Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo (tomes 1 et 2)
Quatrième de couverture (tome 1):
"1815. Louis XVIII rétabli sur le trône se heurte à une opposition dont l'Empereur, relégué à l'île d'Elbe, songe déjà à profiter. Dans Marseille livrée à la discorde civile, le moment est propice aux règlements de comptes politiques ou privés. C'est ainsi que le marin Edmond Dantès, à la veille de son mariage, se retrouve, sans savoir pourquoi, arrêté et conduit au château d'If... "
A chaque fois je me dis qu'il faut que je prenne des notes sur mes lectures, et à chaque fois je ne m'y tiens pas, et mes billets sont un gros bordel à peine organisé!! J'ai vécu la seconde moité de février au rythme d'Alexandre Dumas et de son Comte de Monte Cristo, et je ne regrette pas l'avoir enfin déterré de ma PAL! J'ai passé deux belles semaines en compagnie d'Edmond Dantes, l'histoire je ne la raconte pas, je crois qu'elle est connue de tous, une histoire de jalousie, d'emprisonnement, et de vengeance!
Bien qu'ayant apprécié le roman dans son intégralité (deux tomes de presque 800 pages) ma préférence va à la période Château d'If, quand Monte Cristo n'est encore qu'Edmond Dantès. Et pourtant il ne s'y passe pas grand chose dans cette cellule, mais c'est là que le personnage d'Edmond m'a le plus plu. Qaund il devient le Comte, il n'a plus qu'une idée se venger, et cela peut se comprendre mais le personnage est trop glacial pour qu'on s'y attache. La bonté d'Edmond est toujours sous-jacente, on la sent à travers la famille Morrel, et plus particulièrement par l'affection que le Comte porte à Maximilien. Mais la froideur, la détermination et la précision avec laquelle il exécute ses plans n'en font plus vraiment un homme. Pour autant, plus on avance dans le récit, plus le filet se ressèrent autour des trois personnes qui ont causé la perte de Dantès. Le lecteur se demande jusqu'aux derniers chapitres jusqu'où cela ira, de quelle manière les histoires sont reliées et comment la vengeance frappera, et honnêtement nous ne sommes pas déçus! Les personnages foisonnent mais n'interviennent jamais par hasard, chacun étant le rouage du destin que Monte Cristo met en place pour ses trois ennemis.
Ce n'est pas le plus beau côté de la société du 19e siècle que nous montre Dumas, la vanité,
l'argent, et le pouvoir sont poussés à leurs extrémités et incarnés par les persoinnages de De Villefort, Morcerf et Danglard qui sont tous trois des parvenus, prêts à tout pour conserver leur fortune et leur renommée, par forcément légitimement gagnée d'ailleurs. La déchéance sociale plus que la perte de la forturne les poussera à des extrêmités. La société du 19e siècle étant basé sur le qu'en dira-t-on et ça Monte Cristo l'a bien compris et en abusera.
Si je dois apporter un bémol, ce serait peut-être d'avoir parfois passé trop de temps sur des personnages secondaire, je pense notamment à Luigi Vampa, les récits qui se déroulent en Italie m'ont globalement moins tenue en haleine que le reste. Ca n'en reste pas moins un chef d'oeuvre de la littérature française, et maintenant je comprends pourquoi. Il ne me reste plus qu'à voir le film avec Depardieu, je n'arrive pas du tout à me le figurer en Comte de Monte Cristo!!
(LIEU: MONTE-CRISTO, grille n°2)
(7/32)