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Notes de lecture
30 septembre 2018

Laurence Peyrin, Miss Cyclone

miss-cyclone

Quatrième de couverture: "Coney Island, là où New York se jette dans la mer, est un endroit enchanteur l’été, avec sa fête foraine légendaire, et fantomatique l’hiver quand les manèges sont à l’arrêt. C’est là qu’Angela et June, 16 ans, ont grandi ensemble. Deux jeunes filles vives et joyeuses, que rien ne destinait à s’entendre, et que rien ne peut séparer.

Mais une nuit, la nuit où toute la jeunesse new-yorkaise pleure la mort de John Lennon, leur vie prend un tour inattendu : Angela, par un mélange de fatalisme et d’innocence, accepte de son petit ami ce qu’elle ne voulait pas vraiment. Parce qu’elle n’ose pas en parler à June, son silence devient un secret… Et leur destin à toutes les deux en sera changé à jamais"

Je clos ce mois américain avec une dernière lecture d'une auteure française mais qui se déroule à New York. C'est la nostalgie de New York et de Coney Island qui m'ont poussée à acheter ce roman. La quatrième de couverture avait également de quoi me séduire, le lieu, l'époque, la mort de John Lennon et deux amies que tout oppose, ça me parle, ça me fait même un peu rêver. Mais le récit de la vie de ces deux jeunes femmes ne fait par contre lui pas du tout rêver!! Elles semblent un peu prisonnières d'une vie qu'elles n'ont pas choisie, June peut-être un peu moins qu'Angela même si elle n'a finalement pas grand chose à lui envier non plus! C'est un peu l'impression que m'a d'abord laissé ce roman, deux femmes insatisfaites des choix qui avaient été les leurs dans leur jeunesse. Et puis, les années passant, elles font leurs propres choix et prennent un peu les choses en main, prennent leurs propres décisions, jusqu'à ce fameux 11 Septembre!

J'ai apprécié deux choses dans ce roman, la première c'est la place que prend la ville dans le récit, Coney Island, Brooklyn, Manhattan, chaque quartier nous raconte quelque chose de la vie d'Angela, et j'ai vraiment apprécié retrouver des lieux que j'ai vu de mes propres yeux, certes bien des années après, mais quand même! Et ça m'a tellement donné envie d'y retourner!! La seconde c'est le récit de la journée du 11 septeùmbre, qui à mon avis a été un véritable traumatisme pour les New Yorkais, et pour nous aussi, qui ne se souvient pas de ce qu'il faisait à l'exact moment où il a entendu qu'un avion avait percuté le world trade center? Moi je m'en souviens comme si c'était hier, j'étais en 2nde et quand j'y repense c'est toujours avec une vive émotion. L'auteur a, je pense, bien retranscris le flou et la confusion qui devait reigner dans les rues de Downtown Manhattan, la poussière, le brouillard et l'effroi! 

mois américain

(Le mois américain chez Titine)

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26 septembre 2018

Craig Shreve, Une nuit au Mississippi

une nuit au mississippi

Quatrième de couverture: "Dans le Mississippi du milieu des années 1960 où sévit encore une ségrégation à peine dissimulée, Graden Williams, jeune militant pour l'égalité des droits entre Noirs et Blancs, est brutalement assassiné. Au cours des décennies suivant la parodie de procès des meurtriers qui a débouché sur un non-lieu, son frère, Warren, coupe tous les ponts avec le reste de sa famille et erre d'un bout à l'autre des Etats-Unis, chargé du fardeau de la mort de Graden dont il se sent responsable. Lorsque, quarante ans plus tard, les autorités rouvrent l'enquête, Warren se voue entièrement à la traque des assassins de son frère afin qu'ils soient traduits en justice. Conduit par une série d'indices dans une petite ville du nord de l'Ontario, il y trouve Earl Olsen, le dernier des tueurs en fuite, et réduit enfin au silence les démons qui tant d'années durant l'ont hanté."

Pour faire écho au dernier film de Spike Lee, j'avais choisi de découvrir ce roman reçu grâce à la box Exploratology et je n'ai pas été déçue! Ce roman met en parrallèle deux époques, les années 1960, au temps de la ségrégation et les années 2000 et deux points de vue, celui de Warren, jeune homme noir dans les années 1960, dont le fère a été assassiné par des blancs parce qu'il était noir et Earl, jeune homme blanc ayant contribué à la mort du frère de Warren. Plus de quarante ans après, Warren veut retrouver les assassins de son frère. 

Le roman nous retrace la vie des deux frères dans le Mississippi raciste de l'époque, et la vie de ce jeune blanc pauvre à peine débarqué de New York, qui n'aura d'autres choix pour s'intégrer que de bénéficier de la protection de ce qu'on appellerait aujourd'hui les suprémacistes blancs. Les deux points de vue sont intéressants, la quête de Warren semble finalement sans fin, lui qui se sent coupable de la destinée tragique de son frère. Une belle découverte que la plume de Craig Shreve.

mois américain

(Le mois américain chez Titine)

19 septembre 2018

Barbara Kingsolver, L'arbre aux haricots

l'arbre aux haricots

Quatrième de couverture:

"Taylor Greer n'a pas l'intention de finir ses jours dans le Kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d'apprendre leurs tables de multiplication.
Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille coccinelle Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l'Ouest jusqu'à ce que sa voiture rende l'âme. 
C'est compter sans le désert de l'Oklahoma où, sur le parking d'un bar miteux, elle hérite d'un mystérieux balluchon : une petite Indienne. 
On est à Tucson dans l'Arizona ; Taylor a les yeux grands ouverts, de l'énergie à revendre et une bonne dose d'humour. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l’inacceptable, et trouver l'espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle. 
L'Arbre aux Haricots est une histoire de rire et de peine, un magnifique début pour une nouvelle romancière contemporaine. La suite des aventures de Turtle et de sa mère a été publiée sous le titre : Les Cochons au paradis"

Au départ ce n'était pas gagné, j'ai vraiment eu du mal au début, et puis peu à peu on se laisse prendre par l'écriture de Barbara Kinsolver, l'histoire de Taylor et de Lou Ann. Taylor est une jeune femme du Kentucky qui décide de fuir ce qui semble être sa destinée si elle y reste, avoir des enfants tôt et basta... Lou Ann vit en Arizona, avec son mari et leur nouveau né. Rien ne prédestinait ces deux jeunes femmes à se rencontrer, et finalement c'est ensemble qu'elles passeront d'une adolescence tardive à la maturité d'adultes. Ce roman est une belle phoptographie de l'Amérique un peu reculée et moins glamour que celle des grandes villes. Il dresse le portrait de jeunes gens qui se débattent pour mener une vie tranquille dans un pays surdimensionné. C'est également un roman sur l'amitié, la tolérance et la solidarité, sur la famille dont on hérite et celle que l'on se crée. Une très belle leçon de vie et de simplicité. 

mois américain

(Le mois américain chez Titine)

 

objectif pal

 

(Objectif PAL de septembre -2 - dans ma PAL depuis au moins 5 ans)// Objectif PAL 13/20

9 septembre 2018

John Irving, A moi seul bien des personnages

a moi seul bien des personnages

Quatrième de couverture: "Adolescent ardent et confus, Billy rêve de devenir écrivain. Des béguins secrets pour son beau-père ou ses camarades de classe le bouleversent. Comment lutter contre ces " erreurs d'aiguillage amoureux " ? Il tait aussi son attirance pour Miss Frost, bibliothécaire aux seins juvéniles qui l'initie au plaisir et à la littérature. Quand Billy renoncera-t-il à l'art de la dissimulation ?"

Pour l'été, qui de mieux que le grand Irving pour complètement déconnecter? Alors avec Irving c'est toujours difficile d'entrer dans ses histoires, mais une fois qu'on y est on ne le lâche plus. Parfois on passe à côté, ça m'est déjà arrivé, mais ce ne fût pas le cas avec A moi seul bien des personnages que j'ai vraiment beaucoup aimé. A moi seul bien des personnages c'est le récit de la vie de Billy, ce jeune adolescent américain un peu mal dans sa peau, un peu gauche, qui tatonne dans sa sexualité, aime les femmes, et les hommes. A moi seul bien des personnages, comme son titre l'indique est aussi tous ces personnages aux caractères bien trempés qui gravitent autour de Billy, ces femmes autoritaires, ces grand-pères fantasques et une sexualité aux frontières perméables et floues que l'on retrouve dans la plupart des romans de l'auteur. A moi seul bien des personnages c'est aussi une photographie du Nord est américain figé dans le temps, de l'éducation et des professeurs qui marquent des adolescents en recherche de repères. Ce roman est très beau, parfois dérangeant, il bouscule un peu nos moeurs et nos points de repère mais il fait du bien. L'écriture d'Irving fait du bien, et A moi seul bien des personnages rentre dans mon top 3 Irvingien aux côtés de Garp et Twisted River! Quel regret de ne pas pouvoir aller voir l'auteur au Festival America cette année! 

 

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(Le mois américain chez Titine)

objectif pal

 

(Objectif PAL de septembre -1 - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 12/20

5 septembre 2018

Bilan Août

 Voici un petit bilan rapide des sorties et découvertes du mois d'août ...

august

(crédit photo)

 

 

Les films:

  • Volontaire d'Hélène Fillières avec Diane Rouxel et Lambert Wilson, quand j'ai vu qu'Hélène Fillières avait réalisé un film, je voulais absolument voir ce que ça pouvait donner. Hélène Fillières pour moi c'est Sandra Paoli dans Mafiosa!! De plus, un film sur la Marine Nationale et avec une jeune actrice repérée dans la Tête Haute, il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre, le bonus, the icing on the cake comme on dit, c'est Lambert Wilson. Bref j'ai beaucoup aimé!

 

  • Fleuve Noir d'Erick Zonca avec Romain Duris, Vincent Cassel et Sandrine Kiberlain, avec un casting pareil, et un synopsis aussi alléchant il fallait absolument que je vois ce film! Et bien j'en suis ressortie assez perplexe avec un seul mot à la bouche: sordide!, mais genre vraiment sordide! Je n'ai pas aimé du tout, Vincent Cassel y est insuportable tant visuellement que dans sa façon de parler. Par contre je salue la performence de Duris et Kiberlain. Géraldine l'a quant à elle trouvé malsain.

 

  • Equalizer 2 D'Antoine Fuqua avec Denzel Washington. Je n'ai pas vu le premier film mais ça ne m'a pas gênée pour comprendre celui-ci. C'est un film qui fait bien le job, de l'action et du divertissement, un brin d'émotion et un Denzel Washington parfait pour le rôle.

volontaire fleuve noir equalizer

 

Les séries:

  • La casa de Papel, saison 1 et 2, comme d'habitude c'est longtemps après tout le monde que je découvre cette série. J'ai très franchement accroché, l'une des meilleures séries vues récemment, après Bureau des Légendes bien sûr. C'est fou, c'est drôle, parfois touchant, et on se prend à vouloir que ces braqueurs s'en sortent! Mon coup de coeur personnage va à Nairobi! 

 

  • Baron Noir saison 2, une suite dans la lignée de la première saison, des magouilles politiques en veux-tu en voilà histoire de bien se placer au gouvernement. C'est assez drôle d'ailleurs de se dire que tel personnage représente tel politique dans la vraie vie. Un peu plus compliqué à suivre que la première saison mais intéressant avec un Kad Merad au top. Je l'aime bien dans ses rôles sérieux.

casa de papel baron noir

 

Les restos/bars/cafés:

  • Un goûter chez Bloom, (2 place des Meuniers) j'ai pris un thé glacé à l'hibiscus, point positif il n'était pas sucré, c'est comme ça que j'aime le thé glacé, par contre point négatif, il avait sans doute infusé trop longtemps donc l'amertume du thé noir était un peu trop présente. Pour le gâteau il n'y avait ce jour à la carte que trois cupackes différents, un praliné, un spéculoos et un troisième que j'ai oublié. J'ai choisi celui au spéculoos, très bon, une génoise l"gère et un crème elle aussi très légère et aéré, pas trop sucrée, ce qui est souvent le reproche à faire aux cupcakes. J'étais cependant un peu déçue de ne pas pouvoir goûter aux gâteaux vus sur le compte instagram, il faudra donc que j'y retourne!

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  • La corde à Linge où je ne retournerai sans doute pas, c'est une adresse que je connaissais déjà pour l'avoir testé à plusieurs reprises. Alors certes la terrasse est vraiment agréable, idéale quand on fait découvrir Strasbourg à des amis, la carte est sympa également, mais dans l'assiette c'est sans plus. La qualité a vraiment baissé par rapport à il y a quelques années, et on est vite expédié. Victimes de leur succès? Très certainement! J'avais pris un tarte de boeuf, il n'était pas mauvais, mais pas particulièrement bon non plus... Par contre, je dois reconnaître que leur spätzele sont bonnes, je n'aime aps spécialement ça mais j'en ai piqu" quelques unes dans l'assiette de mon voisin.

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  •  East Canteen, toujours un de mes restos chouchous à Strasbourg, juste histoire de vous mettre l'eau à la bouche parce que j'en ai déjà parlé ici :)

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Les sorties:

  • Le FARSe, pour la quatrième année, les spectacles de rue animent Strasbourg le temps d'un weekend. Tombés dessus totalement par hasard il y a deux ans, nous nous étions concoctés un petit programme cette année (que j'ai bien sûr oublié sur la table du salon avant de partir haha), heureusement j'ai plutôt bonne mémoire donc nous avons vus: La corde et on de la compagnie Hydragon, un duo, un acordéon et une corde, c'est long à se mettre en place mais ensuite l'un des artistes grimpe à la corde et on oublie le temps qui passe. Mulïer de la compagnie Maduixa, des danseuses sur échasses, très beau et émouvant, Urban et Orbitch de la compagnie Microsillon, un clown en fauteuil qui fait du beat box, on est resté 15 minutes et on est parti, ça ne nous a vraiment pas plu, du coup on a suivi les déambulations de La fausse compagnie, Le chant des pavillons: instruments à cotre trafiqué, à mi-chemin entre le violon et la trompette, la contrepasse et le saxophone. Et enfin nous avons terminé notre 1ère journée avec Loop de la compagnie Toni Mira / Nats Nus, du maping vidéo et de la danse sur la façade de la Bourse.Le final au Parc du Heyritz (que je ne connaissais pas) était assez impressionant et valait vraiment le coup d'oeil!

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  • Le MAUSA, musée de l'art urbain et du Street Art à Neuf-Brisach, une très belle découverte, le musée est encore en construction, certains casemates sont encore vides dans l'attente d'artistes mais il y a déjà de belles fresques à voir. Une idée de sortie pour l'après-midi (10 euros l'entrée avec une visite guidée gratuite à 17h)

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Rendez-vous fin septembre pour le prochain bilan et n'oubliez pas Le mois Américain chez Titine ;)

le mois américain

(Le mois américain chez Titine)

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3 septembre 2018

Tracy Chevalier, La dernière fugitive

la dernière fugitive

Quatrième de couverture: "1850. Après un revers sentimental, Honor fuit les regards compatissants des membres de sa communauté quaker. Elle s’embarque pour les États-Unis avec sa sœur, Grace, qui doit rejoindre son fiancé. À l’éprouvante traversée s’ajoute bientôt une autre épreuve : la mort de Grace, emportée par la fièvre jaune. Honor décide néanmoins de poursuivre son voyage jusqu’à Faithwell, une petite bourgade de l’Ohio. C'est dans cette Amérique encore sauvage et soumise aux lois esclavagistes, contre lesquelles les quakers s’insurgent, qu’elle va essayer de se reconstruire. "

Voilà bien longtemps que j'avais repéré ce titre de Tracy Chevalier, j'ai profité de l'été pour lire les livres qu'on m'avait prêtés et je n'ai pas été déçu. Comme souvent je me dis mais pourquoi ai-je donc attendu si longtemps avant de le lire? 

On est plongé ici dans une amérique encore naissante, qui commence à s'organiser et à refuser l'esclavage, en tout cas pour certaines bourgades du nord du pays. Honor, fraîchement arrivée d'Angleterre s'installe dans l'Ohio au seins de la communauté quaker dont elle fait partie. Elle ne tardera pas à trouver un mari et à vivre avec sa famille dont elle ne tolère pas qu'il n'aide pas les esclaves en fuite. Leur ferme se trouve sur ce qu'on appelle le "chemin de fer clandestin" qui permet aux esclaves du sud de fuir dans le nord afin d'y vivre libres. La fuite est rendue encore plus difficile par les chasseurs d'esclave, prêts à tout pour les rendre à leurs propriétaires. 

J'ai beaucoup apprécié ce roman et l'histoire qu'il nous raconte, celle d'Honor au premier plan, la vie d'une jeune quaker en Amérique, celle du chemin de fer clandestin, et puis celle d'un pays encore en formation. Honor est une jeune femme déterminée, à qui la vie n'a pas vraiment fait de cadeau mais elle ne se laisse pas abattre et compte bien mener la vie qu'elle veut selon ses principes, même si cela implique qu'elle soit banie de sa communauté. L'histoire des quakers est également très intéressante et m'a appris pas mal de choses à leur sujet.

J'ai lu plusieurs romans de Tracy Chevalier et c'est de loin mon préféré! 

 

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(Le mois américain chez Titine)

 

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