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Notes de lecture
29 décembre 2017

Jean-Philippe Blondel, Au rebond

au rebond

Présentation de l'éditeur: "Un « vrai pote » – celui avec qui on partage la passion du basket et le même sentiment de n’être pas né au bon endroit –, on ne le laisse jamais tomber. Alors, quand il disparaît soudain, on est prêt à forcer le destin, à entrer – même par effraction –, dans sa maison, dans sa vie."

J'ai lu ce roman ado pratiquement d'une traite début décembre. Vous le savez peut-être déjà j'aime beaucoup Jean-Philippe Blondel et cette collection d'Actes Sud. Ce sont des livres destinés à un public adolescent et qui traitent généralement de problèmes de société rencontrés par des adolescents, et quand en plus ceux-ci sont racontés par Jean-Philippe Blondel et bien ça "matche" forcément.

Ici l'auteur met l'accent sur l'importance de l'amitié, la vraie, celle qui se développe dans les coups durs, celle qui montre qu'on a une béquille sur laquelle se reposer quand la vie est trop compliquée à porter tout seul. Les deux ados ne sont pas du genre à s'épencher sur leurs sentiments, comme à mon avis la plupart des garçons de cet âge.  Alex est là pour son ami Christian qui traverse une épreuve difficile et dont la mère n'est pas suffisamment forte pour les maintenir à flot tous les deux. Christian endosse le rôle de l'adulte, alors qu'à l'inverse dans le duo qu'Alex forme avec sa mère c'est cette dernière qui reprendra toute sa place de parent, avec une force qu'Alex ne soupçonnait même pas. Les deux ados se construisent, mais leurs mères évoluent aussi, et dans un équilibre qui est un peu bousculé, chacun arrivera à mieux communiquer avec l'autre.

J'ai apprécié cette lecture, mais ça ne sera pas mon préféré de l'auteur. J'ai trouvé parfois que c'était peut-être un peu trop simple ou un peu trop rapide par rapport à ce qui peut se passer dans la réalité. 

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26 décembre 2017

Christophe Ono-dit-Biot, Croire au merveilleux

croire au merveilleux

Quatrième de couverture:

"César a décidé de mourir. Mais une jeune femme sonne à sa porte et contrarie ses plans. Étudiante en architecture, grecque, elle se prétend sa voisine, alors qu'il ne l'a jamais vue. En est-il si sûr? Pourquoi se montre-t-elle si prévenante envers lui, quadragénaire en deuil de Paz, la femme aimée, persuadé qu'il n'arrivera pas à rendre heureux l'enfant qu'ils ont eu ensemble, et qui lui ressemble tant? Pourquoi est-elle si intéressée par sa bibliothèque d'auteurs antiques? 
D'un Paris meurtri aux rivages solaires de l'Italie en passant par quelques îles proches et lointaines, Croire au merveilleux, en dialogue intime avec Plonger, est l'histoire d'un homme sauvé par son enfance et le pouvoir des mythes. Un homme qui va comprendre qu'il est peut-être temps, enfin, de devenir un père. Et de transmettre ce qu'il a de plus cher."

Je délaissé tellement mon blog ces derniers temps que je ne vous ai ni souhaité un bon réveillon, ni un joyeux Noël alors puisque ce billet s'y prête bien par son titre, parce que croire à la magie de Noël c'est aussi croire un peu au merveilleux, j'espère que vous avez passé un bon Noël avec vos proches, que vous aussi vous avez trop mangé, que vous avez fait plaisir et que vous vous êtes fait plaisir.

Maintenant revenons à nos moutons, j'ai lu Croire au merveilleux au début du mois de décembre, je crois que qu'avant de le commencer je n'avais même pas capté que c'était la suite de Plonger, ou peut-être que j'avais oublié cette information, parce que j'oublie tout aussi ces derniers temps. J'ai apprécié retrouver la plume d'Ono-dit-Biot et ses personnages. J'avais été un peu déçue par la fin de Plonger donc finalement je trouve ça bien que l'auteur n'en soit pas resté là, il fallait une autre fin pour César, ou un autre commencement. Bien sûr ce roman est à nouveau une ôde à cet amour que César porte à sa femme défunte, mais aussi à son fils. Il se débat avec la vie pour reprendre sa place de père et cela passe à nouveau par les souvenirs mais surtout par l'art et par la culture, et c'est beau à lire. Je me suis laissée emporter, j'ai moi aussi surfé sur la limite du merveilleux. 

A ceux qui ont aimé Plonger vous pouvez prolonger un peu de cet émerveillement avec Croire au merveilleux, et si tel n'est pas le cas peut-être pourriez-vous laisser une deuxième chance à Christophe Ono-dit-Biot?

xmas

12 décembre 2017

Estelle Nollet, On ne boit pas les rats-kangourous

On-ne-boit-pas-les-rats-kangourous_3501

Quatrième de couverture:

"Un hameau perdu en plein désert, deux boutiques, l'épicerie de Monsieur Den et le café de Dan où tous les soirs les paumés qui y végètent se retrouvent et éclusent au comptoir. De ce pays, personne ne peut sortir. Willie, qui y est né et ne connaît rien d'autre, le sait mieux que personne. Mais vient le jour où le garçon de 25 ans se pose la question, et rien ne sera plus comme avant.Ce premier roman au climat étrange, proche de l'imaginaire du Caldwell de la Grande Dépression, ou du Mc Carthy de la Route frappe l'imagination par son évocation de personnages déchus, au bout du rouleau, ou d'innocents magnifiques dans un nulle part aride, implacable et ordinaire."

Avec un titre pareil on peut s'attendre à lire une histoire un peu OVNI, et c'est le cas en quelque sorte. Si je suis honnête, je reconnais avoir pris ce livre à la bibliothèque uniquement par ce qu'il me fallait un titre avec un animal pour le challenge petit bac de Enna, sinon je ne me serait certainement pas attardée sur ce titre et ce n'est pas la quatrième de couverture qui m'aurait donné envie de le lire, sauf peut-être la référence à La route de McCarthy qui pour moi est une petite pépite de la littérature américaine, bien que je n'aime pas tellement ce genre de récit de fin du monde. Donc les rats-kangourous ce n'est pas une invention de l'auteur, c'est un animal qui existe, un rongeur pour être plus précise! Par contre je n'ai toujours pas compris le titre, certes les rats-kangourous sont évoqués, mais sur le fait de les boire j'avoue que je suis encore perplexe!

Je n'ai pas lu ce livre avec déplaisir, j'ai même tourné les pages assez rapidement pour en connaître le dénouement. Estelle Nollet sait créer une atmosphère, les personnages bien qu'un peu caricaturaux ne laissent pas de marbre, soit on les aime, à l'instar de Willie et Dan, soit on les déteste. Difficile de savoir où ils se trouvent exactement, le titre laisserait à penser que c'est en Australie, mais en fait ça peut être n'importe quel endroit un peu isolé au climat chaud et aride, où les gens vivent en vase clos et n'ont que pour objectif de se pochtronner dès le soir venu (ou à tout moment de la journée ça passe aussi!) Ils sont coincés dans cet endroit. Un camion vient de temps en temps approvisionner Den l'épicier, ou se débarrasser d'objets à la décharche. Dans le passé certains des personnes ont également été "déposés" dans cet endroit. En tout cas aujourd'hui tout ce petit monde est coincé dans cet espace sans époir de pouvoir l'en quitter, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. La frontière de l'endroit ramène inlassablement ceux qui s'y essaient à l'autre bout du village.

ATTENTION RISQUE DE SPOILERS!!

Sauf que... on ne sait pas vraiment ce qu'ils font là, pourquoi? Comment c'est possible que certains puissent juste passer, et que les personnages eux ne peuvent sortir? Comment ils sont arrivés là (à part pour les quelques uns qui ont été déposés), de quoi ils vivent, etc etc. Cette elcture m'a pas certains aspects beaucoup fait penser au dernier livre de Laura Kasischke que j'ai lu et la frustration qui va avec. La fin n'apporte pas non plus de réponse et épaissit peut-être encore un peu plus le mystère.

challenge petit bac

(ANIMAUX: RATS-KANGOUROUS)

3 décembre 2017

Malika Ferdjoukh, Quatre soeurs - tome 1 et 2

Enid

hortense

Présentation de l'éditeur: "Une belle villa au bord de la mer, pleine de recoins et de mystère. Quatre soeurs qui sont cinq, orphelines de fraîche date. Leurs amis, leurs amours, leurs humeurs, leurs humour. Le dernier livre de Malika Ferdjoukh est une tétrade, un festival en quatre tomes, de personnages, de péripéties et de dialogues piquants, l’équivalent moderne et littéraire des bonnes vieilles grandes comédies américaines des années 40 et 50.

Un régal pour le coeur et l’esprit."

 

Voilà déjà quelques semaines que je dois vous parler de ces petits bonbons que sont les Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh. J'aime bien lire de la littérature jeunesse pendant les périodes chargés au boulot, solution de facilité j'imagine. Cette lecture fût vraiment une petite bulle de douceur, tellement que j'ai enchainé les deux premiers tomes et que j'ai vite acheté ensuite les deux suivants, que je ne vais sans doute pas tarder à lire non plus.

Les quatres soeurs sont en fait cinq, mais seulement quatre tomes pour cette petite série, Enid, Hortense, Bettina et Geneviève. Elles sont élevées par leur soeur aînée Charlie depuis le décès de leurs parents. Toutes ont des prénoms bien particuliers et le caractère qui va avec. Le premier tome se focalise donc sur Enid, la plus jeune, un brin rêveuse, elle embarque son meilleur ami dans ses aventures imaginaires et tous deux emmènent le lecteur avec eux. Ce tome présente aussi toutes les soeurs et distille des informations sur les parents. Une tante les aide financièrement mais elles vivent seules dans leur maison perchée au bord des falaises. Bien sûr il n'est pas simple quand on a à peine 23 ou 24 ans d'élever ses soeurs mais on sent tout de suite l'ambiance chaleureuse et joyeuse qui règne dans la famille, même si forcément avec 5 soeurs, un crêpage de chignon de temps en temps est inévitable.

Dans le second tome, Hortense, c'est finalement sur Bettina qu'on en apprend plus. Superficielle en apparence, en pleine crise d'ado, elle ne s'intéresse qu'aux copines et aux garçons. Très attachée à son apparence, elle sera un peu bousculée dans ses aprioris. Hortense quant à elle est l'écrivain de la famille, elle tient son journal de façon assidue et y déplore de n'être pas vraiment comprise par ses soeurs.

Rien de très innovant dans toutes ces petites histoires mais l'écriture est un vrai plaisir. A la fois moderne dans son sujet, elle a le charme désuet des anciens livres pour enfant, un mélange de Comtesse de Ségur et des Quatre filles du Docteur March, j'aime vraiment beaucoup, et je déplore déjà qu'il n'y ait que quatre tomes. Du coup je lirai avec plaisir la version bande-dessinée!

objectif pal

(20 et 21/25 dans ma PAL depuis décembre 2016

Objectif Pal de décembre chez Antigone -1 & 2-)

 

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