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Notes de lecture
19 novembre 2015

Carole Martinez, La terre qui penche

la terre qui penche

Quatrième de couverture:

"Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent. 
L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend. 
Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais? 
Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman."

 Ca fait plus de trois semaines que j'essaie de trouver les mots justes pour vous parler de ce coup de coeur mais ça ne vient pas, alors je vais le faire en un jet, sans doute maladroitement mais toujours fidèle à mes avis rédigés en vrac et sans grande cohérence.

Avec Carole Martinez c'était un pari risqué, mais j'aime, sans conditions et sans retenue, pourtant je suis du genre très terre à terre et les univers un peu féeriques/fantastiques ont du mal à m'embarquer mais je me laisse surprendre par la poésie de l'écriture de cette auteure. La quatrième de couverture m'a laissée songeuse, deux voix pour une même personne, qui semble morte ... Et pourtant c'est ce qui donne du rythme au récit, ce n'est pas simplement l'histoire de Blanche, mais son histoire contée par elle-même avec son âme d'enfant, et avec son âme d'adulte, pourtant on a bien l'impression que l'âge adulte jamais elle ne l'atteindra. Les personnages qui peuplent le récit sont eux aussi empreints d'une certaine aura. Le domaine des Murmures nous transporte à travers les siècles, les superstitions, les légendes et l'attachement à sa terre. La terre qui penche est un peu comme un conte qui se transmettrait de génération en génération, tout comme l'est un peu l'histoire de la naissance de Blanche, en partie contée par un être féérique, la Loue, dame de la rivière... C'est un peu le 2e personnage principal de l'hsitoire tant sa présence est importante et préoccupe les hommes. La frontière entre le réel et l'imaginaire est franchie à plusieurs reprises dans le récit, le personnage de Bouc, la vieille cuisinière et toutes ses filles, la clairière... Seule Blanche et Aymon, le "simplet" y ont l'air sensible, les autres autour ne font que répéter les legendes et récits, les superstitions. L'écriture est belle, les pages se tournent à une vitesse folle et laissent une impression de trop peu quand le livre est déjà terminé. Il me semble que c'est un livre que je relirai avec plaisir, pourtant ça n'est pas dans mes habitudes.

Merci à PriceMinister pour ce très beau moment de lecture.

 

 

logo-non challenge 2015-2016 - copie

chez Galéa

 

logo_rentreelitteraire

 

matchs de la rentrée littéraire chez Priceminister.

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Commentaires
S
Rho la la, après Apsho et toi ça va être difficile de ne pas lire cette énorme pépite, c'est drôlement beau d'être incohérente sur un livre qu'on a aimé , et dire qu'on relira un livre alors qu'on vient de le terminer, c'est vraiment un signe de pépite aigue.
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S
Je dois dire qu'il est tentant.
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M
J'avais aimé le domaine des murmures mais j'ai l'impression qu'elle ne se renouvelle pas...
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S
Je suis en train de le terminer, je reviendrai lire ton billet une fois que ça sera fait... Un petit tag t'attend chez moi si le coeur t'en dit : http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2015/11/21/32897309.html<br /> <br /> Bisous
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A
Il m'attend, bien au chaud. Carole Martinez a toujours réussi à m'embarquer jusqu'ici, alors je ne me fais pas trop de souci.
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