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Notes de lecture
31 juillet 2014

J.K Rowling, Harry Potter and the Deathly Hallows

Harry potter

Quatrième de couverture:

"Harry is waiting in Privet Drive. The Order of the Phoenix is coming to escort him safely away without Voldermort and his supporters knowing - if they can. But what will Harry do then? How can he fulfill the momentous and seemingly impossible task that professor Dumbledore has left him with?"

 

Au début des vacances je me suis enfin décidée à lire le dernier tome de la saga Harry Potter, je voulais prendre mon temps pour le savourer, et bien entendu, tourner la dernière page a été un peu difficile. Pourquoi c'est fini????? :(

J'ai découvert Harry Potter assez tard, je ne pensais pas que l'univers des apprentis sorciers pouvaient m'intéresser, mais les romans de J.K Rowling vont bien au-delà de ça. Certes elle a su créer tout un monde imaginaire à la fois ancré dans la réalité mais empreint de magie et sortilèges, mais surtout elle a imaginé des personnages attachants et de multiples intrigues qui tendent à se résoudre dans ce dernier tome. Avec The Deathly Hallows, l'auteur apporte une conclusion à tout cet univers, aux personnages et aux rebondissements... ET quelle fin!!!

J'ai fait durer le plaisir, mais au fil des pages ma lecture s'accélérait, je voulais connaître le dénouement. J'ai d'abord regretté que l'intrigue ne se passe pas à Hogwarts, j'ai aussi trouvé quelques longueurs quand les amis se cachent dans la tente magique, mais finalement quel retournement de situation!!! Je suis restée suspendue avant les dernières pages, ne voulant pas en finir ...Je n'en dis pas plus ... mais comme j'aimerais une suite!!! Oui je sais il serait difficile de faire aussi bien, ce serait un peu du réchauffé, mais parfois le réchauffé c'est bon aussi non?

Mes personnages préférés restent Hermione et Ron et ce tome me l'a confirmé, Harry s'est un peu racheté quand même, lui qui m'avait insupporté un peu dans les tomes précédents. Certains personnages sortent du lot, leur faiblesse passée devient un atout. Ce qui m'a touché dans ce tome c'est la loyauté et la solidarité de tout un "peuple" de sorciers pour vaincre le pouvoir injuste et sans pitié qui se met en place... Beaucoup ont fait référence au totalitarisme, voire au nazisme. Ces thèmes sont en effet sous-jacent. Je crois qu'une seconde lecture permettrait d'appréhender les récits encore différemment, d'y découvrir de nouvelles choses. Je vais laisser passer un peu de temps, et je m'y plongerai à nouveau avec plaisir, avec ma nièce peut-être?

challenge petit bac

(OBJET: HALLOWS /RELIQUES)

challenge pavé de l'été

(1)

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21 mai 2014

Thomas H Cook, Les feuilles mortes

LesFeuillesMortes

Quatrième de couverture

"Eric Moore a toutes les raisons apparentes d'être heureux : propriétaire prospère d'un magasin de photos et d'une jolie maison dans une petite ville sans problème de la côte Est, il mène une vie de famille épanouie auprès de sa femme Meredith et de son fils Keith, un adolescent de quinze ans. Cet équilibre parfait va pourtant voler en éclats à jamais… Un soir comme les autres, ses voisins demandent à Keith de garder Amy, leur fille de huit ans. Au petit matin, Amy est introuvable. Très vite, l'attention de la police se porte sur Keith et ce dernier, pataud et mal dans sa peau, se défend maladroitement. Du jour au lendemain, Eric devient l'un de ces parents qu'il a vus, à la télévision, proclamer leur foi dans l'innocence de leur enfant. Alors que l'enquête de la police se recentre autour de Keith, Eric doit lui trouver un avocat et le protéger contre les soupçons croissants de la communauté. Mais est-il tout à fait sûr de l'innocence de son fils ? Si Keith était coupable, et s'il était prêt à répéter son geste... Quelle devrait être alors la responsabilité d'un père ? Les feuilles mortes est le récit d'une confiance brisée et celui des efforts héroïques d'un homme pour retenir coûte que coûte les liens qui l'unissent à tous ceux qu'il aime."
Vous savez sûrement déjà que je suis une peureuse donc pour moi les polars/thrillers c'est à petite dose (pour la petite anecdote le soir je posais le livre en cachant la première de couverture, je ne voulais pas tomber sur ce regard inquiétant au beau milieu de la nuit!, oui je ne suis pas nette!)
Trève de bavardages, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, j'ai d'ailleurs dévoré cette histoire somme toute assez courte et basique. Une enfant disparaît alors que ses parents sont sortis, le babysitter est accusé, tout porte à croire que c'est lui le responsable, et le fait qu'il ne soit pas un adolescent très sociable ne jour pas en sa faveur... J'ai surtout apprécié le point de vue utilisé pour la narration, celui du père qui à cause de cette histoire se met à douter, de son fils, de son mariage, mais aussi d'un passé douloureux qu'il a tu pendant des années... 
Je n'ai cependant ressenti aucune empathie pour la mère, qui dès le départ m'a parue désagréable, sans doute parce qu'elle est vue du point de vue à postériori du mari. J'ai longtemps eu de forts soupçons sur l'un des personnages...
J'ai par contre trouvé dommage que le dénouement soit amené si rapidement et de façon si abrupte, comme j'aime à le dire: "comme un cheveu sur la soupe"!
En bref c'est un bon petit thriller qui vous tiendra en haleine mais sans véritable surprise.

challengeus1

 

(15)

objectif pal

 

(21/78)

14 février 2015

Cathy Cassidy, Les Filles au Chocolat tome 2 : Coeur guimauve

les-filles-au-chocolat-tome-2-coeur-guimauve

Quatrième de couverture:

"Suite de la délicieuse saga avec Skye, la plus romantique des 5 soeurs sucrées. Son problème : sortir de l'ombre de Summer, sa jumelle rayonnante, et ça se corse quand tout le monde croit qu'elle sort avec Tommy, lequel voudrait séduire Summer ! Son remède : un garçon fantôme qui pourrait bien changer ses rêves en réalité 
Pour Skye, la guimauve est un petit morceau de paradis. Ce livre aussi !"

 Ce n'est pas une histoire d'amour à proprement parlé, mais le titre colle bien à la cette journée et au rendez-vous éphémère de Sophie.

 J'ai retrouvé avec plaisir ces cinq soeurs, si Cherry s'est bien intégrée dans la famille Tanberry, l'aînée, Honey, s'en exclue et est plus détestable que jamais. Le coup de projecteur de ce tome est fixé sur Skye, la "bizarre" de la famille, elle se passionne pour l'histoire, l'astrologie et les vêtements vintage ... A tel point que cela lui fera un peu perdre son bon sens, elle se laissera porter par les songes initiés par une vieille malle retrouvé le soir d'Halloween. 

L'écriture est adapté au public visé, les 12-13ans, le roman se lira très facilement. Le problème que soulève Skye et je pense présent dans totues les fratries et sûrmeent pas uniquement chez les jumeaux. Comment trouver sa place au sein de la famille, quand on est un peu plus en retrait par rapport à ses frères et soeurs, comment se faire sa propre personnalité, et affirmer ses goûts quand personne autour de soi ne les partage. 

Et puis Skye entre dans l'adolescence, avec cette période né l'intérêt pour les garçons. Elle ne comprend cependant pas l'obsession de sa meilleure amie, je crois qu'elle ne pourrait pas être amie avec Georgia Nicolson!! J'ai bien aimé la perosnnalité de Skye, douce et posée, un peu rêveuse ... Elle aussi ne restera cependant pas indifférente aux charmes d'un garçon...

Le personnage de Tommy est touchant lui aussi .. Le pauvre n'est pas au bout de ses déconvenues.

Un petit peu de douceur dans ce monde de brutes ne fait pas de mal parfois ...

 

hymneamour14fev

(les rendez-vous éphémères de Sophie: l'hymne à l'amour pour ce 14 Février)

challenge petit bac

 

( Couleur: CHOCOLAT)

objectif pal

(5/32)

28 octobre 2015

Louise Rennison, Le journal de Georgia Nicolson, Syndrome allumage taille cosmos (tome 5)

syndrome allumage taille cosmos

Quatrième de couverture:

"Tous aux abris!

Georgia aurait-elle perdu le contrôle de son légendaire sex-appeal pour que Dave la Marrade s'entiche d'une rouquine, Mark Grosse-Bouche se permette des familiarités –voire pire!–, et que le voisin Oscar, du haut de ses douze ans, lui fasse des avances pour le moins consternantes? Au secours!
Mais Georgia déniche un trésor : une bible ès garçons!
Et ce n'est sûrement pas ce Transalpin crousti-fondant fraîchement débarqué qui pourra y résister.

De nouvelles confessions irrésistibles!"

J'ai à la fois beaucoup ri et était déçue par ce tome. Beaucoup ri parce que les expressions sont toujours très imagées, que l'utilisation du français est souvent complètement décalée, que le perosnnage de Dave la marrade est très présent dans ce tome et comme son n om l'indique le gus (oui je me permets) est très drôle. Par contre l'histoire tourne un peu en rond, Georgia se morfond sur le départ de son Super Canon, genre pendant 3 pages avant de sauter sur toutes les occasion, Dave of course, mais surtout Scooterino, le remplaçant de Super Canon, encore plus canonesque que son prédécesseur. A force ça lasse un peu. Moi qui trouvait que la jeunette avait gagné en maturité dans le tome précédent, que nenni! Et ses parents sont encore pire. Donc oui on lit pour les jeux de mots et les anecdotes rigolotes, non on ne lit ni pour l'histoire, ni pour les personnages trop caricaturaux. 

 

challenge petit bac

(taille: TAILLE)

24 août 2015

Joyce Carol Oates, Petit oiseau du ciel

petit oiseau du ciel

Quatrième de couverture: 

"Krista a confiance en son papa. Elle sait qu’il n’a pas pu tuer Zoe Kruller. Pourtant, à Sparta, les rumeurs s’amplifient, la police s’en mêle, on parle de crime adultère. Krista aimerait comprendre pourquoi sa famille est ravagée par cette histoire sordide. Adolescente sacrifiée sur l’autel des erreurs paternelles, elle conçoit peu à peu un amour étrange et obsessionnel pour Aaron, le fils de Zoe…"

Je vous avez fait du teasing en vous annonçant un Joyce Carol Oates ... Deux semaines plus tard je me mets enfin à mon billet... 

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, heureusement parce que je commençais à désespérer!! Krista, la jeune narratrice de la première partie du roman m'a beaucoup rappelé Rachel, narratrice de L'homme de la montage de Joyce Maynard, toutes deux pré-adolescentes ayant grandie dans une petite ville des Etats-Unis où le temps semble figé, toutes deux confrontées à la mort violente de jeunes femmes, les deux jeunes filles semblent peu enclines à s'intégrer aux jeunes gens populaires du collège, et nourrissent une fascination pour un personnage lié aux meurtres. L'une et l'autre ont grandi avec une figure paternelle très présente dans sa virilité, que ce soit par son statut ou son caractère, la différence bien sûr étant que là où le père de Rachel est du côté des "gentils", celui de Krista est suspecté de meurtre. 

Joyce Carol Oates nous donne à voir la vie bouleversée de deux familles, celle de Krista, dont le père est suspecté, et celle de Zoé Kruller, la victime. Dans chacune de ces familles des enfants, qui tentent tant bien que mal de survivre à cette tragédie, Ben et Krista, protégés par leur mère,  Aaron livré à lui-même. L'auteur dénonce à demi-mot le système judicière américain en insistant bien sur le fait que les suspects ne sont que suspects, mais que cela semble suffisant pour ne pas creuser plus loin l'enquête, après tout qui était cette Zoé Kruller à part une minable caissière? Parce que c'est ainsi qu'elle est perçue, sa féminité étant presque une façon de justifier sa mort,ne l'a-t-elle pas provoquée finalement? 

C'est ce que j'ai aimé dans ce roman, l'atmosphère lourde et pesante qui plane sur cette petite ville, les préjugés qui sont mis à nus, la lenteur de cette Amérique rurale...

Je profite de cette lecture américaine pour vous annoncer ma participation au Mois Américain qui a lieu en septembre...enfin je vais essayer, vu les rebondissements pour cette rentrée je ne me promets rien!!

 

objectif pal

 

(24/32)

challenge petit bac

(Animal: OISEAU)

 

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5 août 2016

Gilles Paris, L'été des Lucioles

l'été des lucioles

Quatrième de couverture:

"Du haut de ses Neuf ans, Victor a quelques certitudes : c'est parce que Francois n'ouvre pas son courrier qui s'amoncellent dans un placard que ses parents ne vivent plus ensemble. C'est parce que Claire et Pilat adorent regarder des mémos tout en mangeant du popcorn qu'elles sont heureuses ensemble. 
Et c'est parce que les adultes n'aiment pas descendre les poubelles au local peint en vert qu'il a rencontré son meilleur ami Gaspard. Les vacances au Cap-Martin, cet été la, seront pour Victor et son copain Gaspard l'occasion de partir à l'aventure sur l'étroit chemin des douaniers. "

C'était sympa de débuter les vacances d'été avec Victor et sa famille, c'est un jeune narrateurque j'ai apprécié, son regard sur ce qui l'entoure, sa famille: deux mamans, un père absent et une soeur qui se cherche dans la tourmente de l'adolescence, ses amis, la résidence où il passe ses vacances et ses habitants. L'auteur sait donner à la fois candeur et jugeote à ses personnages principaux, souvenez-vous de Courgette... Néanmoins j'ai un bémol concernant ce titre, il y a une petite touche de surnaturel qui selon moi n'était pas nécessaire. J'aurais aimé que l'histoire ne prenne pas cette direction.

C'est intéressant à lire, plein de bon sens, avec un oeil très réaliste sur l'enfance, l'adolescence, et la difficulté de trouver sa place dans une famille, la difficulté d'être adulte aussi, du coup ce côté un peu fantastique gomme un peu la réflexion amorcée par Victor, c'est dommage.

 

objectif pal

 

(22/31)

 

challenge petit bac

 

(ANIMAL: LUCIOLES)

26 novembre 2016

Alexandra Lange, Acquittée

acquittée

Quatrième de couverture:

"Sans doute Alexandra est-elle restée au début par amour.Il y a eu les promesses, également.Puis les coups, les insultes, les humiliations, les viols, les strangulations, la peur.C'est cette peur qui l'empêche de partir.Peur de se retrouver à la rue avec ses enfants, peur des représailles sur ses proches, peur des menaces de son mari : "Si tu fais ça, je te tuerai." Le soir du drame, Alexandra lui annonce qu'elle va partir.L'ultime tentative d'étranglement la terrifie au point qu'elle commet le geste fatal.En reconnaissant ici la légitime défense, la justice française a braqué les projecteurs sur les victimes de violences conjugales.Un témoignage adressé à nous tous, un appel à l'aide pour ces femmes en danger"

Autant le dire tout de suite je n'aime pas ce genre de livre, il est entré dans ma PAL à l'issue d'un swap et le challenge lire sous la contrainte m'a motivé à l'en sortir. Evidemment je ne porte aucun jugement sur ce qu'a vécu Alexandra Langue, ni sur la mort de son mari, ni sur le procès et son acquittement. Sa vie a été affreuse et qui peut dire comment il réagirait dans une situation similaire? J'aime lire pour plusieurs raisons, m'échapper, voyager, me divertir, pour la beauté de l'écriture, de l'histoire, des personnages, pour m'informer parfois aussi, mais ce témoignage n'a pas pour but de divertir forcément, et n'a , et cela n'engage que moi, aucune qualité littéraire, en tout cas rien qui ne m'ait vraiment plu. J'imagine que l'auteur a eu besoin d'écrire pour se libérer, que l'écriture a été sa catharsis et que peut-être son témoignage pourra donner la force à certaines femmes battues, et je l'espère, de parler ou de quitter leur mari. En ce sens le témoignage d'Alexandra Lange n'aura pas été vain. Quant à moi, ça remet un peu en question ma façon de lire... Un peu comme si j'avais eu le devoir de le faire, alors que finalement rien ne m'y obligeait, je me rends compte à quel point c'est stupide!

objectif pal

 

(33/31)

Objectif PAL de Novembre chez Antigone et Anne: 5  (dans ma PAL depuis mai 2015)

lire sous la contrainte

(titre qui commence par une voyelle)

 

 

 

 

5 mars 2017

Joydeep Roy-Bhattacharya, Une Antigone à Kandahar

une antigone à Kandahar

Quatrième de couverture:

"Une base américaine de la province de Kandahar en Afghanistan. Au loin, on distingue la silhouette d’une femme enveloppée dans sa burqa. Elle est descendue de la montagne en fauteuil roulant, puisque ses jambes ont été arrachées. Elle vient réclamer le corps de son frère, un chef tribal pachtoun abattu lors d’une offensive lancée contre les Américains. 
L'état-major reste méfiant : s'agit-il d'une sœur endeuillée, d'une kamikaze, d'une envoyée des talibans, d'un terroriste travesti en femme ou d'une tentative de diversion? 
Sans jamais prendre parti, l'auteur donne la parole aux différents protagonistes – la jeune femme, l'interprète, le médecin, et plusieurs officiers ou soldats. Il nous permet ainsi de faire l’expérience d’un conflit cruel et absurde, en en révélant toute la complexité. Chaque personnage, quel que soit son camp, est non seulement doté d’une voix, mais également d’un visage, d’une personnalité qui lui est propre.
Une Antigone à Kandahar revisite certains grands thèmes de la tragédie grecque tout en s’interrogeant sur les dommages collatéraux de la guerre, l'idéalisme, les valeurs occidentales. Magnifique et magistral."

Ce titre m'a interpellée à la bibliothèque. Antigone est un personne fort de la littérature, qu'elle soit l'Antigone de Sophocle ou celle d'Anouilh, elle évoque la force de caractère, la droiture et la détermination d'une jeune fille fragile mais prête à mourir pour tenir ses promesses, on a tous en mémoire le "Je suis de ceux qui aiment et non de ceux qui haïssent" balancé à son oncle Créon pour récupérer le corps de son frère, et bien l'Antigone de Kandahar est de la même trempe, elle vient réclamer le corps de son frère tombé sous les balles américaines. Chacun pensant être dans son droit, elle celui de donner une scépulture à son frère, rebelle, qui voulait se venger des Américains ayant tué par une attaque de drône les membres de sa famille assistant à un mariage, et l'armée américaine voulant conserver le corps du jeune homme pour identifier ce qu'ils pensent être un taliban. En est-il un, n'en est-il pas? Là n'est pas véritablement la question. Ce sont deux camps, qui s'affrontent, silencieusement, et à force de patience. Chaque chapitre alterne les points de vue des différents acteurs de l'évènement. Celui de la jeune fille, celui du capitaine de la base, du médecin, de l'interprète est des différents soldats présents. Chacun laisse entrevoir ce que peut être la vie dans une base américiane perdue en plein désert Afghan en situation de crise. La narration permet de s'identifier à chacun des personnages et de mieux comprendre leur raisonnement. C'est une lecture assez forte même si elle a parfois manqué de rhtyme, sachant que c'est plus ou moins la même histoire vu sous différents angles. Intéressant à lire et plutôt émouvant.

lire sous la contrainte

 

(article indéfini: une)

challenge petit bac

(personnage célèbre: ANTIGONE)

 

 

13 mars 2017

James Ellroy, L.A. Confidential

LA Confidential

Quatrième de couverture:

"Trois flics dans le Los Angeles des années cinquante... Ed Exley veut la gloire. Hanté par la réussite de son "incorruptible" de père, il est prêt à payer n'importe quel prix pour parvenir à l'éclipser. Bud White a vu son père tuer sa mère. Aujourd'hui, il est devenu un bloc de fureur, une bombe à retardement portant un insigne. "Poubelle" Jack Vincennes terrorise les stars de cinéma pour le compte d'un magazine à scandales. Un secret enfoui dans sa mémoire le ronge. Il fera tout pour ne pas le laisser remonter à la surface. Trois flics pris dans un tourbillon, un cauchemar qui teste leur loyauté et leur courage, un cauchemar d'où toute pitié est exclue et qui ne permet à personne de survivre.  L.A. Confidential  est un roman noir épique."

J'avais pris ce pavé dans la perspective des sept heures de train qui me méneraient en Haute-Savoie aux dernières vacances... mais quelle erreur! Que ce soit dit clairement, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Pourquoi je l'ai lu alors? Bin parce que je n'avais que ça et sept heures à tuer... donc après 300 pages je me devais de le terminer, ça a donc été mon boulet pendant cette semaine de vacances! L'intrigue en soi est plutôt intéressante, mais c'est tellement confus, ou abrupt, ou nébuleux, je ne sais pas trop mais je n'ai pas du tout accroché au style. Je me suis fait la réflexion à plusieurs reprises que c'était un très bon scénario et qu'à défaut du livre, le film,lui, m'aurait bien plu. Avec Kevin Spacey en plus! Et bien figurez-vous que le hasard du calendrier a fait qu'hier L.A. Confidential était diffusé sur Arte, je ne pouvais donc pas louper ça! Et bien ... J'ai tenu une demie-heure, cette histoire n'était vraiment pas pour moi!

 

challenge petit bac

 

(LIEU: L.A)

objectif pal

 

(8/25 dans ma PAL depuis 2012 je pense

Objectif Pal de Mars chez Antigone -1-)

25 mars 2017

Robert Louis Stevenson, Le Maître de Ballantrae

le maître de ballantrae

Quatrième de couverture:

"Le Maître de Ballantrae (1889) est le chef-d'œuvre de Stevenson. Ce roman d'aventures, qui commence en Écosse en 1745, entraîne le lecteur sur les champs de bataille, sur les mers avec les pirates, vers les Indes orientales et enfin en Amérique du Nord avec sa terrible forêt sauvage, hantée par des trafiquants, des aventuriers patibulaires et des Indiens sur le sentier de la guerre.
On retrouve l'inspiration de L'Île au trésor (1883), enrichie de celle du Cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde (1886), car Stevenson poursuit son exploration obsessionnelle du mystère et des ambiguïtés du mal. Le héros, James Durie, Maître de Ballantrae, livre à Henry, son frère cadet, un combat sans merci. Stevenson décrit la fascination romantique que ce protagoniste diabolique, séduisant, raffiné, intelligent, implacable et sans scrupules, est capable d'exercer sur ses proches et jusque sur les narrateurs chargés de relater ses aventures prodigieuses."

C'est le mois Kiltissime en Mars chez Cryssilda, c'était donc le moment choisi pour déterrer Stevenson de ma PAL, histoire de renouer un peu avec la littérature classique, laissée de côté depuis l'été! J'appréhendais un peu, sachant que ma lecture, en anglais et en français du Dr Jekyll et Mr Hyde m'avait laissée de marbre (oui!!!) mais que j'avais adoré L'île au Trésor il y a quelques années, et bien le Maître de Ballantrae m'a un peu réconciliée avec l'auteur même si j'ai trouvé quelques longueurs à son récit, qui ont peut-être à voir avec mon état de fatigue au moment de la lecture. 

J'ai vraiment aimé cette langue du 19e siècle, celle qui me pousse à lire un classique de temps en temps, pour renouer avec les belles tournures, le choix du mot juste, de la phrase alambiquée mais pas lourde mais aussi pour les convenances de l'époque. Ici Stevenson situe son récit au 18e, et nous dresse le portrait de deux hommes, deux frères rivaux sur plusieurs décennies et continents. Et c'est cet aspect qui m'a le plus plu, les relations familiales compliquées, les années qui passent, et les décors qui changent, ce lien infime qui fait basculer de l'amour à la haine, de la réflexion à la folie.

Là où j'émets quelques réserves, c'est sur le choix du procédé narratif, l'histoire racontée par un tiers qui travaillait pour l'un des frères, la préface crie aux génies, sans doute c'est d'ailleurs la réception qui a été faite à ce livre, mais moi ça m'a parfois ennuyée, peut-être que 'jaurais préféré un narrateur omniscient, ou le point de vue d'un des freures, voire les deux à différents intervalles mais ce Mackellar un peu donneur de leçon m'a parfois ennuyée, voire un peu perdue, surtout sur le passage en Inde. 

En bref, j'ai globalement apprécié cette lecture mais j'aurais encore plus accroché si le narrateur avait été un peu différent, il y a de l'aventure, des rebondissements, et des décors qu'on s'imagine très bien donc tout était réuni pour me plaire.

 

kiltissime

(chez Cryssilda)

objectif pal

 

(9/25 dans ma PAL depuis très longtemps

Objectif Pal de Mars chez Antigone -2-)

25 juin 2017

Charles Dickens & Wilkie Collins, Voie sans issue

voie sans issus

Quatrième de couverture:

"Quand un créateur d'ambiances et de personnages génial - Dickens - croise son talent avec celui d'un formidable inventeur d'intrigues - Wilkie Collins (La Dame en blanc, Pierre de lune), cela donne Voie sans issue. Cette histoire très romanesque d'enfant abandonné retrouvé puis perdu à nouveau s'avère vite un roman d'énigmes "cavalcadant" comme on n'en fait - hélas - plus, et qu'un Dumas, pris aux sortilèges du polar, n'aurait pas désavoué. Émotions, frissons et passions sont au rendez-vous !"

Je ne suis vraiment pas assidue pour ce mois anglais mais cette fin d'année est vraiment difficile... allez plus que deux semaines... En tout cas quel plaisir le soir d'avoir pu retrouver et apprécier un classique! De Wilkie Collins je n'ai lu que La dame en blanc, que j'ai beaucoup aimé, mais Dickens est un de mes auteurs anglais fétiches. Il demande cependant une exigence de lecture qui me faisait un peu peur en cette période bien chargée! Et finalement c'est tout le contraire qui s'est produit, je me suis sentie à l'aise dès les premières pages, un peu comme si j'avais enfilée de vieilles pantoufles bien confortables, et j'en avais bien besoin pour renouer avec la lecteur tant Stella Gibbons m'avait assommée!

Je vais quand même vous parler du livre... Walter Wilding, un jeune Londonien, vient de reprendre une affaire de spiritueux, il cherche pour l'épauler dans ses tâches quotidiennes une gouvernante. L'une des personnes qui postule s'avère être quelqu'un qui a connu le jeune Walter enfant... Les révélations qu'elle lui fait sur son enfance l'amèneront à s'interroger sur sa légitimité en tant que fils et héritier. Je ne vous en dis pas plus, il faut vraiment le lire!

Bien sûr la plume des deux auteurs est agréable à lire, et le suspense est à son comble. On retrouve bien là la patte des deux auteurs, le décor Londonien, le côté un peu sombre et la vie sans concession, une bonne dose de mystère et d'évènements qui mis bout à bout s'imbriquent les uns dans les autres pour révéler un puzzle final des plus innattendus. S'il y a bien une chose à regretter c'est que ce soit finalement si court! Dickens m'avait habitué à plus long!!

mois anglais 2

 

(chez Lou et Cryssilda)

objectif pal

 

(13/25 dans ma PAL depuis septembre 2016

Objectif Pal de Juin chez Antigone -2-)

14 février 2017

Isabel Alba, Baby Spot

baby spot

Quatrième de couverture:

"Tomás, un garçon de douze ans, vit dans une banlieue de Madrid. Un soir d’ août, son ami Lucas est retrouvé pendu à une poutre, sur un chantier abandonné.
Tomás se met alors à écrire. Son récit prend l’ apparence d’ un roman noir."

 Livre de la rentrée 2016, je l'ai repéré chez Moka qui avait écrit un très beau billet. Difficile d'en dire plus ou d'en dire moins... Baby Spot ne fût cependant pas le coup de poing attendu pour moi, je pense que j'avais placé pas mal d'espoir en lui mais finalement j'ai eu du mal à accrocher à l'écriture enfantine, certes qui dit l'horreur mais avec ses mots. Isabel Alba décrit pourtant la vie des quartiers de façon percutante, les enfants livrés à eux-même, des parents trop absents, du béton qui engloutit tout, de cette frontière tacite entre le centre ville et la cité, des petits et des grands trafics. J'ai été assez scotchée par le retournement de situation, et c'est à mon sens ce qui fait la force de ce court roman mais finalement, plus que le livre lui-même c'est le billet de Moka que je garderai en mémoire!

 Merci à Valérie pour la découverte!

challenge petit bac

(Famille: Baby)

objectif pal

(5/25 dans ma PAL depuis Novembre 2016)

2 juillet 2017

Jenny Colgan, Une saison à la petite boulangerie

Une-saison-a-la-petite-boulangerie

Quatrième de couverture:

"Polly Waterford coule des jours heureux sur la paisible île de Mount Polbearne, dans les Cornouailles, entre le grand phare dans lequel elle s'est installée avec Huckle, son boyfriend, et la petite boulangerie où elle prépare chaque jour, avec passion, d'irrésistibles pains dorés. Mais lorsque le nouveau propriétaire de sa boutique fait irruption sur l'île, Polly réalise que son bonheur pourrait bien être réduit en miettes... Avec une pincée de fleur de sel, des kilos de farine et une bonne dose de volonté, réussira-t-elle à surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route ?"

Le bémol avec les romans dits Feel Good c'est qu'ils remplissent bien leur mission, c'est agréable à lire, ça réchauffe le coeur, c'est une lecture agréable qui donne le sourire mais je trouve toujours que les ficelles sont un peu grosse, qu'il y a un peu trop de coïncidences défavorables, puis favorables. Donc oui on passe un très bon moment mais ça a aussi un petit côté agaçant qui fait parfois souffler! C'est assez étonnant d'ailleurs, parce que je peux affirmer que c'était une lecture sympa mais en même temps je n'ia pas cessé de relever des incohérences ou des racourcis un peu faciles, en tout cas ça n'a pas, ou en tout cas ça a moins de vraisemblance que pour le premier tome. Les histoires des personnages secondaires sont moins bien imbriqués dans l'histoire et j'ai trouvé qu'ils servaient parfois un peu de prétexte à l'histoire, le frère d'Huckle qui débarque comme ça, Huckle qui part redresser sa ferme alors que lui se la coule douce on sait où, Reuben et Kerensa sont vraiment too much, et certains personnages restent très caricaturaux, Polly elle-même est agaçante à certains moments, elle a un côté très positif et optimiste qui donne un peu la pêche, et en même temps une capacité à s'appitoyer sur elle-même qui en est tout aussi énervant! En bref mon avis est très fouilli et je ne dois certainement pas vous donner envie de le lire mais ça vaut quand même le coup, et voici au moins deux bonnes raisons: la gourmandise, et l'envie d'évasion: la Cornouailles est mon personnage préféré du livre, un dégusté avec un petit pain tout chaud sorti du four!

 

mois anglais 2

(chez Lou et Cryssilda)

 

challenge feel good

 

(Lecture commune avec Soukee )

22 janvier 2018

Jean Hegland, Dans la forêt

Dans-la-Foret_7057

Quatrième de couverture: 

"Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle."

J'écris mon billet quasiment dans la foulée de ma lecture, ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps... Dans la forêt n'est pas le roman vers lequel je me serai tournée sans un peu d'aide d'autres lecteurs très convaincants, hein Violette? Il est ressorti dans plusieurs bilan de lecture de 2017 donc je me suis dit qu'il ne fallait pas que je passe à côté! D'ailleurs en cherchant une photo de la couverture j'ai vu qu'il avait été adapté avec Ellen Page dans le rôle de Nell, je ne peux qu'adhérer, et je croise les doigts pour le trouver sur Netflix!

Sachez que ce livre est très prenant, je l'ai ouvert et ne l'ai lâché qu'à deux reprises parce que je n'avais pas le choix, je l'ai terminé ce samedi matin aux alentours de 7h alors que je n'arrivais pas à me rendormir. Il fallait que je sache ce qui était arrivé aux deux soeurs, et à tous les habitants de Redwood!! Je ne vous présente pas le sujet du livre, mais sachez qu'on y apprend énormément, sur la nature et ce qu'elle a à offrir, sur la nature humaine également. Dans la forêt est presqu'un huis-clos et la forêt est le troisième personnage de ce couple de soeurs dont la survie dépend uniquement de leur adaptation à ce mode de vie forcé, sans electricité, sans supermarché, sans plus personne. Cela nous fait relativiser un peu sur notre façon de vivre et de consommer aussi. Et clairement je ne suis pas certaine de tenir plus de quelques semaines, ou soyons optimistes quelques mois à vivre ainsi.

L'écriture est très belle, la narratrice est Nelle, la soeur cadète qui compile ses pensées et leur histoire dans le dernier cahier qu'il leur reste. On sent sa force de caractère grandir au fil des pages, impressionnant pour une jeune fille de 17ans qui n'aspirait qu'à rentrer à Harvard après avoir passé toute sa scolarité à la maison, à apprendre à son rythme et découvrir la nature. Ses plans sont donc contrecarrés par ce monde en perdition. Et ce sera là mon seul bémol, comme je le disais dans les commentaires chez Violette, pour me rassurer sans doute j'ai un côté très rationaliste qui fait que j'aurais aimé savoir exactement pourquoi et qu'est ce qui arrive exactement pour que la vie s'arrête comme ça du jour au lendemain, avec aussi l'espoir de savoir quand elle reprendra son cours, si il y a bien une fin à tout ça? C'est ce qui m'avait posé problème en lisant On ne boit pas les rats-kangourous et dans En un monde parfait de Laura Kasischke, qui écrit sensiblement la même histoire, même si les personnages ne sont aps en pleine forêt mais en banlieue pavillonnaire. D'ailleurs Jean Hegland n'a rien à envier à sa collègue américaine, son roman est beaucoup plus percutant et poétique que celui de Kasischke, que j'aime pourtant beaucoup. La poésie je l'ai trouvé dans les métaphores entre la nature et la relation entre les deux soeurs, comme si les sentiments humains pouvaient se refléter dans la nature, ou peut-être est-ce l'inverse. Quoi qu'il en soit, tout le récit autour du travail dans le jardin, de la récolte, du fait de produire, chercher et conserver sa nourriture pour l'hiver était vraiment intéressant, et je l'ai trouvé très beau aussi d'un point de vue métaphorique.

Un coup de poing à côté duquel il ne faut pas passer, donc si vous l'avez loupé en 2017, mettez-le sur vos wish-list de 2018!

challenge petit bac

(LIEU: FORET)

lire sous la contrainte

(accent circonflexe - 1)

18 juillet 2018

Ron Rash, Serena

serena

Quatrième de couverture: "Années 1930, Smoky Mountains. George Pemberton, riche exploitant forestier, et sa femme Serena forment un couple de prédateurs mégalos, déterminés à couper tous les arbres à portée de main pour accroître leur fortune. Mais le projet d'aménagement d'un parc national, pour lequel l'État convoite leurs terres, menace leurs ambitions. Pemberton s'emploie à soudoyer banquiers et politiciens. Sans états d'âme, Serena a d'autres arguments : le fusil, le couteau, le poison, et un homme de main dévoué… Après Un pied au paradis, Ron Rash nous propose un drame élisabéthain sur fond de Dépression et de capitalisme sans foi ni foi. La nature, hostile et menacée, s’y mesure âprement aux pires recoins de l’âme humaine."

Dernier billet express pour mes billets en retard… Avec Serena j’ai retrouvé l’écriture et l’atmosphère particulier de Ron Rash même si le sujet est tout autre. Serena, dont le roman porte le nom, est une femme forte et déterminée, qui ne recule devant rien. C’est l’image même de la femme fatale, celle qui fait tourner les têtes ou qui les fait tomber… Mon avis est assez mitigé, j’ai beaucoup aimé l’univers, l’avancée dans les terres vierges d’Amérique pour y apporter le chemin de fer. D’ailleurs le récit se déroule dans les années 30 mais on aurait plutôt l’impression d’être au 19e siècle ! Par contre, je n’ai pas du tout apprécié ce couple, que ce soit Pemberton le mari, ou Serena. Tous deux froids et calculateurs, qui ne pensent qu’à une chose : l’argent et le pouvoir.

challenge petit bac

 

(titre mot unique : SERENA)

objectif pal

 

(Objectif PAL de juillet - 2  - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 7/20

14 mai 2018

Hanan El-Cheikh, Toute une histoire

litteratures-du-moyen-orient-plaisir-de-lecture

Quatrième de couverture: "Après la mort prématurée de sa grande soeur, Kamleh, onze ans, est promise à son beau-frère. Dans le Beyrouth des années 1940 où elle s'installe avec la famille de son futur mari, elle est placée comme apprentie chez une couturière et tombe amoureuse du cousin de cette dernière, un jeune lettré féru de poésie. Forcée à quatorze ans de se marier avec son fiancé, Kamleh devient mère mais reste follement éprise du beau Mohamed. 
Elle échange avec lui grâce à l'aide de ses amies des lettres enflammées, s'identifie aux héroïnes du cinéma égyptien, se grise des paroles ardentes des chansons à la mode. Elle va surtout, bravant tous les usages, tenter d'obtenir le divorce, au risque d'être séparée de ses deux filles... Portrait de la propre mère de l'auteur, femme du peuple analphabète, espiègle et fine, qui eut l'audace de transgresser les interdits de son milieu, ce récit donne également à lire plus subtilement l'histoire d'une fille qui, ayant grandi, peut enfin comprendre sa mère et lui dire combien elle l'aime."

(photo Exploratology: abonnement de Mars)

Lecture partagée avec Bladelor dont vous pourrez lire le billet ici. Ce qu'il y a de bien avec Exploratology c'est que ça nous amène dans des contrées un peu inhabituelles, alors même si d'emblée l'histoire me semblait intéressante, je ne crois pas avoir jamais lu un auteur Libanais, donc rien que pour ça le concept de la box est vraiment chouette. J'ai pourtant eu un peu de mal en abordant cette lecture, forte de ma déception avec le roman du mois précédent L'art de la joie, que j'ai abandonné. J'ai d'abord eu un peu de mal à entrer dans l'histoire mais je me suis rapidement attachée au personnage principal, comment ne pas éprouver de la compassion à son égard? J'ai donc beaucoup apprécié la première partie du roman, l'enfance de Kamleh et son arrivée à Beyrouth. La suite m'a un peu moins plue, j'ai trouvé quelques longueurs, et certaines attitudes m'ont également agacée, et puis le récit prend un second souffle et je ne l'ai plus lâché. Ce ne fût donc pas une lecture de tout repos, des hauts, des bas, comme dans la vie de cette jeune femme au destin quelque peu chaotique. Le petit plus? Le mordant de son personnage et l'humour parfois un peu grinçant qui nous accompagne tout au long de ces pages. Ce ne sera pas une lecture inoubliable, mais j'ai aimé cette plongée dans la société libanaise.

12 juillet 2018

Simone Veil, Une vie

Une-vie

Quatrième de couverture: "Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l’étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps.
Elle s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine."

 

Je rattrape encore mon retard avec un billet express pour une lecture faite en avril dans le cadre du café-lecture de mon village qui avait pour thème les femmes d'exception. Mon choix s'est naturellement porté sur Simone Veil et je n'étais pas la seule puisque nous étions trois à parler de son autobiographie. 

De Simone Veil je savais deux choses, elle était revenue des camps de concentration et elle avait défendu et fait voter la loi autorisant l'IVG. De son éngagement politique, en faveur de l'Europe notamment je ne savais quasiment rien. Cette lecture a donc été très enrichissante parce que j'y ai beaucoup appris. Bien sûr j'ai préféré les passages plus personnels sur la vie de Simone Veil, les plus durs aussi sans doute parce que le récit des engagements politiques sont plus exigeants et demandent plus de concentration et aussi de connaissance mais cette lecture a confirmé mon choix, Simone Veil était une femme d'exception, et pas seulement parce que c'est une survivante de la Shoah, pas seulement parce qu'elle a permis aux femmes d'interrompre une grossesse non désirée. C'est une femme d'exception parce que c'était une femme engagée, qui avait la force de ses convictions et qui menaient jusqu'au bout les combats qu'elle trouvait justes. Je n'ai pas toujours été d'accord avec ce que j'ai lu mais j'ai admiré la femme tenace qu'elle était. 

challenge petit bac

(Passage du temps: VIE)

 

lire sous la contrainte

(Titre féminin)

9 septembre 2018

John Irving, A moi seul bien des personnages

a moi seul bien des personnages

Quatrième de couverture: "Adolescent ardent et confus, Billy rêve de devenir écrivain. Des béguins secrets pour son beau-père ou ses camarades de classe le bouleversent. Comment lutter contre ces " erreurs d'aiguillage amoureux " ? Il tait aussi son attirance pour Miss Frost, bibliothécaire aux seins juvéniles qui l'initie au plaisir et à la littérature. Quand Billy renoncera-t-il à l'art de la dissimulation ?"

Pour l'été, qui de mieux que le grand Irving pour complètement déconnecter? Alors avec Irving c'est toujours difficile d'entrer dans ses histoires, mais une fois qu'on y est on ne le lâche plus. Parfois on passe à côté, ça m'est déjà arrivé, mais ce ne fût pas le cas avec A moi seul bien des personnages que j'ai vraiment beaucoup aimé. A moi seul bien des personnages c'est le récit de la vie de Billy, ce jeune adolescent américain un peu mal dans sa peau, un peu gauche, qui tatonne dans sa sexualité, aime les femmes, et les hommes. A moi seul bien des personnages, comme son titre l'indique est aussi tous ces personnages aux caractères bien trempés qui gravitent autour de Billy, ces femmes autoritaires, ces grand-pères fantasques et une sexualité aux frontières perméables et floues que l'on retrouve dans la plupart des romans de l'auteur. A moi seul bien des personnages c'est aussi une photographie du Nord est américain figé dans le temps, de l'éducation et des professeurs qui marquent des adolescents en recherche de repères. Ce roman est très beau, parfois dérangeant, il bouscule un peu nos moeurs et nos points de repère mais il fait du bien. L'écriture d'Irving fait du bien, et A moi seul bien des personnages rentre dans mon top 3 Irvingien aux côtés de Garp et Twisted River! Quel regret de ne pas pouvoir aller voir l'auteur au Festival America cette année! 

 

america1

 

(Le mois américain chez Titine)

objectif pal

 

(Objectif PAL de septembre -1 - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 12/20

19 septembre 2018

Barbara Kingsolver, L'arbre aux haricots

l'arbre aux haricots

Quatrième de couverture:

"Taylor Greer n'a pas l'intention de finir ses jours dans le Kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d'apprendre leurs tables de multiplication.
Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille coccinelle Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l'Ouest jusqu'à ce que sa voiture rende l'âme. 
C'est compter sans le désert de l'Oklahoma où, sur le parking d'un bar miteux, elle hérite d'un mystérieux balluchon : une petite Indienne. 
On est à Tucson dans l'Arizona ; Taylor a les yeux grands ouverts, de l'énergie à revendre et une bonne dose d'humour. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l’inacceptable, et trouver l'espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle. 
L'Arbre aux Haricots est une histoire de rire et de peine, un magnifique début pour une nouvelle romancière contemporaine. La suite des aventures de Turtle et de sa mère a été publiée sous le titre : Les Cochons au paradis"

Au départ ce n'était pas gagné, j'ai vraiment eu du mal au début, et puis peu à peu on se laisse prendre par l'écriture de Barbara Kinsolver, l'histoire de Taylor et de Lou Ann. Taylor est une jeune femme du Kentucky qui décide de fuir ce qui semble être sa destinée si elle y reste, avoir des enfants tôt et basta... Lou Ann vit en Arizona, avec son mari et leur nouveau né. Rien ne prédestinait ces deux jeunes femmes à se rencontrer, et finalement c'est ensemble qu'elles passeront d'une adolescence tardive à la maturité d'adultes. Ce roman est une belle phoptographie de l'Amérique un peu reculée et moins glamour que celle des grandes villes. Il dresse le portrait de jeunes gens qui se débattent pour mener une vie tranquille dans un pays surdimensionné. C'est également un roman sur l'amitié, la tolérance et la solidarité, sur la famille dont on hérite et celle que l'on se crée. Une très belle leçon de vie et de simplicité. 

mois américain

(Le mois américain chez Titine)

 

objectif pal

 

(Objectif PAL de septembre -2 - dans ma PAL depuis au moins 5 ans)// Objectif PAL 13/20

24 juillet 2009

JFK, Jim Garrison

JFK 4ème de couverture : " Dallas, 22 novembre 1963. On a tiré sur John Kennedy. Le Président est mort! L'Amérique est en état de choc.

On connaît la suite, l'arrestation de Lee Harvey Oswald, le rapport de la Commission Warren...

En dix mois, l'affaire est officiellement close: Oswald est le seul assassin. Enquête trop rapide pour être honnête?

A l'époque, beaucoup de bruits ont couru. Y avait-il d'autres tireurs? Comment expliquer la mort peu naturelle de témoins essentiels? Quel était le rôle de la mafia?

Un homme connaît les réponses: Jim Garrison, chargé de l'affaire depuis le premier jour. Puis dessaisi. Parce qu'il était trop curieux-trop consciencieux-, on a voulu le faire taire, on l'a poursuivi en justice.

Aujourd'hui il parle. Dans un récit sans concessions, il assemble les pièces du puzzle et révèle enfin la vérité. Preuves à l'appui."

Ce que j'en ai retenu : Mes impressions sont assez confuses, je ne sais pas trop quoi en penser, il faudrait pour me forger un opinion lire plusieurs versions, plusieurs enquêtes, me replonger dans le contexte mais une chose est sûre c'est que cette contre-enquête de Garrison a soulevé certaines interrogations.

L'auteur le signale lui même, il ne prétend pas détenir la vérité. Il soulève des questions et met le doigt sur des aberrations de l'enquête officielle et insiste sur le fait qu'une "enquête fédérale aboutie et honnête" serait nécessaire pour découvrir ce qui s'est réellement passé ce jour là. Son enquête à lui concerne principalement ce qui s'est passé après l'assassinat : la thèse suivie par le gouvernement et les médias. Il tente des démonter les conclusions de la Commission Warren en mettant à jour des preuves restées dans l'ombre, voire disparues du dossier JFK.

De cette manière, Garrison privilégie la thèse du complot afin d'empêcher Kennedy d'amorcer une phase de détente dans la guerre froide.

J'ai également trouvé la postface de Carl Oglesby très intéressante. Oglesby est le fondateur et directeur du Assassination Information Bureau, à l'origine de l'ouverture d'une enquête parlementaire sur le meurte de JFK dans les années 70. Il est également l'auteur du livre The Yankee and Cowboy war dans lequel il tente d'expliquer le contexte politique à la conspiration contre JFK et au renversement de Nixon lors de l'affaire du Watergate. Il essaie de démontrer que la nouvelle hypothèse encadrée et adoptée en 1979 par la commission sépciale sur les attentats selon laquelle Oswald a tué JFK, qu'un complice inconnu d'Oswald a également tiré mais a raté son coup, qu'Oswald a agi comme l'instrument d'une plus vaste conspiration et que la conspiration était ancrée dans le crime organisé et provoquée par le programme anticrime de JFK est toujours aussi flou dans la mesure ou certaines questions sont encores laissées sans réponses ou évitées et certaines hypothèses totalement ignorées.

15 août 2009

Jonathan Coe, Testament à l'anglaise

Jonathan_Coe4è de couverture de l'édition Folio : "Michael Owen, un jeune homme dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille Tabitha Winshaw d'écrire la chronique de cette illustre famille. Cette dynastie se taille en effet la part du lion dans tous les domaines de la vie publique de l'Angleterre des années quatre-vingt, profitant sans vergogne de ses attributions et de ses relations...

Et si la tante Tabitha disait vrai? Si les tragédies familiales jamais élucidées étaient en fait des crimes maquillés? Par une nuit d'orage, alors que tous sont réunis au manoir de Winshaw Towers, la vérité éclatera...

Un véritable tour de force littéraire, à la fois roman policier et cinglante satire politique de l'establishment."

Mes impressions sont assez mitigées. La première partie soulève des questions sur la politique des années quatre-vingt qui sont assez intéressantes mais elles sont souvent abordées de manière ennuyeuse, on nous assome parfois de chiffres et de pourcentages en tout genre qui sont parfois difficilement compréhensibles. Les bonds chronologiques sont parfois déroutants.

La 2ème partie m'a semblée beaucoup plus intéressante, elle tient le lecteur en haleine et n'(est pas sans rappeler les Dix petits nègres d'Agatha Christie, le narrateur y fait d'ailleurs explicitement référence.

Michael se réfère plusieurs fois au fim What a carve up de Ray Cooney et Tony Hilton. La seconde partie est d'ailleurs largement inspirée de ce scénario. (C'est d'ailleurs le titre original du livre de Coe)

En bref, si la première partie nous donne des informations précieuses sur les membres de la famille Winshaw et sur le narrateur, elle n'était, à mon goût, pas indispensable, certaines explication auraient pu être enchassées dans la seconde partie. Bien sûr ça n'aurait pas été en adéquation avec le type de narration qu'a utilisé l'auteur qui a bâti son roman comme une biographie/enquête de famille, un genre de docu-fiction narratif peut-être?

19 septembre 2009

The Reader, Stephen Daldry

film_the_Reader_french_dvdripJ’ai profité de la rentrée du cinéma pour aller avec mes trois copines de galère iufemesque voir The reader (at least !) qui était encore diffusé ici. Pas besoin de faire un pitch, l’histoire a tourné sur pas mal de blogs déjà, je rappelle simplement que c’est l’adaptation du Liseur de Bernhard Schlink

L’humeur n’y était probablement pas… mais sans savoir pourquoi je suis sortie de la séance insatisfaite, l’impression qu’il manquait quelque chose sans pouvoir pointer du doigt cette chose. La première partie n’a pas eu l’effet sur moi qu’elle avait eu lors de la lecture. Je m’étais beaucoup identifiée à Michael mais là non pas du tout, ou peut-être était-ce d’avoir les images. La différence d’âge entre Michael et Hanna n’est pas si flagrante que ça, et j’ai trouvé que David Kross était physiquement peu crédible en ado de 15 ans, je ne critique pas le jeu d’acteur loin de là, c’est simplement une question de physique. Si je fais un peu le tour de mes classes de 3ème, il y’en a très peu qui ont déjà cette carrure. (ou bien j’suis entourée de gamins rachitiques qui épargnent mon petit mètre soixante !). J’ai pas contre trouvé Kate Winslet très bien puisque j’avais lu le livre en pensant à elle forcément… La seule chose qui m’ait dérangée, mais sans doute cela faisait partie du jeu d’actrice, c’est son discours haché, peu naturel pour un anglophone.

La seconde partie m’a plus touchée, l’univers confiné du tribunal, les réactions de Michael, sa relation avec son professeur. L’accent a moins été mis sur le secret d’Hanna que dans le livre. Ici Michael se pose la question de savoir s’il doit révéler ou non ce secret alors qu’elle-même ne le souhaite pas, il en discute rapidement avec son professeur mais c’est tout, alors que dans le livre cette question « l’obsède » un certain temps. De même la question de la culpabilité, de la honte des enfants est rapidement passée à la trappe.

La dernière partie est assez brève, mais elle retransmet bien ce que Schlink a fait passer dans son roman. Il y’a quelques petites répliques qui m’ont marquées mais que je n’écrirai pas pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire.

Pour résumer, je suis sortie déçue de ce film, l’émotion n’est pas vraiment passée (pas une seule larme versée, pourtant j’avais préparé mon mouchoir). Le seul coup de cœur a été pour l’interprétation de Kate Winslet dont j’avais déjà dis dans un commentaire qu’elle était loin de la nunuche de Rose ^^ (mea culpa pour les fan de Titanic) mais à choisir finalement, j’ai quand même préféré son interprétation dans Les noces rebelles.

kate_winslet_the_reader_movie_image

19 octobre 2009

Un roman français, Frédéric Beigbeder

un_roman_fran_aisPour ma troisième lecture dans le cadre du challenge du 1% littéraire j'ai décidé de me replonger dans un Beigbeder... oui parce que que j'ai lu par le passé Windows on the world, qui m'avait plu; puis 99francs, qui m'avait insupporté (la maso que je suis était quand même allée voir le film à sa sortie!!)

Parce que quand on lit Beigbeder, forcément on a le personnage médiatique en tête, le people de canal, cultivé certes mais imbu de sa personne... en tout cas c'est l'image qu'il me renvoie, même après lecture de cette autobiographie où il tente d'expliquer sa personnalité, où il tente de démontrer qu'au final il n'est pas si sûr de lui-même qu'il semble l'être... Fin en bref vous aurez compris que le personnage Beigbeder m'est tout à fait insuportable! Mais, oui parce que quand même il y'a un mais, ça n'empêche pas le fait que finalement j'aime sa façon d'écrire.

Sans plus attendre la quatrième de couverture qui est en fait un extrait du livre: "C'est l'histoire d'une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C'est l'histoire d'un garçon mélancolique parce qu'il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l'échec de leur mariage. C'est l'histoire d'un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu'il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C'est l'histoire d'une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j'ai vécue : un roman français."

Le ton est donné... ton cassant, humour noir, critique des uns et des autres, culture étalée... oui c'est ça quand je lis Beigbeder j'ai l'impression qu'il me balance son érudition à la figure. La subtilité il ne connaît pas. Il crache ses mots et au lecteur de se débrouiller avec ça... J'ai trouvé ça insupportable au début, puis au fil des pages je me suis habituée et Ô surprise j'ai même aimé! Oui, j'aime ce style haché un peu desordonné, comme s'il crachait son venin pour se sentir mieux ensuite. Une écriture cathartique, c'est comme ça que j'aime écrire. Balancer les mots comme ils viennent sans trop y réfléchir.
Je me demande quand même... mais pourquoi? qu'est ce qu'il a voulu nous montrer là? simplement faire parler de lui? sans doute pas... dénoncer la façon dont il a été traité lors de sa garde à vue? J'ai plutôt l'impression que c'est un prétexte. Un pamphlet sur le divorce de ses parents? sur son frère "parfait"?...je ne sais pas trop, quelqu'un a son avis sur la question?

Voici un extrait qui m'a marqué:

" Arrêter de lire des romans exige beaucoup de force. Il faut avoir envie, courir, grandir. J'étais drogué avant même que d'avoir le droit de sortir le soir. Je m'intéressais davantage aux livres qu'à la vie.

Depuis je n'ai cessé d'utiliser la lecture comme un moyen de faire disparaître le temps, et l'écriture comme un moyen de le retenir"

(3/7)          challenge_du_1_litteraire_2009

10 décembre 2009

Daphné du Maurier, Mary Anne

Mary_AnneRésumé du livre de poche: "Mary Anne a appris à lire dans les pamphlets que rapporte au logis son beau-père Bob Farquhar et c'est en écoutant ses propos satiriques qu'elle s'est délié l'esprit. Par lui encore, quand il plante là toute la famille pour aller vivre ailleurs, elle apprend que les femmes sont sans défense dans un monde que les hommes ont façonné à leur profit - à moins d'avoir de l'argent. Elle oublie la leçon le temps de tomber amoureuse de Joseph Clarke et de l'épouser par un beau jour de mai 1792. Il ne lui faut pas huit jours pour découvrir que son mari n'a ni fortune ni talent sauf celui de boire et de mentir, il lui faudra neuf ans pour comprendre qu'elle ne l'empêchera pas de sombrer et d'entraîner les siens avec lui. Elle décide alors de conquérir par ses propres moyens richesse et confort. La « belle Mrs. clarke » jettera ses filets dans le Londres tapageur de 1803. le cordonnier Taylor et l'homme d'affaires Will Ogilvie y poussent une proie des plus enviables Frédéric-Auguste, Duc d'York. l'aventure commence bien et Mary Anne possède assez d'éclat et de savoir-faire pour mener la partie même quand les cartes se brouillent. Une partie authentique, car Daphné du Maurier retrace ici la vie ardente de sa propre trisaïeule dans le Londres du temps des « George »."

J'ai moins accroché avec ce roman de Daphné du Maurier qu'avec ceux que j'ai déjà lu. Roman, pas tout à fait, puisqu'il s'agit en fait d'une histoire vraie, celle de sa trisaïlleule, favorite du Duc d'York alors qu'il était commandant en chef des armées entre 1803 et 1809. Je 'avais jamais eu vent de cette histoire, j'ai pourtant fait des études d'anglais mais le nom m'était totalement inconnu et les procès qui en découlent. Je n'ai jamais été passionnée par les Rois George à vrai dire, plutôt par les Tudors ou la Reine Victoria!
Quoiqu'il en soit, Daphnée du Maurier nous raconte donc l'enfance de Mary Anne, son mariage raté avec Joseph Clarke, les diverses protections d'hommes riches ou moins riches, sa liaison avec le Duc d'York, les procès et autres pamphlets, ses mémoires non publiés... Mary Anne Clarke avait finalement conclu un accord avec les avocats du Duc d'York pour ne publier aucune de ses lettres en contre partie de quoi il lui versait une somme assez conséquente ainsi qu'une rente à vie pour ses filles.
J'ai eu du mal à entrer dans le début de l'histoire, je n'ai pas tellement compris ce que venait faire le premier chapitre en début de livre, sur lequel on revient à la fin de l'histoire, si ce n'est pour qu'ne boucle soit bouclée. Je n'ai pas non plus tellement aimé la première partie sur l'enfance de Mary Anne, j'ai trouvé tout ça déjà vu... une enfance malheureuse, un bienfaiteur qui tire une pauvresse de sa misère non sans arrière pensées. J'ai envie de dire assez! Peut-être que je commence à me lasser du genre!
Et je me suis carrément ennuyée lors des scènes de procès. J'ai certes apprécié la répartie de Mary Anne, mais les diverses interventions des avocats ou des témoins ne m'ont pas passionnée!
J'ai par contre aimé les scènes de "boudoir", la verve de Mary Anne avec ses amants.
Daphné du Maurier nous livre les faits, tels qu'on a pu lui raconter, tels qu'elle les a peut-être un peu romancée, mais jamais elle ne s'interroge sur le bien fondé des actions de sa trisaïeule, que ce soit directement ou indirectement. Jamais dans l'histoire Mary Anne ne semble se remettre en question. Dans le livre il est question d'un livre écrit par Mary Anne Clarke, Les Princes rivaux, si ça intéresse quelqu'un, pour ma part, je passerai mon tour.

C'est seulement le 4è livre de ma PAL que je lis depuis que je me suis lancée dans l'objectif PAL! Je ne sais plus qui disaitobjectif_pal l'autre fois sur son blog que quand on se lançait dans la blogosphère et bien notre PAL prenait des proportions démesurées, et effectivement, je ne compte pas le nombre de livres achetés/reçus depuis que j'ai commencé mon blog! et la PAL monte et la LAL explose!

(4/35)

14 janvier 2010

Suze Rotolo, Le Temps des possibles, Greenwich Village, les années 1960

le_temps_des_possiblesVoilà que je referme Le temps des possibles et que je me dis mais comment c’est déjà terminé ? Encore ! J’en veux encore !

Comme certaines l’auront déjà compris j’aime beaucoup les années 1960 et ce livre fut donc pour moi un vrai régal, une petite merveille 348 pages dont il va m’être difficile de rendre compte. Je ferai donc ça plutôt de façon linéaire et surtout grâce à certaines citations que j’ai relevées. Mais pour commencer un mot sur Suze Rotolo. Issue d’une famille d’immigrés italiens communistes elle a grandit dans le Queens et a rencontré Bob Dylan au début des années 1960. C’est ainsi qu’elle s’est plongée dans l’univers folk qui régnait à Greenwich Village. Bob Dylan est omniprésent dans le temps des possibles, c’est d’ailleurs d’après le titre d’un de ses albums que le titre original a été choisi : A Freewheelin’ Time, a mémoir of Greenwich in the Sixties. J’ai donc eu au début un peu peur que cela finisse par m’ennuyer je ne suis pas tellement adepte des biographies. Mais non finalement, Suze Rotolo tente de nous livrer son ressenti par rapport à sa relation avec Bob Dylan, elle nous le dépeint telle qu’il était à l’époque dans la sphère privée et dans la sphère publique avec une certaine admiration mais aussi un soucis de vérité qui parfois nous livre un Bob Dylan antipathique. C’est aussi l’occasion pour elle de nous parler de sa famille, des Etats-Unis où il ne fait pas bon vivre étant communiste, de la montée de la musique Folk, du mouvement pour les droits sociaux, de l’art, de ses interrogations sur la place de la femme à l’heure où le féminisme n’était pas encore d’actualité…Son écriture est fluide, plaisante à lire. On a simplement l’impression de suivre le cheminement de ses pensées.

Elle annonce dès le début qu’elle va  nous livrer ses propres souvenirs d’une époque aujourd’hui révolue : «  J’ai rencontré Bob Dylan en 1961. J’avais dix-sept ans et il en avait vingt. Ces quelques pages sont les souvenirs de ma vie qui sont intimement mêlés à la sienne lors de nos années d’apprentissage. »

« Les années 1960 ont été fabuleuses – une décennie de protestation et de rébellion. Une génération entière avait le droit de boire et de mourir à la guerre à dix-huit ans mais n’avait pas le droit de voter avant vingt-et-un. La crise était inévitable. Les conversations devenaient des chansons, les chansons provoquaient des discussions. On organisait des marches pour les droits civiques, des marches contre la bombe, des marches contre l’escalade de la guerre au Vietnam. Mais c’était aussi des marches en réaction à la rigidité morale des années 1950 ; La Beat Generation avait ouvert une brèche, et nous, la génération suivante, nous y sommes engouffrés. »

Suze Rotolo a donc grandi dans une famille italienne aux idéologies communistes pendant les années 1950 pendant lesquelles la guerre froide était à son apogée sous le Général Heisenhower et la chasse aux sorcières lancée par McCarthy : le régime du tout noir ou du tout blanc comme elle l’appelle. Métaphore appropriée quand on sait que les années 1950 sont aussi marquées par la ségrégation dans les états du sud. C’est effectivement en 1958 qu’ont commencées les « Freedom Rides » pour demander l’égalité entre blancs et noirs.  Suze était engagée dans ces marches et ces sit-in, elle distribuait des tracts devant les magasins Woolworth qui pratiquait la ségrégation dans le sud, elle a assisté au discours de Martin Luther King en Août 1963 à Washington.

Sa rencontre avec Bob Dylan avant qu’il ne devienne le Dylan Folk nous donne un aperçu de Greenwich village et tous les artistes, musiciens et chanteurs qu’elle y a rencontré. Elle nous parle des précurseurs de la Folk, d’Alan Ginsberg et de Woody Guthrie… Tout ça m’a rappelé mes cours de L3 avec un prof super sexy tout droit arrivé de Chicago. Ses cours étaient passionnants, ce n’est pas lui qui m’a transmis ce goût pour les sixties mais il y a ajouté sa pierre.

En 1962 elle part étudier en Italie. Sa séparation avec Bob est douloureuse. Ils s’écrivent. Certains passages de ses lettres deviendront des chansons. Il lui fait part des chansons qu’il écrit, lui écrit celles où il parle d’elle (Bob Dylan’s blues, Down in the Highway, I’m in the mood for you) Elle rentre en Décembre 1962 quelques temps avant la sortie de l’album Freewheelin’ Bob Dylan.

L’été 1963 verra la popularité du chanteur Folk s’accroitre notamment grâce à sa rencontre avec Joane Baez et au festival de suze_rotoloNewport : « Une énergie particulière régna sur ce festival. Les concerts furent magnifiques et tout le monde sentait que nous étions à la veille de quelque chose d’important. La folk avait remporté la partie. Des gamins révoltés venus des quatre coins du pays, qui attendaient de passer à l’action, venaient de se rencontrer. »

La première moitié des années soixante c’est aussi l’élection puis l’assassinat de Kennedy et de son « meurtrier » Lee Harvey Oswald (cf mon billet sur JFK de Jim Garisson) C’est l’époque où « la culture jeune était en pleine éclosion. Les jeunes étaient furieux contre la société telle qu’elle était. »

La fin de l’année 1963 fut donc un tournant dans l’histoire des Etats-Unis : « L’année avait été compliquée, pleine de hauts et de bas, rythmés par des évènements tristes, terribles, des soulèvements et des changements pour le meilleur et pour le pire. Un parfum d’anticipation flottait dans l’air. »

Avec ce changement d’atmosphère sont venus également les changements dans le couple Bobby-Suze. Suze était étouffée par la personnalité de Bob et ne pouvait pas supporter d’être « la nana de », unique reconnaissance à laquelle avaient droit les copines ou femmes de chanteurs à l’époque. Les femmes de manière générale étaient toujours femme de. Suze retourne donc vivre avec sa sœur mais ne cesse pas pour autant de fréquenter Bob Dylan et son cercle d’amis à Greenwich village. C’est à cette époque que sort l’album de Dylan Times They Are A-Changin’

Suze ne supporte plus ces gens qui se rapprochent d’elle pour se rapprocher du chanteur : « On dit qu’il est très secret : « Pourquoi ne se dévoile-t-il pas plus ? » Je n’ai jamais compris ce que cela signifie.. Les chansons et les poèmes révèlent le cœur même de l’artiste. Bob Dylan est son œuvre. Quand on analyse les paroles il y a une limite à ne pas dépasser si l’on ne veut pas anéantir l’art. A quel moment la dissection commence-t-elle à nuire à la magie des mots ? »

Suze participe au voyage à Cuba pour braver le décret qui interdit de se rendre sur l’île. Elle passera par Londres, Paris et Prague avant de se rendre à La Havane pour déjouer les douanes américaines. 0 son retour son passeport sera invalidé. La suspicion contre « les rouges » est partout. Parallèlement, les manifestations contre la guerre du Vietnam se font plus fréquentes, l’air des Beatles gagne les Etats-Unis.

« Les jeunes filles de bonne famille n’avaient pas une mèche qui dépassait et tout jeune homme respectable devait afficher une coupe de cheveux avec la nuque dégagée. Tout le monde devait être gominé et dans la norme. Les Beatles étaient propres sur eux mais avec les cheveux longs. Message contradictoire. Un vent de liberté commençait à souffler. »

Après sa rupture avec Bob Dylan tout s’accélère, Suze s’inscrit aux cours du soir de la faculté d’Harvard, elle fait l’expérience des transes sans même prendre de drogue, elle reprend un appartement avec son amie Janet qu’elle retrouvera en Europe quand elle repartira en 1967 pour l’Italie, Et puis Suze s’arrête et nous donne sa conclusion des années 1960. J’avais envie que cela continue après 1967… mais c’est ainsi, « les années 1960 furent une décennie de remise en question, de curiosité et de refus de la répression politique et sociale qui régnait dans les années 1950. La nouvelle génération qui ruait dans les brancards, ainsi que ceux qui observaient et critiquaient, n’était pas animée par la loi du marché : elle n’avait pas quelque chose à vendre mais quelque chose à dire. »

J’ai recommencé mon billet plusieurs fois enlevés des choses puis rajouté…et je ne suis toujours pas satisfaite. Je n’ai pas l’impression de rendre le plaisir qu’a pu me donner Suze Rotolo à la lecture de son histoire, de ses anecdotes, de ses sentiments. Et pourtant c’est un livre fort en émotion et très intéressant d’un point de vue culturel et civilisationnel.

Je dois dire un grand merci à Joey7lindley parce que c’est elle qui m’a offert ce livre dans le cadre du swap nouvel an organisé par Herisson08. Merci à toutes les deux pour cette très belle découverte.

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