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Notes de lecture
3 octobre 2016

Louise Rennison, Le journal intime de Georgia Nicolson, Retour à la case égouttoir de l'amour (tome 7)

retour à la case égouttoir de l'amour

Quatrième de couverture:

"Mais quelle idée d'avoir demandé à Massimo d'occuper le poste convoité de «copain officiel» de Georgia! L'attente est insupportable et met les nerfs de la belle à rude épreuve. Et quand la réponse tant attendue arrive enfin, le monde s'écroule autour de Georgia. Comment survivre à la rebuffade du beau Transalpin? 

Georgia, reine de la stratégie amoureuse, envisage aussitôt un moyen de récupérer Scooterino en mettant Dave la Marrade à contribution. Mais l'expert en rigolade semble bien occupé par la belle Emma. Et où est passée cette foule de garçons qui se pressait aux pieds de Georgia? Alors que le désespoir est à son comble, deux lueurs d'espoir se profilent à l'horizon..."

Toujours plus de loufoquerie dans le personnages, les petites histoires mais surtout la langue. Louise Rennison joue avec les mots comme personne, c'est drôle mais c'est parfois trop. Est-ce une volonté de l'auteur ou du traducteur, il faudrait que je le lise en VO pour être fixée. Je me lasse un peu des aventures de Georgia qui est assez monomaniaque, un peu de maturité ne ferait pas de mal, à elle et à sa famille. Il n'y a que Jas qui semble normale mais qui du coup est présentée comme ultra-ennuyeuse par Georgia. Pourquoi je le lis ce journal alors? Pour la même raison que je n'aime pas abandonner un livre, je veux continuer la série. Et puis il faut l'avouer, certains passages me font quand même bien marrer!

challenge petit bac

 

(lettre isolée: A)

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11 novembre 2016

Fred Vargas, L'armée furieuse

l-armee-furieuse,M121453

Quatrième de couverture:"Avec sa petite blouse à fleurs et son air timide, Valentine Vendermot et son histoire de fantômes ne sont pas de taille à mobiliser une brigade parisienne. Pourtant, le commissaire Adamsberg a très envie de s'intéresser à cette chevauchée nocturne dans le bocage normand. Il délègue l'enquête en cours et se rend sur les lieux : Ordebec, son église, son bistrot, son chemin de Bonneval, ses crimes atroces."

J'avais noté ce titre à sa sortie mais j'ai attenu un petit moment avant de l'ouvrir, j'aime généralement ce que fait Fred Vargas mais c'est parfois assez pointu et ça requiert un peu de concentration. Dans ce roman c'est assez clair, les rebondissements sont étonnants mais restent vraisemblables, même si tout le monde tend à croire qu'une armée de morts, vieille de plusieurs siècles a décidé de s'en prendre à quatre villageois d'Ordebec. Le doute plane, il y a les sceptiques, ce qui y croient, et ceux que ça arrangent bien qu'on y croit. Et c'est ce que j'aime avec Fred Vargas, la frontière entre le fantastique et le réel est souvent bien mince mais elle n'est pas franchie, rappelons que c'est un policier, pas un roman fantastique.

J'ai beaucoup aimé retrouvé le commissaire Adamsberg, toujours aussi lunaire, Danglard, toujours aussi savant et les autres. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, entre un vieux comte amoureux, une famille de parias et un flic dont l'ancêtre était dans l'armée Napoléonienne... C'est juste dommage qu'on en sache pas un peu plus sur l'origine de cette légende de la Mesnie Hellequin, ça m'aurait intéressé d'en savoir plus.

Parallèlement, Adamsberg mène une autre enquête sur la mort d'un vieux riche entrepreneur. Ses fils sont soupçonnés mais le coupable est vite trouvé, Momo pyromane bien connu des services de police. Quand je dis qu'Adamsberg mène l'enquête j'exagère, l'enquête se mène un peu toute seule, ou d'autres la mène pour lui. Ce que ce roman met en lumière c'est surtout les passe-droit de la haute bourgeoise, la connivence entre un compte riche propriétaire terrien et un juge. Et je suis persuadée que ce n'est pas loin de ce qui se pratique.

Je me demande parfois comment les enquêtes d'Adamsberg peuvent bien se résoudre vu comme il est parfois à côté de ses pompes. Je regrette de n'avoir pas croisé Camille ou Mathilde ici ou là, mais on fait la connaissance de Zerk. J'ai bien apprécié cette lecture, un bon pager turner, je ne l'ai pas laché des vacances.

 

 

objectif pal

( 30/31) 

Objectif PAL de Novembre chez Antigone et Anne: 2  (dans ma PAL depuis Juin 2015)

 

26 septembre 2016

Joyce Carol Oates, Hudson River

hudson river

Quatrième de couverture:

"A Salthill-on-Hudson, on cultive les orchidées et on roule en voiture de luxe. On est beau, on est riche et on vit comme suspendu hors du temps. Mais quand Adam Berendt, le sculpteur aimé de la commune, trouve la mort dans un accident de bateau, c'est tout ce petit monde idyllique qui est précipité dans le chaos. La disparition de cet homme charismatique délie les langues et déchaîne les passions. Une même question obsédante taraude la ville entière : qui était vraiment Adam Berendt ? Dès lors, un manège de personnages et de destins se met à tourner à folle allure, entraînant le lecteur au coeur des pensées les plus intimes des protagonistes. Bâti comme une enquête à plusieurs voix, ce roman, sous prétexte de reconstruire l'histoire d'un homme insaisissable, révèle les désirs et les fantasmes d'individus rongés par le désoeuvrement.Avec Hudson River, Joyce Carol Oates réussit une farce sociale brillamment composée, une comédie noire doublée d'une ronde sociale vertigineuse, une variation magistrale sur le thème de l'apparence et de la vérité."

J'ai laissé traîner l'écriture de ce billet parce que je ne sais pas vraiment quoi vous dire sur ce roman. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je ne peux pas totalement dire que je l'ai apprécié non plus. En fait, j'ai aimé certains aspects, mais j'ai du mal à avoir une vision globale du roman, et j'ai l'impression (mais peut-être ai-je tort) que c'est aussi la volonté de l'auteur. Je pensais que le récit tournait autour de la mort d'Adam Berendt, que ce serait un genre d'enquête autour de sa mort mystérieuse mais en fait pas du tout, sa mort n'est d'ailleurs pas mystérieuse, seul le personnage et son passé l'est. La mort d'Adam est plutôt le prétexte pour nous parler des gens qui l'ont connu, Marina la libraire, Camille et Lionel, Roger Cavanagh, Abigail, Augusta... Tous semblent perdus dans une vie qui ne leur ressemble pas, engoncé dans le qu'en dira-t-on de banlieue bourgeoise américaine. Chacun sera changé par la mort de leur ami et prendra des décisions irréversibles. Chacun s'interrogera sur qui était le véritable Adam Berendt et le lecteur peut mettre bout à bout les informations des uns et des autres, sans pour autant pouvoir mieux répondre à la question. J'ai vécu ce roman comme un puzzle où les pièces ne s'emboîtent pas pour former un tout. Bien sûr j'ai aimé cette critique acerbe de la bourgeoisie de banlieue, cette remise en question, un peu comme si le roman était une crise de la quarantaine à lui tout seul mais j'aurai aimé un peu plus de liant. Aussi ce n'était sans doute pas très malin de ma part d'enchaîner Oates après Kasischke...

mois américain

 

chez Titine

pavé

(Chez Brize , 665 pages)

objectif pal

 

(27/31)

26 décembre 2016

Hélène Frappat, Lady Hunt

lady hunt

Quatrième de couverture:

"Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?
D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?
Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l’effroi et des tourments extralucides de l’âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège."

Voilà un titre qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie, j'ai pour ma part préféré attendre pour le découvrir. Je me souviens des débats suscités entre celui-ci et le livre de Laura Kasischke, Esprit d'hiver, et il est vrai que certains aspects sont assez similaires, le côté un peu fantasmagorique à travers le rêve de Laura, la lettre K qui est symbolique, la phrase lancinante et la narration elliptique. 

Le récit est entrecoupé de souvenirs de la narratrice, de rêves et surtout du très beau poème de Tennyson, The Lady of Shallot, saupoudré le tout d'une demeure normande un brin mystérieuse, d'une jeune femme qui a des visions, d'appartement "habités" et d'un lourd héritage paternel et vous aurez à peu de chose près la trame de Lady Hunt. Je ne pensais pas vraiment aimer ce roman, le fantastique me rebute facilement, mais nous sommes toujours à la mùarge entre réalité et surréalisme, où s'arrête le réel, où commence l'imaginaire, les frontiaires sont très floues entre les deux. On y croit ou on n'y croit pas, on veut y croire ou on ne veut y croire... difficile de trancher. 

Au-delà de ce côté un peu irréel, Lady Hunt c'est aussi l'histoire d'une famille déchirée par la maladie d'un père. Hélène Frappat soulève des questions sur l'héritage génétique et les conséquences de la maladie sur la famille, sur le fait qu'on est prêt à assumer ou non, à savoir ou non, cet aspect a pris une dimanesion particulière dans ma lecture a bien des égards. Si vous avez envie d'un peu de mystère je vous le conseille, et je vous conseil aussi la lecture du poème de Tennyson.

Et encore merci à Valérie pour la découverte, je n'ai pas été déçue!

objectif pal

(34/31)

Objectif PAL de Décembre chez Antigone : 2  (dans ma PAL depuis novembre 2015)

Je termine donc mon objectif PAL personnel qui consistait à lire au moins la moitié de ma pal (62 livres) c'est chose faite puisque j'en ai même lu trois de plus, challenge remis pour l'an prochain :)

3 avril 2015

Cathy Cassidy, Les filles au Chocolat, Coeur salé (tome 3.5)

coeur salé

Quatrième de couverture:

"Shay Fletcher est le petit ami de Cherry. Musicien hors pair, il est ravi lorsqu'un agent artistique le repère et lui propose un contrat. Mais comment convaincre son père de le signer, lui pour qui la reprise de l'entreprise familiale compte plus que tout, et qui n'accorde que mépris à sa passion pour la musique ? Voilà qu'en plus Honey, son ex-petite amie, demi-sœur de Cherry a soudain besoin de son aide. Comment la secourir sans risquer de susciter la jalousie de Cherry ? Entre rêve déçu et déception amoureuse, la vie de Shay est soudain devenue très compliquée..."

Je reconnais que cette histoire de demi tome me laisse perplexe, si ça c'est pas un bon coup de marketing qu'est ce que c'est? Bon ok ce genre de série est de toute façon une histoire de marketing, et je suis faible j'ai cédé, même au demi-tome...

Coeur salé vient donc s'intercaler entre Coeur Mandarine dont la narratrice est Summer, la jumelle danseuse, et Coeur Coco, la cadette un peu casse-cou. Ici ce n'est pas une des soeurs Tanberry qui nous conte la petite vie pas si tranquille de Kitnor mais Shay Fletcher, boyfriend d'une des soeurs ... Cette narration amène donc un nouveau souffle à la série, d'autant plus que j'ai été moyennement convaincue par l'histoire de Summer, ici Shay est repéré par un producteur Londonien qui veut en faire la nouvelle égérie pour ado, bien sûr, Monsieur Fletcher, déjà rencontré dans un tome précédent, un peu bourru ne voit pas les choses du même oeil. On n'abandonne pas pour autant les aventures de Tanglewood et Honey est toujours la peste de service...

Lecture globalement sympathique même si assez peu réaliste finalement, j'ai lu ce court roman en une soirée, comme une parenthèse entre deux lectures plus "sérieuses".  

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27 février 2017

John Tiffany & Jack Thorne, Harry Potter and the cursed child

harry potter

Présentation de l'éditeur:

"It was always difficult being Harry Potter and it isn’t much easier now that he is an overworked employee of the Ministry of Magic, a husband and father of three school-age children.

While Harry grapples with a past that refuses to stay where it belongs, his youngest son Albus must struggle with the weight of a family legacy he never wanted. As past and present fuse ominously, both father and son learn the uncomfortable truth: sometimes, darkness comes from unexpected places."

J'attendais le bon moment pour me replonger dans l'univers Harry Potter, c'était donc avec un mélange d'enthousiasme et d'appréhension que j'ai ouvert ce dernier opus de la série. J'ai au début été un peu gênée par la forme, je n'ai pas lu de théâtre depuis bien longtemps et en anglais encore plus! Mais j'ai vite renoué avec l'univers et les personnages!

J'ai un avis très partagé, d'un côté j'ai vraiment aimé retrouver Harry Potter, ses amis, Hogwarts et tout l'univers de la magie. D'un autre côté même si c'est bien écrit et assez rythmé de par la forme, c'est aussi un peu frustrant que ce soit si court, qu'on ne retrouve pas toute la mise en place habituelle de l'univers de J.K Rowling. Il est bien présent, l'intrigue, les situations, les personnages, tout est là, mais c'est tellement rapide à cause de la forme. Il manque toutes les descriptions, tout l'imaginaire, et ça c'est uniquement lié à la forme. 

J'ai un second bémol, c'est Ron, parce que clairement je n'aime pas le Ron adulte, c'était mon personnage préféré et je n'aime pas ce qu'ils en ont fait!!

J'ai malgré tout passé un très bon moment, ça vaut la peine d'être lu, mais bien évidemment ça ne vaut pas les "vrais" Harry Potter. J'aimerais néanmoins beaucoup voir la pièce, je suis curieuse de voir comment ils ont pu reconstituer tous ces décors sur une scène de théâtre! Et puis j'ai profité des vacances pour regarder le premier film avec mes nièces, ça m'a donné envie de revoir les autres.

 

challenge petit bac

(Sphère familiale:CHILD)

 

17 février 2017

Dylan Landis, D'extase et d'amour féroce

d'extase

Quatrième de couverture:

"New York, Greenwich Village, années 1970. Rainey Royal, quatorze ans, habite une maison autrefois élégante mais aujourd'hui délabrée. Elle vit avec son père, musicien de jazz culte, qui mène une existence bohème dans cette grande demeure ouverte à tous. Sa mère ayant déserté le foyer pour aller vivre dans un ashram, Rainey est livrée à elle-même, proie facile pour les protégés de son père qui vont et viennent dans la maison.
À l'extérieur, l'adolescente rebelle se révèle forte et cruelle, violente même, jouant du pouvoir de séduction qu'elle exerce sur les autres pour trouver son chemin.

Avec une élégance rare, Dylan Landis dessine le portrait d'une jeune fille à la fois conquérante et vulnérable. Personnage envoûtant, Rainey Royal déploie sa beauté au fil de ce bouleversant roman d'apprentissage."

C'est maintenant une habitude, il m'a fallut un certain temps pour entrer dans cette lecture!! Je n'ai pas aimé le personnage principal donc forcément difficile d'ccrocher à son histoire, mais au fil des pages je me suis dis que c'était juste une pauvre gamine pomée, alors même si ça ne m'a pas fait l'apprécier, au moins son histoire m'a un peu plus intriguée. Parce que clairement Rainey Royal est une peste, le genre de gamine qui m'agace profondément en classe, et c'est peut-être ça qui m'a gênée au départ. Mais finalement qui ne le serait pas quand sa mère les as laissé tombés elle et son père, son père est un artiste irresponsable et égocentrique. Elle vit dans une maison peuplée d'artistes qui couchent toutes plus ou moins avec son père et à qui elle est obligée de céder sa chambre quand la maison est trop "pleine"... Et dans tout ça Rainey grandit, elle s'élève toute seule, elle s'en sort toute seule. 

J'ai préféré l'histoire quand Rainey passe de la sale gamine ado qui fait tout et n'importe quoi à la jeune femme qui essaie de s'en sortir grâce à sa passion, l'art, dans un New York où des jeunes filles comme elle sont légions. Finalement c'est sa vulnérabilité qui fait sa force dans le roman. Ce roman s'est aussi l'histoire d'une amitié qui traversera les années et les épreuves. Tina, la meilleure amie de Rainey est tout aussi insupportable dans son adolescence, pourtant chacune a sa manière trouvera sa place, et c'est justement la volonté de Tina qui est la plus surprenante. 

Une lecture finalement pas si désagréable, une belle plongée dans le New York un peu bohème des années 70-80.

 

objectif pal

(6/25 Dans ma PAL depuis décembre 2016)

25 janvier 2015

Un dimanche à Porto: jour 3 - le bord de mer et Vila Nova de Gaïa

Après l'ascension des quelques 280 marches (si mes souvenirs sont bons) de la Igreja dos clerigos, nous avons pris le vieux tramway pour aller voir la mer, enfin l'Atlantique pour être plus précis. Un sandwich portugais (à mi chemin entre le sandwich et le panini) avalé sur un banc face au soleil et on reprenait le tramway direction les quais du Douro pour traverser le Pont Gustave Eiffel et se balader à Vila Nova de Gaïa, avec pour destination les caves Taylor pour une visite et une dégustation! (on ne se refait pas ...)

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21 juillet 2017

Emile Zola, L'Oeuvre

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Présentation (du Livre de Poche): "Dans aucun autre roman Zola n'a mis autant de lui-même que dans L'Oeuvre. Zola, le critique d'art, ami de Cézanne, fervent défenseur, contre l'art officiel, de Manet, de Monet et de toute l'avant-garde qu'incarne Claude Lantier dans le roman. Zola, l'écrivain naturaliste, rêvant de donner son existence entière « à une oeuvre où l'on tâcherait de mettre les choses, les bêtes, les hommes, l'arche immense ». Zola, l'homme enfin, et les souffrances quotidiennes de la création vues à travers l'insatisfaction permanente et l'angoisse de déchoir d'un peintre génial et d'un romancier travailleur. Roman de la passion de l'art au détriment de la vie et de l'amour, L'Oeuvre met en scène à la fois l'enthousiasme d'une révolution artistique et le drame éternel de l'artiste aux prises avec la création"

Il n'y avait pas de résumé sur la quatrième de couverture de mon édition (Pocket classique) donc je vous ai mis celle du Livre de Poche... Je n'aime toujours pas meprêter à l'exercice du résumé, peur d'en dire trop, ou pas suffisamment... Je ne savais donc pas à quoi m'attendre en ouvrant ce 14ème volume des Rougon-Macquart, hormis qu'il y était question de peinture. Je n'avais d'ailleurs pas ouvert un Zola depuis l'été dernier, plus la fin des Rougon approche, plus je la retarde... Il ne me reste plus que six titres à découvrir! Et bien en tout cas, L'oeuvre, fera parti de mes préférés avec Le ventre de Paris, Au Bonheur des Dames et Germinal. Bien sûr tous les Rougon se suivent et ne se ressemblent pas, bien que tous ont quelque chose en commun. Ici l'on retrouve le Paris des grands changements, on y trouve aussi des allusions au Ventre de Paris, et l'île de la Cité n'a jamais été aussi mystérieuse que sous le regard fiévreux du peintre, Claude Lantier. Bien sûr c'est un Zola, donc on sait que le destin de Claude ne sera pas rose, que la misère et la folie ne sont jamais bien loin. Pourtant, Claude semble avoir le talent et le brin d'originalité qui pourraient faire de lui un grand peintre. Zola entre dans les détails des sélections pour les différents salons proposés à Paris afin de faire connaître les artistes, déjà renommés ou non. De fréquentes allusions sont faites à ceux qui ont percé, Manet, Renoir et autres. Comme à chaque fois je me laisse porter, transporter dans ces lieux, avec l'illusion de pouvoir sentir la peinture fraîchement déposée sur une toile grandeur nature. Ici les personnages féminins n'existent que très peu par eux-mêmes, ils sont les faire-valoir des oeuvres, les modèles admirés ou moqués du public. La vie offerte à Christine est bien triste... celle de Claude aussi, pourtant d'autres s'en tireront bien, Sandoz notamment. Difficile de ressentir quelque chose pour Claude, de l'empathie, de la pitié, de l'agacement, entre les trois mon coeur balance, mais c'est bien de la pitié que Christine m'a inspiré. J'ai l'impression que ce titre de Zola est assez méconnu, pourtant il mérite d'être lu et donné à voir au grand public, comme l'auraient été les oeuvres de Claude.  

challenge petit bac

 

(OBJET: OEUVRE)

24 août 2017

Julie Wolkenstein, Adèle et moi

adèle et moi

Quatrième de couverture:

«Après la mort de mon père, j'ai trouvé en rangeant ses papiers des documents sur sa grand-mère dont j'ignorais tout et qui révélaient un secret de famille. Je ne me suis jamais intéressée aux ancêtres de personne : les gens que je ne connais pas, surtout s'ils sont morts, me sont cent fois plus étrangers, même s'ils me sont apparentés, que les personnages de romans. Mais il y avait dans ce que je découvrais sur cette arrière-grand-mère des choses qui me plaisaient, d'autres que j'aurais voulu savoir. J'ai hésité à enquêter. Ce livre est le résultat de mes hésitations.» 

De 1870 à 1941, au cœur de la bourgeoisie corsetée, le roman d'une femme amoureuse de la vie."

Comme souvent Adèle et moi n'est pas un roman vers lequel je me serai tournée, ce sont les avis lus sur les blogs qui m'en ont donné l'envie. Celui de Valérie et de Galéa si je me souviens bien. Bien sûr j'ai mis du temps à entrer dans ma lecture. Le mélange des deux narrations, celle dans un temps plus ou moins présent, et celle du passé au sujet d'Adèle, l'arrière-grand-mère de la narratrice m'ont un peu perdue. Et puis, il y a eu le récit de la grand-tante à Annecy, dans sa maison de retraite avec vue sur le lac et là j'étais ferrée!

Adèle c'est une enfant d'abord, puis une jeune femme à la fois très moderne et très conservatrice, née dans un autre siècle, elle a connu le 19ème et le 20ème siècle et les évolutions qui les ont traversé, deux guerres, une vie bourgeoise avec un appartement parisien, une maison à Sèvres et une maison de vacances sur les côtes normandes. Ce sont d'ailleurs les passages sur sa vie à Saint-Pair que j'ai le plus apprécié. Sans doute une envie de bord de mer n'y est pas pour rien... La narratrice tente de reconstituer ce que fût la vie de son arrière grand-mère, à partir du récit de sa grand-tante, de carnets retrouvés, de ce qu'elle tient de sa famille mais aussi de ce qu'elle s'imagine. Julie Wolkenstein a construit son livre à la manière des réminiscences qu'on peut avoir du passé. Les souvenirs sont très fluctuants donc ce qu'on ne sait pas ou plus on l'imagine. J'ai moi-même eu l'impression de lire un vieux journal intime, un peu poussiéreux mais captivant. Cela m'a donné la nostalgie de l'époque, les bains de mer, les repas en famille où l'ont devait "s'habiller". Ce n'est pas une lecture facile, l'écriture de Julie Wolkenstein colle avec l'époque, ce sont de belles phrases, qui rappelleent un peu la littérature victorienne, c'est donc une lecture qui se mérite mais ça vaut la peine de faire quelques efforts!

objectif pal

(15/25 dans ma PAL depuis novembre 2016

Objectif Pal d'août chez Antigone -1-)

1 novembre 2017

Joanne Harris, Les cinq quartiers de l'orange

Les-cinq-quartiers-de-l-orange

Quatrième de couverture:

"Lorsque Framboise Simon revient dans le village de son enfance sur les rives de la Loire, personne ne reconnaît la fille de la scandaleuse Mirabelle Dartigen, tenue pour responsable de l'exécution de onze villageois pendant l'occupation allemande, cinquante ans auparavant. Framboise ouvre une auberge qui, grâce aux délicieuses recettes de sa mère, retient l'attention des critiques, mais suscite les jalousies de sa famille. Le carnet de recettes de Mirabelle recèle des secrets qui donneront à Framboise la clé de ces années sombres. Peu à peu, elle découvrira la véritable personnalité de sa mère, parfois si tendre, maternelle et sensuelle, subitement cruelle et tourmentée. En temps de guerre, les jeux d'enfants et les histoires d'amour ne sont pas toujours innocents. Leurs conséquences peuvent même être tragiques."

 Ce fût un véritable plaisir de me plonger dans ce roman de Joanne Harris. Bien sûr j'avais à l'esprit Chocolat et le Rocher de Montmartre, l'auteur a une écriture très gourmande, associé au charme de villages d'antan c'est un vrai plaisir, un peu comme un plaid tout chaud un matin d'automne! Quand en plus le récit s'ancre dans un contexte historique bien marqué, ici l'occupation allemand pendant le seconde guerre mondiale, et que les secrets de famille sont au coeur de l'histoire, je ne boude pas mon plaisir! 

La narratrice est Framboise Simon, elle fait des allers-retours dans le passé pour mieux comprendre son présent, un classique mais bien écrit et qui tient en haleine. Framboise a été élevée par une mère veuve et un peu revêche. Elle a manqué de l'affection de sa mère dans son enfance et s'est réfugié dans ses longues promenades à travers la campagne, ses parties de pêche avec son frère et sa soeur. Les trois enfants se lieront d'amitié avec un officier allemand. Une amitié bien peu commune en cette période qui entraînera des rebondissements inattendus.

A présent grand-mère et veuve, Framboise est revenue dans la maison de son enfance, a ouvert un petit restaurant et mène une vie paisible. Les habitants de ce village de la Loire ne savent pas qu'enfant, elle vivait déjà là et qu'elle est la fille de Mirabelle Dartigen. La menace de révéler sa véritable identité l'amènera à découvrir les secrets de sa mère. 

J'ai bien sûr préféré la narration du passé, cette enfance un peu à part de la jeune fille. La mère m'a beaucoup fait penser à une autre mère acariâtre, Folcoche. L'amitié entre Framboise et Paul est particulièrement touchante. Framboise l'intrépide, un brin garçon-manqué et ce jeune issu d'une famille modeste, très timide. La mère est antipathique à souhait, les allemands également, sauf Tomas Leibniz, le fameux... Et bien sûr, Joanne Harris fait la part-belle à la nourriture, comme d'habitude elle sait mettre 'leau à la bouche. J'ai donc beaucoup apprécié cette lecture, au charme désuet d'une époque révolue.

lire sous la contrainte

(Challenge lire sous la contrainte chez Phildes: apostrophe - 2)

objectif pal

(18/25 dans ma PAL depuis septembre 2016

Objectif Pal de novembre chez Antigone -1-)

challenge petit bac

(Couleur:ORANGE)

3 décembre 2017

Malika Ferdjoukh, Quatre soeurs - tome 1 et 2

Enid

hortense

Présentation de l'éditeur: "Une belle villa au bord de la mer, pleine de recoins et de mystère. Quatre soeurs qui sont cinq, orphelines de fraîche date. Leurs amis, leurs amours, leurs humeurs, leurs humour. Le dernier livre de Malika Ferdjoukh est une tétrade, un festival en quatre tomes, de personnages, de péripéties et de dialogues piquants, l’équivalent moderne et littéraire des bonnes vieilles grandes comédies américaines des années 40 et 50.

Un régal pour le coeur et l’esprit."

 

Voilà déjà quelques semaines que je dois vous parler de ces petits bonbons que sont les Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh. J'aime bien lire de la littérature jeunesse pendant les périodes chargés au boulot, solution de facilité j'imagine. Cette lecture fût vraiment une petite bulle de douceur, tellement que j'ai enchainé les deux premiers tomes et que j'ai vite acheté ensuite les deux suivants, que je ne vais sans doute pas tarder à lire non plus.

Les quatres soeurs sont en fait cinq, mais seulement quatre tomes pour cette petite série, Enid, Hortense, Bettina et Geneviève. Elles sont élevées par leur soeur aînée Charlie depuis le décès de leurs parents. Toutes ont des prénoms bien particuliers et le caractère qui va avec. Le premier tome se focalise donc sur Enid, la plus jeune, un brin rêveuse, elle embarque son meilleur ami dans ses aventures imaginaires et tous deux emmènent le lecteur avec eux. Ce tome présente aussi toutes les soeurs et distille des informations sur les parents. Une tante les aide financièrement mais elles vivent seules dans leur maison perchée au bord des falaises. Bien sûr il n'est pas simple quand on a à peine 23 ou 24 ans d'élever ses soeurs mais on sent tout de suite l'ambiance chaleureuse et joyeuse qui règne dans la famille, même si forcément avec 5 soeurs, un crêpage de chignon de temps en temps est inévitable.

Dans le second tome, Hortense, c'est finalement sur Bettina qu'on en apprend plus. Superficielle en apparence, en pleine crise d'ado, elle ne s'intéresse qu'aux copines et aux garçons. Très attachée à son apparence, elle sera un peu bousculée dans ses aprioris. Hortense quant à elle est l'écrivain de la famille, elle tient son journal de façon assidue et y déplore de n'être pas vraiment comprise par ses soeurs.

Rien de très innovant dans toutes ces petites histoires mais l'écriture est un vrai plaisir. A la fois moderne dans son sujet, elle a le charme désuet des anciens livres pour enfant, un mélange de Comtesse de Ségur et des Quatre filles du Docteur March, j'aime vraiment beaucoup, et je déplore déjà qu'il n'y ait que quatre tomes. Du coup je lirai avec plaisir la version bande-dessinée!

objectif pal

(20 et 21/25 dans ma PAL depuis décembre 2016

Objectif Pal de décembre chez Antigone -1 & 2-)

 

9 janvier 2018

Nicolas Mathieu, Aux animaux la guerre

aux animaux la guerre

Quatrième de couverture:" Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages au 19/20 régional et puis basta.
Sauf que les usines sont pleines de types dangereux qui n’ont plus rien à perdre. Comme Martel, le syndicaliste qui planque ses tatouages, ou Bruce, le bodybuilder sous stéroïdes. Des types qui ont du temps et la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt .45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne.
Aux animaux la guerre, c’est le roman noir du déclassement, des petits Blancs qui savent désormais que leurs mômes ne feront pas mieux et qui vomissent d’un même mouvement les patrons, les Arabes, les riches, les assistés, la terre entière. C’est l’histoire d’un monde qui finit. Avec une fille, un Colt .45, la neige."

On change complètement de registre avec un roman de la collection Babel Noir, pas tellement dans mes habitudes mais c'est bien aussi de se bousculer un peu parfois. D'autant plus que la bousculade est plutôt réussie. Nicolas Mathieu sait créer une atmosphère. Ses personnages sont tous plus réalistes les uns que les autres et le décor feutré des Vosges et de la misère liée à la fermeture des usines n'est pas sans me rappeler mon Nord natal. Ces petites frappes qui tentent de survivre et qui par effet boule de neige se retrouvent mêlées à des affaires qui les dépassent sont pathétiques mais éveillent quand même un sentiment de compassion. Rita, inspectrice du travail qui se démène pour que ces hommes ne perdent pas leur emploi, ou y perdent le moins possible est touchante de détermination. D'autres comme Lydie ou Bruce mériteraient d'être un peu secoués pour les réveiller, leur dire qu'il y a un espoir ailleurs, autrement. Une chose est certaine, on ne lit pas Aux animaux la guerre pour son optimisme, c'est sombre, il n'y a pas de véritable issue, mais c'est aussi le quotidien de certaines personnes en France ou ailleurs. Les deux personnages qui m'ont véritablement émues sont Jordan et son père, qui vivotent après le décès de l'épouse, et mère. Alors que son travail à l'usine est compromis, le père essaie malgré tout de faire face pour élever son adolescent de fils. 

J'émets cependant une réserve concernant certains points, et notamment le début du roman. Je n'ai pas tellement compris pourquoi on découvre d'abord certains personnages en Algérie, à l'époque de la guerre. Certes cela nous montre les personnages sous un jour peu reluisant, mais j'ai trouvé que cela ne leur apportait rien de plus par la suite. De même que certaines questions restent sans réponse. Je vous le recommande tout de même parce qu'il est assez prenant. 

Un petit extrait qui m'a marquée: "C'était ça l'usine, un monde de peine et de réconfort, un monde qui n'avait cessé de rapetisser d'ailleurs, passant de plus de deux cent cinquante bonshommes à trois fois rien. Quarante qu'ils étaient désormais. Patrick aimait mieux ne pas penser à ce qu'il adviendrait si l'usine devait fermer. Les gars se connaissaient tous depuis l'enfance ou quasiment. Certains ouvriers avaient vu leur père travailler là avant eux, d'autres passaient la main à leur fils. Par le apssé, les patrons venaient vous cueillir à la sortie du collège, après le certif' et il arrivait qu'on s'engouffre là-dedans jusqu'à la retraite. L'usine avait dévoré des générations complètes, survivant aux grèves, nourrissant les familles, défaisant les coupes, esquintant les corps et les volontés, engloutissant les rêves des jeunes, les colères des anciens, l'énergie de tout un peuple qui ne voulait plus d'autre sort finalement.

challenge petit bac

(ANIMAUX: ANIMAUX)

Je termine ma 2e ligne avec ce dernier titre pour l'édition 2017 du Challenge petit Bac d'Enna, je vous poste un recap de mes deux lignes demain, et bien sûr je renouvelle ma participation avec les nouvelles catégories pour 2018!

18 novembre 2014

Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café

les gens heureux

Quatrième de couverture:

« Ils étaient partis en chahutant. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son coeur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage qui l'enjoint à reprendre pied, elle décide de s'exiler en Irlande, seule.
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper..."

Je crois que j'avais lu sur un blog (shame on me, je ne me rappelle plus de qui, si c'est toi, manifeste-toi ^^) que le titre de ce roman devrait plutôt être "les gens heureux fument et boivent du café". Les personnages allument une cigarette toutes les deux pages. Je serai curieuse de savoir combien de paquets Agnès Martin-Lugand a grillés pendant qu'elle écrivait! Une chose est sûre, si vous venez d'arrêter de fumer, ne lisez PAS ce livre, j'ai moi-même eu envie d'allumer une petite clope alors que je n'ai jamais fumé de ma vie!

Bon en fait, Les gens heureux lisent et boivent du café, c'est le nom de la librairie que tient la narratrice. Mon avis personnel c'est que ce titre est un peu racolleur, forcément, nous lecteurs, avons envie de savoir de quoi il retourne. Pourtant dans le roman, si le café est bu en quantité, il est à peine question de livres, et la librairie de Diane est laissée à l'abandon. 

Puisque je suis sur le négatif, les ficelles de l'histoire sont un peu trop grosses, on voit venir le retournement de situation à des kilomètres. Certains personnages sont vraiment stéréotypes (Félix le gay, Edward, le grand taciturne mystérieux) En bref on pourrait dire que ce n'est pas une grande réussite non? Et pourtant ça marche! Ou en tout cas ça a marché sur moi! J'ai lu ce roman en un aller-retour pour Paris, j'ai bien aimé et j'ai même eu la larme à l'oeil.Le personnage de Diane est attachant. L'Irlande hostile fait rêver malgré tout et on veut même adopter Postman Pat (c'est quoi ce nom?)

Malgré les points négatifs, Agnès Martin-Lugand évoque le deuil, s'interroge sur l'après deuil, comment s'en remettre et reprendre sa vie en main. Je crois que chaque démarche est personnelle. Celle de Diane est de quitter son environnement pour mieux y revenir. Difficile de savoir comment l'on réagirait et je ne pense pas que ce soit le genre de choses que l'on envisage en général.

24 janvier 2018

Jay Asher, 13 reasons why (VO)

13_reasons

Quatrième de couverture: "You can't stop the future. You can't rewind the past. The only way to learn the secret. . . is to press play.

Clay Jensen doesn't want anything to do with the tapes Hannah Baker made. Hannah is dead. Her secrets should be buried with her.

Then Hannah's voice tells Clay that his name is on her tapes-- and that he is, in some way, responsible for her death.

All through the night, Clay keeps listening. He follows Hannah's recorded words throughout his small town. . .

. . .and what he discovers changes his life forever."

 

Une de mes résolutions secrètes de ce début d'année c'est de relire en VO (comme tous els ans en fait mais je ne le fais jamais) alors j'ai débuté 2018 avec un livre en anglais histoire de bien prendre les bonnes habitudes tout de suite, et quoi de mieux que la littérature ado pour le faire? Oui parce que malgré tout, lire en VO me demande plus de concentration, et comme je voulais voir la série Netflix, ba forcément c'est sur le roman de Jay Asher que j'ai porté mon dévolu. Sauf que mon sentiment en ayant terminé la lecture (et même pendant) c'est What's the point?? ou bien tout ça pour ça ... 

Oui donc si je traduit clairement mon sentiment et bien j'ai été déçue. Je trouve l'idée plutôt originale et je me suis attachée au personnage de Clay (celui qui reçoit et écoute les cassettes) mais Hannah (celle qui s'est suicidée) m'a vraiment énervée, alors que bon ce n'est pas sensé être le cas je crois, elle s'est suicidée quand même, donc c'est une ado qui allait mal, qui a vécu des choses difficiles à l'école et à l'instar de nos collégiens, je pense que les lycées américains ne sont guère mieux, mais jusqu'au suicide?? vraiment? ça fait un peu froid dans le dos, surtout que les accusations qu'elle porte sur chacun à travers les cassettes sont parfois discutables. Je suis assez sceptique à vrai dire. Et en même temps, je crois qu'on ne sait tellement pas ce qui se passe dans la tête des ados, ce mélange explosif d'hormones et de réseaux sociaux en font sans doute des bombes à retardement!! Du coup forcément, je ne peux que le comparer à Tous nos jours parfaits, que j'ai lu juste avant celui-ci et que j'ai largement préféré.

Cette déception ne m'a pas empêché de commencer la série, au contraire mais le sentiment est sensiblement le même, même si j'apprécie le fait qu'elle soit plus développée que le roman. Dans la série Clay n'écoute pas les cassettes en une nuit, et le storytelling bien que basé sur les écoutes développe aussi le présent de Clay et ses réactions, il en est du coup encore plus touchant, mais je trouve Hannah tout aussi agaçante!! Et vous, vous l'avez lu, vu? Qu'en avez-vous pensé?

PAL vo

8 mars 2018

Anna Gavalda, Fendre l'armure

fendre l'armure

Présentation de l'éditeur:

"Et de sourire enfin me permettait de pleurer enfin. Pas de la petite larmichette amère comme à l'instant d'avant ou au café le matin même, mais de bonnes grosses larmes bien rondes, bien grasses et bien chaudes. Du corps qui lâche. De la dureté qui cède. Du chagrin qui fond."

Parfois j'ai des débats intérieurs qui me font longuement hésiter avant de faire quelque chose, Fendre l'armure en a suscité un... J'aime beaucoup ce qu'écrit Anna Gavalda, donc je voulais lire ce livre (sachant que j'ai renoncé à Billie à cause de sa couverture, oui oui, les à priori sur les animaux en couverture c'est un autre débat!) mais d'un autre côté je n'aime pas les nouvelles; c'est un format qui ne me convient pas, malgré plusieurs tentatives, je trouve ça toujours trop court, avec une fin amenée trop abruptement! Rassurez-vous je ne converse quand même pas avec moi-même à voix haute sur ces sujets!! Bref j'ai sauté le pas, et en définitive, j'aurai peut-être dû écouté l'autre moi qui me rappelait que je n'aime pas les nouvelles... Bon pour être honnête Happy Meal m'a bien plu, j'ai toruvé l'histoire assez jolie et touchante mais els autres nouvelles m'ont laissée de marbre, j'en ai d'ailleurs oublié quasiment la totalité tant j'ai lu en mode automatique; pourquoi je les ai toutes lues me direz-vous? Je vous répondrez... le sempiternel débat intérieur ... Je vous dirai simplement que chaque nouvelle a pour point commun le titre du recueil, chaque personnage présententant un petite faiblesse, une faille qui lui fait progressivement craquer l'armure dans laquelle il ou elle se protège. Une belle idée de départ, mais j'aurais préféré un joli roman, et la prochaine fois qu'un recueil se présentera je renoncerai!

Décidément je ne vous vends pas du rêve en ce moment... Rassurez-vous ce ne sera pas le cas de ma prochaine lecture ;)

challenge petit bac

 

(OBJET: ARMURE)

30 novembre 2014

Un dimanche à Lisbonne Jour 2: Le Pont du 25 Avril et la LX Factory

Après Belem nous sommes allés dans un quartier un peu moins touristique de la ville, au pied du Pont du 25 Avril se trouve une ancienne usine reconvertie en petits ateliers et magasins un peu design branché. Un univers sans doute underground il y a quelques années et devenu un peu Hype maintenant (certains qualifieront ce lieu de bobo, et bien tant pis j'assume ma boboïtude!)

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23 juillet 2017

Audur Ava Olafsdottir, Le rouge vif de la rhubarbe

le rouge vif

Présentation: 

"Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s’allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C’est là, dit-on, qu’elle fut conçue, avant d’être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.

Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut…"

 C'est toujours un risque pour moi quand je sors des sentiers battus avec les traditionnelles lectures d'auteurs français, américains ou britanniques, mais cette petite évasion est nécessaire de temps en temps! Ce n'étais pas une totale découverte puisque j'ai lu et apprécié d'autres titres d'Audur Ava Olafsdottir. L'Islande est un pays qui m'attire et me fait un peu rêver. Contrairement à L'embellie où les paysages de cette île mystérieuse sont très présents, c'est beaucoup moins le cas dans Le rouge vif de la rhubarbe. L'auteur nous présente ici Agustina, jeune adolescente handicapée, qui rêve de gravir la "montagne" qu'elle observe depuis son jardin. Cette jeune fille vit chez Nina, on ne sait pas vraiment quels sont leur lien de parenté, sa mère est en Afrique, elle nous est présentée comme une exploratrice, elle communique par lettres avec sa fille, mais c'est assez flou. Sont-ce vraiment de vraies lettres envoyées de sa mère, honnêtement je n'en suis pas tout à fait sûre. Ce livre n'a pas vraiment de début ou de fin. J'ai plus eu l'impression de lire une tranche de la vie d'Agustina, comme si j'avais lu un morceau au hasard de son journal intime. Les personnages rencontrés dans le roman sont attachants. On sent bien que la culture des islandais est quand même différente de la notre mais pour autant ce n'est pas complètement dépaysant. C'est une lecture plaisante mais elles soulèvent beaucoup de questions pour lesquelles on n'obtient pas vraiment de réponses. J'ai donc passé un moment agréable, mais ce roman m'a laissé une impression d'inachevé, de non abouti. Et vous, qu'en avez-vous pensé?

challenge petit bac

(COULEUR: ROUGE)

29 septembre 2016

James Salter, Un bonheur parfait

un bonheur parfait

Quatrième de couverture:

"Viri pose les yeux sur sa femme, Nedra. Une mèche de cheveux lui balaie délicatement la nuque, elle s’affaire en cuisine dans sa jolie robe rouge. Leurs deux adorables petites filles dînent devant le feu de cheminée. Sont-ils réellement heureux ? Ils forment un couple envié de tous, elle si belle, lui si élégant. Leur bonheur semble parfait… Mais la perfection est-elle vraiment de ce monde ?"

Je termine le mois américain avec une lecture mi-figue mi-raisin. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette lecture. Les chapitres sont un peu décousus, de nouveaux personnages apparaissent sans qu'on sache qui ils sont... James Salter dresse le portrait d'un couple qui selon toute vraisemblance est très heureux, et correspond à l'image que l'on se fait de la famille américaine parfaite. Elle est jolie, il est séducteur, ils ont une belle maison, un chien et deux jolies petites filles. Sauf qu'ils sont l'un et l'autre infidèles, semblent mener plusieurs vies. Des personnages apparaissent au grè des pages et des diners ou de courts séjours au grand air. Je ne me suis pas attachée aux personnages qui m'ont parus très superficiels et vaniteux. Je ne sais pas exactement à quelle époque est sensée se dérouler l'histoire mais je l'ai trouvée un peu hors du temps, cela aurait aussi bien pu être les années cinquante, les années quatre-vingts ou plus récemment. Même si l'atmosphère et l'aura qui émane des lieux, des personnages, et des conversations me fait deavantage pencher pour les années quatre-vingts. J'ai apprécié cette ambiance un peu feutrée de moquette, de cigarette et de glaçons qui tintent dans les verres, et c'est malhreusement la seule chose qui m'ai plue dans ce roman!

Ah et coïncidence l'un des personnages se prénomme comme l'un des personnages de Joyce Carol Oates dans Hudson River! D'ailleurs ces deux lectures m'ont laissé la même impression d'inachevé.

mois américain

 

chez Titine

objectif pal

 

(28/31)

11 avril 2018

Michael Collins, Minuit dans une vie parfaite

minuit dans une vie parfaite

Quatrième de couverture: 

"Encore un refus ! Karl ne supporte plus les sourires narquois de sa belle-sœur. Son prochain roman sera un chef-d’œuvre ! Où trouver l’inspiration ? L’écrivain désabusé déménage dans un quartier reculé de Chicago. Il suit le quotidien de ses voisins russes, des personnages bigarrés qui deviennent les héros de ses histoires. Peu à peu, réalité et fiction se confondent dans l’esprit de Karl..."

Encore un de ces romans où le narrateur autocentré est à baffer!  Karl est écrivain, il gagne sa vie en étant le nègre d'un auteur de romans policiers à succès. Les chapitres entre la vie de Karl et celle qu'il fait vivre pour ses romans se mélangent et leur frontière est parfois bien mince, c'est un premier aspect qui m'a un peu perdue mais ce n'est pas pour ça que Karl est à baffer. Karl est à baffer parce qu'il fait parti de ces hommes désabusés jamais satisfaits, qui mentent et trompent sans vergogne, qui vivent aux crochets des autres et qui s'imaginent une vie abracabantesque plutôt que de se tirer les doigts du ***. Pardon pour cet écart de langage mais c'est que j'ai eu envie de lui secouer les puces à ce loser, et ce n'est pas sa femme qui peut arranger les choses, elle est aussi pénible que lui!! On évolue dans un univers parfois un peu malsain de sexe et de snuff movie qui m'a aussi un peu gonflée. Je crois que je n'aime plus ces écrivains dans la veine de Brett Easton Ellis qui me donne l'impression d'utiliser du cru à tout bout de champs pour pas grand chose au final. Ou bien je suis devenue trop prude et comme le signalait un jour quelqu'un dans les commentaires je suis sans doute une de ces "cul-serrés" qui ne comprennent rien à la littérature.

En bref vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce roman!

objectif pal

 

(Objectif PAL d'avril - 1  - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 5/20

challenge petit bac

(MOT POSITIF: PARFAITE)

26 septembre 2018

Craig Shreve, Une nuit au Mississippi

une nuit au mississippi

Quatrième de couverture: "Dans le Mississippi du milieu des années 1960 où sévit encore une ségrégation à peine dissimulée, Graden Williams, jeune militant pour l'égalité des droits entre Noirs et Blancs, est brutalement assassiné. Au cours des décennies suivant la parodie de procès des meurtriers qui a débouché sur un non-lieu, son frère, Warren, coupe tous les ponts avec le reste de sa famille et erre d'un bout à l'autre des Etats-Unis, chargé du fardeau de la mort de Graden dont il se sent responsable. Lorsque, quarante ans plus tard, les autorités rouvrent l'enquête, Warren se voue entièrement à la traque des assassins de son frère afin qu'ils soient traduits en justice. Conduit par une série d'indices dans une petite ville du nord de l'Ontario, il y trouve Earl Olsen, le dernier des tueurs en fuite, et réduit enfin au silence les démons qui tant d'années durant l'ont hanté."

Pour faire écho au dernier film de Spike Lee, j'avais choisi de découvrir ce roman reçu grâce à la box Exploratology et je n'ai pas été déçue! Ce roman met en parrallèle deux époques, les années 1960, au temps de la ségrégation et les années 2000 et deux points de vue, celui de Warren, jeune homme noir dans les années 1960, dont le fère a été assassiné par des blancs parce qu'il était noir et Earl, jeune homme blanc ayant contribué à la mort du frère de Warren. Plus de quarante ans après, Warren veut retrouver les assassins de son frère. 

Le roman nous retrace la vie des deux frères dans le Mississippi raciste de l'époque, et la vie de ce jeune blanc pauvre à peine débarqué de New York, qui n'aura d'autres choix pour s'intégrer que de bénéficier de la protection de ce qu'on appellerait aujourd'hui les suprémacistes blancs. Les deux points de vue sont intéressants, la quête de Warren semble finalement sans fin, lui qui se sent coupable de la destinée tragique de son frère. Une belle découverte que la plume de Craig Shreve.

mois américain

(Le mois américain chez Titine)

1 novembre 2018

Franz-Olivier Giesbert, Belle d'amour

belle d'amour

Quatrième de couverture: "Experte en amour, pâtisseries et chansons de troubadour, Tiphanie dite Belle d’amour a été l’une des suivantes de Saint Louis et a participé, en première ligne, aux deux dernières croisades en Orient. Mais sa vie, qui aurait pu être un conte de fées, tourne souvent au cauchemar. 
Jetée très jeune sur les chemins du royaume après la condamnation à mort de ses parents, elle est réduite en esclavage à Paris d’où elle s’échappe pour répondre à l’appel des croisés, s’embarquer vers la Terre sainte et entamer un voyage d'initiation. Grâce à ses talents de guérisseuse, elle gagnera la confiance du roi avant d’apprendre auprès de lui l’Islam, la guerre et beaucoup d’autres choses. 
Épopée truculente et pleine de rebondissements, Belle d’amour raconte un destin de femme mais aussi le Moyen Âge au temps des croisades. Une époque qui rappelle beaucoup la nôtre : politique et religion s’y entremêlent pendant que l’Orient et l’Occident se font la guerre au nom de Dieu."

Je ne sais pas trop quoi penser sur ce roman, d’abord sur son auteur puis sur son récit. Le récit a deux dimensions, l’histoire de cette femme, Tiphanie présentée comme l’une des suivantes du roi Louis IX au 13e siècle, et par petite touche des interventions du narrateur, qui écrit l’histoire de Tiphanie et semble « dialoguer » avec elle à certains moments. C’est troublant parce que j’avais identifié le narrateur comme étant l’auteur lui-même mais en fait pas du tout ! Et finalement cette histoire du présent m’a parue un peu inutile par rapport à l’histoire de Tiphanie.

Tiphanie c’est donc cette jeune femme qui avant d’être au service de Louis IX a traversé de rudes épreuves. Il ne faisait clairement pas bon vivre d’être une femme seule au Moyen-Age !! Abusé par Jean-Bon et ses trois fils, elle parvient à s’échapper, deviendra bourrelle puis partira en terre sainte pour le 7e croisade auprès de Louis IX. C’est cet aspect qui m’a intéressé dans le roman, sa dimension historique, les réflexions sur les croisades, les stratégies, bien que très romancé, j’ai trouvé cela très intéressant. Les réflexions sur les religions éveillent un peu la curiosité mais sont parfois agaçantes parce que les raccourcis sont parfois un peu faciles, et pour l’athée convaincue que je suis c’est parfois tellement loin de ce que je crois que ça me perd un petit peu. Néanmoins j’ai apprécié en apprendre davantage sur les cathares, j’ai également découvert le terme et disons la philosophie des alevis. Le rebondissement de la fin m’a aussi plu et est fidèle au personnage de Tiphanie. Enfin je termine sur le langage très fleuri tout au long du récit, je connais maintenant plein de termes pour désigner le sexe masculin, féminin, et les relations sexuelles à proprement parlé !!

Petit clin d’œil avec la phrase de dédicace au début du livre « A Tiphanie et à toutes celles qui lui ressemblent » et bien j’espère ne pas faire partie de ces Tiphanie là 😉

objectif pal

(Objectif PAL de novembre -1 - dans ma PAL depuis septembre 2017)// Objectif PAL 14/20

20 novembre 2018

Céline Minard, Faillir être flingué

faillir etre flingué

Quatrième de couverture: "Un souffle parcourt les prairies du Far-West, aux abords d’une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C’ est celui d’Eau-qui-court-sur-la plaine, une Indienne dont tout le clan a été décimé. Elle va rencontrer les frères Brad et Jeff, traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante.
 
Fresque sauvage où le mythe de l’Ouest américain est revisité, western des origines,Faillir être flingué est une vibrante célébration des frontières mouvantes de l’imaginaire."

J'ai un avis plutôt partagé sur cette lecture parce qu'il m'a fallut une bonne moitié de livre pour commencer vraiment à l'apprécier. Avant cela je reconnaissais volontier la qualité de l'écriture, le portrait pittoresque des différents personnages et les paysages époustouflants de ce far-west et de tout ce que cela implique dans l'imaginaire collectif, des cowboys, des indiens, des champs à perte de vue, un climat sans concession, et Céline Minard le raconte très bien, on s'y croirait presque à sentir les cahots de ce vieux chariot tiré par des boeufs à travers la plaine. Mais, parce qu'il y a un mais, je me suis vraiment perdue dans tous ces personnages, de savoir qui est qui et ce qu'ils font ou ce qu'ils ont à voir dans l'histoire. Tous convergent vers un même point, le pub de Sally, seul signe distinctif de cette ville née de nullepart. Parce que finalement c'est là que leur histoire commence, ou plutôt c'est là qu'ils renaissent. D'où ils viennent on ne le sait pas vraiment, et cela n'a pas vraiment d'importance mais cela a quelque chose de perturbants, surtout dans les premières pages où l'on ne sait pas vraiment de qui l'on parle! Le récit nous donne à voir une autre époque, une vie rude où la frontière entre le bien et le mal n'est pas telle qu'on la trace aujourd'hui, où chacun avait à protéger ses arrières pour survivre. Ajoutez à ça quelques bottes, quelques chevaux et des tonnaux de whisky et on se croirait presque dans un film de Tarantino. Lecture plaisante finalement mais longue à démarrer!

objectif pal

 

(Objectif PAL de novembre -2 - dans ma PAL depuis plusieurs années)// Objectif PAL 15/20

26 octobre 2018

Yasmina Khadra, Khalil

khalil

Quatrième de couverture: "Vendredi 13 novembre 2015. L'air est encore doux pour un soir d'hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d'explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l'acte. Il fait partie du commando qui s'apprête à ensanglanter la capitale.
Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?
Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d'un réalisme et d'une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l'esprit d'un kamikaze qu'il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l'insoutenable brutalité de la folie."

Dans son dernier roman, Yasmina Khadra essaie de nous donner un aperçu du terrorisme de l'intérieur. Nous suivons le narrateur, Khalil, un jeune belge issu de parents immigrés et devenu terroriste un peu par hasard... Yasmina Khadra montre dans son roman, et c'est aussi ce qu'il explique quand il vient parler de son livre que pour qu'une jeune "d'ici" devienne un terroriste c'est qu'à la base il y a un dysfonctionnement au sein de la sphère familiale. C'est le cas ici, la mère de Khalil est complètement effacé, le père, alcoolique, a perdu son travail. Ils vivent dans une cité à proximité de Bruxelles. Le contexte ensuite est un facteur de plus qui peut pousser cette jeunesse un peu perdue dans les bras de "recruteur" qui eux détiennent toute la rhétorique et les bonnes ficelles pour les embrigader. Je trouve cette réflexion en partie vraie, mais en partie un peu simpliste également. Le roman par contre montre bien ce processus d'embrigadement. 

On retrouve également la belle écriture de Yasmina Khadra, une écriture de l'image où il est souvent aisé de se projeter, ce ne fût pas forcément le cas, difficile en effet de ressentir de l'empathie pour ce jeune, et là n'est de toute façon pas l'objectif. C'est un livre fort et émouvant, qui nous replonge trois ans en arrière, qui nous interroge mais qui malheureusement ne donne pas de solutions. La fin est un peu trop romancée à mon goût, la vraie vie c'est difficilement cela. Et du coup, dans le genre je lui préfère tout de même le très beau film de Marie Mention Schaar, Le ciel attendra.

8 avril 2010

Diana Lama , Huis clos en Toscane

Huis_clos_en_toscaneQuatrième de couverture: "Vingt ans après, six anciennes camarades de classe se retrouvent dans la somptueuse villa où elles avaient séjourné ensemble l’année de leur bac. Seule Piera, l’organisatrice de ce week-end « entre filles », manque à l’appel. Lucia, Amanda, Déda, Maria Luisa, Tatti et Giovanna imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence.rnrnTrès vite, trois autres disparaissent. Leurs amies se rassurent en pensant qu’elles ont filé à l’anglaise. Mais la tension ne cesse de monter, d’autant que le week-end prend fin et que le minibus censé venir chercher les hôtes de la Villa Camerelle se fait attendre. C’est alors qu’Amanda, la plus angoissée de la bande, fait une macabre découverte. Y aurait-il une meurtrière parmi elles ?"

Pas besoin de revenir sur le synopsis de l'histoire tout y est, un huis clos qui n'est pas sans rappelé les Dix petits nègres d'Agatha Christie, l'un des personnages d'ailleurs y fera référence via ses différentes adaptations cinématographiques. L'histoire est donc plaisante, elle tient en haleine puisque oui on veut savoir qui de ce huis clos infernal est à l'origine de ces macabres disparitions et bien sûr pourquoi... Le pourquoi on le devine et on le découvre progressivement via une voix intérieure qui entrecoupe le récit.

Le récit lui se focalise sur un personnage puis sur un autre tut en nous livrant ses pensées, interrogations et souvenirs. L'histoire est un peu longue à se mettre en place, on passe d'abord par une focalisation sur chacun des personnages qui n'est au final pas si creusée que ça. On nous fait simplement le portrait de ces sept femmes qui ont toutes plus ou moins réussies dans la vie et qui ont (j'ai trouvé) toute le même point commun, ce sont (comme on les appelle entre amies) des LDP (langues de putes oui oui j'ose), elles sont toutes un peu jalouses les unes des autres, voire méprisante, toutes à comparer leur réussite, leur mari, leurs enfants ... God j'espère que dans vingts ans ce ne sera pas mon activité favorite!!

Petite déception également en ce qui concerne les paysages puisque ce huis clos se tenait en Toscane je m'attendais à ce qu'on nous décrive un peu les paysages voire l'architecture mais pas vraiment en fait puisque de toute façon les amies ne quitteront pas la villa. Dommage!

La fin m'a plus tenue en haleine, du trio restant la meurtrière n'est finalement peut-être pas celle qu'on croit, puis si, puis non, puis si ... et en fait jusqu'à la dernière page on ne sait pas et j'ai de ce fait trouvé la fin un peu abject, mais c'est ça aussi qui m'a plus, les surprises ne sont pas là où elle s'attend qu'elle soit.

Ce fut donc une lecture mitigée, ça se lit rapidement, ça tient en haleine mais la psychologie des personnages n'est pas développée suffisamment à mon goût, en somme c'est pas le thriller du siècle mais ça se lit bien ;)

Merci à Stéphie d'avoir fait voyager son livre jusque chez moi, il part désormais pour chez Fizz!

L'avis de Stéphie, celui de Gio, Pimprenelle, Géraldine, et Esmeraldae

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