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Notes de lecture
26 décembre 2016

Hélène Frappat, Lady Hunt

lady hunt

Quatrième de couverture:

"Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?
D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?
Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l’effroi et des tourments extralucides de l’âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège."

Voilà un titre qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie, j'ai pour ma part préféré attendre pour le découvrir. Je me souviens des débats suscités entre celui-ci et le livre de Laura Kasischke, Esprit d'hiver, et il est vrai que certains aspects sont assez similaires, le côté un peu fantasmagorique à travers le rêve de Laura, la lettre K qui est symbolique, la phrase lancinante et la narration elliptique. 

Le récit est entrecoupé de souvenirs de la narratrice, de rêves et surtout du très beau poème de Tennyson, The Lady of Shallot, saupoudré le tout d'une demeure normande un brin mystérieuse, d'une jeune femme qui a des visions, d'appartement "habités" et d'un lourd héritage paternel et vous aurez à peu de chose près la trame de Lady Hunt. Je ne pensais pas vraiment aimer ce roman, le fantastique me rebute facilement, mais nous sommes toujours à la mùarge entre réalité et surréalisme, où s'arrête le réel, où commence l'imaginaire, les frontiaires sont très floues entre les deux. On y croit ou on n'y croit pas, on veut y croire ou on ne veut y croire... difficile de trancher. 

Au-delà de ce côté un peu irréel, Lady Hunt c'est aussi l'histoire d'une famille déchirée par la maladie d'un père. Hélène Frappat soulève des questions sur l'héritage génétique et les conséquences de la maladie sur la famille, sur le fait qu'on est prêt à assumer ou non, à savoir ou non, cet aspect a pris une dimanesion particulière dans ma lecture a bien des égards. Si vous avez envie d'un peu de mystère je vous le conseille, et je vous conseil aussi la lecture du poème de Tennyson.

Et encore merci à Valérie pour la découverte, je n'ai pas été déçue!

objectif pal

(34/31)

Objectif PAL de Décembre chez Antigone : 2  (dans ma PAL depuis novembre 2015)

Je termine donc mon objectif PAL personnel qui consistait à lire au moins la moitié de ma pal (62 livres) c'est chose faite puisque j'en ai même lu trois de plus, challenge remis pour l'an prochain :)

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25 décembre 2016

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël.

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël.

Profitez!

Lisez!

Rêvez!

 

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22 décembre 2016

Leïla Slimani, Chanson douce

chanson douce

Quatrième de couverture:

"Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame. 
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant."

Il est toujours délicat de parler d'un roman encensé par presque tout le monde. Il est vrai que je l'ai aussi beaucoup apprécié mais je n'en fait pas un incontrounable pour autant. J'ai apprécié l'écriture, très incisive qui m'avait déjà plue dans Dans Le jardin de l'ogre. J'ai bien sûre été happée par l'histoire, un peu comme ce qui nous pousse parfois à lire une page du Nouveau détective, une espèce de curiosité morbide. Celle-là même qui pousse à savoir pourquoi une femme bien sous tout rapport tue deux enfants qu'elle a chéri. Et si finalement il n'y avait pas d'explication?

Ici Leïla Slimani décortique justement la relation de Louise avec ceux qui l'ont engagée et les enfants qui lui sont confiés. On perçoit en effet un mélange de gratitude et de mépris entre les adultes. L'amour porté aux enfants et quant à lui très malsain, un amour/haine étouffant, sournois qui plusieurs fois amène de la compassion pour ces enfants. Pourtant la petite fille est un personnage plutôt antipathique. 

Finalement, aucun des personnages ne m'a permis une certaine empathie, le père est assez égoïste, je ne me suis pas du tout reconnue dans la mère, les enfants ne sont pas les adorables chérubins qu'on voudrait nous faire avaler quand on parle de la maternité, et bien sûr, connaissant les faits dès le départ on ne peut pas apprécier la nounou, on peut ressentir de la pitié tout au plus. J'ai lu ce roman presque d'une seule traite, avec l'impression de retenir mon souffle tout au long, et ce besoin de savoir, de connaître le dénouement. Une lecture palpitante donc mais épuisante. Une lecture que j'ai appréciée mais il ne m'en faudrait pas tous les jours, sous peine d'asphyxie. 

Merci à Valérie pour la découverte, ce titre de la rentrée me faisait très envie.

challenge petit bac

(Spectacle: CHANSON)

19 décembre 2016

Anne Percin, Comment devenir une rock star (ou pas)

comment devenir une rock star

Quatrième de couverture:

"Bon, alors, comme ça, vous voulez que Maxime Mainard vous déballe sa life, une fois de plus ? Vous voulez qu’il vous raconte avec quelle bande de dingues il va fonder son (fameux) groupe de rock ? Tout découvrir sur les secrets (brésiliens) de sa mamie Lisette ? Ouvrir (enfin) les yeux sur la vie privée d’Alex, sa meilleure pote ? Découvrir (avec stupeur) qui a osé rouler une pelle à Natacha, sa petite copine ? Et vous demander comment, avec tout ça, il va réussir à avoir son bac ? Entre Noël et les vacances d’été, il va lui en arriver, des aventures inoubliables… Musique (à donf) et affaires (émouvantes) de famille : Anne Percin poursuit et signe une saison 3 toujours aussi délirante !"

Anne Percin et son personnage Maxime Mainard sont une valeur sûre en littérature jeunesse. Souvenez-vous, je vous parlais de Comment [bien] rater ses vacances en 2012 que j'avais beaucoup aimé. Maxime s'était avéré être un ado comme tout parent rêverait d'avoir, généreux, cultivé et drôle, personnage tout aussi apprécié dans le deuxième volet, Comment [bien] gérer sa love story, même si je reconnais avoir préféré le premier, et bien ce troisième tome est tout aussi drôle, les personnages tout autant attachants. La relation entre Maxime et son oncle est intéressante, cet homme d'un certain âge qui vit encore comme un ado est émouvant, et puis bien sûr toutes les références musicales sont géniales! Mon bémol en fait c'est Natacha, personne plutôt antipathique pour moi, je trouve qu'elle sonne un peu faux, c'est peut-être pour ça que j'avais trouvé le second tome un peu en dessous. Il n'empêche que c'est bourré d'humour, que ça pose de bonnes questions, les secrets de famille, les à priori et bien sûr les relations, familiales, et celles d'amitié qui ne sont pas toujours faciles à gérer quand on a 17ans.

challenge petit bac

 

(Spectacle: ROCK STAR)

7 décembre 2016

Jean-Paul Nozière, Maboul à zéro

maboul à zéro

Quatrième de couverture:

"Aïcha Djemaï n'est pas une adolescente comme les autres. À seulement quatorze ans, elle passe son bac, pour la plus grande fierté de sa mère Zohra. Mais surtout elle s'occupe de Maboul à zéro, son frère aîné. Car Mouloud a perdu la tête, et ses troubles obsessionnels sont difficiles à supporter. 
À la veille de l'élection présidentielle, la famille Djemaï commence à déranger dans la petite ville de Sponge. Mai 2002. C'est le choc du premier tour. S'expriment alors la colère du père, Karim, le désespoir de Zohra et la douleur d'Aïcha. 
Pour comprendre ces souffrances latentes, mais d'abord pour tenter de sauver son frère de la folie, Aïcha convainc sa mère de lui raconter son passé en Algérie. Lors de ces nuits de confession, Zohra révèle leur histoire..."

Voilà un court roman jeunesse qui se lit facilement et qui a le mérite de faire réfléchir sur les préjugés, qu'ils soient liés au racisme ou tout simplement à la différence. D'autant plus que l'histoire se déroule au moment des élections présidentielles de 2002, petit clin d'oeil en cette période pré-electorale. Les personnages sont attachants surtout le personnage d'Aïcha, celui de Mouloud est plus difficile à cerner, c'est lui maboul, et on comprend à la fin du roman ce qui a déclenché son mutisme et le fait qu'il se soit réfugié dans son propre monde. Jean-Paul Nozière ouvre une autre perspective que celle du présent par le biais des récits faits par Zohra. Pour des adultes le roman est peut-être simpliste avec quelques invraisemblances (dur dur d'imaginer les enfants du perosnnel d'accueil se baladant dans le collège en pleine journée...), mais il permet aux enfants de s'interroger, et peut-être justement d'aborder certaines choses avec leurs parents. Il peut d'ailleurs trouver facilement son écho dans des questions plus actuelles. A faire lire aux enfants donc, en les accompagnant dans leur lecture.

challenge petit bac

(Gros mot: MABOUL)

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5 décembre 2016

John Irving, Un mariage poids moyen

un mariage poids moyen

Quatrième de couverture:

"Séverin Winter, professeur d'allemand et entraîneur de lutte de l'équipe universitaire, n'est pas homme à prendre la vie à la légère.

Ses ébats amoureux, tout comme ses prouesses sportives, sont à ranger dans la catégorie poids lourd...

Ce qui n'est pas pour déplaire à Utch, la robuste Viennoise dont le mari - narrateur de surcroît - est littéralement conquis par Edith, l'épouse poids plume de Séverin."

C'est assez drôle parce que par certains aspects ce livre rapelle le roman de James Salter, Un bonheur parfait, que je n'avais pas aimé. Mais alors que je n'avais pas apprécié la plume de Salter, j'ai beaucoup apprécié celle d'Irving. Un Mariage poids moyen est un de ses premiers livres, et on y retrouve déjà ses thèmes de prédilection, les relations amoureuses atypiques, l'Autriche, les physiques un peu particulier, l'art. C'est un closer à la sauce Irvingienne, deux couples qui s'aiment à quatre si je puis dire, jusqu'à ce que leur équilibre se brise. Pas vraiment d'action dans ce roman mais des tranches de vie, et cette relation amicale/amoureuse. Certains passages m'ont moins intéressée, ceux sur la lutte, d'une parce que je ne suis pas une grande sportive, et de deux parce que la lutte n'est pas un sport que j'apprécierai en plus. J'ai beaucoup aimé les plongées dans le passé, et dans le Vienne d'après guerre. Je n'ai pas ressenti de sympathie pour les personnages masculins, le narrateur et le professeur de lutte, ce dernier m'a même très souvent agacée. J'ai eu un peu de peine pour les personnages féminins, Edith, l'épouse du lutteur et Utch celle du narrateur. Utch semble complètement instrumentalisée par les deux hommes, incapable de décision et de livre arbitre, j'ai trouvé ça dommage. J'ai toutefois passé un bon moment même si ce titre ne sera pas mon préféré de l'auteur, j'aime retrouver la plume d'Irving de temps à autre.

 

objectif pal

 

(33/31)

Objectif PAL de Décembre chez Antigone : 1  (dans ma PAL depuis mai 2015)

lire sous la contrainte

 

(titre qui commence par une voyelle)

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