pete Seeger, Joan Baez, Woodstock, les fleurs dans les cheveux, le Watergate, la minijupe, l'herbe. Témoignant d'une autorité parfois désarmante mais irrésistible, la jeune auteure se fait experte en description de problèmes de son âge : l'anorexie, la minceur et le paraître, le rapport entre les sexes, les premières sorties, le Prince charmant boutonneux et la vierge aux pieds plats. Et nous offre au final un document passionnant sur ces années qui ont fait voler en éclats une société trop tranquille."

J'ai découvert cette auteure grâce aux blogueuses et à leur billet sur ce livre, adolescence, année soixante, il me le falliat donc à tout prix, et je crois donc avoir trop attendu de cette lecture, je l'ai apprécié, ne vous méprenez pas, mais c'est une petite déception tout de même. J'aurais aimé retrouver la ferveur d'une Suze Rottolo dans Le temps des possibles. Joyce Maynard revient sur les années soixante, alors qu'elle a à peine 18 ans et je pense que c'est peut-être le recul des années qui m'a manqué. Elle décortique bien les codes sociaux de l'époque d'abord au sein du foyer, la vision de ses parents puis à l'école. Elle nous livre ici les pensées de son enfance, les amitiés, les relations avec les garçons, les phénomènes de popularité avec l'équi de pom-pom gril d'une côté et les sportifs de 'lautre. (codes qui se vérifient toujours plus ou moins de nos jours à mon avis) Elle nous parle donc de ses premiers émois et de son entrée à l'université, de l'écart entre adolescents des petites villes et l'image qu'on se fait des sixties à New York. Une petite vie tranquille, réglée par l'école et la participation aux diverses associations de la ville. Peu de musique et point de revendications pour l'égalité des noirs. Et c'est je crois ce petit côté lisse qui m'a un peu désappointée.

Il n'en reste pas moins qu'Une adolescence américaine est un document intéressant et mon petit côté rebelle a pourtant était étonnée de savoir que Joyce Maynard avait été la compagne de J D Salinger!!!

Ma déception n'est donc pas liée à l'écriture de Joyce Maynard, mais plus à l'idée que je me faisais de ce livre.

Les avis plus enthousiastes de Valérie, Sylire et Antigone

 

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challenge romancières américaines

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objectif pal

(9/78)

 

10 mars 2014

Laurie Viera Riegler, Confessions of a Jane Austen addict

confessions of a Jane Austen addict

Quatrième de couverture:

"After nursing a broken engagement with Jane Austen novels and Absolut, Courtney Stone wakes up and finds herself not in her Los Angeles bedroom or even in her own body, but inside the bedchamber of a woman in Regency England. Who but an Austen addict like herself could concoct such a fantasy? Not only is Courtney stuck in another woman’s life, she is forced to pretend she actually is that woman; and despite knowing nothing about her, she manages to fool even the most astute observer. But not even her level of Austen mania has prepared Courtney for the chamber pots and filthy coaching inns of nineteenth-century England, let alone the realities of being a single woman who must fend off suffocating chaperones, condom-less seducers, and marriages of convenience. This looking-glass Austen world is not without its charms, however. There are journeys to Bath and London, balls in the Assembly Rooms, and the enigmatic Mr. Edgeworth, who may not be a familiar species of philanderer after all. But when Courtney’s borrowed brain serves up memories that are not her own, the ultimate identity crisis ensues. Will she ever get her real life back, and does she even want to?"

Cette lecture fût parfaite pour terminer mes vacances (et dire que j'ai déjà repris depuis une semaine...) Laurie Viera Riegler nous plonge dans le monde de Jane Austen avec délice. Courtney se réveille un beau matin dans le corps de Jane Mansfield, trentenaire célibataire au début du XIXe siècle. Autant vous dire qu'à l'époque, être célibataire à trente ans c'est dramatique! AUtant dire que Courtney/Jane n'en a que faire de ces sornettes, elle qui à Lors Angeles vient d'annuler son mariage... Autant, dans cette vie se marier avec quelqu'un qu'elle aimera... Et c'est tout le d"bat de l'époque, et si vous vous souvenez bien de ma dernière lecture, ça l'était déjà au XVIIe siècle! Et si vous aussi vous êtes Jane Austen addict ça vous évoquera forcément quelqu'un ... Notre Lizzie Benett nationale!

Laurie Viera Riegler a donc suivi le schéma de ses romans préférés pour construire son récit, et tout y est: les préjugés, la campagne bucolique, la mère casse-pieds et exhubérante, le père taciturne mais aimant, les à prioris, les faux semblants, les bals, les personnages donneurs de leçons, les robes empires et surtout l'expression de l'époque, le fameux "wit" so British, mêlé aux réflexions du XXIè siècle. C'est vraiment plaisant à lire. Je me suis prise au jeu très rapidement et je n'ai plus quitté les personnages!

L'unique bémol que j'émettrai concerne le monologue intérieur de Courtney sur le pourquoi du comment elle est coincée à cette époque. Elles sont certes nécessaires mais parfois un peu trop longues. Bon en fait 'jai un second bémol: la fin! On s'y attend c'est sûr mais elle est un peu trop brutale, un peu trop convenue. Il ne me reste plus qu'à lire la suite, et si vous n'êtes toujours pas convaincu(e)s lisez ces extraits:

"I would self-medicate with fat, carbohydrates, and Jane Austen, my number one drug of choice, my constant companion through every break up, every disappointment, every crisis. Men might come and go but Jane Austen was always there. In sickness and in health, for richer, for poorer, till death do us apart."

"Trying to figure out this conversation it's like trying to do the New York Times crossword puzzle with half the words in Swahili. But I don't have to undestand, I just have to sound like I do."

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(PAL VO 1/13)

Laurie Viera Rriegler est américaine donc hop hop pour le challenge US et le challenge romancières américaines

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(13)

challenge romancières américaines

 

(7)

lire sous la contrainte

(GN + GN : 4/5)

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15 avril 2014

Tonvoisin, Le grand livre des Cons

le grand livre des consQuatrième de couverture:

"Au bureau, dans votre immeuble, dans la rue, au resto : les cons sont partout ! Certains se dissimulent et attendent votre fameux dîner pour se révéler-vous exposante l'indigestion ; d'autres n'hésitent pas à s'affirmer et font de votre boulot un enfer ; les pires n'ont peut-être pas encore croisé votre route mais se creusent déjà la cervelle pour trouver un moyen de vous pourrir la vie !

À défaut de s'en débarrasser, autant apprendre à les reconnaître pour mieux les fuir, à les débusquer pour mieux en rire.Travailler avec des cons, Vivre avec des cons et Dîner avec des cons : trois volumes réunis en un guide indispensable et désopilant !"

Ce livre est divisé en trois parties: Travailler avec des cons, Vivre avec des cons et Dîner avec des cons. J'avais reçu il y a quelques années le Kit de survie dans un monde de cons offert par les éditions J'ai lu. Ce kit accompagné d'une poupée de chiffon à la manière d'une poupée vaudou était accompagné des deux premiers livres qui composent Le grand livre des cons. Mon billet n'est plus en ligne car à l'époque je m'étais faite insultée pour avoir osé émettre un avis négatif, comme le dit l'auteur "On est toujours le con de quelqu'un" et nous sommes bien d'accord...

J'ai sauté quelques pages pour cette relecture des deux premières parties. Si certaines phrases font encore mouche (exemple: "le connard est au con ce que la noblesse est à la bourgeoisie") j'ai à nouveau eu un peu de mal avec le fond. La forme elle est assez plaisante, nous apprenons à reconnaître les divers cons qui nous entourent et à réagir à leur(s) connerie(s), certaines situations lors du dîner sont cocasses bien que souvent exagérées ou invraisemblables.

Mon bémol est sans aucun doute lié à mon manque d'humour, mais quand même quel triste constat pendant cette lecture.. Nous ne sommes entourés que de cons! moi la première sans doute ;) c'est aussi sûrement pour cela que j'ai peiné à le finir ...

 

Un mot des titres

(session 23: LIVRE)

challenge petit bac

( GROS MOT: CON)

objectif pal

(17/78)

 

 

28 avril 2014

Jules Verne, Voyage au centre de la terre

voyage au centre de la terre

Quatrième de couverture:

"Dans le cabinet encombré de l'excentrique professeur Lidenbrock, un parchemin couvert d'étranges caractères s'échappe d'un vieux manuscrit, œuvre d'un alchimiste islandais du Xvie siècle.
Le savant déchiffre alors un curieux message : une invitation à se rendre au centre de la terre ! Un mois plus tard, avec son neveu Axel et un guide islandais, Lidenbrock s'engouffre dans les entrailles de notre planète..."

C'est avec plaisir que je me suis plongée pour la première fois dans un roman de Jules Verne! C'était encore plus sympathique de le faire avec cette édition destinée à la jeunesse et dotée de quelques illustrations. Je n'aime pas vraiment la science-fiction donc j'appréhendais un peu cette lecture mais c'était sans compter sur le talent de Jules Verne pour nous raconter cette histoire improbable d'un vieux professeur qui s'est mis en tête d'aller au centre de la terre. Ce n'est pas sans préparation que le professeur Lidenbrock se lance dans l'aventure, mais tout de même le centre de la terre!

L'histoire nous est contée par le neveu du scientifique, sceptique quant à la réussite de son oncle mais qui n'ose l'abandonner dans ce périple, parfois au risque d'y laisser sa vie.

Les personnages sont dépeints avec beaucoup d'humour, le jeune Axel porte un regard très critique sur son oncle mais jamais empreint de méchanceté. Il transmet toute l'admiration qu'il a pour son seul parent, bien qu'il ne partage pas toutes ses ambitions, lui serait bien rester auprès de sa belle... Jules Verne nous parle également avec brio de l'Islande, telle qu'elle devait être à l'époque mais également telle qu'on se l'imagine, avec ses habitants taciturnes mais serviables, comme le pays, une terre un rbin hostile mais qui a beaucoup à offrir.

L'histoire en elle-même est plaisante, les personnages sont confrontés à de nombreux obstacles mais sous la tutelle du professeur ne renonce pas à leur projet d'arriver au centre de la terre. Il manque tout de même un peu de femme dans ce roman mais ce n'est pas grave, les liens qui unissent nos personnages suffisent et les différentes mésaventures nous tiennent en haleine tout au long du récit. Je relirai donc avec plaisir l'auteur, pourquoi pas dans cette édition.

 

objectif pal

 

(18/78)

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                                                                                                 ( 10e session: Violet)

Challenge-classique-3

Avril

challenge petit bac

( MATIERE: TERRE)

edit: il semblerait que mes images ne veulent pas s'afficher, j'essaie de comprendre pourquoi ...

27 février 2014

Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves

la princesse de clèves

Quatrième de couverture:

"La Princesse de Clèves montre l'effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d'elle-même. De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu'à la fuite finale dans le «repos», en passant par un aveu qui cause la mort de son mari, Mme de Clèves assiste lucidement à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants. Mme de Lafayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme qui s'appelle l'«analyse». Mme de Lafayette ne l'a pas inventée. Mais jusque-là, elle ne servait qu'à expliquer le comportement des personnages. Ici, pour la première fois, l'analyse devient un moyen de progression et la substance même du récit. Cette audace explique la fortune exceptionnelle du roman, et sa nombreuse postérité."

Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de lire ce grand classique de la littérature, sans doute un peu à cause de sa renommée justement! J'ai toujours un peu d'appréhension avant de me lancer dans les grands noms de la littérature, surtout s'ils datent d'avant le XIXe siècle! Jj'ai peur de ne pas comprendre l'engouement suscité par le livre, ou carrément de ne pas comprendre l'histoire, le style, l'époque etc. Et c'est bien souvent à tort... La Princesse de Clèves est un petit bijou. Bon j'avoue très franchement que j'ai d'abord été confrontée à ma méconnaissance des rois de France et des histoires de cour, mais grâce à la préface et aux quelques digressions de l'auteur sur certains personnages on comprend aisément qui est qui.

Ce que j'ai apprécié dans ce roman historique mais tout de même fictif c'est qu'on sait d'entrée de jeu quels sont les personnages fictifs. J'ai savouré cette plongée dans la cour du roi Henri II, les personnages, les conversations de salon, l'intrigue amoureuse mais surtout l'écriture de Madame de Lafayette. L'intrigue amoureuse est en phase avec son époque, le personnage principal fait preuve d'une volonté sans faille et est admirable pour cela même si secrètement j'aurais quand même aimé la voir succomber. Les quelques digressions tombent toujours à propos et permettent de mieux comprendre les intrigues secondaires. Le livre se lit avec beaucoup de facilité et de plaisir. La langue, soutenue, n'est pas un obstacle à la compréhension ou à l'avancée du récit, bien au contraire et pour une fois la lecture de la préface ne m'a pas gâché le plaisir de la lecture. En bref, j'ai passé un très bon moment de lecture, et je conseille ce livre à tous ceux qui veulent lire des classiques sans jamais trop oser de peur de ne pas accrocher.

Je ne peux d'ailleurs que vous conseiller d'aller lire le billet de George qui parle très bien du roman. 

Challenge-classique-3

 

(classique de Février)

lire sous la contrainte

 

(GN + GN: 3)

objectif pal

 

(12/78)

5 août 2014

Jean-Christophe Grangé, La ligne noire

grangé

Quatrième de couverture:

"Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Équateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi..."

 

J'apprécie lire un thriller de temps en temps, en général pendant els vacances quand je ne suis pas seule, sinon ça me fait trop peur ... oui oui!

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Jean-Christophe Grangé m'a tenue en haleine du début à la fin de son récit... Marc Dupeyrat est journaliste, spécialisé dans els faits divers, il enquête sur les disparitions, viols, meurtres et autres joyeusetés. Jacques Reverdi, ancien champion d'apnée est retrouvé aurpès d'une jeune femme poignardé en Malaisie... C'est l'enquête que Marc attendait, celle qui le sortira de sa misère, celle qui le fera entrer dans la tête d'un tueur...

Marc est un personnage taciturne, sa quête de la vérité concernant le crime, ou plutôt ce qui pousse le tueur au crime a quelque chose de malsain, mais, on s'attache quand même au personnage. Le lectuer veut savoir ce qui le pousse à agir, et ce qui pousse Rverdi à agir de la sorte. J'aime beaucoup ces thrillers où l'enquête n'est pas menée par un policier mais par une personne extérieure, ici le journaliste. Marc joue avec le feu, et au fur et à mesure que l'histoire avance, nous craignons nous aussi pour sa vie ... Reverdi apparaît comme le mal incarné, ses proposes, sa façon de pensée font froid dans le dos!

Et puis il y a aussi les personnages secondaires, Vincent et Khadija, l'un et l'autre attachants, plus terre à terre. Les chapitres sur ces deux personnages viennent un peu casser le rythme angoissant de la quête du journaliste, mais prédise le pire pour la fin du roman.

La fin du roman est quelque peu surprenante même si je me suis demandé quand cela allait bien pouvoir s'arrêter, et surtout comment! Si vous aimez un peu de frisson pendant l'été n'hésitez pas :)

 

challenge pavé de l'été

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(4/10)

objectif pal

(26/78)

 

26 mai 2014

Myriam Chirousse, Miel et vin

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Quatrième de couverture:

"Au château, l'enfant « maudit » cause incendies, maladies et accidents mortels autour de lui. Rien ni personne ne lui résiste. Ce bâtard finira pourtant par devenir Charles de l'Éperay, l'héritier en titre. Non loin de là, une enfant est abandonnée dans la forêt. Recueillie par une famille noble, elle grandit sous le nom de Judith de Monterlant. Les destinées de ces deux êtres vont se croiser : ils s'attirent irrésistiblement et s'égarent dans les méandres d'une passion dévorante. Pourtant Judith se marie avec un autre homme. 1789 : le monde bascule et les nobles sont aux abois. Charles, malgré son rang, épouse la cause révolutionnaire. Que va-t-il advenir des amants ?"

Cela fait un certain temps que ce roman dort dans ma bibliothèque, j'attendais vraiment le bon moment pour l'en sortir. Les billets que j'avais lus m'avaient enchantée. (celui de Syl. et d'autres que je n'ai aps réussi à retrouver..N'hésitez pas à me les signaler en commentaires!)Je regrette de n'avoir pas pris de note pendant ma lecture mais j'étais trop accrochée au récit et à ses personnages, j'ai savouré pleinement. Il est assez rare que je parle de coups de coeur, si mes souvenirs sont bons le dernier en date est Le quatrième mur de Sorj Chalandon, il y a déjà quelques mois ... Alors on va dire que c'est un petit coup de coeur. J'ai vraiment était transportée dans la France du 18e siècle, dans le bordelais puis à Paris. Je me rends compte que j'apprécie particulièrement les romans ancrés dans un contexte historique qui a une place à part entière dans le récit.

Le titre et la couverture font honneur à l'histoire, tous les sens sont évoqués, et on imagine bien Judith avec une peau laiteuse et des cheveux flamboyants, enfant puis femme de caractère qui ne s'en laissera pas conter, aimante et loyale mais surtout dévouée, à sa famille, à son époux, à son fils et à son amant ... Outre Judith j'ai beaucoup apprécié le personnages de Guillaume et celui du vieux libraire, chacun fantasque à sa manière. Charles ne m'a pas laissée indiférente, tantôt charmée, tantôt agacée. Il ne sait pas quoi faire de lui-même finalement, il ne trouve sa place nullepart, sauf peut-être dans les affres de la révolution. C'est ce qui le perdra, mais c'est aussi ce qui le ramènera à Judith.

Cette belle histoire ne pouvait donc pas être sans quelques secrets, le tout est de savoir lesquels seront gardés, lesquels seront dévoilés ... J'ai pour ma part découvert assez tôt dans le récit ce qui se tramait, je pense que c'est une volonté de l'euteur de donner à son lecteur une longueur d'avance, pour appréhender l'histoire d'une manière différente... Je ne sais pas ce que je pourrai vous dire de plus, si ce n'est de vous faire votre propre avis en le lisant ...

lire sous la contrainte

(conjonction de coordination: ET)

 

objectif pal

(22/78)

 

 

28 août 2014

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose (Le spleen de Paris)

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Quatrième de couverture: (citation de Baudelaire)

" En somme c'est encore "les Fleurs du mal", mais avec beaucoup plus de liberté, et de détail, et de raillerie."

 

Ce livre traîne dans ma bibliothèque depuis toujours, je crois qu'il appartenait à ma soeur. Je n'avais aps encore lu mon classique d'Août donc je voulais quelque chose de relativement court qui se lise assez aisément, ce recueil s'y prêtait donc bien. Il faut tout de même savoir que je suis assez hermétique en matière de poésie, et peu de poèmes ont grâce à mes yeux. C'est un genre qui ne me parle tout simplement pas ... Mes quelques poèmes préférés étant ceux de Baudelaire, La chevelure, L'invitation au Voyage et Une Charogne ... C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis mise à lire ce spleen de Paris ...Appréhension qui s'est avérée justifiée, je n'ai pas compris le quart des poèmes, les ai lus de manière assez automatique, sans pouvoir en saisir le sens premier, le sens caché ni même la forme ... Quelle dommage!!! C'est assez frustrant de se dire que l'on passe à côté d'une si belle écriture. Peut-être que si je les avais lus et travaillés j'aurais mieux apprécié cette lecture (dans les deux sens du mot apprécié!)

J'ai tout de même bien aimé quatre d'entre eux: Le chien et le Flacon, Un hémisphère dans une chevelure, L'invitation au voyage, et La corde. Quelle ne fût donc aps ma surprise à la fin du livre de découvrir que parmis ces quatre poèmes, deux (que vous aurez reconnus) avaient été inspirés par les poèmes que j'aimais déjà ...

En bref, je l'ai lu, il ne traîne plus dans ma PAL, mais malheureusement ça ne m'aura pas touchée, à mon grand regret!

 

 

 

 

Challenge-classique-3

(classique d'Août)

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(6/10)

objectif pal

(28/78)

 

challenge petit bac

( LIEU: PARIS)

 

30 janvier 2015

Helen Fielding, Bridget Jones - Mad about the boy (tome 3)

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Quatrième de couverture:

"Is it morally wrong to have a blow-dry when one of your children has head lice? Is technology now the fifth element? Or is that wood? Is sleeping with someone after 2 dates and 6 weeks of texting the same as getting married after 2 meetings and 6 months of letter writing in Jane Austen's day? Pondering these, and other modern dilemmas, Bridget Jones stumbles through the challenges of single-motherhood, tweeting, texting and redisovering her sexuality in what some people rudely and outdatedly call 'middle age'. "

 Voilà des mois que je repousse cette lecture parcequ'elle est en VO et que je sais que ça me demande plus de concentration, et grand bien m'en a pris de le lire ce weekend d'hibernation pour cause de grippe!

Ah Bridget ... Tout le monde la connaît c'est un peu notre vieille copine à toutes, sauf que pour le coup elle n'est plus toute jeune, même si elle a su garder sa fraîcheur et sa naïveté, je crois qu'elle n'a pas plus de maturité que mes élèves de 3e! Pas besoin de faire le pitch de ce dernier tome, tout le monde le connaît déjà, Bridget, la cinquantaine deux enfants et veuve ...

Bon alors, que dire de l'histoire? Disons que ce n'est pas l'histoire qui rend ce dernier tome drôle et savoureux. Elle est assez banale, c'est le même schéma que dans le premier tome, Bridget est célibataires elle veut trouver un mec, sauf que maintenant l'ère deux points zéro va l'y aider! Sortir avec un jeunot Ok pourquoi pas, mais c'est à peu près tout le contenu de l'histoire, pas très riche en somme.

Mais finalement, est(ce qu'on lit Bridget pour ça? En tout cas moi je peux vous assurer que non, surtout en VO. Quel plaisir de se plonger dans cette langue débridée de tous les jours, pas celle du collège, pas celle de la littérature, mais celle de tous les jours, avec des Fword, et de l'humour. J'ai adoré! Parce que de l'humour elle en a Bridget, ça ne vole pas toujours très haut, c'est régulièrement à ses dépends mais moi ça me fait bien rire!

Deux bémols pendant ma lecture, cette obsession des poux, je crois que j'ai passé une partie du temps à me gratter la tête moi aussi; et son obsession pour twitter, n'y étant pas inscrite, j'ai trouvé les passages à guetter les followers dénués d'intérêt! Mais bon je lui pardonne ;)

challenge petit bac

( Gros mot: MAD)

PAL vo

 

(1/13)

7 décembre 2014

Un dimanche à Lisbonne: Jour 3: Baxia, Bairro Alto, Bica & l'Alfama

Je crois qu'on pourra dire qu'on a usé nos chaussures sur les pavés lisboètes, la ville se visite à pieds et nous ne nous sommes pas privés!

Praça da Rossio avec en arrière plan l'Elevador Santa Justa (décevant car en travaux et de l'attente pour une vue pas si dégagée) et en arrière plan à droite le Convento do Carmo

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La gare de Rossio

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elevador da Bica

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Au détour d'une rue en revenant dans l'Alfama, nous sommes passés devant tous les jours, j'ai beaucoup aimé cette propriété

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de Lisboa (la Cathédrale)

 

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Igreja de Sao Miguel, photo prise de notre appart'

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15 mars 2015

Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo (tomes 1 et 2)

comte de monte cristo tome 1

Quatrième de couverture (tome 1):

"1815. Louis XVIII rétabli sur le trône se heurte à une opposition dont l'Empereur, relégué à l'île d'Elbe, songe déjà à profiter. Dans Marseille livrée à la discorde civile, le moment est propice aux règlements de comptes politiques ou privés. C'est ainsi que le marin Edmond Dantès, à la veille de son mariage, se retrouve, sans savoir pourquoi, arrêté et conduit au château d'If... "

 A chaque fois je me dis qu'il faut que je prenne des notes sur mes lectures, et à chaque fois je ne m'y tiens pas, et mes billets sont un gros bordel à peine organisé!! J'ai vécu la seconde moité de février au rythme d'Alexandre Dumas et de son Comte de Monte Cristo, et je ne regrette pas l'avoir enfin déterré de ma PAL! J'ai passé deux belles semaines en compagnie d'Edmond Dantes, l'histoire je ne la raconte pas, je crois qu'elle est connue de tous, une histoire de jalousie, d'emprisonnement, et de vengeance! 

Bien qu'ayant apprécié le roman dans son intégralité (deux tomes de presque 800 pages) ma préférence va à la période Château d'If, quand Monte Cristo n'est encore qu'Edmond Dantès. Et pourtant il ne s'y passe pas grand chose dans cette cellule, mais c'est là que le personnage d'Edmond m'a le plus plu. Qaund il devient le Comte, il n'a plus qu'une idée se venger, et cela peut se comprendre mais le personnage est trop glacial pour qu'on s'y attache. La bonté d'Edmond est toujours sous-jacente, on la sent à travers la famille Morrel, et plus particulièrement par l'affection que le Comte porte à Maximilien. Mais la froideur, la détermination et la précision avec laquelle il exécute ses plans n'en font plus vraiment un homme. Pour autant, plus on avance dans le récit, plus le filet se ressèrent autour des trois personnes qui ont causé la perte de Dantès. Le lecteur se demande jusqu'aux derniers chapitres jusqu'où cela ira, de quelle manière les histoires sont reliées et comment la vengeance frappera, et honnêtement nous ne sommes pas déçus! Les personnages foisonnent mais n'interviennent jamais par hasard, chacun étant le rouage du destin que Monte Cristo met en place pour ses trois ennemis.

Ce n'est pas le plus beau côté de la société du 19e siècle que nous montre Dumas, la vanité,

comte de monte cristo tome 2

l'argent, et le pouvoir sont poussés à leurs extrémités et incarnés par les persoinnages de De Villefort, Morcerf et Danglard qui sont tous trois des parvenus, prêts à tout pour conserver leur fortune et leur renommée, par forcément légitimement gagnée d'ailleurs. La déchéance sociale plus que la perte de la forturne les poussera à des extrêmités. La société du 19e siècle étant basé sur le qu'en dira-t-on et ça Monte Cristo l'a bien compris et en abusera. 

Si je dois apporter un bémol, ce serait peut-être d'avoir parfois passé trop de temps sur des personnages secondaire, je pense notamment à Luigi Vampa, les récits qui se déroulent en Italie m'ont globalement moins tenue en haleine que le reste. Ca n'en reste pas moins un chef d'oeuvre de la littérature française, et maintenant je comprends pourquoi. Il ne me reste plus qu'à voir le film avec Depardieu, je n'arrive pas du tout à me le figurer en Comte de Monte Cristo!!

 

 

challenge petit bac

 

(LIEU: MONTE-CRISTO, grille n°2)

Challenge-classique-3

 

(classique de Mars)

objectif pal

(7/32)

 

 

7 janvier 2015

Louise Rennison, Le journal intime de Georgia Nicolson - Mon nez, mon chat, l'amour et...moi (tome 1)

 

Georgia nicolson tome 1

Quatrième de couverture

"Georgia Nicolson a 14 ans et trouve que sa vie est un enfer ! Son chat se prend pour un rottweiler, son père voudrait aller vivre en Nouvelle-Zélande, sa mère porte des jupes trop courtes pour son âge, sa meilleure amie ne perd pas une occasion de lui casser le moral et le garçon le plus canon du quartier sort avec une cruche aux oreilles décollées au lieu de comprendre que Georgia est la femme de sa vie. Enfin, s'il n'y avait que ça, elle pourrait survivre, mais il y a cette chose gigantesque au milieu de son visage : son nez !"

 J'avais envie de me replonger dans la lecture du Journal de Georgia Nicolson après avoir lu Le journal d'un dégonflé avec ma nièce. Je sais, ça n'a rien à voir du tout, mais viendra un âge (plus si lointain) où ma nièce aura elle aussi les mêmes préoccupations que Georgia! Et après lecture, j'espère que ça n'arrivera pas!! Parce que sa seule obsession à Georgia c'est d'avoir un petit copain et pas n'importe lequel! Robbie Jenning 18ans. Et elle en a 14! Bouh c'est mal! Bon j'exagère, elle a une autre obsession: son nez! Elle tente de le dissimuler à coup de masques maisons, de fond de teint et autre make up dégoté chez Boots avec ses copines.

 J'ai passé un bon moment de lecture, même si ce premier tome a des défauts. L'humour pince sans rire de Georgia me plaît beaucoup mais je trouve ce premier volet assez réducteur tout de même quant aux préoccupations des jeunes adolescentes et je m'interroge sur le fait que cela puisse vraiment leur plaire.  Certaines références sont un peu dépassées et ont un peu mal vieillies, Paméla Anderson ou les soirées pyjamas à refaire la choré de Grease... Nos ados connaissent-elles encore ça? J'en doute! 

 

challenge petit bac

 

(ANIMAL: CHAT)

15 janvier 2015

Yasmina Khadra, Les Anges meurent de nos blessures

les anges meurent de nos blessures

Quatrième de couverture:

"Il se faisait appeler Turambo, du nom du village misérable ou il était né, dans l'Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut la gloire, l'argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée ne faisait frémir son âme mieux que le regard d'une femme. De Nora à Louise, d'Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie. Mais dans un monde ou la cupidité et le prestige règnent en maîtres absolus, l'amour se met parfois en grand danger."

J'aime me plonger dans l'univers de Yasmina Khadra, ici l'Algérie des années 1930, celle des bidonvilles et de la pauvreté, celle de l'enfance de Turambo. On sait dès le début qu'un drame se déroulera dans cette histoire puisque Turambo monte sur l'échaffaud, prêt à se faire guillotiner, il nous raconte alors son histoire et ce qui l'a mené vers son bourreau. 

Le roman est découpé en trois parties, chacune dédiée à une femme qu'il a aimé, d'abord Nora, sa cousine, puis Aïda et enfin Irène. Chacune a sa manière aura marqué sa vie. La première déterminera son avenir, l'entrée au club de boxe de Destefano, la seconde le sortira du monde de l'enfance, et la troisième sera déterminante pour sa carrière de boxeur mais également pour son destin. Les trois femmes sont belles, beaucoup de pudeur teintée de volupté se dégagent de leurs descriptions. 

Turambo c'est ce jeune musulman des rues qui sera balloter de petits boulots en escrocs, jusqu'à ce qu'il rencontre Destefano et le Duc, les deux hommes auront pour mission d'en faire un champion. 

C'est aussi l'histoire d'amitiés, celles qui lient Turambo à ses copains d'infortune à Graba puis à Oran, avec Gino ce jeune juif, dont la mère obèse ne sort plus de son lit. 

Toutes ces histoires sont belles, aidées par une écriture très imagées, propre à Yasmina Khadra. Il ne mâche pas ses mots pour dénoncer la misère sociale de son pays, les conflits entre communautés, la pauvreté, mais c'est toujours teinté d'images poétiques, de métaphores. Par exemple du roman il décrit la guillotine de cette manière: " Je la vois enfin, Dame Guillotine, dans son costume de fer et de bois. Le rictus en diagonale. Aussi repoussante que fascinante. Elle est bien là, le soupirail du bout du monde, le gué du mon retour, la souricière aux âmes en peine. Sophistiquée et rudimentaire à la fois. Tour à tour maîtresse de cérémonie et putain faisant le pied de grue. Absolument souveraine dans sa vocation de faire perdre la tête."

Si je devais émettre un seul bémol c'est justement le style du narrateur, qui est difficilement crédible pour un jeune homme qui ne sait pas lire, mais je crois que la narration à la première personne était nécessaire, donc je pardonne cette petite invraisemblance à l'auteur :)

challenge à contre courant

(rentrée 2013)

 

lire sous la contrainte

(ni Dieu ni Diable)

Un-mot-des-titres

(Ange)

objectif pal

(1/32)

6 décembre 2015

Anne-Marie Desplat-Duc, Les Colombes du Roi-Soleil, Les comédiennes de Monsieur Racine (tome 1)

Colombes tome 1

Quatrième de couverture:

"Quatre jeunes filles rêvent d'aventure et de succès. Elevées aux portes de Versailles, ces colombes du roi-soleil volent vers leur destin. Le célèbre monsieur racine écrit une pièce de théâtre pour les élèves de madame de Maintenon, les colombes du roi-soleil. L'occasion idéale pour s'illustrer et, qui sait ?, être remarquée par le roi. L'excitation est a son comble parmi les jeunes filles. Y aura-t-il un rôle pour chacune d'entre elles ?"

Voilà ce qu'il me fallait hier pour me remettre de cette dure semaine, un court roman jeunesse, lu en une journée. Un langage clair mais pas trop enfantin, des personnages attachants, une intrigue un peu légère mais intéressante, et quelques touches historiques, de qui me mettre le pied à l'étrier pour lire les prochains tomes. 

Dans ce premier volume, l'auteur pose ses personnages, quatre des Colombes du Roi-Soleil, Louise, Hortense, Isabeau et Charlotte, chacune a sa personnalité et le physique qui l'accompagne, Charlotte la rebelle, en brune un peu fougueuse, Louise, la douce, en blonde aux yeux clairs, Hortense la sage en rousse pieuse, et Isabeau la dévouée au physique un peu quelconque mais au doux sourire. Pour l'instant on ne peut pas dire que les personnalités soient très profondes ou très creusés, mais souvent le premier tome est là pour poser les jalons des suivants, et puis c'est aussi de la littérature jeunesse donc la psychologie des personnages est sans doute moins tortureuse que peut l'être celle des adultes. 

De toute façon j'ai apprécié ma lecture, qui en plus me permet de mettre un peu un jour mes connaissances en matière historique, parce que j'avoue que mes cours de primaire sur la monarchie et le Roi-Soleil sont bien loin!!

Je m'interroge cependant quant au public visé, est-ce que ce n'est pas un peu compliqué pour les onze ans annoncés sur la quatrième de couverture? Et si on vise quelques années de plus est-ce que le sujet intéresse ces demoiselles? Si vous avez des enfants qui lisent la série, ou au contraire l'ont abandonnée, je suis curieuse de connaître leurs ressentis?

Et c'est juste à temps que je participe donc à la lecture sous la contrainte de Philippe avec un animal dans le titre, et un titre de plus pour le challenge petit bac 2015!

lire sous la contrainte

 

(animal: Colombe)

challenge petit bac

 

(animal: Colombe)

28 décembre 2015

Jay McInerney, Moi tout craché

moi tout craché

Quatrième de couverture:

"Dans les nuits new-yorkaises des années 80, ils ont sniffé, baisé, multiplié à l'infini les fiestas déjantées. Et aujourd'hui ? Ils ont quarante ans, sont mariés. Ils ont abandonné New York, poudre blanche et orgies. Vieux adolescents aux regards figés d'ennui, ils contemplent le désenchantement et les fêlures de leurs vies."

J'ai laissé mon blog en friche pendant presque deux semaines, à 9 dans un trois pièces, je vous laisse imaginer les moments d'intimité et de solitude pour blogger, bon j'ai l'air de raler comme ça mais j'étais super contente de passer ces moments avec ma famille! Du coup j'ai laissé ce recueil de nouvelles de côté... J'appréhendais pas mal cette lecture, à cause des nouvelles, mais aussi parce que le premier titre de l'auteur m'avait agacée au plus haut point, en bref, ce n'étais pas gagné d'avance. Et pourtant j'ai globalement apprécié cette lecture, bien sûr avec les nouvelles c'est assez inégal, il y en a toujours qui ont notre préférence, mais j'ai trouvé que c'était bien écrit, certes ça tombe souvent dans l'excés, mais n'est-ce pas le but de ce recueil? Les excés des années 80? Mais ce qui finalement m'a le plus convenu c'est justement le format, idéal pour mon ryhtme de lecture très découpé de cette fin d'année.

Jay McInerney nous fait le portrait d'hommes et de femmes des années 80 qui ont vécu à New York dans le fric, l'alcool et le sexe, mais ça n'est pas aussi trash que ça pourrait l'être, certaines histoires sont touchantes, les personnages ne sont pas tous détestables, je crois que la nouvelle qui m'a le plus plu est Au lit avec des cochons, l'histoire d'un type délaissé par sa femme qui lui préfère son animal "domestique", un cochon. J'ai eu un peu de mal avec les deux premières, Il est six heures tu mat. Tu sais où tu es? et Dans la province frontalière du Nord-Ouest, où je me suis un peu dit what's the point?, par contre j'ai trouvé la nouvelle Une madone pour le jour de la dinde, assez drôle, une famille qui se déchire le jour de Thanksgiving, c'est la même chose chaque année mais ils se réunissent tout de même chaque année. 

Si je résume donc, des nouvelles qui ne m'ont pas toutes accrochées mais j'ai globalement apprécié ma lecture.

lire sous la contrainte

 

(2e lecture de la contrainte voyelles)

objectif pal

(29/32)

 

28 septembre 2015

Louise Erdrich, La chorale des maîtres bouchers

la chorale des maîtres bouchers

Quatrième de couverture:

"1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d’ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l’Europe et l’Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d’une famille confrontée au tumulte du monde."

Bilan catastrophique pour ce mois américain, alors que c'est un peu ma littérature de prédilection, je n'ai lu qu'un seul titre!! oui un seul, la faute à qui? La faute à cet emploi du temps surchargé, à mes six niveaux différents, dont trois entièrement nouveaux ... Je n'ai plus le temps de lire!!! Et le soir je tombe comme une mouche au bout de trois pages ... Vous n'avez pas fini de l'entendre, mais ça me peine vous n'imaginez même pas!

Bref revenons à nos moutons, ou à nos bouchers, enfin notre boucher je devrai dire, parce que dans la chorale, un boucher il n'y en a qu'un (bon ok parfois un second) mais la plupart du temps c'est juste Fidélis et ses potes du coin. D'ailleurs la chorale n'est qu'un prétexte, elle n'occupe pas vraiment une place centrale dans l'histoire mais ce n'est pas gênant... L'histoire c'est celle de Fidélis et sa famille, mais aussi celle de Delphine, jeune femme d'Argus "épouse" d'un saltimbanque à moitié indien, et fille d'un alcoolique notoire, sa mère, Minnie est présente en filigrane mais a quitté la famille quand Delphine étaient encore enfant, jusqu'aux dernières pages en tout cas.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, rapport à mon petit laïus ci-dessus mais pas que ... j'ai trouvé que l'arrivée de Fidélis en Amérique, son installation à Argus, les débuts de sa vie commune avec sa femme Eva étaient assez monotones, sans vraiment de saveur, contrairement à ses saucisses (oui je suis en verbe ce soir!). Parallèlement, l'histoire de Delphine partie sur les routes avec une troupe de saltimbanques pour fuir son père m'ont laissé assez froide, je n'aime pas l'univers du cirque. Là où ça commence à devenir intéressant c'est justement quand ces deux vies se croisent, quand Delphine entre dans la vie des Waldvogel et vice-versa.

C'est un roman touchant, qui rend bien l'atmosphère d'une petite bourgade made in USA dans les années 30, d'ailleurs le contexte historique aura son importance dans l'avenir des enfants Waldvogel. J'ai cru à un moment que Louise Erdrich tomberait dans le destin vraiment tragique quant aux frères et à l'entrée des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale mais elle s'en est abstenu et c'est tant mieux, cela donne plus de force au roman, car plus de vraisemblance. C'est un roman sur l'amitié, sur le dévouement, sur les liens familliaux, le tout sans grandes envolées, avec beaucoup de pudeur et de justesse. Ce n'est pas un coup de coeur mais ce fût néanmoins une très bonne lecture, un peu gâchée par le fait qu'elle ait traînée en longueur mais je vous la recommande.

mois américain

 

chez Titine

challenge petit bac

 

(Musique: CHORALE)

objectif pal

(26/32)

 

9 octobre 2015

Suzanne Hayes, Loretta Nyhan, Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles

petites-recettes-de-bonheur-pour-les-temps-difficiles

Quatrième de couverture:

"Depuis que son mari a été appelé à rejoindre les forces alliées pour combattre en Europe, Glory s'ennuie. Enceinte, seule avec son fils de deux ans dans sa grande demeure du Massachusetts, la pétillante jeune femme cherche une amie à qui parler. 

À des centaines de kilomètres de là, en Iowa, Rita s'interroge : comment joindre les deux bouts dans un pays rationné ? Comment réconforter la douce Roylene, la fiancée de son fils parti pour le front ? Et, surtout, avec qui partager les angoisses et les joies du quotidien ?
Puis un jour, Rita reçoit une lettre d'une inconnue nommée Glory, comme elle épouse de soldat."

 

Ce titre était parfait pour deux raisons, il correspond au challenge Lire sous la contrainte de Philippe auquel j'essaie de participer à chaque fois, mais parce que que le titre n'est pas mensonger, ce roman m'a distillé un peu de bonheur en cette période difficile, j'avais plaisir à me poser ne serait qu'une quinzaine de minutes le temps de lrie une ou deux lettres, le format était donc parfait pour mon rythme de lecture ralenti, et donc finalement je l'ai lu assez rapidement, une semaine, vous vous rendez compte?

Ce n'est pas un roman parfait, il a même quelques petits défauts, il est assez prévisible en quelque sorte et puis on y trouve aussi parfois un peu trop de bons sentiments mais ça m'a fait du bien!

Reprenons depuis le début, c'est un roman épistolaire entre deux femmes américaines pendant la seconde guerre mondiale (après l'entrée des Etats-Unis dans le conflit). Les deux femmes vivent dans des régions différentes, n'ont pas le même âge ni les mêmes occupations mais le mari de chacune et le fils de l'une d'elle sont soldats dans l'armée américaine. Pour se passer un peu le temps, et surtout garder le moral ces deux femmes établissent une correspondance régulière. La plus jeune, Glory cherche un peu conseil auprès de Rita, sur comment s'occuper, comme prendre soin et éduquer ses enfants pendant cette période difficile, se confie sur ses sentiments etc. Rita prodigue conseils, recettes et autres astuces de jardinage et racontent beaucoup d'anecdotes sur les gens qui l'entoure. Rita a parfois un petit côté donneur de leçon qui m'a parfois agacée, mais le fait que son récit soit ponctué d'anecdotes, mais aussi finalement de beaucoup d'amour m'ont permis de passer outre. Celle qui m'a le plus touchée est Glory, sans doute parce que je me suis plus facilement indentifiée à son personnage mais aps que, je n'en dis pas plus...

Ce roman donne un petit aperçu de la mobilisation de la populaiton américaine pendat cette période de l'histoire, tragique pour l'Europe bien sûr mais qui a finalement impliqué d'autres nations, bien loin de tout ça à la base. C'est assez particulier pour le cas des Etats-Unis dans le sens où justement les hommes étaient mobilisés mais le conflit n'était pas sur leur territoire, et honnêtement je ne pensais pas que cela avait économiquement autant touché le pays. J'étais bien sûr au courant des War bonds, de la mobilisation des industries pour fabriquer de l'armement etc. mais je n'en avais pas vraiment mesuré l'ampleur.

En bref, ce fût en effet des petits moments de bonheur, un peu comme si je retrouvais deux vieilles amies et que je partageais leurs angoisses et leurs doutes. J'ai vraiment apprécié le format épistolaire, et je trouve ça "beau" que les deux auteurs ne se soient pas rencontrées pendant l'écriture du livre.

 

challenge petit bac

 

(Taille: PETITES)

lire sous la contrainte

(Bonheur 1/2)

 

21 février 2016

Aurélie Neyret & Joris Chamblain, Les Carnets de Cerise, Le dernier des cinq trésors (tome 3)

les carnets de cerise

Présentation de l'éditeur:

"Cerise est une petite fille âgée de onze ans, qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière, et a même déjà commence à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent au fond d’eux... Cette fois, elle s’intéresse à Sandra... Son atelier de reliure regorge d’ouvrages anciens. Mais il en est un qu’elle n’a jamais réparé. Pourquoi ? Savait-elle seulement qu’il était là ? Et quels sont ces cinq trésors lies à la vie de la jeune femme ? Cerise, Line et Erica vont suivre ensemble ce jeu de piste, cette enquête à tiroirs, pour tenter de rendre à Sandra ce qu’elle a perdu, il y a tant d’années..."

J'ai profité des vacances pour lire le tome 3 des Carnets de Cerise que j'ai offert à ma nièce. J'aime beaucoup l'univers d'Aurélie Neyret et Joris Chamblain, mi-album, mi-bande-dessinée, le graphisme est un régal pour les yeux, comme si on entrait dans un petit cocon doux et chaud. Le dernier des cinq trésors reste dans l'univers des livres, puisque la personne sur laquelle Cerise et ses amies décident d'enquêter est relieuse. Un métier qui sent les vieux livres, la poussière et le cuir, j'adore! De plus, ce récit ce situe pendant la période de Noël, neige et sapins de Noël ne pouvaient que me plaire. L'histoire est touchante, même si peu probable à mon sens mais jolie, on a envie d'y croire. On en apprend un peu plus sur Cerise, et son père, le grand absent de ces histoires ... Je vous invite à découvrir ces albums si ce n'est déjà fait. 

challenge petit bac

(couleur: CERISE)

lire sous la contrainte

("titre le plus cher": le dernier des cinq trésors = 34 points)

19 novembre 2015

Carole Martinez, La terre qui penche

la terre qui penche

Quatrième de couverture:

"Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent. 
L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend. 
Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais? 
Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman."

 Ca fait plus de trois semaines que j'essaie de trouver les mots justes pour vous parler de ce coup de coeur mais ça ne vient pas, alors je vais le faire en un jet, sans doute maladroitement mais toujours fidèle à mes avis rédigés en vrac et sans grande cohérence.

Avec Carole Martinez c'était un pari risqué, mais j'aime, sans conditions et sans retenue, pourtant je suis du genre très terre à terre et les univers un peu féeriques/fantastiques ont du mal à m'embarquer mais je me laisse surprendre par la poésie de l'écriture de cette auteure. La quatrième de couverture m'a laissée songeuse, deux voix pour une même personne, qui semble morte ... Et pourtant c'est ce qui donne du rythme au récit, ce n'est pas simplement l'histoire de Blanche, mais son histoire contée par elle-même avec son âme d'enfant, et avec son âme d'adulte, pourtant on a bien l'impression que l'âge adulte jamais elle ne l'atteindra. Les personnages qui peuplent le récit sont eux aussi empreints d'une certaine aura. Le domaine des Murmures nous transporte à travers les siècles, les superstitions, les légendes et l'attachement à sa terre. La terre qui penche est un peu comme un conte qui se transmettrait de génération en génération, tout comme l'est un peu l'histoire de la naissance de Blanche, en partie contée par un être féérique, la Loue, dame de la rivière... C'est un peu le 2e personnage principal de l'hsitoire tant sa présence est importante et préoccupe les hommes. La frontière entre le réel et l'imaginaire est franchie à plusieurs reprises dans le récit, le personnage de Bouc, la vieille cuisinière et toutes ses filles, la clairière... Seule Blanche et Aymon, le "simplet" y ont l'air sensible, les autres autour ne font que répéter les legendes et récits, les superstitions. L'écriture est belle, les pages se tournent à une vitesse folle et laissent une impression de trop peu quand le livre est déjà terminé. Il me semble que c'est un livre que je relirai avec plaisir, pourtant ça n'est pas dans mes habitudes.

Merci à PriceMinister pour ce très beau moment de lecture.

 

 

logo-non challenge 2015-2016 - copie

chez Galéa

 

logo_rentreelitteraire

 

matchs de la rentrée littéraire chez Priceminister.

18 janvier 2017

Joanne Harris, Des pêches pour Monsieur le curé

des pêches

Quatrième de couverture:

 "Il est assez rare de recevoir une lettre des morts…
Lorsque Vianne Rocher reçoit une lettre d’outre-tombe, elle n’a d’autre choix que de suivre le vent qui la ramène à Lansquenet, petit village du sud-ouest de la France où elle avait ouvert une chocolaterie, huit ans plus tôt.
Vianne n’est pourtant pas préparée à ce qu’elle va découvrir :
des femmes voilées de noir, le parfum des épices et du thé à la menthe… De nouveaux arrivants ont apporté leur part de changement dans la communauté où les traditions ont toujours occupé une place importante.
Quant au père Reynaud, l’ancien adversaire de Vianne, il est aujourd’hui en disgrâce et même menacé. Se pourrait-il que Vianne soit la seule à pouvoir l’aider ? "

Quand je pense aux pêches, je ne peux m'empêcher de penser à cette fameuse scène du film Last Days of Summer dans laquelle Kate Winslet et Josh Brolin préparent une tarte aux pêchesn scène inoubliable de sensualité. Dans le roman de Joanne Harris, les pêches sont pour Monsieur le curé, alors pour ce qui est de la sensualité on repassera, surtout que ce curé là n'est pas des plus rigolos puisque Vianne a déjà eu affaire à lui dans Chocolat, et qu'il lui était des plus hostiles dans ce village paisible de Lansquenet! Pour autant, dans les romans de Joanne Harris on retrouve un peu de cette sensualité, dans la chaleur et la cuisine un peu magique de la narratrice... Narration qu'elle partage avec le curé, qui dans ce troisième volet, alors que 8 ans se sont écoulés, lui est plus favorable. Comme le laisse à penser la quatrième de couverture, il est encore question d'étrangers qui s'installent dans le petit village et chamboulent la vie de tout le monde. Cette-fois els étrangers ne sont plus Vianne et sa fille, ni les "gens de la rivière" mais une communauté de maghrébins musulmans. Et là... franchement l'écriture de Joanne Harris est plaisante à lire mais c'est pétri de stéréotypes et d'incohérences. J'ai trouvé que c'était parfois stigmatisant, pour l'une ou l'autre communauté, et j'ai vraiment eu du mal au début, jusqu'à ce que l'intrigue se mette véritablement en place. Après cela, on veut connaître le dénouement, donc les pages s'avalent à la vitesse d'un morceau de tarte aux pêches! Ce roman a quand même beaucoup de points positifs, ses personnages, les relations qu'ils ont tissées, la quiétude du petit village et la bonté. Quoi qu'il advienne, Vianne ne quitte pas son positivisme et sa foi en son prochain, en cela on prend une bonne dose de sentiments et de verre à moitié plein, de quoi se réchauffer pour ces longues soirées d'hiver!!

 

challenge feel good

(chez Soukee)

challenge petit bac

(Aliment: PECHES)

objectif pal

  

(1/ 25, je ne comptabilise pas ce titre pour l'objectif PAL de janvier chez Antigone parce qu'il n'est pas entré dans ma PAL depuis plus de six mois)

30 mars 2015

P.D James, La mort s'invite à Pemberley

La-mort-sinvite-à-Pemberley

Quatrième de couverture:

"Rien ne semble devoir troubler l’existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l’imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d’automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d’Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s’invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.
Dans La mort s’invite à Pemberley, P.D. James associe sa longue passion pour l’œuvre de Jane Austen à son talent d’auteur de romans policiers pour imaginer une suite à Orgueil et Préjugés et camper avec brio une intrigue à suspense. Elle allie une grande fidélité aux personnages d’Austen au plus pur style de ses romans policiers, ne manquant pas, selon son habitude, d’aborder les problèmes de société – ici, ceux de l’Angleterre du début du XIXe siècle."

J'ai laissé passé un peu de temps avant d'ouvrir ce roman de P.D James parce que je voulais oublier un peu les billets que j'avais lu à son sujet. J'ai globalement apprécié ma lecture même si un aspect du roman m'a un peu ennuyée.

En fait, ce que j'ai particulièrement aimé c'est de voir revivre Elizabeth et Darcy, alors même si ce n'edt pas sous la plume de Jane Austen, même si P.D James n'égale en rien l'auteur des personnages originaux, il faut s'en contenter, puisque c'est un fait, Jane Austen n'écrira pas d'autres romans... Les personnages renaissent donc avec P.D James, et elle a su en garder la saveur, même si le mariage a quand même bien restraint la fougue de notre chère Lizzie, le couple qu'elle forme avec Darcy n'en reste pas moins complice et enviable. Darcy a l'air d'accorder une grande importance à l'avis d'Elizabeth ce qui est somme toute assez rare pour l'époque, bon après c'est avec le regard de la romancière du 20è siècle, peut-être que Jane Austen aurait imaginé le couple tout autrement.

L'enquête et le retour de Wickam sont là pour pimenter un peu le récit, sinon en effet qu'y aurait-il eu à raconter? Sauf que voilà, pour moi cette enquête, qui est quand même le coeur du récit ne m'a pasd du tout convaincue, un epu tirée par les cheveux, un peu facile aussi mais surtout avec des ficelles un peu trop grosses. Mais ce n'est pas ce qui m'a le plus ennuyée, là où j'ai parfois trouvé le récit un peu lent c'est qu'on a à plusieurs reprises et par plusieurs personnages le même récit des évènements. Je sais que c'est pour coller au procédé de l'enquête, qu'on est au coeur des témoignages etc, mais lire au moins une dizaine de fois que Wickam a quitté le cabriolet au milieu de la forêt pour rejoindre le capitaine Denny, au secours!!! 

C'est donc un avis partagé, même si la nostaligie d'Orgueil et Préjugés fait plutôt pencher la balance favorablement, l'enquête "policière" n'est en soi pas une grande réussite.

 

challenge petit bac

 

(la Mort: MORT)

lire sous la contrainte

 

(lire sous la contrainte session avec un titre qui évoque la mort)

objectif pal

 

(10/32)

15 juin 2015

Lecture thématique: un auteur anglais d'origine étrangère: Salman Rushdie, Furie

furie

Quatrième de couverture: 

"La furie s'est emparée du monde, de New York, du professeur Malik Solanka. Ce dernier a fui l'Angleterre, laissant derrière lui une femme et un enfant, et s'est établi à Manhattan pour «se déprendre et se refaire». Mais recommencer de zéro est tout un art quand on est poursuivi par des spectres, des furies, des souvenirs. Délaissant l'histoire des idées qu'il enseignait dans le Vieux Monde pour la fabrication d'étranges poupées pensantes aussitôt médiatisées, Solanka découvre que d'autres poupées, de sang et de chair celles-ci, subissent la colère d'un mystérieux assassin, le Tueur au panama. Gravitant autour du Professeur, des femmes aussi ingénieuses que belles vont tenter de sauver Solanka de cette furie qui le dévore de l'intérieur : la mystérieuse Mila et ses jeux érotiques à la limite du pervers, et la somptueuse Neela, la plus belle femme du monde, qui se sacrifiera au bout de la planète pour que Solanka puisse retourner chez lui, dans l'espoir de revoir son fils... "

Mon avis va être très bref, je n'ai absolument rien aimé dans ce roman, j'ai peiné tout au long de ma lecture, ne comprenant pas des pans entiers, lisant machinalement et me forçant! Pourquoi l'avoir lu jusqu'au bout? Un haut potentiel au masochisme c'est certain et insoupçonné jusqu'alors! Bon la vraie raison c'est que je n'avais que ça à lire dans le train alors j'ai persisté, et après avoir lu 200 pages je ne pouvais décemment pas arrêter il fallait que j'en vienne à bout, toujours bien sûr avec le mince espoir d'accrocher à quelque chose, un bout d'histoire, un personnage, mais non rien, que dalle, à aucun moment!! Je suis bien incapable de vous résumer l'histoire, j'ai espéré un sembalnt de palpitation quand il était question des meurtres de jeunes femmes, mais ça n'a pour moi pas décollé, ni au récit de science-fiction enchassé dans els élucubrations du professeur Solanka (si vous me connaissez vous savez que la science-fiction et moi ça fait 15) bref un ratage total!! Je ne suis pas prête de remettre le couvert avec Salman Rushdie, pourtant j'avais adoré Haroun and the sea of stories!

objectif pal

 

(19/32)

challenge petit bac

 

(titre en un seul mot)

mois anglais

 

Le mois anglais chez LouCryssilda et Titine 

Lecture thématique autour d'un auteur anglais d'origine étrangère

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