Jim Fergus, La vengeance des mères
Quatrième de couverture:
"1875. Dans le but de favoriser l’intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly, qui, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l’armée, refusent de rejoindre la « civilisation ». Après avoir trouvé refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie."
La vengeance des mères est la suite de Mille femmes blanches que j'ai lu il y a trois ou quatre ans. Cela avait d'ailleurs été un coup de coeur tant j'avais été transportée par cette histoire. Dans cette suite, on retrouve la tribu de Little Wolf mais tous les personnages ne sont pas présents et cette fois la narration se fait par le biais d'autres carnets, ceux des jumelles Kelly, déjà présente lors du premier échange, et ceux de Molly McGill, nouvelle recrue. L'écriture est assez inégale, en effet les jumelles sont d'origine très modeste et donc Jim Fergus l'a laissé transparaître dans leur manière d'écrire, mais les histoires sont tout aussi palpitantes. Nous sommes dans les grandes plaines, avec la tribu, toujours aux abois car l'armée entend bien les chasser/tuer. Les jeunes femmes blanches nouvellement arrivées doivent s'adapter, apprendre les codes et les règles de vie des indiens, mais aussi elles doivent apprendre à se battre elles-aussi. Les différents personnages sont intéressants, chacun ayant son caractère et son vécu. Il y a ici ou là des touches d'humour qui permettent de réduire la tension omniprésente du récit. S'il y a un bémol à émettre, c'est le procédé narratif du début du récit et de la fin, des carnets sont amenés à un homme, descendant de May Dodd par une jemme femme indienne, il se plonge alors dans la lecture qui nous est ainsi transmise. J'ai trouvé ça un peu trop artificiel. J'attends cependant la suite avec impatience.
(Le mois Américain chez Titine)
(17/25 dans ma PAL depuis septembre 2016