Jonathan Coe, Testament à l'anglaise
4è de couverture de l'édition Folio : "Michael Owen, un jeune homme dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille Tabitha Winshaw d'écrire la chronique de cette illustre famille. Cette dynastie se taille en effet la part du lion dans tous les domaines de la vie publique de l'Angleterre des années quatre-vingt, profitant sans vergogne de ses attributions et de ses relations...
Et si la tante Tabitha disait vrai? Si les tragédies familiales jamais élucidées étaient en fait des crimes maquillés? Par une nuit d'orage, alors que tous sont réunis au manoir de Winshaw Towers, la vérité éclatera...
Un véritable tour de force littéraire, à la fois roman policier et cinglante satire politique de l'establishment."
Mes impressions sont assez mitigées. La première partie soulève des questions sur la politique des années quatre-vingt qui sont assez intéressantes mais elles sont souvent abordées de manière ennuyeuse, on nous assome parfois de chiffres et de pourcentages en tout genre qui sont parfois difficilement compréhensibles. Les bonds chronologiques sont parfois déroutants.
La 2ème partie m'a semblée beaucoup plus intéressante, elle tient le lecteur en haleine et n'(est pas sans rappeler les Dix petits nègres d'Agatha Christie, le narrateur y fait d'ailleurs explicitement référence.
Michael se réfère plusieurs fois au fim What a carve up de Ray Cooney et Tony Hilton. La seconde partie est d'ailleurs largement inspirée de ce scénario. (C'est d'ailleurs le titre original du livre de Coe)
En bref, si la première partie nous donne des informations précieuses sur les membres de la famille Winshaw et sur le narrateur, elle n'était, à mon goût, pas indispensable, certaines explication auraient pu être enchassées dans la seconde partie. Bien sûr ça n'aurait pas été en adéquation avec le type de narration qu'a utilisé l'auteur qui a bâti son roman comme une biographie/enquête de famille, un genre de docu-fiction narratif peut-être?