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Notes de lecture
27 avril 2016

Tahar Ben Jelloun, Partir

partir

Quatrième de couverture:

"La petite Malika, ouvrière dans une usine du port de Tanger, demanda à son voisin Azel, sans travail, de lui montrer ses diplômes.

- Et toi, lui dit-il, que veux-tu faire plus tard ?

- Partir. Partir... ce n'est pas un métier !

- Une fois partie, j'aurai un métier.

- Partir où ?

- Partir n'importe où, là-bas par exemple.

- L'Espagne ?

- Oui, l'Espagne, França, j'y habite déjà en rêve.

- Et tu t'y sens bien ?

- Cela dépend des nuits."

Je pensais ce roman idéal pour m'accompagner en voyage, tout comme les personnages de ce livre j'avais besoin de voir ailleurs, de faire une coupure, mais j'ai un peu peiné. Je savais le sujet difficile, et aussi finalement très lié à l'actualité. Même si les migrants ne sont pas marocains comme dans l'histoire de Tahar Ben Jelloun, ils quittent aussi leur pays par désespoir, par besoin, par rêve d'une vie meilleure, et c'est le point commun entre chacun de ces personnages. Et de manière prévisible, cela ne se passe évidemment pas comme ils l'avaient rêvé, leur condition ne s'amélioré pas une fois la mer et les kilomètres franchies, au contraire, ici les espagnols sont durs avec les émigrés marocains ou africains. Ils ne trouvent pas de travail, dorment dans des taudis et survivents de petits boulots en petits trafics, certains d'ailleurs n'arriveront même jamais de l'autre côté... Mais pour Azel c'est différent, il rencontre Miguel, et Miguel va changer sa vie. Pourtant là encore cela ne se passera pas non plus tout à fait comme il se l'imaginait. Qu'on se le dise... ce roman est tout sauf positif, une seule immigration sera réussie finalement... C'est un roman sur l'exil mais surtout une ôde au Maroc, à la fois négative et positive. Le Maroc qu'on déteste mais qu'on ne peut oublier, auquel on se raccroche. Le contexte est différent du Maroc actuel, le roi Hassan II est toujours au pouvoir dans ce récit, et je pense que les choses ont évolué avec l'arrivée de Mohammed VI au pouvoir. Mais j'imagine que certains jeunes rêvent toujours à l'Espagne ou à la France.

Une lecture peu aisée donc, mon avis est assez mitigé, voire plutôt négatif, enfin surtout à cause de la fin qui m'a laissée un peu perplexe. Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette lecture en fait... Et vous, qu'en avez-vous pensé si vous l'avez lu?

challenge petit bac

 

(Voyage: PARTIR)

objectif pal

 

(11/31)

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24 avril 2016

Ava Dellaira, Love letters to the dead

LOVELETTERS-1400px

Quatrième de couverture:

"Tout a commencé par une lettre. Une simple rédaction demandée par un prof : écrire à un disparu. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande sœur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Si elle ne rend jamais son devoir, très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres à Amy Winehouse, Heath Ledger… À ces confidents inattendus, elle raconte sa première année de lycée, sa famille décomposée, ses nouveaux amis, son premier amour. Mais avant d’écrire à la seule disparue qui lui tient vraiment à cœur, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est vraiment passé la nuit où May est décédée."

Déjà une semaine que ous sommes rentrés de Suède et le blog est toujours en friche!! Je me suis noyée sous les copies de bac blanc toute la semaine et après avoir fêter les 50 ans de ma mère, ce sont aux 60 de ma belle-mère que nous avons trinqué ce weekend ... Tout ça pour dire que 1) je néglige mon blog, 2) je néglige vos blogs, 3) ça fait un mois que j'ai lu ce roman et que je n'en ai toujours rien dit!! Pourtant je l'ai aimé! Même beaucoup! Je l'avais repéré dès sa sortir, une élève de 5e le lisait à l'époque j'avais même envie de lui piquer!! Mais j'ai patienté ... Un journal intime à la manière d'un roman épistolaire, le tout saupourdé de Kurt Cobain, Jim Morrison et Janis Joplin, associé à une très belle couverture, voilà les quatre arguments qui m'ont fait flancher.

Laurel est une adolescente de 15 ans, mal dans sa peau, qui a récemment perdu sa soeur, débarque dans un lycée où elle ne connaît personne, les thèmes ne sont pas nouveaux, comment se faire des amis quand on ne connaît personne et qu'on n'est pas forcément du genre populaire, comment surmonter un deuil, comment vivent ceux qui restent, le regard des autres, les amours adolescentes, les fêtes et l'alcool, le rapport aux adultes. Le traitement de toutes ces questions par Ava Dellaira est plutôt intéressant et n'est pas trop redondant de ce que j'ai déjà lu sur le sujet. Le fait que Laurel s'adresse à des adultes, bien qu'ils soient décédés lui donne une certaine maturité dans l'analyse de ses sentiments, tout en gardant sa part d'adolescence. On la sent perdue et démunie mais forte et déterminée. Elle possède une personnalité assez intéressante, à l'image de ses nouveaux amis. 

Je dirai que ce roman est un roman sur l'accepation, de soi d'abord mais aussi des autres. C'est une belle leçon de tolérance, portée par des adolescents qui tombent peu à peu dans le monde des adultes. Amettre entre les mains de tous les lycéens je pense, par contre je trouve que pour des collégiens c'est peut-être un peu trop tôt.

challenge petit bac

(OBJET: LETTERS)

 

4 avril 2016

Vacances!

Je laisse le blog en friche pendant ces deux semaines de vacances, nous nous envolons aujourd'hui pour la Suède. Dépaysement garanti pour couper avec ce rythme de folie. J'aurai la tablette avec moi donc je viendrai peut-être un peu traîner sur vos blogs... A très vite ;)

 

 

3 avril 2016

Stéphanie Barron, Jane Austen et le révérend

Jane_Austen_et_le_Reverend

Quatrième de couverture:

"En décembre 1802, Jane Austen provoque l'émoi et la réprobation de sa famille en refusant la demande en mariage d'Horris Bigg-Wither. Aussi l'invitation de son amie Isabel Poyne arrive-t-elle comme une vraie délivrance, et Jane s'empresse de la rejoindre dans le Dorset. Mais les routes ne sont pas sûres en ce début de XIXe siècle et les compagnons de voyage pas toujours recommandables. C'est un clergyman non dépourvu de charme qui retiendra l'attention de Jane dans la malle-poste qui traverse la verdoyante campagne anglaise. Arrivée à bon port, il faut vite se rendre à l'évidence, l'homme a disparu. Et son absence va être la source de bien curieux incidents. Auteur reconnue et appréciée pour avoir su dépeindre avec habileté et talent les mœurs de son temps, Jane Austen n'a pas eu la vie terne et rangée que lui prêtent souvent les biographes officiels. Stephanie Barron, qui en a fait son héroïne, le prouve une nouvelle fois ici."

Je me suis tatée à abandonner ma lecture en cours de route, mais je n'aime pas ça alors j'ai tenu bon, et j'ai bien fait! Passé le cap des cent premières pages je me suis laissée happer par l'histoire, cent pages quand on est fatigué c'est beaucoup mais finalement ça vaut le coup. On retrouve la touche Austenienne avec un côté Daphné du Maurier. L'écriture de Stéphanie Barron est peut-être un peu moins fluide, mais l'intrigue à tout d'une Auberge de la Jamaïque, des contrebandiers, des morts, et surtout des faux semblants, des préjugés, et de l'orgueil. Les paysages ne sont aps en reste, de la lande balayée par le vent à la côte bercée par les flots... Les personnages sont truculents, à commencer par Mrs et Mr Austen qui n'ont rien à envier à Mrs et Mr Bennet " J'espère que vous n'avez pas l'intention de répéter chacune de mes paroles, Jane. J'ai beau avoir atteint un âge vénérable, ma mémoire me permet encore de suivre une conversaion. J'aimerais pouvoir en dire autant de votre mère." La mère semble aussi superficielle et babillante, le père aussi sarcastique, et Jane elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Elizabeth...den même que Sidmouth ferait un très bon Darcy. On retrouve aussi des personnages empreintés aux autres romans de Jane Austen, et je ne saurai dire où s'arrête la réalité et où commence la fiction mais j'ai vraiment apprécié ce récit.

Evidemment Stéphanie Barron n'a rien inventé de nouveau, l'intrigue repose sur les faux-semblants, les personnages ne sont pas ceux qu'ils paraissent être et certains cachent de lourds secrets ... Mais on peut compter sur Jane pour nous les révéler...

lire sous la contrainte

 

(personnage célèbre: Jane Austen)

objectif pal

                                                                          (10/31)

 

 

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