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Notes de lecture
28 avril 2017

Lily Brett, Lola Bensky

lola bensky

Quatrième de couverture: "Londres, 1967. Lola, 19 ans, pige pour le magazine Rock-Out. Sans diplôme, trop ronde, trop sage, celle dont le seul bagage est d'être l'enfant de survivants de la Shoah plonge au coeur de la scène rock, causant bigoudis, sexe ou régime avec Hendrix, Mick Jagger, Janis Joplin. Des portraits inattendus qui révèlent son inconsciente quête identitaire... Entre guitares électriques et survie, avec humour et tendresse : un roman survolté, poignant autoportrait et savoureux hommage aux génies du rock des années 60-70. Une pépite."

J'étais vraiment très emballée par ce roman, à priori autobiographique, de Lily Brett, la quatrième de couverture est très prometteuse et me parle de sujets que j'apprie dans la littérature et en général, une quête identitaire, du rock des années 60-70 et leurs noms évocateurs, Janis, les Rolling Stones, Londres, New-York, Monterey, l'Australie, un cocktaïl explosif quoi, et puis qualifié de pépite!! Euh mais pourquoi j'ai attendu aussi longtemps pour le lire d'ailleurs?

Et bien quelle déception!!! A tel point que j'ai failli abandonner à plusieurs reprises. Ce qui aurait pu être un genre de communion littéraire avec le rock m'est apparu comme un genre de closer en pire. J'ai trouvé les quelques interviews à peine intéressantes, à part quelques discussions autour des fringues et des régimes, parce que l'auteur, visiblement en surpoids, testent les régimes à la mode de l'époque, genre manger un melon, deux bananes, une pomme, à chaque repas, il n'y a pas grand chose de substanciel. Le seul point quelque peu intéressant tourne autour des origines juives de Lola Bensky, née dans un camp de déportés, dont la famille a en partie était tuée à Auschwitz. Le roman ne suit pas de trame chronologique précises, journaliste pour un magazine de rock Australien, puis, écrivain aux Etats-Unis, Lola Bensky/ Lily Brett fait des aller-retours entre les époques et les pays, au fil de ses pensées, avec pour fil rouge, son poids, et ses orgines. La mise en abîme avec le roman que Lola Bensky est en train d'écrire m'a un peu ennuyée également, est-ce vraiment l'histoire d'un de ses autres romans?

Les trentes dernières pages sont peut-être les seules qui aient vraiment retenues mon attention, Lily Brett évoque la ségrégation avec les musiciens d'Otis Redding et où elle fait également une analyse sur la culpabilité des enfants de victimes de l'holocauste et de leurs bourreaux. 

C'est dommage parce que le thème me plaisiat bien, et celui de ses autres romans aussi, surtout parce qu'ils se passent à New York, dans le Lower East Side, mais je ne suis pas sûre de retenter l'expérience!

challenge petit bac

 

(PRENOM: LOLA)

objectif pal

 

(10/25 dans ma PAL depuis Janvier 2016

Objectif Pal d'Avril chez Antigone -1-)

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30 septembre 2017

Jim Fergus, La vengeance des mères

la vengeance

Quatrième de couverture:

"1875. Dans le but de favoriser l’intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly, qui, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l’armée, refusent de rejoindre la « civilisation ». Après avoir trouvé refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie."

La vengeance des mères est la suite de Mille femmes blanches que j'ai lu il y a trois ou quatre ans. Cela avait d'ailleurs été un coup de coeur tant j'avais été transportée par cette histoire. Dans cette suite, on retrouve la tribu de Little Wolf mais tous les personnages ne sont pas présents et cette fois la narration se fait par le biais d'autres carnets, ceux des jumelles Kelly, déjà présente lors du premier échange, et ceux de Molly McGill, nouvelle recrue. L'écriture est assez inégale, en effet les jumelles sont d'origine très modeste et donc Jim Fergus l'a laissé transparaître dans leur manière d'écrire, mais les histoires sont tout aussi palpitantes. Nous sommes dans les grandes plaines, avec la tribu, toujours aux abois car l'armée entend bien les chasser/tuer. Les jeunes femmes blanches nouvellement arrivées doivent s'adapter, apprendre les codes et les règles de vie des indiens, mais aussi elles doivent apprendre à se battre elles-aussi. Les différents personnages sont intéressants, chacun ayant son caractère et son vécu. Il y a ici ou là des touches d'humour qui permettent de réduire la tension omniprésente du récit. S'il y a un bémol à émettre, c'est le procédé narratif du début du récit et de la fin, des carnets sont amenés à un homme, descendant de May Dodd par une jemme femme indienne, il se plonge alors dans la lecture qui nous est ainsi transmise. J'ai trouvé ça un peu trop artificiel. J'attends cependant la suite avec impatience.

 

le mois américain

 

(Le mois Américain chez Titine)

objectif pal

 

(17/25 dans ma PAL depuis septembre 2016

Objectif Pal de septembre chez Antigone -2-)

7 avril 2018

Alexi Zentner, Les Bois de Sawgamet

sawgamet

Quatrième de couverture:

"Dans les immenses forêts du Grand Nord canadien, à Sawgamet, colonie de bûcherons et de chercheurs d'or, le froid est si intense, la coupe si dangereuse et les esprits si susceptibles, que survivre est déjà presque une offense à la nature. Une femme est en train de mourir. Stephen, son fils, devenu pasteur, contemple son corps fragile. A l’approche d’un nouvel hiver, les souvenirs de cette saison redoutable et superbe s’imposent à lui : la disparition de son père et de sa jeune sœur Mary, pris par la glace, alors qu’il n’avait que 10 ans ; les histoires de son grand-père Jeannot et de sa femme bien aimée Martine… Un monde perdu, sauvage et merveilleux revit, où les caribous d’or côtoient les sorcières des bois, où les hommes se révèlent dans la beauté stupéfiante de l'hiver."

Quand j'ai commencé cette lecture j'étais presque sûre de ne pas aimer, d'ailleurs, Bladelor avec qui je faisais une lecture commune a abandonné. Ce roman issu de la box Exploratology s'apparente au réalisme magique comme son titre précédent, Sainte-Caboche. Le contexte est cependant très différent, ici nous sommes dans la forêt canadienne avec une impression d'être hors du temps, celui où on cherchait de l'or dans les rivières pour vivre. Les conditions de vie sont rudimentaires, des cabanes dans les bois tout au plus, ces gens se contentent de ce que la forêt et la rivière ont à leur offrir. Ce roman m'a également beaucoup fait penser à Dernière nuit à Twisted River de mon cher John Irving puisqu'il y est aussi question des scieries et du convoi des troncs d'arbre par la rivière. Alors dans ces bois reculés de toute civilisation moderne, la nuit le monde magique reprend ses droits, et les histoires de fantômes et de fées sont transmises de génération en génération, et c'est surtout comme ça que j'ai pris ce roman. En effet cet aspect de légende et de magie aurait pu totalement me rebuter, mais je l'ai plutôt pris comme ces superstitions et cette tradition de l'oralité et de ce qui se transmet d'une génération à l'autre. Je me suis totalement laissé porter par cette famille, ses joies et surtout ces malheurs et la rudesse de son mode de vie, mais aussi la chaleur réconfortante du foyer et de la famille. Une belle découverte finalement!

 

challenge petit bac

 

(LIEU: BOIS)

 

25 février 2017

Elena Ferrante, L'amie prodigieuse

l-amie-prodigieuse

Quatrième de couverture:

«Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.» 
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. "

Je ne vous le cache pas, au début je me suis demandé pourquoi ce roman reportait autant d'adhésion, et finalement je me suis moi aussi laissée emporter. J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'Italie des années cinquantes, et à plusieurs reprises je me suis mise à penser à ma voisine chez mes parent,s qui un peu comme une troisième grand-mère pour moi, et qui a émigré en France à cette époque. J'imagine que c'est un peu la vie qu'elle a vécu, dans une ville pauvre du sud de l'Italie.

 La narration est à la première personne, c'est l'histoire d'Elena et Lila qui nous est contée à travers les yeux d'Elena. Il est pourtant difficile de s'identifier, que ce soit à l'une ou à l'autre, tant elles sont à tour de rôle antipathique. Pas de véritable attachement aux personnages donc pour moi, ce qui n'en fait donc pas un coup de coeur. Et c'est peut-être le seul point négatif du roman. Pour le reste on s'embarque assez vite à Naples, dans ce quartier pauvre. Les perosnnages sont hauts en couleurs, la vie est simple, et la narration est teintée du souvenir de l'enfance. Elena et Lila se racontent un peu des histoires, notamment celle de Don Achille Caracci qui est présenté comme un ogre. C'est typiquement le genre de romaan que j'aime, pendant lesquels on grandit avec le narrateur.

Elena Ferrante nous donne à voir les tranches d'une vie dans l'Italie des années caiqnaunte-soixante, et ça m'a beaucoup plus, aprce que finalement la littérature italienne je la connais très peu, ça a un peu fait écho aux Ritals de Cavanna, que j'avais beaucoup apprécié en classe de 1ère. Les nombreux personnages, un peu déstabilisants au début permettent de rende cette fresque bien vivante et j'ai déjà emprunté le second tome à la bibliothèque... Affaire à suivre donc... Et je ne peux pas terminer mon billet sans évoquer les Bibliomaniacs qui m'avaient donner envie de lire ce livre et qui vous parlent ce mois-ci du 3e tome, Celle qui fuit et celle qui reste.

objectif pal

(7/25 dans ma PAL depuis l'été 2016

Objectif Pal de février chez Antigone -3-)

9 avril 2018

Lucy Christopher, Stolen (VO)

stolen

Quatrième de couverture: 

"A girl: Gemma, sixteen, at the airport, on her way to a family vacation.

A guy: Ty, rugged, tan, too old, oddly familiar, eyes blue as ice.

She steps away. For just a second. He pays for her drink. And drugs it. They talk. Their hands touch. And before Gemma knows what's happening, Ty takes her. Steals her away. To sand and heat. To emptiness and isolation. To nowhere. And expects her to love him.

Written as a letter from a victim to her captor, Stolen is Gemma's desperate story of survival; of how she has to come to terms with her living nightmare-or die trying to fight it."

Ce roman attendait depuis des années dans ma PAL Vo, j'ai profité des vacances de Février pour l'en sortir, et j'ai été bête d'attendre si longtemps pour le lire parce que c'est une petite pépite! Comme le dit la quatrième de couverture, le récit est en fait une lettre d'une jeune fille à son ravisseur. Ty kidnappe Gemma dans un aéroport alors qu'elle y est en transit avec ses parents. Il l'emmène dans une maison qu'il a aménagé à cet effet dans le désert australien, au milieu de nullepart. Gemma y raconte son enlèvement, sa captivité, leur façon de vivre, de se nourrir, les raisons qui ont poussée Ty à l'enlever etc. Ce récit est également l'occasion de remettre en cause nos modes de vie et l'importance qu'on accorde au matériel en oubliant l'essentiel. L'environnement dans lesquel els deux personnages vont vire est très sauvage et si Ty a été prévoyant ils vont cependant devoir composer avec les éléments pour se nourrir, avoir de l'eau, se soigner. En un sens, le récit fait écho aux romans dits "nature writing" en y ajoutant une dimension supplémentaire, le récit d'une adolescente en captivité et tout ce que cela peut impliquer en termes de sentiments contradictoires à l'égard de son ravisseur. Lucy Christopher donne à voir les mécanismes du syndrome de Stockholm. C'est un premier roman riche en descriptions et en émotion et facilement abordable en anglais. Je vous le conseille!

PAL vo

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23 octobre 2018

Loulou Robert, Sujet inconnu

sujet inconnu

Quatrième de couverture"J'avais huit ans quand j'ai su que je ne finirais pas mes jours ici. Qu'ici je ne deviendrais personne. Qu'ici je n'aimerais personne. Qu'ici, rien. Je ne ressentirais rien.
J'avais huit ans et j'ai décidé de partir un jour. J'ai choisi de ressentir. J'ai choisi de souffrir. À partir de là, je suis condamnée à cette histoire."
Sujet inconnu, c'est, dans un style brut et très contemporain, l'histoire d'un amour qui tourne mal. Entre jeux de jambes et jeux de mains, l'héroïne de ce roman boxe, court, tombe, se relève, danse, au rythme syncopé de phrases lapidaires et d'onomatopées. Plus la violence gagne le récit, plus on est pris par cette pulsation qui s'accélère au fil des pages. Un roman écrit d'une seule traite, d'un seul souffle, dans l'urgence de gagner le combat, dans l'urgence de vivre, tout simplement."

Reçu dans le cadre des Match de la rentrée littéraire 2018 chez Priceminister, j'attendais les vacances pour savourer ce dernier roman de Loulou Robert à sa juste valeur. J'ai bien fait parce que j'ai traversé une petite panne de lecture tout le mois d'octobre quasiment...

Ce livre était parfait pour me remettre de cette panne, dévoré en deux jours, il se lit dans l'urgence, presque d'une traite et l'écriture de Loulou Robert facilite cette boulimie littéraire. Des phrases courtes et percutantes avec une belle mise en abyme du processus d'écriture qui apparaît également comme une délivrance pour la narratrice. La narratrice est une jeune femme, originaire de la région de Metz (comme Loulou Robert), elle n'a qu'une hâte c'est quitter cet endroit où elle a grandi dans l'ennui pour faire ses études à Paris. Enfant et adolescente particulière, elle ne rentre pas spécialement dans le moule là-bas non plus. Comment démêler la fiction de la réalité, ce qui est du personnage et ce qui est de la propre vie de Loulou Robert? Là n'est pas la question finalement, cette histoire, c'est une histoire comme il en existe et ce qui n'est pas forcément vrai pour elle l'est sans doute pour quelqu'un d'autre. Moi aussi, la jeune pronvinciale qui a grandi dans une région en déclin je me suis parfois reconnu dans certains propos. Comme dans Bianca, l'auteur met des mots sur le mal-être intérieur qui anime ses personnages, sur la violence de ce que peut parfois être la vie. Ce fût donc une lecture forte, chargée en émotions. 

rakuten

 

 

30 octobre 2018

Bilan Septembre - Octobre

On va commencer par les livres dont je ne parlerai pas sur le blog en détail, faute de temps et parce que chacun à leur manière ne m’ont pas accrochée :

presbytère Le-Rire-du-grand-bleeles rêveurs

 

-          Le presbytère d’Ariane Monnier : je l’ai lu jusqu’au bout en apnée, sans doute avec un air dégoûté sur le visage. C’est un récit glauque à souhait, une histoire d’enfants reclus et abusés, horrible !

-          Le rire du grand blessé de Cécile Coulon, j’ai tant aimé Trois saisons d’orage l’an dernier que j’ai emprunté ce titre à la bibliothèque, sauf que les romans de science-fiction ce n’est vraiment pas ma tasse de thé.

-          Les rêveurs d’Isabelle Carré, abandonné au bout de quelques pages, je n’ai pas du tout accroché au style.

Ces trois romans m’ont un peu coupé dans mon élan en octobre et j’ai traversé une petite panne de lecture, rien de grave, je me suis rattrapée pendant ces vacances.

Je vous dis deux mots tout de même sur une bande-dessinée dont je n’ai pas eu le temps de vous parler en septembre, il s’agit de l’adaptation bande-dessinée du roman de Sorj Chalandon, Mon traître par Pierre Alary.

mon traitre

Mon traître fût une révélation pour moi il y a quelques années donc quand j’ai croisé cette BD à la médiathèque je n’ai pas pu résister, et je n’ai franchement pas été déçue, elle tient ses promesses ! De très beaux dessins, un peu sombre, un peu teintés de nostalgie, très réalistes malgré les traits un peu épais. Ils collent bien à l’image que je me faisais des personnages et de l’Irlande du Nord. La mise en texte est elle aussi intéressante, les bulles de BD entrecoupée de l’interrogatoire de Tony Meehan, c’est un procédé très intelligent et qui rend lui aussi un bel hommage au texte de Chalandon, coupé là où il faut, sans trop en manquer, sans trop en dire, vraiment j’ai beaucoup aimé et été à nouveau très touchée par ce récit.

 

Bien sûr j’ai continué à regarder des séries, même si là encore petit passage à vide avec la série Mindhunter, nous avons abandonné après quatre épisodes. Je crois que sur les quatre j’ai dû dormir la moitié du temps.

Par contre nous avons été happés par la saison 1 de The handsmaid’s tale, série qui fait froid dans le dos, avec une Elisabeth Moss remarquable et à l’opposé de son rôle un peu cruche dans Madmen. Et nous avons retrouvé avec plaisir Clémence Poesy dans la saison 3 de Tunnel, la plus aboutie des trois selon moi, j’ai vraiment adoré et je reste assez secouée par la fin de la saison !!

handsmaid tale  tunnel

Un peu plus léger nous avons suivi la diffusion de la série Good Doctor sur TF1, sympathique à regarder parce que très drôle, un humour un peu décalé comme j’aime. Par contre pour ce qui est du côté médical c’est un peu trop déjà vu. Et puis toute seule j’ai suivi Station 19 le crossover de Grey’s anatomy, pas mal, des personnages assez sympathiques, mais c’est un peu frustrant que ça s’arrête avant la fin de la saison, encore un coup de com’ de TF1 ! pff !

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Pour ce qui est des films, je crois que j’ai un peu perdu le fil mais récemment j’ai vu :

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-          Mission impossible: Fallout, euh vous m’en voulez si je vous dis que j’ai dormi la première heure ? je me suis réveillée au moment des scènes à Londres, j’en ai pris plein les yeux c’était cool, maintenant pour ce qui est de l’histoire en elle-même je n’ia pas capté grand-chose et maintenant je comprends pourquoi c’était le premier mission impossible que je voyais, ce sera sans doute le dernier.

-          BlackKKlansman de Spike Lee avec mon chouchou Adam Driver, un film très réussi sur l’histoire de ce flic noir qui a infiltré par procuration le Ku Klux Klan dans les années 70 aux Etats-Unis, c’est très drôle sans être lourdingue !

-          Searching : un film assez innovant dans la manière dont c’est filmé, un peu de suspense mais on devine rapidement à la fin de quoi il retourne grâce à quelques indices disséminés au cours du film.

a star is born  freres ennemis capharnaum

-          A star is born de et avec Bradley Cooper, et Lady Gaga dans le rôle de l’actrice principale, une jeune serveuse propulsée en tête des hit parades américains grâce à sa rencontre avec la rock star incarnée par Bradley Cooper, là comme ça le pitch n’est pas super vendeur mais ce film est génial (oui !) les acteurs sont très vrais dans leurs émotions, la BO est sympa, bref j’en redemande

-          Frères ennemis avec Reda Kateb et Matthias Schoenaerts. Reda Kateb pour moi c’est un gage de qualité, c’est un peu l’étoile montante du cinéma français, une gueule bien à lui, un taiseux qui laisse passer beaucoup d’émotions. Un sujet courant mais traité avec finesse où la frontière entre le bien et le mal n’est finalement pas si tranchée que ça.

-          Capharnaüm de Nadine Labaki, ce film libanais met en scène un peu caméra à l’épaule la vie d’un enfant qui porte plainte contre ses parents de l’avoir mis au monde. Il vit dans le dénuement total et trouve refuge chez une sans papier éthiopienne qui lui confie son enfant. C’est très émouvant, la grosse claque de cette fin d’année.

 

Parlons un peu papilles maintenant,

J’ai enfin testé la formule goûter chez Au fond du Jardin (6 rue de la Râpe), un goûter au top et qui a tenu toutes ses promesses, de la petite madeleine du voyage (citron pavot) au cake maison en passant par un délicieux crumble de fruits rouges, le tout accompagnée d’une infusion poire cannelle. C’est un voyage dans le temps et dans l’espace, une décoration et une vaisselle choisie avec goût, et un personnel aux petits oignons. J’y retournerai pour tester leurs scones qui avaient l’air excellents !

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Pour rester un peu à l'heure anglaise nous avons aussi testé le brunch de l'hôtel Hilton (1 avenue Herrenschmidt) qui avait pour thématique le petit déjeuner anglais tout au long du mois de septembre. C'est un buffet varié et très bien fourni: viennoiseries (que nous n'avaons pas testées), tartines salées, charcuteries, verrines, salades, fromages, fruits de mer, douceurs sucrées et sur la thématique il y avait des plats chauds, fish and chips (pas testé), oeufs bénédict (décevants), gigôt d'agneau sauce menthe, légumes du marché, yorkshire pudding; il ne manquait que les baked beans et sausages, mais franchement je n'urais de toute façon pas pu manger plus! Brunch réservé pour midi et nous n'avons pas mangé le soir!!

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J’ai aussi testé l’afternoon tea de l’hôtel spa le bouclier d’or (1 rue du Bouclier). C’était bon mais pas forcément à la hauteur de mes attentes. Les Fingers sandwich étaient bons mais très simples. Les scones manquaient un peu de moelleux et ce n’était pas de la clotted cream à l’anglaise, c’est à mon avis ce qui a fait le plus défaut. Rien à redire sur les pâtisseries toutes excellentes et généreuses. Le tout est servi avec une flûte de champagne et un thé, j’aurais aimé avoir une plus large sélection de thés. Le cadre en revanche est très joli et distingué.

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Côté resto nous sommes restés plus sages avec une seule découverte : Le Botaniste (3 rue Thiergarten)

Nous avions choisi la formule à 42 euros : 5 plats choisis par le chef (on nous a demandé si nous avions des allergies alimentaires ou des choses que nous n’aimions pas du tout) et nous avions pris l’accord cocktail pour 18 euros. Le serveur nous a proposé de partager 4 cocktails plutôt que de n’en avoir que deux chacun. Tout fût une belle découverte (je passe pour une poche si je rajoute surtout les cocktails ?) Nous avons pu déguster un œuf mollet avec poêlée de champignons accompagné d’un cocktail à base de Mescal ,sirop de noisette et thé à la bergamote, des ravioles de navets boule d’or avec un jus au persil et un cocktail avec du Gin, du Moscato d’Asti et du bitter à la cerise. Ensuite pour le poisson nous avions de la truite d’Alsace, des panais rôtis et une sauce au beurre blanc. La viande est ce que j’ai le moins aimé, un bœuf cuit au four pendant 7 heures (un peu trop sec à mon goût) avec un pressé de pommes de terre (à tomber) accompagné d’un Gin à la fleur de sureau et la limonade.Pour le dessert c’était une déclinaison de poires (fraîches, pochées, en sorbet) avec meringue et sorbet noisette, une petite tuerie, de même que son cocktail à base d’amaretto de grand manier, de jus de citron et cranberry.

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Vous avez faim ?

Moi oui, rendez-vous fin novembre dans le meilleur des cas, je vous parlerai de deux concerts ! Et vous, est-ce que vous avez fait des découvertes durant ces deux mois? Des bonnes adresses à partager? Des films ou séries à conseiller? Un avis sur ceux et celles dont je parle? Ah et puis tant qu'on y est, on planifie un road trip en Ecosse pour le mois d'avril donc je prends tout conseil avisé sur les spot à ne pas manquer, de bonnes adresses de resto/bar/B&B ou toutes autres curiosités locales!!

24 novembre 2018

Marie-Renée Lavoie, La petite et le vieux

la petite et le vieux

Quatrième de couverture:

"Elle se fait appeler Joe. Elle aimerait vivre au XVIIIe siècle car elle a l’âme romantique et le goût pour les drames. Elle vit dans un quartier peuplé de gens cabossés par la vie. Le plus étrange est son nouveau voisin, M. Roger, un vieil homme aux dons chamaniques qui passe son temps à jurer comme un charretier tout en attendant sa dernière heure. 

Un roman réjouissant sur l’amitié et les désillusions de l’enfance."

De mémoire il me semble que c'est mon tout premier roman québécois!! Et comment cela se fait? Je n'en sais rien vraiment parce que j'ai franchement aimé me plonger dans cette langue à la musique douce! Un français venu d'ailleurs et teinté de là-bas, surtout dans les dialogues! Cela m'a replongée dix ans en arrière lors de mon séjour en Abitibi-Temiscamingue, quelle nostalgie!!! Et dans ce roman il n'y a pas que la langue qui est accrocheuse, les personnages et surtout cette jeune narratrice, Hélène, qui nous fait découvrir le quartier, les voisins et la vie d'une petite fille dans une famille modeste à travers ses yeux un brin fantasques, qui s'invente encore des histoires mais qui affronte les épreuves avec beaucoup de caractère et de détermination. Et puis il y a le vieux, celui qui par un concours de circonstances deviendra l'ami de cette petite. Un vieil homme un peu triste et isolé qui ne voit plus sa famille et attend la mort. Tous ces portraits sont touchants, et sont entourés d'une petite aura mystérieuse parce qu'analysés à travers les yeux de cette enfant. Ainsi le portrait des parents, bien que peu reluisant au regard des normes sociales est empreint de beaucoup d'amour, et d'admiration quant à cette mère courage dont on sait peu de choses finalement et ce père enseignant dépressif et alcoolique (au secours!). C'est avec beaucoup de tendresse que Marie-Renée Lavoie fait grandir son personnage, très vite confrontée à la dureté de la vie, et à la mort. J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, et je dois cette belle découverte à Exploratology, alors merci de nous faire découvrir de si beaux romans et des auteurs vers lesquels on ne serait pas allés de prime abord!

québec

                                             chez Karine:) et  Yueyin

24 avril 2011

Un dimanche à ... Marseille : Notre Dame de la Garde

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Les dimanches en photos sont  aussi chez : Evertkhorus,   MyaRosa,   Lounima,      Tiphanie, Hilde,   Cacahuete,      Lisalor,   Choupynette,      EloraMelisende,     Fleur, Une    maman, Liliba,     100choses,     Anjelica,      Myrtille,      Sandrine, Hérisson,     Mohamed SemeUnActe,    Ankya,    Grazyel,   TinusiaKatellChocoLatite, Sofynet, Art Souilleurs, Dounzz, SeriaLecteur, Minifourmi, Azilice, Scor13, Stieg,

15 juin 2012

Lecture commune: Elif Shafak, Bonbon Palace

bonbon_palaceQuatrième de couverture:

"Bienvenue à Bonbon Palace ! Jadis bâti par un riche Russe pour son épouse dépressive dont le regard vide ne s'allumait plus qu'à la vue de friandises, cet immeuble d'Istanbul semblait promis à un avenir paisible... Pourtant, si l'édifice a gardé son élégance d'antan, il est aujourd'hui infesté par la vermine et les ordures, au grand dam de ses habitants. Et les coups de sang ne sont pas rares à Bonbon Palace ! Appartements après appartements, le numéro 8 de la rue Jurnal se fait le témoin des vicissitudes de ses occupants : le religieux gérant Hadji Hadji ; la desperate housewife Nadja ; la cafardeuse Maîtresse bleue ; ou encore les jumeaux coiffeurs Djemal et Djelal.... Après La Bâtarde d'Istanbul, Elif Shafak, conteuse hors pair, s'empare des contrastes de la société turque contemporaine pour composer une inoubliable galerie de portraits. "

 

On trouve dans ce roman plusieurs récits, au tout début l'histoire d'un cimetière d'Istanbul, cimetière séparé en deux, d'un côté les musulmans, de l'autre les orthodoxes et au milieu, deux scépultures de saints ... Vient ensuite l'histoire de deux russés émigrés en Turquie puis en France. Ce couple revient finir ses jours en Turquie où il achète l'immeuble construit sur l'ancien cimetière: Bonbon Palace. Alors enfin, à notre époque, le roman développé l'histoire des habitants de cet immeuble, bien après le décès de ses propriétaires. Elif Shafak nous donne donc ce que j'appelle "des tranches de vie" de ces habitants. J'aime en général ce genre de récit mais j'aime aussi quand il y a une progression, un fil conducteur, or j'ai trouvé qu'il manqué ici au récit d'Elif Shafak.

Je n'ai cependant pas de réel avis tranché sur Bonbon Palace. Je n'ai ni aimé, ni pas aimé. J'avais juste hâte soit qu'il se passe quelque chose, soit que ce soit terminé! J'ai apprécié certains personnages et j'aurais aimé que l'auteur développe plus leur histoire. Mais finalement, de par la multiplicité des habitants de l'immeuble j'ai trouvé qu'aun n'était vraiment abouti, on les abandonne tous un à un en cours de route.De ce fait, le lecteur est lui aussi placé en position de "voisin" qui glânent les informations par le biais des ragots colportés par les autres voisins. En cela, peut-être la "mission" de l'auteur est-elle réussie et du coup n'est pas sans rappeler L'immeuble Yacoubian d'Alaa al-Aswani. D'ailleurs, la comparaison est assez lié puisque j'avais eu le même ressenti.

Je suis donc ressortie un peu frustrée de cette lecture parce que je n'ai au final pas trouvé ce que j'y cherchais, et puis la fin m'a laissée assez perplexe. Je ne peux pas vraiment soulevé mes questions ici parce qu'elles pourraient révéler certaine sinformations qui gâcheraient la lecture à certains, mais je serais ravie d'en discuter par mail. Je vais d'ailleurs aller lire l'avis de Manu, qui semble avoir apprécié cette lecture plus que moi.

 

 

9 avril 2015

Emile Zola, Pot-Bouille

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Quatrième de couverture:

"Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère, comme le plaisir, saute aux yeux. Chez les seconds, tout est caché. Ils clament : « Nous sommes l’honneur, la morale, la famille. » Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille.
Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant « Au Bonheur des Dames », arrive de province, et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille. Ce dixième volume desRougon-Macquart, qui évoque la vie sous le Second Empire, montre ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies."

Avec cette lecture j'entame la pente descendante des Rougon-Macquart puisque je suis maintenant à mi-parcours, dix volumes et la plume de l'auteur ne faiblit pas, surtout pas d'ailleurs avec ce roman qui n'pargne rien à ses personnages. J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver avec tous ces personnages mais le tableau que nous fait Zola de ces habitants de la rue de Choiseul est assez effarant. Pot-Bouille c'est Octave Mouret, ce jeune homme arrivé du sud et recueilli par des amis de la famille dans cet immeuble bourgeois au rez-de-chaussée duquel se trouvent deux magasins de tissus. Octave travaillera pour l'un (Le Bonheur des Dames", puis pour l'autre avant de revenir au Bonheur des Dames, (celui qui sera dans le tome suivant l'un des plus en vue du tout Paris). L'immeuble appartient au vieux Vabre qui loue des appartements à ses enfants, Auguste, Théophile et Clotile (épouse Duveyrier) ainsi qu'à d'autres familles, les Juzurs, les Josserand, une famille dont on ne connaît pas le nom, les Campardon, les Pichon, et Octave bien sûr. L'immeuble abrite aussi tous les domestiques de ces différentes familles. Autant de personnages c'est déjà compliqué, mais ça l'est encore plus quand on sait que dans toutes les familles ou presque, l'un trompe avec l'autre si ce n'est les deux, et nous voilà embarqués dans un fouilli absolu de relations adultères! Parce que Pot-Bouille c'est ça, les histoires adultères des uns et des autres, à demi-mots et plein de sous entendus pour certains, cachées mais découvertes pour d'autres, et au su et au vue de tout le monde pour la plupart!!

Elle est belle la petite bourgeoisie française, et les domestiques s'en donnent à coeur joie, bien qu'ils ne soient pas mal non plus... et tout ce linge sale se lave au seins même de l'immeuble, parfois à même les pavés de la petite cours sordide. L'histoire se déoule presque en huis-clos dans l'immeuble, Très peu de sorties dans Paris sont évoquées et cela donne une impression d'asphyxie à cet environnement confiné. Tout est sombre et un peu sale.Il ets difficile de trouver une touche d'optimisme dans ce roman. On est presque soulagé de le refermer! 

Zola met l'accent sur les apparences trompeuses, un immeuble bourgeois, des familles relativement aisées, certains qui préfèrent recevoir du monde, améliorer ses toilettes plutôt que de manger à leur faim. J'ai l'impression que plus on avance, plus c'est sombre, le prochain volume viendra un peu casser cette dynamique.

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(classique d'avril: 10e volume des Rougon-Macquart)

3 février 2013

Un dimanche à Camden Town, London

Comme promis la semaine dernière, aujourd'hui, destination Camden, quartier emblématique de la capitale, réputé pour ses fripes et ses looks plus extravagants les uns que les autres, quoi de mieux donc que ses façades originales pour vous en donner un petit aperçu?

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Et pour terminer, la semaine prochaine dans un tout autre genre nous ferons un saut au M&M's world de Leicester Square!

Les dimanches en photos sont à l'initiative de Liyah et on les retrouve aussi chezLiliba, Choupynette, Elora, Melisende, FleurAnjelica, Myrtille, Sandrine, Hérisson, Katell, Choco, Art Souilleurs, SeriaLecteurEstellecalim, Margotte...

18 mars 2013

Lecture commune: Poppy Adams, Le temps des métamorphoses

le_temps_des_m_tamorphosesQuatrième de couverture:

"A Bulburrow Court, entre les murs épais tapissés de papillons, la vieille Virginia Stone vit recluse. Le jour où sa soeur paraît à la porte du manoir, cinquante ans de silence vacillent. Elles ont tout à réapprendre l'une de l'autre. Mais sous les vestiges d'une enfance complice et ténébreuse, les souvenirs se muent peu à peu en de terribles révélations"

 

Lecture commune avortée devrais-je dire puisque je suis  très en retard dans la publication de mon billet, je présente donc toutes mes excuses à mes colectrices!!

Les retrouvailles des deux soeurs sont le prétexte aux souvenirs d'enfance dans cette vieille demeure de la campagne anglaise, ce qui  avait donc tout pour me plaire oui mais ... Mais tout cela est souvent relégué au second plan pour s'étaler sur la passion de Gigi, l'entomologie. Des lépidoptères en veux-tu en voilà avec moultes descriptions toutes plus ragoutantes les unes que les autres.

Plus on avance dans le roman, plus on se dit que quelque chose cloche, je me suis parfois demandé si elle n'était pas morte et qu'on avait affaire à son fantôme. Poppy Adams nous montre qu'après un certain âge, la frontière entre vieillesse et folie est bien mince. Comme bon nombre d'histoires de vieilles familles britanniques on déterre les secrets et ceux-ci auront bien évidemment influé sur le cours de la vie des personnages. Ce livre n'apporte pas vraiment de réponses aux interrogations/ convictions des personnages. Tout ce dont on peut être sûr c'est justement que notre narratrice est peu fiable.

Il y a parfois eu des passages cocaces mais le tout noyé dans les insectes grouillants donc je me suis souvent ennuyée, et je crois que si ça n'avait pas été uyne lecture commune j'aurai abandonné!

 

Titine était bien au rendez-vous et Céline aussi!

objectif_pal

(6/97)

8 mai 2013

Elmore Leonard, Bandits

banditsQuatrième de couverture:

"Quand on a été rat d'hôtel et qu'on a passé trois ans en prison, le métier de croque-mort est un sacré changement. Mais Jack Delaney travaille avec son beau-frère et le boulot est tranquille : jamais de réclamations de la part du client...
Sauf le jour où le cadavre dont il faut s'occuper est en fait une jeune nicaraguayenne bien vivante qu'il faut tirer des pattes d'un trio de contras venus à la Nouvelle-Orléans collecter des fonds pour faire la guerre aux sandinistes.
Du coup, Delaney se retrouve - pour une fois - dans le camp des bons, avec une ancienne religieuse, un ex-braqueur de banques et un flic reconverti en barman. Et l'avantage de servir une bonne cause, c'est qu'il peut y avoir des à-côtés intéressants. Par exemple, deux millions de dollars."


Voilà un roman noir agréable à lire grâce à ses personnages attachants. Le début de l'intrigue tient en haleine mais est pour moi vite retombée comme un soufflé. Certes la plume d'Elmore Leonard est plaisante mais on ne sait plus qui sont les gentils, qui sont les méchants, qui travaille avec qui et pour quelles raisons, ni quelle cause ils défendent et encore moi qui fait quoi. L'histoire aurait gagné à être un peu plus simple et n'en aurait pas été moins intrigante. Là je ne savais pas vraiment qui était ce Wally Scales dans cette histoire et à quoi il a vraiment servi et ce n'est pas le seul. C'est dommage parce que j'ai beaucoup aimé les portraits des personnages et particulièrement celui de Jack. Qui plus est, j'ai trouvé la fin assez peu crédible.

J'aurais également apprécié en savoir un peu plus sur le contexte historique dans lequel s'ancre le récit, notamment les sandinistes mais finalement, ce qui est censé être le fil rouge de cette histoire est assez peu approfondi, c'est dommage.

 

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(2/2)

objectif_pal

(12/97)

11 mai 2015

Kate O'Riordan, Le garçon dans la lune

le garçon dans la lune

Quatrième de couverture:

"Mariés depuis dix ans, Julia et Brian traversent une crise conjugale en demi-teinte.
S'ils restent ensemble, c'est peut-être à cause de Sam, leur fils de sept ans, un enfant enclin à la rêverie qui voit dans la lune un petit garçon qui pleure. Mais lors d'une visite au père de Brian en Irlande, un drame affreux survient, qui se soldera par l'échec de leur union. Julia décide d'aller vivre chez son beau-père, un homme taciturne et tyrannique qui se sert d'elle comme femme à tout faire. En lisant des carnets dérobés, rédigés par la mère de Brian depuis décédée, elle ressuscite le secret qui étouffe les membres de la famille."

J'ai acheté ce roman il y a quelques années chez Gibert jeune et il prenait la poussière depuis trop longtemps sur mes étagères. Comme souvent je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de le lire!! Le garçon dans la lune, c'est le petit garçon que Sam voit les soirs de pleine lune, mais c'est aussi d'autres, qui viendront ponctuer l'histoire d'incompréhension, de drame et de rancoeur. 

Deux histoires, deux chronologies se mêlent, celle, présente de Julia, qui séjourne chez son beau-père taciturne, froid et disons-le méchant, et celle de Brian son époux quand il était enfant, avec ce même père taciturne, froid et méchant ... Le personnage de Julia sera celui qui évolue le plus au fil de ces mois passés dans l'isolement de la ferme familiale. Elle m'était très antipathique au début du roman, et j'ai appris à l'apprécier au fil des pages, elle m'a vraiment beaucoup émue à la fin...

Kate O'Riordan nous livre l'histoire de ces hommes de la campagne, un peu bourru qui ne savent pas comment aimer et qui ne connaissent la vie qu'à travers le prisme du travail et de leur terre. Brian est un père qui n'a eu de modèle que le sien et qui adulte semble tellement différent de l'enfant meneur qu'il a été. Julia elle-même ne connaît rien de l'enfance de Brian et c'est en partie grâce au carnet de sa défunte belle-mère, en partie de sa propre expérience aux côtés de Jérémiah qu'elle va apprendre à aimer son mari.

C'est une histoire difficile, sur les regrets et le ressentiment, mais aussi sur le pardon. Les passages les plus émouvants sont ceux qu'on arrive à lire entre les lignes, ceux qu'on déchiffre dans l'amour de l'auteur pour l'Irlande, personnage à part entière du roman, synonyme de force mais surtout d'imprévisible. Kate O'Riordan m'a encore plus donné envie d'aller faire un tour du côté de cette île.

lire sous la contrainte

(21e session: cosmos)

objectif pal

(15/32)

20 juillet 2009

Junky , William S. Burroughs

Junky4è de couverture : " On devient drogué parce qu'on n'a pas de fortes motivations dans une autre direction. La came l'emporte par défaut. j'ai essayé par curiosité. Je me piquais comme ça, quand je touchais. Je me suis retrouvé accroché. La plupart des drogués à qui j'ai parlé m'ont fait part d'une expérience semblable. Ils ne s'étaient pas mis à employer des drogues pour une raison dont ils pussent se souvenir. Ils se piquaient comme ça, jusqu'à ce qu'ils accrochent. On ne décide pas d'être drogué. Un matin, on se réveille malade et on est drogué. "

"Premier ouvrage de Burroughs, Junky décrit la réalité crue d'un héroïnomane en errance, doué du regard terriblement lucide de l'écrivain. De New York à Mexico, William Lee, double romanesque de l'auteur, fait l'expérience de la came, de la privation, de la prison et de la fuite : il apprend " l'équation de la came ", qui n'est ni une jouissance ni un plaisir, mais un mode de vie. Un livre qui fit scandale lors de sa première publication, et qui laisse présager l'œuvre à venir."


Mes impressions: On m'a souvent vanté les mérites de William S. Burroughs, et étant contemporain de Jack Kerouac et de la Beat generation j'en attendais donc beaucoup! Mais quelle déception! Je n'ai peut-être pas commencé par le bon roman mais puisque Junky est son premier...
J'ai trouvé Junky complètement dénué d'intérêt. Les cent premières pages m'ont parues intéressantes, le style est fluide, et retranscrit le flot de paroles que pourrait avoir quelqu'un sous l'emprise de la drogue mais 270 pages sur ce fameux Bill qui se drogue je n'ai pas trouvé ça super passionnant! avec un titre pareil à quoi je m'attendais dira-t-on, si ce n'est l'histoire d'un type qui se drogue?
La 4e de couverture m'avait paru plus accrocheuse, je m'attendais peut-être à ce que la psychologie des personnages soit plus creusée ou qu'il y'ai une espèce de réflexion sur la drogue, un certain recul. Mais non Burroughs ne fait que raconter les faits tels qu'ils sont, Bill n'est d'abord pas dépendant, il le devient, se drogue, décroche, se redrogue, est arrêté, forcé de décrocher, replonge et ainsi de suite...La triste histoire des mecs dépendants à l'époque (sûrement aujourd'hui aussi) mais ça ne m'a pas plu. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour les personnages qui m'ont gonflée plus qu'autre chose. J'ai pourtant déjà lu plusieurs livres de ce genre mais c'était différent, ou peut-être était-ce mon état d'esprit?
Bon une touche positive quand même, j'ai aimé le style d'écriture fluide et sans fioritures mais l'écriture ne fait pas tout pour moi.
Est ce que ce roman est représentatif de l'oeuvre de Burroughs? en tout cas il s'écoulera quelque temps avant que je ne lise autre chose de cet auteur.


23 mars 2016

Anna Jansson, Le Pacte Boréal

le pacte boréal

Quatrième de couverture:

"Alors que le froid et la neige de décembre submergent la côte, la petite ville suédoise de Kronköping est soudain plongée dans la terreur. Des inconnus sont pendus ou mutilés selon des méthodes qui rappellent les pires châtiments de la mythologie scandinave. Est-ce l'œuvre d’une secte ? Et pourquoi avoir choisi ces hommes et ces femmes sans histoires ? Ou bien s'agirait-il d'un tueur solitaire adepte des traditions nordiques les plus sanglantes ? La belle Maria Wern fait partie de l'équipe de policiers chargée de mener l'enquête. Sacrifiant ses vacances de Noël, elle doit au plus vite déchiffer les signes étranges que les tueurs laissent sur les scènes de crime …"

Histoire de me mettre dans l'ambiance suédoise j'ai enfin déterré ce polar de ma PAL, les polars je les aime mais avec parcimonie et je reconnais que le genre nordique est plutôt cool! Je suis assez mitigée sur celui-ci, je l'ai trouvé à la fois intéressant et en même temps certains aspects ne m'ont pas convaincue, et parfois pour des détails à la noix...

Je vais commencer par le positif, je trouve toujours intéressant de se plonger dans les mythes et les légendes, et honnêtement les légendes scandinaves je n'en connais absolument aucune. J'ai donc appris beaucoup de choses, même si c'était parfois assez confus ou flou. Je me dis souvent que c'est un coup de génie d'utiliser la mythologie pour créer des crimes à souhait dans les romans policiers, mais c'est aussi tout aussi flippant de se dire qu'il y a vraiment des fanatiques dans la vraie vie qui usurpent toute ces légendes pour tuer. Bon en même temps si c'est très intéressant ce n'est jamais très novateur. J'ai apprécié le personnage de l'inspectrice Maria Wern, sa psychologie, sa manière de réfléchir. J'ai trouvé l'enquête rondement menée, d'abord des fausses pistes, puis des découvertes significatives qui misens bout à bout révèlent l'identité du coupable in extremis.

Mais ... mais j'ai eu un peu de mal au début, c'est assez plat et confus alors qu'on aurait pu démarrer sur les chapeaux de roue. Je n'ai globalement pas aimé les personnages masculins que ce soit les enquêteurs, je ne suis pas sûre d'avoir saisi qui était qui ... et le maria de Maria qui est absolument insupportable, mais qu'est ce qu'elle fout avec lui sérieusement? Il y a des détails un peu saugrenus qui m'on agacée, l'oiseau empaillé contre une bagnole, non mais what the fuck? et puis vous y croyez vous un policier de terrain qui porte des chaussures trop petites? Et puis comment un couple qui semble assez instable financièrement peut envisager d'acheter une maison en bord de mer?

Le pacte Boréal c'est comme les bulletins de mes élèves de 2nde, un bilan très contrasté!!

Dix jours sans billet pour écrire ça, je ne me félicite pas!

Ha et je dois vous avouer que le soir je posais un truc sur le livre parce que ça me perturbait de savoir l'image de première de couverture à côté de moi la nuit ... Pas très net tout ça...

objectif pal

(8/31)

3 avril 2016

Stéphanie Barron, Jane Austen et le révérend

Jane_Austen_et_le_Reverend

Quatrième de couverture:

"En décembre 1802, Jane Austen provoque l'émoi et la réprobation de sa famille en refusant la demande en mariage d'Horris Bigg-Wither. Aussi l'invitation de son amie Isabel Poyne arrive-t-elle comme une vraie délivrance, et Jane s'empresse de la rejoindre dans le Dorset. Mais les routes ne sont pas sûres en ce début de XIXe siècle et les compagnons de voyage pas toujours recommandables. C'est un clergyman non dépourvu de charme qui retiendra l'attention de Jane dans la malle-poste qui traverse la verdoyante campagne anglaise. Arrivée à bon port, il faut vite se rendre à l'évidence, l'homme a disparu. Et son absence va être la source de bien curieux incidents. Auteur reconnue et appréciée pour avoir su dépeindre avec habileté et talent les mœurs de son temps, Jane Austen n'a pas eu la vie terne et rangée que lui prêtent souvent les biographes officiels. Stephanie Barron, qui en a fait son héroïne, le prouve une nouvelle fois ici."

Je me suis tatée à abandonner ma lecture en cours de route, mais je n'aime pas ça alors j'ai tenu bon, et j'ai bien fait! Passé le cap des cent premières pages je me suis laissée happer par l'histoire, cent pages quand on est fatigué c'est beaucoup mais finalement ça vaut le coup. On retrouve la touche Austenienne avec un côté Daphné du Maurier. L'écriture de Stéphanie Barron est peut-être un peu moins fluide, mais l'intrigue à tout d'une Auberge de la Jamaïque, des contrebandiers, des morts, et surtout des faux semblants, des préjugés, et de l'orgueil. Les paysages ne sont aps en reste, de la lande balayée par le vent à la côte bercée par les flots... Les personnages sont truculents, à commencer par Mrs et Mr Austen qui n'ont rien à envier à Mrs et Mr Bennet " J'espère que vous n'avez pas l'intention de répéter chacune de mes paroles, Jane. J'ai beau avoir atteint un âge vénérable, ma mémoire me permet encore de suivre une conversaion. J'aimerais pouvoir en dire autant de votre mère." La mère semble aussi superficielle et babillante, le père aussi sarcastique, et Jane elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Elizabeth...den même que Sidmouth ferait un très bon Darcy. On retrouve aussi des personnages empreintés aux autres romans de Jane Austen, et je ne saurai dire où s'arrête la réalité et où commence la fiction mais j'ai vraiment apprécié ce récit.

Evidemment Stéphanie Barron n'a rien inventé de nouveau, l'intrigue repose sur les faux-semblants, les personnages ne sont pas ceux qu'ils paraissent être et certains cachent de lourds secrets ... Mais on peut compter sur Jane pour nous les révéler...

lire sous la contrainte

 

(personnage célèbre: Jane Austen)

objectif pal

                                                                          (10/31)

 

 

2 mai 2016

Emile Zola, La joie de vivre

la joie de vivre

Quatrième de couverture:

"Près d'Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père. Sa présence est d'abord un surcroît de bonheur dans le foyer puis, autour de l'enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l'oncle Chanteau, la santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l'héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer.

En 1884, lorsqu'il fait paraître ce roman largement autobiographique, le douzième des Rougon-Macquart, c'est pour une part ironiquement que Zola l'intitule La Joie de vivre. Car en dépit de la bonté rayonnante de Pauline qui incarne cette joie, c'est l'émiettement des êtres et des choses que le livre raconte. Après Au Bonheur des Dames, grande fresque du commerce moderne, c'est un roman psychologique que l'écrivain propose à ses lecteurs, un roman de la douleur où les êtres sont taraudés par la peur de la mort face à une mer destructrice."

Comme je l'ai lu sur les blogs qui parlaient de La Joie de Vivre, dans ce douzième volume des Rougon-Macquart il n'y a de joie de vivre que dans le titre. En effet l'histoire de Pauline est assez sombre, et peu d'espoir de s'en sortir lui ai laissé, même si je dois avouer que sa bonté, son dévouement et sa naïveté m'ont parfois agacée, comme si elle tendait son propre bâton pour se faire battre! L'enfance de Pauline avec son cousin semble douce, joyeuse et est pleine de grand air, mais à partir du moment où la famille commence à manger son héritage c'est une lente descente dans la maladie, la décrépitude et la culpabilité. Pourtant on n'arrive pas vraiment à la plaindre Pauline. 

J'ai globalement apprécié cette lecture, même si l'auteur a choisi de quitter Paris pour le bord de mer en Normandie, même si finalement je n'ai apprécié aucun des personnages. Chacun à sa façon est antipathique, en tête bien sûr Lazare, et sa mère Madame Chanteau, c'est d'ailleurs ces deux-là qui feront la ruine de Pauline, et de la famille. Chanteau (père) on le plaint, il passe tout le récit assis dans son fauteil, les membres déformés par la goutte, la bonne aussi est à plaindre et que dire des habitants de la bourgade? Tous ont l'air alcoolisés et miséreux. Pauline, quand elle ne donne pas sa chemise pour son cousin, c'est pour ceux-là qu'elle se ruine... Et que dire de la scène d'accouchement que j'ai lu trois soirs de suite, tant elle était longue!! Encore plus efficace qu'un contraceptif!

Bon on ne dirait pas comme ça mais j'ai aimé quand même, ce n'est plus à prouver, Zola est un maître dans la manière de décrire la pauvreté, le temps qui stagne, la culpabilité, la méchanceté et cette complaisance dans la misère... Je vais laisser un peu de temps avant d'entamer Germinal, doux souvenir de l'adolescence, pour mieux le savourer cet été sans doute...

31 janvier 2016

Ivan Repila, Le puits

le-puits

Quatrième de couverture:

"Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d’un puits de terre, au milieu d’une forêt. Ils tentent de s’échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. À leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d’y toucher. Jour après jour, le Petit s’affaiblit. S’il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il? Le Grand survivra-t-il? Comment surtout se sont-ils retrouvés là? 

Le Puits est un conte brutal à la fin cruelle et pleine d’espoir. Une fable sur l’amour fraternel, la survie et la vengeance, un roman «qui a mérité sa place au panthéon des Jules Verne, Alain-Fournier et autres Antoine de Saint-Exupéry, selon Zoé Valdés. Un roman indispensable, alors que beaucoup d’entre nous avions déjà annoncé la défaite de l’imagination contre la quotidienneté médiocre et étriquée.»"

Je suis tellement désolée de ne pas avoir compris la portée du roman d'Ivan Repila, tellement désolée de ne pas partager le coup de coeur ou le coup de poing des blogueurs. J'aurais aimé l'aimer ce livre mais si j'ai apprécié ma lecture je suis restée en dehors. Je n'ai pas lu avec déplaisir mais jusqu'aux dernières pages j'ai attendu quelque chose, un retournement, une révélation, quelque chose qui me fasse dire "Ouah, c'était donc ça!". J'ai bien sûr été touchée par ces deux enfants coincés dans un puits à manger des asticots, à côtoyer la folie et le désespoir, mais quelque chose m'a manqué. Je me suis imaginée une métaphore du ventre de la mère par exemple, il faut dire que la préface nous met sur cette voie. Tant de résilience et d'abnégation chez des enfants est très beau et poignant mais cela n'a pas suffit à me "retourner" comme pour certains. Valérie, je suis vraiment désolée... ;)

Sandrine avait fait un très beau billet, Jérôme n'a pas trop compris non plus, Eva l'a beaucoup aimé, pour Laure comme pour Valérie c'était un coup de coeur (Valérie je ne sais plus si tu avais publié ton billet sur ton ancien blog ou chez quelqu'un...)

objectif pal

 

(2/31)

19 janvier 2016

Hollis Seamon, Dieu me déteste

Dieu me déteste

Quatrième de couverture:

"New York, hôpital Hilltop. Richard sait qu'il ne fêtera pas ses dix-neuf ans, mais il a une furieuse envie de vivre ! Et d'embrasser Sylvie, la jolie fille de la 302... Contre la montre, le corps médical et sa famille toquée, ce Roméo casse-cou décide donc de flamber ses derniers rêves. Jusqu'à jouer son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort...
Ce roman bouleversant offre une leçon d'humour ravageuse et une extraordinaire leçon de vie."

Comme me l'a dit l'ami qui m'a prêté ce livre " c'est l'histoire d'un ado qui perd son pucelage à l'hôpital alors qu'il est en plase terminale d'un cancer." Et c'est assez bien résumé, c'est en effet le but, si on peut parler de but, de Richard, 17 ans. Nanmoins ce n'est pas une histoire lourdingue de mec qui veut perdre sa virginité avant de mourir, au contraire c'est assez touchant.  Ce qui est intéressant dans ce roman c'est la manière dont sont traités les malades en phase terminale en soins palliatifs, il est question de l'aspect humain du système, du courage des familles, du personnel hospitalier et des malades, et de leurs faiblesses à tous, celles qui rendent fragiles ou furieux, ou les deux à la fois, celles qui poussent à la violence à force d'incompréhension et de désespoir. Certes l'auteur joue un peu sur la corde sensible mais c'est suffisamment bien écrit pour que cela ne se remarque pas trop.

 

challenge petit bac

(phrase: DIEU ME DETESTE)

 

 

15 septembre 2016

Jennifer Brown, Hate List

hate list

Quatrième de couverture:

"C'est moi qui ai eu l'idée de la liste. Je n'ai jamais voulu que quelqu'un meure. Est-ce qu'un jour on me pardonnera ?"

C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses. Jusqu'au matin où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée."

En achetant ce livre je me suis un peu mélangée avec le titre La liste qui lui aussi se passe dans un lycée mais dont le sujet diffère un peu. Bon c'est sans mal, ce titre-là me tentait aussi, c'est un sujet intéressant de manière général, d'autant plus quand on est enseignant et qu'on aborde le sujet des armes à feu aux Etats-Unis. Certes c'est une fiction mais pourquoi pas en étudier un extrait en classe (on me dit dans l'oreillette que les cours au lycée c'est terminé, youhou!

C'est donc avec quelques attentes que j'ai entamé ma lecture, j'ai beaucoup apprécié les différents points de vue narratifs, tantôt celui de Valérie, tantôt des extraits de journaux sur le drame, des témoignages ou un narrateur omniscient sur les autres "acteurs" de la tragédie. Ce livre soulève quelques questions, celle de la responsabilité d'abord, des coupables, des victimes qui n'en étaient pas à priori, des personnels enseignants, du système éducatif aussi. 

Pourtant, l'histoire est malheureusement assez banal, le personnage de Valérie agaçant, et les réactions des autres élèves m'ont parues assez erronées. J'ai eu une impression de faux, de trop beau et trop lisse tout au long de ma lecture. Le seul personnage ayant eu grâce à mes yeux est sans doute le psy. Lecture assez mitigée en somme.

 

mois américain

chez Titine

23 novembre 2016

Honoré de Balzac, Le Lys dans la Vallée

le lys dans la vallée

Quatrième de couverture:

"Félix de Vandenesse tombe éperdument amoureux de la comtesse de Mortsauf, jeune femme vertueuse mariée à un vieil homme insupportable. Fidèle à ses valeurs, elle lutte contre le désir qui l'envahit peu à peu."

(il s'agit de la quatrième de couverture de l'édition Flammarion)

Le sous-titre étant Le drame d'un impossible amour, le ton est donné avant même d'ouvrir ce roman. Comme tout classique il faut d'abord s'habituer à l'écriture pour entrer complètement dans l'histoire, mais une fois qu'on a pris son aise, quel plaisir! Je conçois qu'il soit difficile d'yn entrer mais comment peut-on dire que c'est ennuyeux, c'est tellement beau! Cet amour platonique entre le narrateur et la comtesse de Mortsauf, la description de cette vie dans la vallée de l'Indre, cette époque, les convenances, tout est intéressant à lire, à découvrir ou redécouvrir sous l'oeil un peu naïf de Maxime. Et tout au long de leur histoire ce suspense intense (ok j'exagère) cèdera-t-elle? ne cèdera-t-elle pas? Cela peut-il durer? Comment cela peut-il finir? J'ai volontairement tronqué la quatrième de couverture de Flammarion pour ne pas dévioler trop d'informations sur l'issue de cet amour. Le roman s'ouvre sur une lettre adressée à une femme, la fin permet de mieux comprendre cette première lettre et le déroulé de l'histoire, et, cette histoire du 19e siècle peut finalement trouver écho dans les réactions d'une femme du 21è siècle. En effet, Balzac s'interroge sur le passé amoureux et ses conséquences dans les prochaines relations, je pense que c'est tout le débat interne qu'on peut aussi avoir aujourd'hui. Veut-on connaître les histoires précédentes de la personne qu'on aime, ou préfère-t-on ne rien savoir... Je suis vraiment contente d'avoir sorti ce roman de ma PAL, il y est depuis très longtemps et je me demande pourquoi je ne l'avais pas lu avant (bon sans doute que la taille de la police, très petite, y est pour quelque chose.

objectif pal

 

(32/31)

Objectif PAL de Novembre chez Antigone et Anne: 4  (dans ma PAL depuis que j'ai une PAL)

5 octobre 2016

Leïla Slimani, Dans le jardin de l'ogre

Jardin-logre-leila-slimani

Quatrième de couverture:

«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. 
Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»

J'ai choisi ce roman presque au hasard, et le hasard fait visiblement bien les choses. N'ayant pas de "méchants" dans ma PAL pour cette session de Lire sous la contrainte j'ai porté mon choix sur un livre de la bibliothèque. Leïla Slimani est une jeune écrivain que je ne connaissais pas, si ce n'est pour ces matchs de la rentrée littéraire, avec Chanson douce qui ne me tentait pas vraiment. Sauf que non seulement j'ai aimé Dans le jardin de l'ogre, mais maintenant j'ai aussi envie de lire Chanson douce!!

 J'ai beaucoup aimé l'écriture, c'est assez brutal, en adéquation avec le sujet du roman. Certaines scènes sont assez violentes, la langue est plutôt crue mais ça ne m'a pas dérangée, le tout est empreinte d'une certaine poésie, c'est glacial mais à la fois sulfureux, très chirurgical mais en même temps on évolue comme dans du coton. Les personnages ne sont pas spécialement attachants, j'ai même ressenti une certaine pitié pour Adèle, mais pas de sympathie, tellement elle se trouve à mille lieues de ma vision de la vie et du couple. Pourtant, par certains côtés je l'ai comprise, non pas parce je suis en accord avec elle, mais parce que je pense que les femmes comme elles sont légions, les couples comme ce couple sont à mon avis très fréquents, pas au départ, mais ils le deviennent, parce que Leïla Slimani met le doigt sur un phénomène de société sans jugement apparent et qu'elle le fait bien, celui des apparences, celui du "il faut faire comme tout le monde", celui du "si tu n'as pas de mari et d'enfant passé trente ans tu as raté ta vie". Et pour compenser cela, Adèle mène une double vie, à l'extrême, comme quoi vouloir sauver les apparences à tout prix n'est pas si sain.

Attention si vous ne l'avez pas lu j'en dis peut-être un peu trop!

Le mari n'est pas en reste, il est froid et détestable, un genre de pervers narcissique à la Vincent Cassel dans Mon roi... J'ai mis du temps à comprendre le rapport avec le titre mais c'est en réfléchissant à ma lecture que j'ai mis le doigt dessus. Pendant ma lecture j'ai été un peu déçue par la fin, j'aurais aimé une Adèle différente, plus en adéquation avec son personnage de départ mais après coup je me dis que la fin n'aurait pas été aussi forte si elle avait été différente. Néanmoins je reste convaincue que les meilleurs moments sont les 150 premières pages.

 

Deux extraits:

"Adèle a fait un enfant pour la même raison qu'elle s'est mariée. Pour appartenir au monde et se protéger de toute différence avec les autres. En devenant épouse et mère, elle s'est nimbée d'une aura de respectabilité que personne ne peut lui enlever. Elle s'est construit un refuge pour les soirs d'angoisse et un repli confortable pour les jours de débauche."

"Auprès d'Adèle il a le sentiment d'avoir vécu auprès d'une malade sans symptômes, d'avoir côtoyé un cancer dormant, qui ronge et ne dit pas son nom."

 

lire sous la contrainte

(méchants: ogre)

challenge petit bac

(gros mot: OGRE)

22 décembre 2016

Leïla Slimani, Chanson douce

chanson douce

Quatrième de couverture:

"Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame. 
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant."

Il est toujours délicat de parler d'un roman encensé par presque tout le monde. Il est vrai que je l'ai aussi beaucoup apprécié mais je n'en fait pas un incontrounable pour autant. J'ai apprécié l'écriture, très incisive qui m'avait déjà plue dans Dans Le jardin de l'ogre. J'ai bien sûre été happée par l'histoire, un peu comme ce qui nous pousse parfois à lire une page du Nouveau détective, une espèce de curiosité morbide. Celle-là même qui pousse à savoir pourquoi une femme bien sous tout rapport tue deux enfants qu'elle a chéri. Et si finalement il n'y avait pas d'explication?

Ici Leïla Slimani décortique justement la relation de Louise avec ceux qui l'ont engagée et les enfants qui lui sont confiés. On perçoit en effet un mélange de gratitude et de mépris entre les adultes. L'amour porté aux enfants et quant à lui très malsain, un amour/haine étouffant, sournois qui plusieurs fois amène de la compassion pour ces enfants. Pourtant la petite fille est un personnage plutôt antipathique. 

Finalement, aucun des personnages ne m'a permis une certaine empathie, le père est assez égoïste, je ne me suis pas du tout reconnue dans la mère, les enfants ne sont pas les adorables chérubins qu'on voudrait nous faire avaler quand on parle de la maternité, et bien sûr, connaissant les faits dès le départ on ne peut pas apprécier la nounou, on peut ressentir de la pitié tout au plus. J'ai lu ce roman presque d'une seule traite, avec l'impression de retenir mon souffle tout au long, et ce besoin de savoir, de connaître le dénouement. Une lecture palpitante donc mais épuisante. Une lecture que j'ai appréciée mais il ne m'en faudrait pas tous les jours, sous peine d'asphyxie. 

Merci à Valérie pour la découverte, ce titre de la rentrée me faisait très envie.

challenge petit bac

(Spectacle: CHANSON)

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