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Notes de lecture
30 avril 2011

Swap Red is so British

En début d'année je m'étais inscrite au swap Red is so British organisée par Val. Val a décidé de nous faire plaisir tout au long de l'année puisque son swap c'est un peu comme les métaphores ... il est filé! Plusieurs swap donc cette année sur le thème des couleurs (pour mettre de la couleur dans nos Palà Chaque couleur est donc associée à un thème, et oui effectivement le rouge se marie très bien avec la Grande-Bretagne, après tout leurs bus, cabines téléphonies et boîtes aux lettres ne sont-elles pas rouges?

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Pour ce premier swap donc, j'étais en binôme avec Enna. Non seulement j'ai pris plaisir à préparer mon colis, mais en plus j'ai été vraiment gâtée par ma swappeuse! Et en prime j'ai découvert un blog intéressant, avec des lectures qui se rapprochent des miennes, que demander de plus?

Bon ok j'arrête les blablas et je vous montre mon colis!!

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Commençons par les livres:

A quand les bonnes nouvelles de Kate Atkinson

De Pierre et de Cendre de Linda Newbery

Confessions of a Jane Austen addict de Laurie Viera Rigler

Ces trois livres étaient dans ma PAL, j'ai déjà lu plusieurs titres de Kate Atkinson et celui là me faisait de l'oeil depuis un moment déjà, j'ai souvent croisé le second sur la blogo et j'avais envie de découvrir cette auteur et enfin pour le dernier on s'en doute la Jane Austen addict est curieuse de découvrir ce titre!

La carte et les marque-pages: les fameuses boîtes aux lettres, des bateaux aux voiles rouges et un marque-page souvenir from UK!

Les gourmandises : un creamy egg!!! et là je dis Oh My God! j'en avais pas mangé depuis mon année d'assistannat dans le Lincolnshire! J'aime beaucoup, bon le tôt de glycémie explose à 100 % avec ça, mais c'est bon la glycémie non? :p

des biscuits au chocolat enrobés de chocolat (devrais-je écrire un bouquin genre confessions of a choco addict?, ba j'suis sûre que ça doit déjà exister ^^) et des Munchies que je n'ai pas encore goûté.

et enfin les surprises: et là Enna m'a vraiment vraiment gâtée! un Slat avec d'un côté les cabines téléphoniques, de l'autre un bus, déjà adopté pour transporter mes manuels scolaires (oui tout ne rentre pas dans mon cartable) comme ça je peux frimer au collège devant les p'tits 6e (ceux-là même qui m'ont cru quand je leur ai dis qu'il fallait qu'ils se dépêchent de sortir de la classe à la récréation sinon j'allais être en retard au mariage, niark niark, et même qu'ils m'ont cru, bon ok pendant 5 minutes), deux serre-livres pour ma PAL en VO, un porte clé qui a servi à financer le voyage des élèves d'Enna, qui rejoint mon trousseau de passe-partout du collège, un petit carnet pour ma Wish List et enfin la panoplie de la parfaite prof d'anglais avec un crayon à papier,une gomme et un taille crayon à l'effigie du Union Jack!

Je dis plein de merci à Enna (que j'ai l'impression de ne pas remercier assez!!!) pour ce colis so British et so Red! Et un grand merci aussi à Val pour l'organisation.

Et en attendant l'été, rien de mieux qu'un colis aux couleurs du grand large!

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28 avril 2011

Jean-Philippe Blondel, Le baby sitter

le_baby_sitterQuatrième de couverture:

"Dix-neuf ans. Étudiant. Pas d'argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s'amuser un peu, il n'y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting. C'est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu'il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d'imaginer la série de personnages qu'il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l'on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c'est ce que l'on a de plus précieux - ses enfants, sa maison, le coeur même de son existence.

Un roman sur les liens que l'on tisse et sur ceux que l'on tranche - et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d'avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes."

 

Le baby-sitter nous permet de faire une incursion dans la vie des gens que l’on croise tous les jours sans forcément leur prêter attention, de nos voisins de palier ou de la boulangère du quartier, ce livre parle des « vrais gens » j’ai envie de dire.

Les personnages de Jean-Philippe Blondel sont soignés, je n’ai à aucun moment eu l’impression d’avoir affaire à des clichés, la femme divorcée, l’étudiant fauché, le père débordé. Non, chacun a sa propre personnalité, intervient à sa façon dans l’histoire. Alex va changer quelque chose dans la vie de tous ses employés et chacun de ses employés va lui apporter quelque chose également.

Ce roman nous parle des liens étroits qui se tissent entre les gens, de l’amitié qui naît là où on ne s’y attendrait pas, et surtout de l’avenir, des différents chemins que l’on prend et de leurs conséquences, des regrets ou remords causés par les choix que nous faisons. Vous ne vous êtes jamais demandé vous «  qu’est ce que je serais devenu(e) si j’avais pris telle ou telle direction étant jeune ? »

Au final Alex nous montre qu’il faut savoir prendre ce que l’on nous donne, sans toujours essayer de comprendre pourquoi.

Quelques extraits :

« Alex voit scintiller devant lui, dans cette rue ensoleillée, toutes les vies possibles qui s’offrent encore à lui et auxquelles, année après année, il faudra qu’il renonce- souvent sans y penser, souvent avec soulagement, parfois avec regret. Il pense à Mélanie, à Marc, à Irina. A tous ces vieux qui l’entourent et qui referment les portes des existences qu’ils auraient pu mener. A ce moment-là, Alex veut rester jeune. Rester jeune à tout prix. »

«  Ce qui m’attire ce sont les films qui racontent els vies que j’aurais pu mener si j’avais pris une voie différente. »

« Et maintenant, ce sont eux qui proposent. Mes employeurs. Mes aînés. Des gens avec lesquels je ne suis pas sûr qu’on puisse parler d’amitié. Est-ce qu’on peut vraiment être amis avec vingt ans de différence ? Est-ce que l’expérience accumulée et le temps qui creuse et amplifie tout ne sont pas un obstacle rédhibitoire ? D’ailleurs, est-ce que c’est si important que ça de mettre un nom sur les sentiments, l’amitié, l’amour, tout se mélange tout le temps non ? »

 

Le billet de Will.

26 avril 2011

Olivier Adam, Le coeur régulier

le_coeur_r_gulierQuatrième de couverture:

"Vu de loin on ne voit rien », disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là « si parfaite ». Le coeur en cavale, elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises.

Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Natsume. En revisitant les lieux d’élection de ce frère disparu, Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir, à ses risques et périls.

Grâce à une écriture qui fait toute la place à la sensation, à l’impression, au paysage aussi bien intérieur qu’extérieur, Olivier Adam décrit les plus infimes mouvements du coeur et pose les grandes questions qui dérangent."

 

Sarah part au Japon sur les races de son frère décédé quatre mois plus tôt. Elle va alors en profiter pour faire le point, réfléchir sur sa vie qui semble aseptisée.  La vie « marginale » du frère s’oppose à la sienne, propre, blanche, et bien rangée. Un mari, deux enfants et une vie qui ne fait pas de vagues, qui suit son cours.

Deux narrations sont enchevêtrées, celle du voyage au Japon, des réflexions de Sarah et des rencontres qu’elle fait là-bas, puis  celle plus tôt juste après le décès du frère. Les deux sont étroitement liées, se complètement et permettent de s’expliquer.

J’ai dans ce récit retrouvé le thème qui apparaissait en filigrane dans Je vais bien ne t’en fais pas, la vie trop ordinaire de banlieue pavillonnaire, le vide que l’on essaie de remplir dans le couple par une espèce de « normalité ». Un, mari, deux enfants, une belle maison et un emploi, est-ce que ça suffit à être heureuse ? Au final Sarah dans sa fuite au Japon pour comprendre la mort de son frère apprendra à se comprendre elle-même, comprendre ce qu’elle désire vraiment.

Ce roman permet de s’interroger sur ce qu’on veut au fond de nous, ressembler à tout un chacun parce que quelque part la société l’impose ou s’écouter.

Les personnes que Sarah rencontre au Japon sont également touchantes, perdues et recueilli par un homme qui offre un refuge, du temps.

J’ai retrouvé une écriture touchante et simple, du coup je me suis acheté Les vents contraires et je pense lire encore d’autres Olivier Adam.

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(8/26)

24 avril 2011

Un dimanche à ... Marseille : Notre Dame de la Garde

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Les dimanches en photos sont  aussi chez : Evertkhorus,   MyaRosa,   Lounima,      Tiphanie, Hilde,   Cacahuete,      Lisalor,   Choupynette,      EloraMelisende,     Fleur, Une    maman, Liliba,     100choses,     Anjelica,      Myrtille,      Sandrine, Hérisson,     Mohamed SemeUnActe,    Ankya,    Grazyel,   TinusiaKatellChocoLatite, Sofynet, Art Souilleurs, Dounzz, SeriaLecteur, Minifourmi, Azilice, Scor13, Stieg,

20 avril 2011

François Mauriac, Genitrix

genitrixQuatrième de couverture:

"Mathilde Cazenave morte, sa belle-mère jubile : elle va pouvoir reconquérir totalement son fils bien-aimé. Félicité a tort de se réjouir trop vite, car, sur le visage apaisé de la jeune morte, Fernand entrevoit ce qu’aurait pu être le bonheur avec Mathilde. Qui l’a empêché de s’entendre avec elle, sinon sa mère ? Vieil enfant égoïste et gâté, il se retourne alors contre cette « genitrix » coupable de l’avoir trop choyé. Défaite temporaire dont François Mauriac analyse les phases avec une lucidité sans complaisance dans ce roman âpre et poignant, une de ses œuvres les plus célèbres."

Cette histoire ne me restera pas bien longtemps, je l'ai appréciée et j'ai bien sûr apprécié la plume de Mauriac mais ça ne m'a pas marquée plus que ça. J'ai eu de la pitié pour Mathilde qui se meurt seule dans sa chambre, et de la pitié pour cet homme qui a cinquante passés vit encore chez sa mère. Pas de pitié pour la mère par contre qui infantilise son fils parce qu'elle ne vit qu'au travers de lui, parce que pour elle enfant rime avec possession. Décidément mes lectures en ce moment ne donnent pas du tout envie de fonder une famille, entre la mère qui se sacrifie de Katarina Mazetti et la mère autoritaire de Mauriac, quels tableaux de la maternité. D'ailleurs pour Félicité, Mathilde est inapte à aimer son fils puisqu'elle est incapable de lui donner un fils. Elle la tient responsable de sa fausse-couche et son incapacité à devenir mère montre une infériorité flagrante pour sa belle-mère. D'ailleurs si on y regarde de plus près, Mauriac ne fait pas non plus la part belle au mariage. Certes à l'époque les mariages arrangés étaient de mise mais la Mathilde elle voulait se marier uniquement pour ne plus dépendre de ses bienfaiteurs.

Avec tout ça je devrais finalement être heureuse d'être célibataire (oui parce que j'ai bien peur que mon prochain billet ne vienne pas redorer le blason du couple, décidément!)

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(9/56)

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18 avril 2011

R.L Stevenson, L'étrange cas du Dr Jekyl et Mr Hyde.

StevensonPrésentation de l'éditeur:

"Un monstre rôde dans les brumes victoriennes de Londres. Il a piétiné une fillette, tué un député et boxé une marchande d'allumettes. C'est un petit homme difforme et mal habillé, qui inspire à tous ceux qui l'ont vu des sentiments mêlés de répulsion, de crainte et de haine. À quoi, à qui ressemble-t-il ? Pourquoi les témoins oculaires de ses méfaits sont-ils incapables de décrire Mr Hyde ? Pourquoi Mr Utterson, le notaire du Dr Jekyll, est-il hanté par le testament de son client, au point de faire des cauchemars ? Pourquoi se lance-t-il sur la piste de Hyde, dans une partie de cache-cache funeste aux dimensions d'une ville labyrinthe ? Quel lien, en définitive, unit Dr Jekyll à Mr Hyde ? Issu d'un cauchemar de son auteur, et salué dès sa parution par Henry James comme un "chef-d'oeuvre de concision", ce roman policier en trompe-l'oeil, dont les récits imbriqués débouchent sur un conte fantastique, réserve une surprise de taille au lecteur, et de nombreuses zones d'ombre. Dès 1886, Stevenson plonge dans les profondeurs déformantes du miroir de l'âme humaine jusqu'aux racines de l'inconscient."

Souvenez-vous j'avais lu cette nouvelle dans sa version originale en juin dernier et n'avais aps du tout aimé. Bon et bien je revois mon jugement après ma lecture en français. Je pense que le style de Stevenson en anglais n'est pas du tout passé, j'avais trouvé l'écriture un peu trop tirée par les cheveux en anglais, j'y ai trouvé quelques lourdeurs en français mais au final c'était quand même beaucoup plus clair!

J'ai trouvé la présentation de Jean-Pierre Naugrette très intéressante mais heureusement que je connaissais déjà l'histoire parce que ça en dit quand même pas mal sur le livre, et notamment sur le thème du double qui est le sujet principal (voire unique) de cette nouvelle de Stevenson : "Le visage indescriptible de Hyde, rétif à la photographie et souvent comparé à un singe ou autres métaphores animales, est en réalité un miroir déformant qui renvoie à la bonne société une image désagréable d'elle-même, qu'elle cherche en vain à réprimer, refouler, cacher, to hide en anglais."

Je n'ia aps grand chose à dire sur l'histoire qui est connue de tous mais j'ai eu beaucoup plus d'intérêt pour la lecture de la confession de Jekyll que pour le reste de l'histoire qui, à mon sens, ne sert que d'introductio, de faire-valoir à cette ultime lettre.

Stevenson soulève donc non seulement la quesiton du double mais au final, la victoire du mal sur le bien, la création qui prend le pas sur le créateur. Stevenson était-il un visionnaire? ;)

17 avril 2011

Un dimanche à ... Marseille : le vieux port

Ma soeur a vécu quelques années à Marseille et j'y allais deux fois par an ... J'entame donc une série un dimanche à Marseille ;) D'abord le vieux port, lieu emblématique de la ville of course

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15 avril 2011

Objectif PAL d'Avril: Toni Morrison, Un don

 

un_donPrésentation de l'éditeur

« Dans l'Amérique du XVIIe siècle, celle des vastes étendues et des territoires vierges, Blancs, Noirs, Indiens subissent encore la même oppression. Jacob, un négociant anglo-néerlandais vit avec sa femme Rebekka en Virginie. Lorsqu'il se rend chez un planteur de tabac qui lui doit une forte somme, ce dernier ne pouvant le payer, lui propose une esclave. En dépit du mépris qu'il a pour ce système, Jacob accepte de prendre avec lui Florens, une enfant noire de huit ans. Elle formera avec Lina, seule survivante de sa tribu indienne et Sorrow, une adolescente blanche, un surprenant trio de domestiques. Roman polyphonique, Un don traverse l'Amérique des origines, transcende les genres, bouleverse. »

 

L’histoire se déroule à la fin di 17e siècle, bien avant l’Indépendance des Etats-Unis et donc bien avant la guerre civile et l’abolition de l’esclavage.  Le narrateur (la narratrice) s’adresse directement à quelqu’un mais ce n’est pas à nous lecture, elle fait allusion au commerce d’esclaves avec l’Angola, de culture du tabac, de familles hollandaises mais rien n’est vraiment clair et le premier chapitre m’a vraiment rebutée. Heureusement j’ai poursuivi !

L’ordre chronologique n’est pas respecté, les chapitres sont tous narrés par des voix différentes, on n’arrive pas vraiment à savoir qui au début, c’est confus et l’Histoire m’a parue plus importante et plus intéressant que l’histoire en elle-même. Ces chapitres nous font le récit des minorités sur le nouveau continent, terre promise des européens, les noirs bien sûr mais aussi les indiens  natifs et surtout les femmes et leurs conditions, peu importe leur origine ethnique, toutes les femmes sont dominées.

Ces chapitres abordent également les différentes scissions dans la religion catholicisme et différents protestantismes mais également les raisons diverses et variées de l’immigration dans ce pays qui n’en est d’ailleurs pas encore un. Le commerce oui, mais aussi l’exil, les marginaux que l’on ne veut plus voir en Europe, prostituées et autres voleurs.

Il est question des exploitations, celles des blancs sur les noirs, mais aussi des blancs sur d’autres blancs. En effet, les jeunes gens qui voulaient tenter leur chance outre Atlantique payer leur billet e vendant leur force de travail, ils appartenaient à un maître et n’étaient pas rétribués pour leur travail.

L’histoire qui nous est contée dans le livre devient intéressante après un bon tiers de lecture donc il faut s’accrocher. A partir de ce moment, les premiers chapitres s’éclairent et on peut comprendre de quoi il était question…

Attention !!! Risque de spoiler !!

Un des thèmes majeurs de cette histoire est la question de la perte d’identité de ces personnes exploitées. Sorrow par exemple refuse de donner son vrai nom jusqu’à ce qu’elle enfant, par le biais de son accouchement elle crée elle-même sa propre vie, celle qui n’appartient qu’à elle-même, et seulement à partir de ce moment elle peut se nommer. Florens, qui se sent livre malgré sa condition d’esclave finira par perdre son identité quand elle aura pris conscience de son statut. Elle sera alors rejetée par le forgeron. Le regard des femmes qu’elle a croisé dans la « maison du démon » lui ont fait perdre son identité première.

Fin des spoilers !!

La toute fin permet de comprendre le tout premier chapitre. J’ai donc un peu retrouvé ce qui faisait la particularité de Beloved que j’avais étudié à la fac. Au début je n’accrochais pas du tout non plus parce que c’était trop diffus mais à la lumière des évènements plus avancés dans le livre, tout prend sens. Cela semble être la marque de fabrication de Toni Morrison, et c’est là, en tout cas en ce qui concerne Beloved et un don, toute la force de l’écriture de Toni Morrison.  J’ai trouvé ce récit bouleversant… Merci Will pour cette lecture!

Quelques extraits :

« N’ayant aucun lien avec l’âme de la terre, ils tenaient absolument à en acheter le sol, et, comme tous les orphelins, se montraient insatiables. C’était leur destinée que de chiquer le monde et de recracher des horreurs qui détruiraient tous les peuples premiers. »

« Des perspectives se limitaient à servante, prostituée ou épouse, et, bien qu’on racontât des histoires horribles sur chacune de ces trois carrières, la troisième semblait encore la plus sûre. »

« Etre femme ici c’est être une blessure ouverte qui ne peut guérir. Même si des cicatrices se forment, le pus est toujours tapi en dessous. »

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(7/26)                                     (8/56)

 

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(2/3)

 

 

 

 

13 avril 2011

Katarina Mazetti, Le caveau de famille

 

le_caveau_de_famillePrésentation de l’éditeur :

« Elle c’est Désirée, la bibliothécaire, et lui c’est Benny, le paysan. Elle dévore avec autant d’ardeur livres et produits bio, lui élève des vaches et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c’est terminé pur toujours. Et si ça marche… »

Ce deuxième tome est un peu décevant par la tournure que prennent les choses mais l’écriture est toujours aussi fluide et agréable et j’aime beaucoup l’humour de Katarina Mazetti c’était donc tout de même un moment agréable même si ça m’a parfois mise hors de moi !

J’vais sûrement paraître un peu égoïste mais dans ce deuxième volet, Désirée est l’archétype de la femme que je n’aimerais pas devenir. Celle qui sacrifie sa vie pour l’autre, pour l’autre ou même simplement pour avoir un enfant. Le mec de la tombe d’à côté posait la question des concessions à faire ou non dans un couple mais là il est question de beaucoup plus que ça. Il est selon moi, carrément question d’un abandon de soi, de ce qui fait la personnalité au départ de Désirée qu’elle renie totalement.

Benny quant à lui est l’archétype de l’homme que je ne voudrais pas épouser (un peu à l’image de mon père d’ailleurs). L’homme des cavernes  par excellence. Celui qui ne se remet jamais en question, à qui tout est dû et qui n’est jamais reconnaissant des efforts et des sacrifices des autres. Parce qu’honnêtement, lui quels sacrifices il fait dans l’histoire ? AUCUN !! Il m’a énervée plus d’une fois, voire même horrifiée, son étroitesse d’esprit, sa vision de la femme, j’avais envie de lui botter les fesses !

C’est en relisant mes notes que je me rends compte qu’au final la couverture du livre prend tout son sens ! Si c’est ça construire une famille moi je dis non merci ! (et même pas merci d’ailleurs !)

Deux extraits du début du livre, quand Benny et Désirée ne sont pas encore à nouveau officiellement un couple, et qui m’ont fait penser à une situation vécue :

« J’aurais dû comprendre ce que je risquais. Subitement j’avais réactualisé un passé douloureux, j’en avais fait un présent.  […] Comment allais-je pouvoir le restituer après l’avoir utilisé juste un tout petit peu et le rendre à la femme qui avait davantage de droit sur lui, puisqu’elle lui donnait exactement ce qu’il voulait. »

«  C’était comme si nous nous appliquions à nous duper nous-mêmes, à grappiller trois nuits de rab avant de ficher la paix à notre histoire embrouillée et impossible. Jamais je n’ai autant joui du sexe, jamais je ne me suis sentie aussi près de quelqu’un - mais c’était peut-être parce que j’avais conscience qu’il n’y aurait pas de suite ? Que c’était un adieu infiniment triste, un adieu que notre relation aurait mérité de ne jamais connaître. »

11 avril 2011

Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté

 

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« Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures. »

 

J’avais trois bonnes raisons de lire Le mec de la tombe d’à côté. D’abord, la couverture, j’aime beaucoup, ce petit cœur rouge dans la main m’accrochait l’œil chaque fois que je passais devant, ensuite le titre que je trouvais assez intriguant et enfant les nombreux billets que j’ai rencontré sur la blogo ! Et Will, mon gâteur professionnel attitré m’a donné une 4e raison de le lire puisqu’il me l’a offert ! Et il a bien fait de choisir ce titre parce que je me suis régalée ! L’histoire est simple, les personnages sont simples (voire même simplets quand même), l’écriture est simple elle aussi, de quoi donc passer un agréable moment sans trop se prendre la tête, sourire et même parfois être émue. Merci Will ;)

Bon par contre j’avoue que le personnage de Benny m’a quand même beaucoup exaspérée, je trouve que son point de vue sur els femmes est tout à fait réducteur : «J’aime les femmes dont l’apparence clame : » Regardez-moi, voyez ce que j’ai à offrir ! » Je me sens presque flatté. Elles doivent avoir du rouge à lèvres brillant et de petites chaussures pointues, avec de fines lanières, et remonter de préférence leurs seins sous votre nez. Rien à foutre si le rouge à lèvre s’étale, si la robe est trop serrée sur les bourrelets si de fausses perles géantes se bousculent au tour du cou. – tout le monde ne peut pas avoir bon goût, c’est l’effort  qui compte. » C’est Virginie Despentes qui serait contente ! Non mais honnêtement il se prend pour qui le Benny ? parce qu’en matière de look il a pas l’air au top et  honnêtement j’ai eu l’impression parfois qu’il sortait tout droit du Moyen-Age !  J’avais envie de le baffer et de lui dire ouvre les yeux mecs on est au 21 siècle !

L’histoire soulève une question centrale dans le couple : doit-on faire des concessions ? Jusqu’à quel point ? Qui les fait ? Est-ce qu’il doit y avoir un souci d’équité, genre donnant-donnant ? Ou au final est-ce qu’une seule personne fait des sacrifices et l’autre tire toujours un peu plus sur la corde ? N’est ce pas au final se renier soi-même ?

Les modes de vie très différents des personnages soulèvent également l’éternel débat entre la raison et la passion. Mieux vaut trouver quelqu’un avec qui l’on s’entend bien et qui correspond à nos attentes même s’il n’y a pas la petite flamme de passion, le truc en plus ? Ou mieux vaut écouter simplement son cœur et se lancer dans une histoire abracadabrante même si au fond on a dès le départ conscience qu’elle ne peut fonctionner qu’un temps et ne mènera finalement nulle part ?

Qu’en pensez-vous ?

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