Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Notes de lecture
24 novembre 2018

Marie-Renée Lavoie, La petite et le vieux

la petite et le vieux

Quatrième de couverture:

"Elle se fait appeler Joe. Elle aimerait vivre au XVIIIe siècle car elle a l’âme romantique et le goût pour les drames. Elle vit dans un quartier peuplé de gens cabossés par la vie. Le plus étrange est son nouveau voisin, M. Roger, un vieil homme aux dons chamaniques qui passe son temps à jurer comme un charretier tout en attendant sa dernière heure. 

Un roman réjouissant sur l’amitié et les désillusions de l’enfance."

De mémoire il me semble que c'est mon tout premier roman québécois!! Et comment cela se fait? Je n'en sais rien vraiment parce que j'ai franchement aimé me plonger dans cette langue à la musique douce! Un français venu d'ailleurs et teinté de là-bas, surtout dans les dialogues! Cela m'a replongée dix ans en arrière lors de mon séjour en Abitibi-Temiscamingue, quelle nostalgie!!! Et dans ce roman il n'y a pas que la langue qui est accrocheuse, les personnages et surtout cette jeune narratrice, Hélène, qui nous fait découvrir le quartier, les voisins et la vie d'une petite fille dans une famille modeste à travers ses yeux un brin fantasques, qui s'invente encore des histoires mais qui affronte les épreuves avec beaucoup de caractère et de détermination. Et puis il y a le vieux, celui qui par un concours de circonstances deviendra l'ami de cette petite. Un vieil homme un peu triste et isolé qui ne voit plus sa famille et attend la mort. Tous ces portraits sont touchants, et sont entourés d'une petite aura mystérieuse parce qu'analysés à travers les yeux de cette enfant. Ainsi le portrait des parents, bien que peu reluisant au regard des normes sociales est empreint de beaucoup d'amour, et d'admiration quant à cette mère courage dont on sait peu de choses finalement et ce père enseignant dépressif et alcoolique (au secours!). C'est avec beaucoup de tendresse que Marie-Renée Lavoie fait grandir son personnage, très vite confrontée à la dureté de la vie, et à la mort. J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, et je dois cette belle découverte à Exploratology, alors merci de nous faire découvrir de si beaux romans et des auteurs vers lesquels on ne serait pas allés de prime abord!

québec

                                             chez Karine:) et  Yueyin

Publicité
Publicité
20 novembre 2018

Céline Minard, Faillir être flingué

faillir etre flingué

Quatrième de couverture: "Un souffle parcourt les prairies du Far-West, aux abords d’une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C’ est celui d’Eau-qui-court-sur-la plaine, une Indienne dont tout le clan a été décimé. Elle va rencontrer les frères Brad et Jeff, traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante.
 
Fresque sauvage où le mythe de l’Ouest américain est revisité, western des origines,Faillir être flingué est une vibrante célébration des frontières mouvantes de l’imaginaire."

J'ai un avis plutôt partagé sur cette lecture parce qu'il m'a fallut une bonne moitié de livre pour commencer vraiment à l'apprécier. Avant cela je reconnaissais volontier la qualité de l'écriture, le portrait pittoresque des différents personnages et les paysages époustouflants de ce far-west et de tout ce que cela implique dans l'imaginaire collectif, des cowboys, des indiens, des champs à perte de vue, un climat sans concession, et Céline Minard le raconte très bien, on s'y croirait presque à sentir les cahots de ce vieux chariot tiré par des boeufs à travers la plaine. Mais, parce qu'il y a un mais, je me suis vraiment perdue dans tous ces personnages, de savoir qui est qui et ce qu'ils font ou ce qu'ils ont à voir dans l'histoire. Tous convergent vers un même point, le pub de Sally, seul signe distinctif de cette ville née de nullepart. Parce que finalement c'est là que leur histoire commence, ou plutôt c'est là qu'ils renaissent. D'où ils viennent on ne le sait pas vraiment, et cela n'a pas vraiment d'importance mais cela a quelque chose de perturbants, surtout dans les premières pages où l'on ne sait pas vraiment de qui l'on parle! Le récit nous donne à voir une autre époque, une vie rude où la frontière entre le bien et le mal n'est pas telle qu'on la trace aujourd'hui, où chacun avait à protéger ses arrières pour survivre. Ajoutez à ça quelques bottes, quelques chevaux et des tonnaux de whisky et on se croirait presque dans un film de Tarantino. Lecture plaisante finalement mais longue à démarrer!

objectif pal

 

(Objectif PAL de novembre -2 - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 15/20

18 novembre 2018

Lupano Cauuet, Les vieux fourneaux 5 - Bons pour l'asile

Bons-pour-l-asile

Quatrième de couverture: « Alors quoi ? On oublie tout ça ? Les Italiens ? Les Polonais ? Lés Arméniens ? Les 600000 tirailleurs sénégalais ? C’est tout le pays qu’a Alzheimer, ou quoi ? On est 500 millions en Europe et on veut nous faire croire qu’on peut pas accueillir 1 million de pauvres gens ? Ça fait même pas un par village ! ».

 

J'étais contente de retrouver cette bande de joyeux drilles même si ce tome n'est finalement pas drôle du tout puisqu'il aborde un problème de société très actuel, l'accueil des migrants, en France et à l'étranger avec le cas de l'Australie et ironiquement avec la suisse qui n'a rien contre l'accueil des évadés fiscaux. Seulement ce tome est beaucoup trop rapide, puisqu'il traite en parallèle les relations familiales de Sophie, son grand-père et son père. Et c'est ce que je trouve un peu dommage dans ce cinquième tome, il y a trop de choses et peu de pages pour les traiter, j'aurais préféré quelque chose d'un peu plus fouillé, que ce soit en ce qui concerne l'investissement de ces vieillards pour les migrants, ou sur les relations père/fils compliquées. Quoiqu'il en soit ça reste toujours un plaisir de lire les Vieux Fourneaux, mais là j'ai eu comme l'impression de m'arrêter à l'apéritif, et je suis donc restée sur ma faim!

1 novembre 2018

Franz-Olivier Giesbert, Belle d'amour

belle d'amour

Quatrième de couverture: "Experte en amour, pâtisseries et chansons de troubadour, Tiphanie dite Belle d’amour a été l’une des suivantes de Saint Louis et a participé, en première ligne, aux deux dernières croisades en Orient. Mais sa vie, qui aurait pu être un conte de fées, tourne souvent au cauchemar. 
Jetée très jeune sur les chemins du royaume après la condamnation à mort de ses parents, elle est réduite en esclavage à Paris d’où elle s’échappe pour répondre à l’appel des croisés, s’embarquer vers la Terre sainte et entamer un voyage d'initiation. Grâce à ses talents de guérisseuse, elle gagnera la confiance du roi avant d’apprendre auprès de lui l’Islam, la guerre et beaucoup d’autres choses. 
Épopée truculente et pleine de rebondissements, Belle d’amour raconte un destin de femme mais aussi le Moyen Âge au temps des croisades. Une époque qui rappelle beaucoup la nôtre : politique et religion s’y entremêlent pendant que l’Orient et l’Occident se font la guerre au nom de Dieu."

Je ne sais pas trop quoi penser sur ce roman, d’abord sur son auteur puis sur son récit. Le récit a deux dimensions, l’histoire de cette femme, Tiphanie présentée comme l’une des suivantes du roi Louis IX au 13e siècle, et par petite touche des interventions du narrateur, qui écrit l’histoire de Tiphanie et semble « dialoguer » avec elle à certains moments. C’est troublant parce que j’avais identifié le narrateur comme étant l’auteur lui-même mais en fait pas du tout ! Et finalement cette histoire du présent m’a parue un peu inutile par rapport à l’histoire de Tiphanie.

Tiphanie c’est donc cette jeune femme qui avant d’être au service de Louis IX a traversé de rudes épreuves. Il ne faisait clairement pas bon vivre d’être une femme seule au Moyen-Age !! Abusé par Jean-Bon et ses trois fils, elle parvient à s’échapper, deviendra bourrelle puis partira en terre sainte pour le 7e croisade auprès de Louis IX. C’est cet aspect qui m’a intéressé dans le roman, sa dimension historique, les réflexions sur les croisades, les stratégies, bien que très romancé, j’ai trouvé cela très intéressant. Les réflexions sur les religions éveillent un peu la curiosité mais sont parfois agaçantes parce que les raccourcis sont parfois un peu faciles, et pour l’athée convaincue que je suis c’est parfois tellement loin de ce que je crois que ça me perd un petit peu. Néanmoins j’ai apprécié en apprendre davantage sur les cathares, j’ai également découvert le terme et disons la philosophie des alevis. Le rebondissement de la fin m’a aussi plu et est fidèle au personnage de Tiphanie. Enfin je termine sur le langage très fleuri tout au long du récit, je connais maintenant plein de termes pour désigner le sexe masculin, féminin, et les relations sexuelles à proprement parlé !!

Petit clin d’œil avec la phrase de dédicace au début du livre « A Tiphanie et à toutes celles qui lui ressemblent » et bien j’espère ne pas faire partie de ces Tiphanie là 😉

objectif pal

(Objectif PAL de novembre -1 - dans ma PAL depuis septembre 2017)// Objectif PAL 14/20

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Publicité