Ce challenge est proposé par Karine, pour y participer il suffit de lire deux classiques britanniques avant décembre 2010!!
Ca me permettra de me plonger dans ma PAL en VO qui est intacte depuis des lustres.
J'opterai donc pour Villette de Charlotte Brontë, et je choisirai le second pendant les vacances de Toussaint (ma PAL VO étant toujours au domicile parental!)
Ce challenge semble remporter un grand succès, j'ai hâte de voir quels seront les titres choisis et de lire les billets!
Edit du 27 octobre : j'ai donc choisi mon second titre dans ma PAL VO et ce sera aussi un Brontë mais Anne cette fois avecAgnès Grey. Je pense aussi en profiter pour relire hors challenge puisqu'IrlandaisThe picture Of Dorian Grayd'Oscar Wilde que j'avais étudié en anglais spé il y'a déjà quelques années!
Après moult hésitations j'ai fini par craquer et m'inscrire à mon tout premier challenge sur la blogosphère, j'ai nommé le célibrissime challenge du 1% littéraire 2009 lancé par Levraoueg.
J'espère pouvoir le tenir, 7 livres ça n'est pas énorme oui mais ... je lis rarement des nouveautés, pour plusieurs raisons... je ne prête généralement pas attention aux rentrées littéraires ou autres coups médiatiques sur un auteur (enfin ça dépend des auteurs) et j'achète souvent les livres quand ils me tombent sous la main que ce soit en librairie ou en occasion, et ce sont généralement des livres de poches qui sont quand même bien moins chers... Mais bon j'ai décidé de faire une petite entorse à mon porte monnaie ... ou pas :), je chercherai donc une bibliothèque dans ma nouvelle ville en croisant les doigts pour qu'elle achète assez rapidement les nouveautés. J'avoue également que ce qui m'a freinée c'est aussi à cause de l'année éprouvante (bis) qui m'attend, entre préparations de cours, travaux iufm en tout genre et lectures pédagogiques pour le mémoire j'ai un peu peur de m'égarer, mais certes ça me divertira entre deux pétages de plombs! Et puis si je suis à la bourre je pourrais toujours faire une séance de rattrapage intensif en Juillet 2009 juste avant la cloture du challenge.
Trève de racontage de vie, passons plutôt aux choses sérieuses. Je pense que mon premier choix sera Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafon parce que l'Ombre du vent m'avait enchantée il y'a deux ans déjà! (d'aileurs peut-être que je le relirais pour l'occasion parce que j'ai vu que Sempere était présent dans ce roman également, serait-ce une suite?)
Il y'a de fortes chances que je me laisse tenter par Beigbeder et son roman français, même si je n'adhère pas du tout au personnage. Laars Saabye Christensen me fait également de l'oeil avec Beatles, un titre des Fab' Four pour chaque chapitre, ça promet d'être Rock'N'Roll non?
Ca en fait déjà trois, plus que quatre donc, je verrais en fonction des choix des autres participantes qu'on pourra suivre sur cette page Netvibes (Netvibes c'est bien pratique!) mais j'ai repéré quelques autres titres : New York Fantasy d'Olivier Jacquemond, Exil intermédiaire de Céline Curiol, Dernière sortie avant l'autoroute de Craig Ferguson ou encore Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenessia... à suivre donc!
edit 1: une chose est sûre je me suis promis de ne pas lire Amélie Nothomb parce qu'à chaque fois que j'ai pris un de ses livres je me suis dis cette fois c'est la bonne, mais non la magie n'a jamais opérée!
edit 2: Il y'a un auteur masculin dont le nom me file des boutons! Manquerait plus que ce soit son fils, son mari ou son grand oncle d'Amérique tiens! Comment ça j'suis pas cohérente? Juste qu'un auteur porte le même nom q'une personne qui m'a été désagréable cette année ^^
4e
de couverture : « Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll
et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif
et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du
bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes
avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné
leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils
s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que
fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible
secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa
définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous
d'incorrigibles optimistes. Portrait de génération, reconstitution minutieuse
d'une époque, chronique douce-amère d'une adolescence : Jean-Michel Guenassia
réussit un premier roman étonnant tant par l'ampleur du projet que par
l'authenticité qui souffle sur ces pages. »
Je vais tant bien que mal
faire mon petit résumé de cette très belle histoire, ou plutôt de ces belles
histoires…
1980 : Le
livre ouvre sur la mort d’un écrivain. Lequel ? Sartre ? Kessel ?
Deux vieux amis s’y rencontrent par hasard, Michel, le narrateur et Pavel,
apatride, ex-communiste et tchèque à qui l’on refuse un visa pour les Etats-Unis
à cause de son passé d’activiste. Ils se rappellent le bon vieux temps, tentent
de se souvenir…
Octobre
1959 – Décembre 1960 : Le narrateur nous dresse le portrait
de deux familles que tout oppose, ces deux familles sont les siennes, les Marini côté paternel, immigrés Italiens
et les Delaunay, bourgeoise
parisienne. Ces deux familles ne s’entendent pas, c’est dans cet univers qu’a
grandi Michel. C’est la guerre d’Algérie, chacun y va de son opinion, les
Delaunay possèdent des immeubles la-bas, ils sont pour l’Algérie française. On
découvre Michel à travers ses parents, à travers la vision qu’il a de sa
famille mais surtout on découvre son goût pour la lecture.
On découvre au fil des pages
le cercle d’amis de Michel, son frère Franck,
ses parties de baby-foot, sa 1ère boum chez un ami de son frère, ses
premières punitions et ses modestes rebellions. Pierre et Cécile, frère et sœur. L’un engagé et envoyé en Algérie,
l’autre étudiante en Lettres à la Sorbonne, petite amie de Franck.
Le décor se tisse peu à peu
dans els quartiers de Paris, Henri IV, les quais des Grands-Augustins, le
jardin du Luxembourg et le Balto … brasserie où Michel se lance dans des
parties acharnées de babyfoot jusqu’au jour où il découvre le club des
incorrigibles optimistes. Ce club réunit des personnages atypiques, Igor, Leonid, Pavel mais aussi Sartre et Kessel qui jouent ensemble aux échecs.
Igor, médecin en Russie mais
brancardier en France, qui finalement devient conducteur de taxi pour le compte
de Victor, lui-même des pays de l’Est.
Rencontre fortuite entre ces deux personnes, Victor amène un jour un homme qui
vient d’être agressé, il est dans le coma et se réveille amnésique. Personne ne
semble s’en préoccuper, tout le monde s’ne fiche c’est un « boche »,
pas Igor qui tente de retrouver son identité, il l’amène avec lui au Balto. Les
propriétaires, les époux Marcusot,
le reconnaissent, il s’appelle Werner…
Le club est né…
Janvier-Décembre
1961 :
Imré et Tibor, deux réfugiés Hongrois. Tibor est un acteur renommé en
Hongrie, Werner le reconnaît et l’invite au Balto… Voilà deux nouveaux membres.
Mais aussi Kessel et Gregorios qui
donne des cours de latin et de grec.
Puis il y’a Monsieur Lognon qui observe les parties
d’échec en silence…
C’est tout ce petit monde
que fait vivre Jean-Michel Guenassia…
et quel monde ! Je n’ai pas détaillé pour ne pas gâcher le plaisir de la
lecture à ceux qui voudraient le lire. J’ai marché dans Paris avec Michel, je
me suis interrogé sur les membres du club comme lui, j’ai été touchée par les
histoires des uns et des autres. J’ai été intriguée par Cécile puis par Camille. Je me suis insurgée contre
Franck mais surtout contre la mère de Michel. Je n’ai pas compris les choix de
son père. J’ai rêvé, aux quartiers parisiens, au Luxembourg et à la Fontaine
Médicis. J’ai couru sous la pluie, et j’ai été émue par l’histoire de Sacha, par la photographie.
J’étais très enthousiaste
par la 4e de couverture, et je n’ai pas été déçu. Ce sont aussi les
années 60 que j’aurais aimé connaître, les disques et le rock, les cinémathèques,
le refus d’une société, l’engagement, l’idéalisme.
J’ai été touchée par ces
hommes, communistes ou pas, fuyant le régime ou le soutenant, chacune de leur
histoire particulière mais semblable à tant d’autres.
756 pages et pourtant quand
je l’ai refermé je me suis dis « déjà ? » C’est donc un
véritable coup de cœur !
Quelques
extraits :
Citation anonyme au début du
livre : « Je préfère vivre en
optimiste et me tromper, que vivre en pessimiste et avoir toujours raison. »
p50 : « Quand quelques jours plus tard j’ai expliqué
à l’appariteur, un pion thésard, que mon retard était dû au suicide d’Anna
Karenine, il a cru que je me foutais de lui. J’ai aggravé mon cas en avouant
que je n’avais pas compris pour quel motif elle se suicidait. J’avais étais
obligé de revenir en arrière par peur d’avoir manqué la raison. »
p116 :
« - C’est pas mal d’être prof.
-Soudain
ça m’angoisse. Tu te rends compte P’tit frère, une vie entière face à des
imbéciles de notre espèce ? tu te casses les pieds pour eux et ils te
détestent. » (oui
oui je la mets parce que ça me parle particulièrement !)
p191 :
« Cécile avait décidé de changer. On voudrait souvent que notre vie soit
différente. On rêve d’autre chose, rien ne bouge. On se fait des promesses. On
avance avec des si qui n’arrivent jamais. On attend, on recule le moment où
notre existence sera meilleure, et les jours, les années passent avec nos
serments rassis ou évanouis. »
p213 :
« Il n’y a pas d’adjectif pour qualifier cette histoire, pas de mots pour
décrire ce qui n’existe pas et qu’on ne peut concevoir. […]Cela nous amène à
relativiser notre capacité d’imagination que l’on croit infinie et à nous
interroger, au contraire, sur la faiblesse de notre imaginaire, que l’on
confond souvent avec l’entendement. Le goulag, les génocides, les camps d’extermination
ou la bombe atomique n’ont rien d’inimaginable. Ce sont des créations humaines,
ancrées au fond de nous, et dont seule l’énormité nous écrase. Elles dépassent
notre entendement, détruisent notre volonté de croire en l’homme et nous
renvoient notre image de monstres. Ce sont, en réalité, les formes les plus
achevées de notre incapacité de convaincre. Le point ultime de notre capacité
créative. »
p215 :
« Il y’a des livres qu’il devrait être interdit de lire trop tôt. On passe
à côté ou à travers. Et des films aussi. On devrait mettre dessus une étiquette :
Ne pas voir ou ne pas lire avant d’avoir vécu. »
« -Tu
ne parles jamais de ta famille.
-Ni
moi, ni les autres. On y pense chaque jour, chaque heure. On a aucun espoir de
els revoir. C’est impossible, irréaliste et dangereux. On ne dit rien. On les
garde au fond de notre tête. Il n’y a pas un instant où je ne me demande ce que
font ma femme ou mes enfants. Je sais qu’eux aussi pensent à moi. Et c’est
insupportable. »
C'était ma 4e contribution au challenge du 1% littéraire. (4/7)
Résumé d'Amazon : "La quête d'absolu s'accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle. Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher - l'antithèse d'une Bovary - ne peut ressentir qu'un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l'incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d'Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n'est pas d'avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère. Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine. Dans son insondable solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l'humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d'un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c'est une "femme perdue". --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot"
Mes impressions: J'ai apprécié le tableau que nous peint Tolstoï sur l'aristocratie russe du XIXème siècle et sur les différents thèmes qu'il aborde au cours de l'histoire : la place des femmes dans la société russe, la passion, l'adultère, mais aussi l'agriculture, un peu d'économie (on sent parfois les prémices du collectivisme), l'éducation des enfants, le dévouement, la religion et plus globalement le sens de la vie.
J'ai trouvé que l'histoire d'Anna s'efface au fil des pages pour laisser place à celle de Levine, et donc que malgré le fait qu'elle soit personnage éponyme son personnage n'est pas creusé comme j'aurai voulu qu'il le soit. A ce titre j'ai été un peu déçue par la fin qui au final aurait gagné à se faire à la fin de la septième partie. A mon sens la 8ème partie était inutile, ou bien je l'aurais préférée plus tôt. Peut-être Tolstoï a-t-il préféré terminé son histoire sur une note plus positive..
Ce livre s'inscrit tout de même parmi mes préférés parce qu'il reprend des thèmes qui me sont chers: les actions guidées par la passion, les femmes "perdues", les rapports de classes, et parce qu'il s'inscrit dans une période que j'apprécie particulièrement.
Présentation de l'éditeur: "Le 11 novembre 1920, le corps du Soldat inconnu est mis en terre à
l’abbaye de Westminster à Londres. Parmi ceux qui assistent à la
cérémonie – qualifiée par le Times de «plus grande effusion
de larmes que l’Angleterre ait jamais connue» – figure Alex Dyer. S’il
a tout fait pour appartenir à la commission chargée de sélectionner
celui qui va incarner les millions d’hommes morts sur le front pour
leur patrie, c’est qu’il a une dette à payer. La Rafale des tambours retrace l’histoire de trois personnes
emprisonnées dans le cauchemar de la Grande Guerre : le journaliste
Alex Dyer, son ami d’enfance Ted Eden et Clare, l’infirmière que Ted a
épousée lors d’une permission. Alex aime Ted comme son frère, mais
Clare lui inspire une passion à laquelle ni lui ni elle ne sauront
résister."
Avant de commencer mon petit billet je remercie Blog-O-book et les éditions de la Table ronde pour ce premier partenariat!
Je ne m'étais jamais posé de question au sujet du soldat inconnu enterré sous l'arc de triomphe, et donc par conséquent au sujet de celui entérré dans l'Abbaye de Westminster. Je ne me suis jamais demandé s'il y'avait bien là un soldat inconnu, ou bie si c'était simple métaphore pour tous les inconnus morts au front! Je sais bien que nous sommes ici dans la fiction, mais il y'a bien du y avoir un choix pour ce soldat, comment a-il été opéré? y'a-t-il eu une commission comme celle décrite ici, ou est-ce l'affaire d'un seul homme? qui a eu cette idée finalement? ... informations à vérifier donc!
Je vais respecter la chronologie du livre qui lui ne respecte pas la chronologie mais est bâtie sur les souvenirs.Le livre débute dans une atmosphère lourde et pluvieuse: un train qui semble fendre les ténèbres à travers la campagne anglaise. Un journaliste revient à Ypres peu après la guerre. Ypres qui n'est plus qu'un champ de ruines. Il se souvient des batailles, il traverse les paysages désolés... Ypres, Paschendale... On rencontre Clare... elle éveille des questions sur l'après guerre, l'impacte psychologique et physique sur les soldats revenus du front. Le journaliste, Alex nous fait la lecture de son carnet, récit des mois passés dans les Flandres en tant que journaliste de guerre. Il nous fait le récit, des batailles, de la vie dans les tranchées, de soldat qui ont croisé sa route, de la censure. Parallèlement Clare travaille dans les trains hôpitaux, elle tente de soulager les blessés, guérir ceux qui peuvent l'être, accompagner ceux qui ne reviendront pas. Et puis il y'a Ted ... ami d'Alex avec lequel nous faisons un bond dans l'enfance des deux jeunes gens, la rencontre entre les trois personnages, les amitiés, les amours... Et puis il y'a l'après guerre...l'idée d'un homme de rendre hommage à tous les soldats britanniques en en choisissant un seul, tel un symbole. Alex se démènera pour entrer dans la commission qui choisira le soldat inconnu.
J'ai eu du mal à rentrer dans le livre... j'ai aussi eu beaucoup de mal à le lire par ce côté noir et douloureux, j'avais déjà un moral assez bas, alors je ne voulais pas en rajouter... J'ai pourtant aimé. j'ai été touchée et émue. D'autant plus qu'étant originaire du Nord de la France j'ai reconnu presque tous les noms de villes et villages cités. Je suis allée dans certaines, ainsi qu'au cimetière de Tyne Cot à Paschendale. Je me suis souvenue avoir été très émue il y'a quelques années quand j'avais vu toutes ces tombes blanches alignées, quand un des élèves de l'école britannique où je travaillais avait déposé une gerbe de fleurs et récité un poème. J'ai retrouvé cette émotion dans l'écriture de Carol Ann Lee. Quelques passages qui m'ont touchée: " Car ils sont venus de près et de loin, de tous les coins du royaume, pour assister à l'inhumation de l'homme qui leur appartient à tous et à chacun, le soldat sans nom ramassé sur le champ de bataille pour être enterré au milieu des rois: le Soldat inconnu." (p 20) "Qu'on les laisse reconstruire si c'est ce qu'ils veulent. Les cimetières qu'on est en train de créer seront un témoignage suffisant: d'immenses villes de morts dont la beauté silencieuse et l'architecture intemporelle seront sans précédent." (p 27) " Derrière les officiels, un long ruban humain se met en marche, précédé d'anciens soldats en fauteuils roulants; le bleu de leur tenue d'hôpital jure avec le noir omniprésent. Certains d'entres eux, comme Thomas Harman qui pousse le fauteuil de Frankie Stephens, des Black Watch, ont fait un effort colossal pour être présents et honorer leurs canarades qui ne sont pas revenus, qui ne reviendront pas. Quelqu'un a calculé que si tous les morts de l'Empire défilaient dans Whitehall, à quatre de front, il faudrait trois jours et demi pour qu'ils passent devant le cénotaphe, ce tombeau vide. Dans la lumière irréelle du matin, l'idée que les survivants puissent croiser les soldats morts surgissant du brouillard, ne semble pas imporbable.
C'est aussi ma 2ème lecture pour le challenge du 1% littéraire.
Résumé tiré d'Amazon : "Dans un bourg d'Amsterdam où se croisent matelos de toutes nations,
souteneurs, prostituées et voleurs, un homme que le hasard a mis sur le
chemin de l'un de ses compatriotes, se raconte. Qui est-il ? C'est la
source de cet admirable monologue, où Jean-Baptiste Clamence retrace le
parcours autrefois brillant de son existence. Jusqu'au jour où
différents évènements ruinent les derniers vestiges de sa normalité
existentielle. Il fuit dans la débauche ce qu'il découvre tous les
jours un peu plus. Fuir l'hypocrisie des coeurs, de la charité, de la
solidarité, l'hypocrisie du monde, fuir cette existence fausse où le
plaisir personnel décide des actes les plus beaux. Il part alors pour
la cosmopolite Amsterdam et s'y institue " juge pénitent " pour
dénoncer l'ignominie humaine."
Voilà tout est dit... ou presque. Je n'ai pas du tout aimé ce livre et j'ai lutté pour le terminer (simplement parce que je n'aime pas abandonné un livre en cours de lecture! J'avais déjà lu un Camus et n'avais pas aimé et bien c'est confirmé je n'aime décidément pas... et les nombreuses traductions d'extraits fait à la fac me hantent probablement, c'est comme pour Romain Gary! J'ai quand même pris la peine d'écrire ce non-billet parce que ma PAL diminue (très...très lentement! merci qui? les swaps, challenge et autres partenariats :) )
Résumé extrait d'Amazon: "André Gide, exalté, sensuel, lyrique. Les Nourritures Terrestres, oeuvre de jeunesse, est un hymne panthéiste. Il célèbre la vie, la nature, le désir.
Sa
composition est kaléidoscopique. Les genres y sont mêlés : notes de
voyages, fragments de journal intime, rondes et ballades, dictionnaire
poétique, dialogues fictionnels. Toutes les formes d'écriture sont
convoquées pour dire l'ardeur avec laquelle Gide tente d'exister. Il
invite le lecteur à éduquer sa sensibilité : tendre vers une acuité de
l'instant, du mouvement, du dénuement. Vers l'amour, libéré de ses
contraintes morales ou religieuses.
Gide rend hommage à la
Création toute entière et prône une vie nomade, sans attaches. Son
style est à l'images de ses intuitions : libre, sauvage et intensément
poétique.
"Nathanaël, je t'enseignerai la ferveur". C'est en
effet cela que transmet Gide, cet éveil, cet élan à demi-mystique qui
rend grâce au simple fait de respirer"
Je suis moi-même bien en peine de vous faire un résumé dans la mesure où je n'ai pas compris ce que j'ai lu! Enfin oui j'ai compris ce que je lisais mais je n'ai pas compris le "sens" du livre (voire des deux) dans leur globalité!! Et c'est bien parce que je faisais cette lecture avec Cynthia pour aujourd'hui que j'en suis venue à bout! C'est donc dit Gide et moi on est fâché ... J'ai tellement aimé Les faux Monnayeurs! En fait ce qui m'a déplu c'est qu'il n'y a pas d'histoire, j'ai donc parfois lu avec mes yeux mais pas avec ma tête! J'ai certes été sensibles aux voyages, aux descriptions de paysages de sensations, j'ai trouvé ça beau mais ça ne faisait pas sens dans ma tête! Et je suis une fille terre à terre j'ai besoin de comprendre le pourquoi du comment, j'aime la poésie à très petite dose donc avec cette univers poétique installé par Gide qui passe du coq à l'âne ça m'a déplu. On ne peut pas gagner à tous les coups ... Il a su m'embarquer avec lui parfois mais simplement pour quelques pages et je restais à mon tour sur le rivage! Je n'ai pas compris qui était le narrateur ni qui est ce fameux Nathanaël peut-être que c'est le lecteur tout simplement! Je ne sais pas, je suis totalement passée à côté!
C'était un peu moins confus dans ma tête avec Les nouvelles nourritures dans la mesure où ses réflexions étaient entrecoupées de "rencontres" qui donnaient un certain rythme, des petites histoires anecdotiques de gens rencontrés au hasard pour illustrer ses blablas. Par contre le sujet était moins plaisant je pense qu'il traitait de Dieu et de la religion, de la spiritualité, de la vie en général. Oui je pense parce que je n'en suis pas tout à fait sûre, parce que j'étais perdue, parce que oui clairement j'ose le dire je n'ai absolument rien compris à ces deux courtes oeuvres de Gide!! (et non je ne le relirai pas pour mieux comprendre et tant pis si je apsse à côté de quelque chose!)
Je vais donc m'empresser d'aller lire l'avis de Cynthia pour voir si elle est plus sensible aux babillages poétiques que moi :)
Ne vous méprenez pas, cela n'a rien à voir avec la série télévisée des années 90 portant le même nom ^^.
A dix-sept ans, Annie est abandonnée par son père parti avec sa nouvelle épouse (la troisième). Annie vit donc seule dans leur appartement vide de New York. Pour survivre elle est modèle dans un cours de dessin.
Elle rencontre Walter Vogel, marin dans la marine marchande. Il embarque bientôt, Annie décide d'aller le rejoindre à San Diego, Californie. Ainsi commence l'épopée d'Annie peu avant la seconde guerre mondiale. Elle traverse les Etats Unis avec cette vieille folle de May Landower dont elle se séparera rapidement une fois dans l'ouest.
Annie survit de chambres miteuses en boulots sordides. Sur sa route elle croisera des gens aussi paumés qu'elle, Johnie, Jake, des scénaristes ou écrivains ratés, James St Vincent, Ben Greenhouse et surtout des membres du Parti qui l'inviteront à leurs réunions et qui pour certains deviendront ses amis, Max, Theda. Mais d'abord il y'a Walter, Walter qui la considère comme une moins que rien mais qui pourtant ne vaut pas plus, Walter qu'elle épousera.
Annie reste cinq années en Californie jusqu'au jour où elle décide de rentrer à New York avec une seule idée en tête : embarquer pour l'Europe qui sort à peine de la guerre. Y arrivera? y arrivera pas? Le suspense reste entier.
Je me suis essayée à l'exercice du résumé pour lequel je ne suis pas douée, toujours peur de ne pas bien refléter ce que contient le livre ou simplement d'en dire trop.
J'ai du m'accrocher pour que Côte ouest ne me tombe pas des mains. L'histoire était pourtant prometteuse, ce que vit Annie c'est l'histoire de l'Amérique : la fuite vers l'ouest, les frontières toujours repoussées un peu plus à l'ouest, partir de zéro pour recommencer ailleurs. Des thèmes que j'affectionne particulièrement. Mais non, Annie m'a ennuyée du début à la fin. Les gens qu'elle croise, ceux qui sont ses amis la trouve idiote, elle se trouve idiote et je l'ai trouvé idiote!
Certes elle évolue, la Annie de la fin est loin d'être celle du début, cinq années se sont écoulées et l'ont fait murir. On ne retrouve d'ailleurs pas dans les derniers chapitres cette facheuse tendance qu'elle a à se croire stupide. Je n'aicependant pu éprouver aucune sympathie pour son personnage, ni pour aucun autre d'ailleurs. On ne peut pas gagner à tous les coups...
Une petite citation qui m'a marquée parce que vraie, et parce qu'elle marque le début de la prise de conscience d'Annie:
"Elle découvrit ou plutôt reconnut enfin que ce que les hommes voulaient faire avec elle, ils voulaient le faire avec n'importe qui. Son corps, l'objet, n'avait pas de valeur particulière pour elle. Cependant, quelque part, elle ressentait envers ce corps une sorte d'amour, comme une perversion cachée, la même pitié que pour les animaux qu'elle vouait parfois s'abriter furtivement tard le soir dans les entrées des magasins fermés."
4ème de couverture: "Beverly Hills, Californie. En route pour le funérarium où doit avoir
lieu la crémation de sa femme décédée brutalement, Harry, loser pétri
de culpabilité, s'arrête dans un improbable café et commande un
sandwich dont il ne veut pas mais qui l'inspire pourtant… Là, il est
pris d'un béguin irrésistible pour Molly, la serveuse. Conquérir le
cœur de sa belle va le mener très loin, notamment :
- à s'employer par tous les moyens, et sans succès, au bonheur de la collègue de Molly, la revêche Lucille ;
- à lire Le Comte de Monte-Cristo ;
- à casser la figure à un type pour la première fois de sa vie ;
- à virer sa secrétaire ;
- à s'interroger sur l'amitié véritable ;
- à prendre un cours de boxe auprès de Max le podologue ;
- à rencontrer un certain Elliott…
Dans une tentative échevelée pour reprendre les rênes de son existence,
il cherche à accomplir de bonnes actions mais sème le doute, la
confusion et le chaos tout autour de lui. En dernière minute, il
renoncera même à l'amour de Molly pour jeter un regard lucide et
réconcilié sur le grand amour de sa vie, Anna, sa femme désormais
disparue. Son voyage émotionnel lui aura enfin révélé sa personnalité,
dans une version légèrement revue et corrigée…
On rit beaucoup à la lecture de ce roman à la construction complexe où
s'imbriquent une multitude d'intrigues secondaires. En plus d'être
hilarante, l'histoire d'Harry explore des thèmes plus durs, plus
denses, comme le deuil et l'estime de soi, avec une infinie subtilité."
Une chose est certaine c’est
que je ne m’attendais pas du tout à ça mais alors pas du tout. La quatrième de
couverture et même l’illustration de la couverture me donnait l’impression de
quelque chose de léger et drôle, un genre de chick-litt au masculin, un
Harry-Bridget Jones qui se remet du décès de sa femme en dragouillant les
serveuses juvéniles mais que nenni ! Drôle ça l’est mais pas que… C’est
aussi émouvant, voire très triste à certains passages ! J’ai donc été très
déçue pour commencer, je n’aimais pas vraiment le ton, le personnage d’Harry m’était
insupportable, mais tout a basculé au bout de 150 pages (presque la moitié
quand même).
Harry est d’abord dans le
déni de la mort de sa femme, il semble anesthésié et fait n’importe quoi pour
ne pas avoir à y penser. C’est ainsi qu’il va se transformer en Edmond Dantès
des temps modernes pour séduire Molly. Le plus étonnant c’est qu’il ne devient
pas le Dantès de Molly mais celui de Lucille, elle aussi serveuse au rétro
café. Dans son raisonnement il améliore le quotidien de Lucille, elle est donc
moins bougon au travail, il récolte la reconnaissance de Molly … Tordu non ?
Puis au fil des pages la narration nous
entraine vers un côté un peu plus sombre d’Harry. Le narrateur revient sur l’histoire
d’Harry et d’Anna. On revient sur les mensonges qu’Harry a faits à Anna, de l’embauche
de sa secrétaire à ses après-midis en compagnie de Call-girl louées dans une
agence. On comprend certains évènements, de vieilles rancoeurs à peine évoquées
plus tôt dans le livre.
Le puzzle se complète et les chapitres ont un effet
de résonnance les uns avec les autres. On ressent une certaine sympathie pour
notre « anti-héros » même si on ne cautionne pas forcément son comportement
puéril dans lequel il persiste (sans même se rendre compte à quel point il est
pathétique) et plus les pages passent, plus nous comprenons pourquoi il agit de
la sorte. On prend conscience de l’admiration qu’il éprouvait pour sa femme,
admiration qui lui donnait à voir sa propre médiocrité. Harry se dévalorise en
permanence face à sa femme.
Ce
que j’ai aimé :
Les touches d’humour disséminés
ici et là, tant par les différentes situations auxquelles est confronté Harry
que par celles lancées par le narrateur omniscient (« Harry ignore ces
détails biographiques, évidemment. »)
La référence à un de nos
grands classiques de la littérature française, et à d’autres classiques comme
Macbeth,
L’alternance entre chapitres
présents et chapitres flash-back d’avant la mort d’Anna.
La résonnance entre les
différentes chapitres et évènements qui nous amènent à mieux comprendre le
début, et le pourquoi du comment Harry s’est transformé en Dantès (diantre j’ai
bien envie de dire pourquoi mais ce serait un peu gâcher le plaisir de la
lecture à d’autres !)
Le récit de la rencontre entre
Anna et Harry. Elle est empreinte de tendresse. Je l’ai trouvé émouvante.
Ce
que j’ai moins aimé :
Le contraste entre l’image
que je m’étais faite de ce que j’allais lire d’après la couverture. On y voit
un peu le portrait d’un dandy séducteur mais on est en fait en présence d’un
Harry un peu pataud, connu sous le nom de « M.Mais-pas-trop » à l’agence
de Call girl. Il est d’ailleurs tout à fait lucide sur lui-même puisqu’il est « Harry
le laborieux, Harry le-prévisible-et-un-brin-rasoir. »
Qu’il faille 150 pages pour « m’accrocher »
j’aime être séduite des les premières pages.
L’apparition du personnage d’Elliott
mais que vient-il faire dans tout ça. Certes il y’a un dénouement, une histoire
parallèle. Harry lui prodigue des conseils afin de s’en débarrasser. Conseils
qu’il n’arrive pas lui-même à tenir. Mais je ne sais pas j’ai eu une petite
impression d’inutilité.
En bref c’est donc avec un
avis mitigé que j’ai refermé ce livre. Je vais maintenant aller jeter un œil au
blog de Mark Sarvas : The Elegant Variation et préparé mes petites questions à poser à l’auteur pour
Livraddict, que je remercie d’ailleurs pour m’avoir permis de participer à ce
partenariat avec NiL éditions.
P 121 « Savoir ce que vous voulez faire
ça ne suffit pas ; il faut aussi savoir « pourquoi » vous voulez
le faire. »
P 229 « Il est toujours
plus notable que la vengeance est non seulement incapable de satisfaire son cœur
mais aussi qu’elle a d’une certaine façon, souiller son âme. »
P 230 « Et voici que
tous les méchants du récit de Dumas en ont pris pour leur grade mais que Dantès
n’en reste pas moins torturé par le chagrin ! »
P 275 « ne va pas te
mettre des dingueries en tête comme quoi tu serais capable de contrôler le
destin de quiconque. Parce que je te le dis, moi, le retour de bâton sera
tellement duraille que t’en garderas la marque toute ta putain de vie. »
Présentation de l’éditeur : « Nous sommes avec Jackie Kennedy
lorsque, ce matin-là, elle choisit le tailleur qu’elle portera, un tailleur a
priori sans grande importance, pour un jour a priori comme un autre, un
tailleur qui, taché du sang de son mari, fera ensuite le tour du monde. Ce sens
incroyable des détails, confronté au poids de l’histoire, en fait un livre
saisissant. » Publisher’s weekly.
À la manière de Short Cuts de Robert Altman, Adam Braver met ici en
scène quelques-uns des protagonistes de l’événement, premiers rôles et
figurants, durant les heures qui précédèrent et suivirent le drame. Le livre
s’ouvre avec le départ de Jackie Kennedy pour Dallas, il se referme quelques
heures plus tard, lorsque la first lady, désormais
veuve, rentre au milieu de la nuit à la Maison-Blanche. Autour de Jackie
Kennedy, quelques personnages vont vivre eux aussi une journée très
particulière : un tailleur, dont le nom et le film amateur feront par la
suite le tour du monde, un médecin de l’hôpital Parkland, qui ne se doute pas
en se levant qu’il va faire ce jour-là l’autopsie du corps du président, le
personnel de la Maison-Blanche en charge des enfants du couple.
Entrelaçant la grande et les petites histoires qui, dans ce contexte, prennent
un poids très particulier, Adam Braver nous fait littéralement entrer dans
l’intimité des acteurs du drame. S’attachant à l’aspect humain, il nous permet
de poser un regard complètement neuf et poignant sur cette affaire qui continue
de marquer tous les esprits. Servi par une écriture magnifique de précision et
par une construction ensorcelante, il nous livre un roman hypnotique. »
Adam Braver nous fait le
récit détaillé des quelques jours/heures avant l’assassinat du Président
Kennedy, il passe assez rapidement sur l’évènement en lui-même et nous donne à
voir les heures qui ont suivies la tragédie. On entre donc dans l’intimité de
plusieurs personnes de la première dame aux employés de la maison blanche en
passant par le garagiste qui entretenait la voiture présidentielle.
J’ai trouvé la narration
bien menée, l’écriture poignante de part son soucis du détail et de la
précision. On entre véritablement dans l’intimité de ces gens, on connaît leurs
pensées, leurs sentiments, leur ressenti de la tragédie. J’ai trouvé très
touchantes les discussions des employés de la maison blanche parce que ce sont
celles qui offrent le plus un aperçu de la personnalité du Président Kennedy,
un homme simple et déterminé, proche du peuple. « Kennedy semble sorti tout droit de son passé : un homme qui
connaît la valeur d’une poignée de main et d’un mot gentil, qui sait
reconnaître la bonté des gens qui l’acceptent. » Est-ce une des
raisons de son assassinat ? Nous ne le saurons jamais puisque son meurtrier
présumé a lui-même été assassiné (cf mon billet sur JFK de Jim Garisson) mais
Adam Braver ne s’attache pas à ces questions, ce n’est pas le but de son livre
qui est principalement axé sur la Première Dame, ses appréhensions avant la
parade dans Dallas, son souci du détail, le choix du tailleur rose si célèbre
est bien pensé à l’avance, et elle ne le quittera d’ailleurs pas de la journée.
On entre dans ses pensées à l’hôpital, dans sa chambre à bord d’Air Force One,
auprès du cercueil de JFK. Elle organise les funérailles du président, assiste
au serment de Johnson et quitte la Maison Blanche à la manière d’un automate
mais ses pensées ne cessent de fourmiller dans sa tête.
Deux choses m’ont « choquées »
dans cette lecture, la première étant que ce soit la gouvernante qui annonce
aux petits Kennedy l’assassinat de leur père, je ne le savais pas et je ne sais
pas ça me dérange un peu. La seconde étant la conversation qui est reportée à
la fin du livre entre Johnson maintenant Président et Jackie qui vient de
déménager il lui dit « J’appelle pour flirter avec vous » et « Dites
leurs (en parlant des enfants) que j’aimerais être leur papa. » J’ai
trouvé ça totalement déplacé ! Alors la question qui se pose est est-ce
que tous les faits relatés par Adam Braver sont conformes à la réalité ou bien
ne sont-ils pas un peu romancés ? D’après la quatrième de couverture on
pourrait penser que ce sont des faits bruts, mais j’ai eu la réponse à ma
question en lisant les remerciements : « Si ce livre est en grande
partie un travail d’imagination, certaines contributions précieuses ne peuvent
être ignorées… » La fiction prend donc le pas sur le souci de réalisme
même si en effet l’écriture se base sur les archives, les interviews etc. des
protagonistes.
Pour conclure ce billet je
dirai donc que c’est une lecture en demi-teinte, j’ai apprécié tous ces
détails, j’ai été sensible aux pensées des personnes présentes mais j’en
attendais plus, plus d’interrogations, plus de faits réels mais je ne suis
cependant pas déçue, j’aime beaucoup cette période de l’histoire américaine et
je remercie donc les Editions Sonatine et Blog-O-book
de m’avoir envoyé ce livre qui m’a permis de me replonger dans cette période
mouvementée des Etats-Unis et qui m’a encore une fois fait penser « ahhhhh
si j’avais eu 20 ans dans les années 60 ! » …et bien si j’avais eu 20
ans dans les années 60, j’aurais sans doute pleuré ce 22 Novembre 1963 …
Quelques
extraits :
« Et en un clin d’œil,
l’histoire que vous ne cherchiez pas est l’histoire qui se déroule. »
« De retour aux pompes
funèbres il marcha directement jusqu’à la salle des cercueils à l’arrière,
ferma la porte et pleura comme il n’avait jamais pleuré jusqu’alors. Il pleura
pour toute la force dont il avait du faire preuve au cours de la journée. Il
pleura pour Madame Kennedy. Et parce qu’il savait que demain arriverait
inéluctablement et qu’il se réveillerait une fois de plus dans le même lit en
se demandant s’il n’aurait pas pu en faire plus la veille. »
« Le cheval caparaçonné
a été utilisé pour la première fois au cours de la procession en l’honneur de
Lincoln, en partie parce qu’il était commandant en chef. Il symbolise l’héroïsme
du soldat mort, mais dans le cas de Lincoln le cheval solitaire avait une résonance plus profonde, car il évoquait le trot lent d’une nation qui venait
soudain de perdre son meneur. Tout en lisant ceci, Nelson sent sa poitrine se
serrer, car il comprend déjà que rien ne capturera aussi bien la tragédie de
Dallas que la vue de cette selle vide lors d’une procession fière et élégante
le long de Constitution Avenue. »
Pour cette deuxième semaine j'ai choisi de vous mettre la photo à partir de laquelle j'ai fait mon avatar de Livraddict: Picadilly Circus. Je me suis par la même occasion rendu compte que j'avais pris cette photo il y'a déjà trois ans et je me dis que le temps file à toute vitesse!!
"Pourquoi le père Herbert s'inquiète-il tant de
voir Paul de Grey tomber amoureux de la douce et innocente Margaret ?
Quelle terrible malédiction pèse sur cette famille ? Les jeunes gens se
débattent et tentent vainement de lutter contre un destin qui les
entraîne inexorablement aux confins de la folie et vers la mort."
Ce sera donc un billet express, à l'image de cette très courte lecture. C'est la première fois que je lis du Henry James (pour une ex-étudiante en anglais/professeur d'anglais j'ai honte, oui oui) et on retrouve bien l'univers du 18/19e avec le thème du mariage, la bienséance, rapidement l'éducation des jeunes filles le tout agrémenté d'une petite malédiction. C'est gentillet, ça se lit facilement mais je n'ai pas retrouvé la verve d'une Austen ou d'une Brontë que j'aime tant. C'était donc une lecture agréable mais sans plus.
Et puis je continue à me demander, après avoir posé la question à plusieurs lectrices, quelle est la "morale" de cette histoire à la fin avec la dernière intervention du prêtre et de Mrs De Grey, j'avoue ne pas saisir le sens de leur dernier échange, de qui parlent-ils? Quelle lumière est-ce que cela porte sur toute l'histoire?
Si vous avez des réponses à me fournir n'hésitez pas :)
4è de couverture : "L'un des auteurs les plus célèbres et controversés des Etats-Unis nous
livre ici son premier roman : une chronique audacieuse du Los Angeles
contemporain. Des dizaines de personnages défilent sous les yeux du
lecteur - certains ne font qu'une unique apparition - tandis que James
Frey s'attache à narrer les vies dramatiques d'une poignée d'âmes
perdues de Los Angeles : une jeune Latino-Américaine brillante et
ambitieuse qui voit s'écrouler ses espérances dans un moment
d'humiliation cuisante ; un acteur de films d'action narcissique à
l'excès que la poursuite d'une passion impossible risque de détruire;
deux jeunes gens de dix-neuf ans qui fuient l'atmosphère étouffante de
leur ville natale et se battent pour survivre aux marges de la grande
ville ; un vieil alcoolique de Venice Beach dont la vie est bouleversée
par l'irruption d'une adolescente toxicomane à demi morte devant les
toilettes où il a élu domicile. Ce roman puissant résonne des millions
d'autres vies qui, mises ensemble, décrivent une ville, une culture et
une époque. L.A. Story, en un tour de force ébouriffant, déroule les
joies, horreurs et hasards inattendus de la vie et de la mort dans la
cité des Anges."
Le livre s'ouvre sur la création de la ville de Los Angeles en 1781. A l'époque, la ville qui n'était alors qu'un petit village réunissant quelques esclaves affranchis, trois mexicains et un européen, s'appelait Pueblo de Nuestra Señora la Reina de Los Angeles de Porciuncula. Puis nous faisons un bond dans le 3e millénaire avec Dylan et Maddie. Tous deux fuient vers l'ouest, vers L.A. Leur histoire s'ouvre donc avec un départ, une fuite en avant. On retrouve ici des thèmes récurrents dans la littérature américaine, la fuite vers l'ouest, le recul de la frontière et surtout l'idéologie du rêve américain. Partir de rien pour tout recommencer. En effet, Maddie et Dylan ont dix-neuf ans à peine et partent à bord d'un pick-up qu'ils revendront une fois arrivés à destination: Los Angeles... p 12 " Il démarra, vira à l'ouest commença à rouler en direction de la lueur. Elle était à des milliers de kilomètres. Il se mit à rouler en direction de la lueur."
Jame Frey ponctue ces histoires de faits réels. On est donc balloté entre histoires romancées: celle de Maddie et Dylan mais aussi celle d'Amberton, acteur en vogue à Hollywood, celle de Joe, sdf sur la promenade de Venice Beach, ou encore celle d'Esperanza née sur le sol américain de parents Mexicains; histoires ponctuelles: celles de TJ, de Renee, de Barry, d'Anika et Lashawn, autant d'histories d'anonymes qui poussent les gens à venir s'installer à L.A, qui racontent la vie des gens à L.A, qui donnent envie de découvrir L.A, qui critiquent L.A mais qui à chaque fois montrent le pouvoir que peut avoir L.A sur les gens. Parallèlement nous suivons le développement de la ville depuis sa création, son Histoire : l'histoire des routes et de leurs noms, les Etats qu'elles traversent avant d'arriver dans la cité des Anges, les gangs, l'histoire de tous ces gens attirés par la célébrité mais qui ne percent pas, ne perceront jamais et seront serveurs, livreurs de pizza ou même prostituées, les quartiers : Skid Row, Little Tokyo, China Town etc. , l'histoire des transformations et mutations de la ville qui donnent l'impression d'un grouillement perpétuel, d'une ville toujours en mouvement, en construction, un grouillement de gens, d'argent, de violence et de misère, l'histoire des universités de L.A, de l'école de rock, de ses musées et galeries d'art, de tout ce qui peut motiver les gens à venir à L.A.
Mais pourquoi viennent-ils donc à L.A si ce n'est pour la gloire? Pour perpétuer la tradition de leurs ancêtres? James Frey recense diverses raisons selon la "provenance" de tous ces gens: le trafic de jeunes asiatique spour alimenter les salons de massage, les gosses des rues qui fuient leurs parents, les terroristes, ceux qui viennent pour se soigner, les étudiants, les femmes qui veulent faire carrière dans la pornographie, les touristes, les réfugiers politiques etc.
p 488 : " Ce ne sont pas que des rêves de gloire Certains rêvent d'un toit, d'autres d'un lit, d'autres d'un travail, certains rêvent d'assez d'argent pour manger, d'autres d'oublier, de quitter, se cacher, se transformer, devenir, certains rêvent le simple rêve de passer la journée sans crainte de mourir, d'autres de familles ici où là quelque soit l'endroit où ils les ont laisées, rêvent de els faire venir de repartir à zéro qu'on leur donne leur chance, certains rêvent d'avoir le droit de vivre parler croire et s'habiller comme ils l'entendent. Certains rêvent de célébrités mais ils sont peu nombreux comparés à ceux qui rêvent d'un endroit qui les accueille, les nourrisse, les laisse devenir la fleur ou le poison qu'ils cherchent à devenir, les laisse crier hurler décrier prier discuter conclure des marchés acheter vendre donner prendre devenir ou non ce qu'ils veulent parce que c'est possible, c'est possible ici."
Ce qui m'a le plus plu dans ce livre c'est justement l'alternance entre histoires et Histoire qui n'est pas sans rappeler la contruction des Raisins de la Colère de Steinbeck. Ces allers retours entre histoires particulières et histoires anonymes. L.A est à la fois une et plusieurs. Elle est particulière et elle est tous ces gens, faite de toutes ces histoires. Les quatres narrations sur lesquelles s'est focalisé l'auteur sont touchantes et symboliques. Il ne donne pas son avis, il ne critique pas, il donne à voir, il expose des faits. Ce qui m'a posé problème c'est la ponctuation, ou plutôt l'absence de ponctuation, les longues phrases d'énumération sans virgule. Peut-être a-t-il justement choisi de ne pas ponctuer ses phrases, d'adopter parfois un style télégraphique sans sujet pour montrer ce mouvement perpétuel de la ville et des gens, mais pendant 500 pages c'est parfois lourd!
Quatrième
de couverture : « Ils ont été appelés en Algérie au moment des 'événements', en 1960.
Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France.
Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque
rien, d'une journée d'anniversaire en hiver, d'un cadeau qui tient dans la
poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de
ceux qui ont cru pouvoir le nier. »
J’ai eu beaucoup de mal à entrer
dans l’histoire, aujourd’hui, Bernard offre un cadeau inattendu à sa sœur, tous
les convives semblent s’en offusquer. Bernard est blessé et va commettre un
acte qu’il regrettera ou non nous ne le savons pas, la fin de l’histoire ne
nous le dit pas, ne nous dit pas non plus comment ça ce sera terminé pour lui.
Non, cette histoire d’anniversaire n’est qu’un prétexte pour plonger certains
protagonistes dans leurs souvenirs de la guerre d’Algérie. Et puisque ça n’était
qu’un prétexte j’ai trouvé ce début de roman complètement inutile ! Je me
suis ennuyée et ai songé plusieurs fois à laisser ma lecture en suspens mais j’ai
tenu bon parce que je n’aime pas l’inachevé.
L’Algérie, ça devient plus
intéressant. On retrouve Bernard mais aussi son cousin Rabut, c’est d’ailleurs
à travers ses souvenirs à lui que le lecteur évolue, qu’il découvre la
promiscuité et la peur dans laquelle vivaient ces jeunes appelés. Certains
souvenirs sont plus émouvants ou révoltants que d’autres. On suit le fil des
pensées de Rabut qui d’une certaine manière tente de nous expliquer, de s’expliquer
à lui-même aussi, comment Bernard est devenu Feu-de-Bois…
Ce roman nous donnes à voir
par petites bribes la manière dont vivait les soldats durant la guerre d’Algérie,
les attaques, la peur des fellagas, les pillages, les tensions entre soldats venus
de métropole Harkis mais aussi la vie qui continue, la quille comme ils disent,
des jeunes gens qui le temps d’un weekend redeviennent « normaux ».
Mais celui-ci nous dresse surtout le portrait d’hommes ravagés par ce qu’ils
ont vu, parce qu’ils ont vécu, par les souvenirs qui jour après jour, année
après année continuent de les hantés inlassablement. J’ai trouvé le Rabut de la
guerre d’Algérie absolument détestable mais j’ai eu pitié du vieillard qui ne
dort plus…
Certains passages donc
touchants et pourtant je ne saurais dire si j’ai aimé ou non, je pense que ce n’était
pas une lecture en accord avec mon humeur donc qui a eu du mal à m’emporter.
Présentation
de l’éditeur : «Etant
enfant, Janet Coombe avait la passion des choses de la mer et ne .regrettait
rien tant que de ne pas être née garçon pour pouvoir courir les océans. En
grandissant, cette passion lui est restée. Le mariage avec son cousin Thomas,
son nouveau rôle d'épouse et de mère vont-ils changer Janet ? Ses familiers le
croient et se trompent. Sa nostalgie de la vie maritime devient chaque jour
plus forte et elle la transmet à son second fils Joseph. Il projette de
naviguer avec elle à bord d'un voilier portant son nom et dont la figure de
proue est sculptée à son image. La joie tue Janet le jour du lancement du
navire, mais les liens qui l'unissent à Joseph ne se brisent pas. Par-delà la
mort, Janet est l'inspiratrice et le soutien de ce fils très aimé, si différent
de son inquiétant cadet Philip. Leur mère morte, ce dernier mène sans bruit une
vendetta secrète, que tour à tour facilite ou déjoue la destinée, contre le
hardi capitaine de la Janet-Coombe. C'est en Cornouailles, à l'époque où les
voiliers étaient encore les rois des mers, que commence cette histoire d'un
navire et d'un amour qui défie la mort et le temps...»
L’histoire est divisée en
quatre partie pour lesquelles la narration se focalise sur un personnage, d’abord
Janet puis son fils Joseph, Christopher, le fils de Joseph et enfin Jennifer,
la fille de Christopher. La narration s’échelonne de cette façon sur un siècle.
Un siècle avec pour fil rouge l’appel du large et la figure emblématique de
Janet Coombe d’abord en tant que personne, puis comme figure de proue de la
goélette du même nom mais aussi comme symbole très fort de l’amour pour la
navigation ou même l’amour maternel. Bien des années après sa mort, Janet
Coombe aura une forte influence sur sa descendance. C’est d’ailleurs une des
questions qu’elle soulevait le jour de son mariage avec Thomas Coombe.
Les personnages seront
amenés à quitter Plyn mais y reviendront toujours comme si une force les y
attirait. Plyn est dans le livre une petite ville de Cornouailles. J’ai cherché
sur une carte mais elle ne semble pas exister. Daphné du Maurier a situé son
histoire sur la côté sud de la Cornouailles entre Plymouth et Falmouth. L’atmosphère
qui se dégage de cette ville au début du livre rappelle un peu les descriptions
de L’auberge
de la Jamaïque.
Si l’histoire est très
réaliste et nous peint le tableau d’une famille britannique, Daphné du Maurier,
par petites touches nous plonge dans un univers un peu mystique d’apparitions,
d’âmes sœurs et de « fantômes » du passé. Chacun de ces phénomènes
peuvent être expliqués de façon raisonnée et raisonnable mais le mystère apporte
une touche romantique supplémentaire à cette histoire. Touche romantique
nécessaire dans chacune des trois parties après la mort de Janet pour adoucir
une atmosphère parfois lourde ou triste.
J’ai été particulièrement
émue par le passage où Jennifer revient à Plyn après treize années d’absence,
et qu’elle se présente chez ses tantes.
L’histoire se déroule
principalement pendant la période victorienne et si elle n’est mentionnée qu’une
seule fois, les changements apportés par la Reine Victoria sont eux bien
présents notamment à travers la mutation de la ville, son « urbanisation »,
les changements dans l’industrie ici à travers la fabrication des bateaux où l’on
passe de la petite entreprise familiale des Coombe avec leurs constructions en
bois, aux plus grands chantiers qui adoptent peu à peu l’acier. Et puis aussi à
travers les voyages des bateaux en direction de Terre-Neuve, le transport des
marchandises qui se fait de plus en plus rapidement et l’importance du
commerce.
Vous l’aurez sans doute
compris, c’est typiquement le genre d’histoire qui me plaît. Je me suis vite
attachée aux personnages, j’ai aimé et tremblé avec eux. Le meilleur Daphné du
Maurier que j’ai lu jusqu’à présent et pourtant je portais déjà Rebecca en
haute estime.
Résumé d'Amazon : "The young Robert Louis Stevenson suffered from repeated nightmares of living a double life, in which by day he worked as a respectable doctor and by night he roamed the back alleys of old-town Edinburgh. In three days of furious writing, he produced a story about his dream existence. His wife found it too gruesome, so he promptly burned the manuscript. In another three days, he wrote it again. The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde was published as a "shilling shocker" in 1886, and became an instant classic. In the first six months, 40,000 copies were sold. Queen Victoria read it. Sermons and editorials were written about it. When Stevenson and his family visited America a year later, they were mobbed by reporters at the dock in New York City. Compulsively readable from its opening pages, Dr. Jekyll and Mr. Hyde is still one of the best tales ever written about the divided self. "
Je ne sais pas si c'est ce contexte de fin d'année scolaire, la lecture en VO ou simplement parce que je n'aime pas les nouvelles mais je n'ai pas du tout accroché à l'histoire de Jekyll and Mr Hyde, ni même aux autres nouvelles d'ailleurs. J'ai trouvé l'écriture un peu trop tarabiscotée à mon goût et donc pas fluide du tout. Les retournements de situation sont aménés bien trop brutalement pour que je garde le fil de ma lecture et j'ai donc souvent lu sans vraiment lire et ai du me forcer à terminer ma lecture. Quel dommage d'être passée à côté d'un si grand classique! Je n'étais poiurtant pas à mon premier Stevenson, j'avais adoré l'île au trésor mais là franchement ça a été un peu le supplice d'arriver au bout!
Une petite exception pour la nouvelle Ollala que je n'ai pas trouvé beaucoup plus palpitante mais dont l'écriture m'a plus plu. Les personnages sont bien décrits, surtout Ollala à laquelle le narrateur voue une admiration sans bornes. J'ai aimé retrouver ce thème de la féminité "interdite" et sublimée.
Quatrième
de couverture : Tout
va pour le mieux pour la belle et discrète Nathalie jusqu'au jour où elle perd
l'homme qu'elle aime dans un accident. Elle sort de son deuil d'une façon
inattendue, par un baiser anodin avec un collègue de travail qui n'avait a
priori rien pour lui plaire. Le rendez-vous est pris avec l'amour!
J’ai trouvé que c’était un
roman qui portait très bien son titre, tout en délicatesse, l’auteurfait évoluer ses personnages eux même très
délicats. Dèsle début de l’histoire,
beaucoup de tendresse se dégage entre les personnages voire même de l’écriture.Je me suis beaucoup attachée à Nathalie.
David Foenkinos soulève des
questions sur l’amour au-delà de la mort, sur la vie qui s’arrête ou
continue.C’était donc une lecture très
touchante mais pourtant sans véritable surprise. On s’attend aux évènements,
peut-être d’ailleurs la quatrième de couverture des éditions Piment en dit
trop. Finalement on s’attend à l’arrivée de Markus et à ce qu’il se passe
quelque chose, donc ça nous enlève une partie de la découverte.La lecture est tout de même agréable grâce à
la sensibilité des personnages, la douceur de l’écriture et finalement la
lenteur de la narration.
J’ai bouclé mon challenge du
1% littéraire, qui est d’ailleurs terminé depuis le le 31 juillet mais il y a
encore quelques auteurs/titres de cette rentrée que j’ai envie de découvrir. La
question maintenant est de savoir si je rempile pour l’année 2010 avec Schlabaya qui prend le relais de Levraoueg.
Quatrième de couverture : "Une apparition minable et sans suite dans un spot télévisé : c'est
ainsi que les rêves de gloire d'Augusten se sont bien trop vite
envolés. Il faut dire que depuis l'enfance sa vie flirte avec des
sommets tragi-comiques. De la délirante conviction d'avoir été adopté à
une étrange fascination pour les lotions capillaires, ses premiers
déboires ont tôt fait de le rendre alcoolique. Et lorsqu'il tourne le
dos aux frasques d'antan, s'il rencontre l'amour et le succès, ce n'est
certainement pas le fruit du hasard. Il y a tant de choses qu'Augusten
contrôle par la seule force de son esprit… D'épisodes déjantés en
aventures insolites, Augusten Burroughs éclaire d'un jour loufoque des
secrets parfaitement universels et se moque de nous autant que de
lui-même. Et si l'autodérision était la clé de son rendez-vous manqué
avec le destin ?"
Et voilà j’ai trouvé un
nouvel appart et c’est donc en direct de mon nouveau chez moi que je peux
écrire mes quelques billets de retard !
La lecture de Pensée
magique s’est révélée sans grande surprise. Tant la narration que
l’histoire restent dans la lignée de Courir avec des ciseaux etDéboires : sexe, drogue et
loufoqueries de l’auteur en somme. Rien de bien extravagant pour les années 80
à New York… C’est probablement toute son histoire mais finalement ça lasse.
Augusten Burroughs l’avoue d’ailleurs dans son « roman », il ne sait
écrire que sur lui-même, en ce sens c’est très réussi, Augusten nous sert du
Augusten à toutes les sauces. Serais-je donc au bord de l’indigestion ?
J’ai eu parfois l’impression qu’il tentait de faire du Burroughs ( William
cette fois) ou du Kerouac mais avec un espèce de mauvais goût en ce qui
concerne le sexe !
Quelques passages m’ont tout
de même fait sourire, voire rire et notamment celui anecdotique de l’opossum
mangeur de crottes. Augusten et son ami jettent les crottes de leur chien dans
une poubelle située dans une espèce de grange au fond du jardin où chaque nuit
un opossum vient se régaler…et figurez vous que ma sœur stocke les couches de
ma nièce dans un sac dehors (oui parce que dans la poubelle de la cuisine ce
serait l’infection !), et un matin on a trouvé le sac éventré et les
couches éparpillées sur la terrasse ! Charmant n’est-ce pas ?
Quatrième
de couverture : "Darren est un lycéen de 16 ans, timide et plein de doutes mais très
séduisant, meilleur espoir de l'équipe de natation. Sa beauté lumineuse lui
attire même les faveurs de son professeur d'anglais, M. Tracy, qui le surnote.
Le jour où, par la faute de M. Tracy, un de leurs copains est renvoyé de
l'équipe de natation, les amis de Darren décident de se venger. Inspirés par
les manières efféminées de leur prof, ils adressent au directeur du lycée un
courrier anonyme et des photos porno accusant Tracy de pédophilie. Joyce Carol
Oates explore avec talent et justesse, la quête identitaire d’un jeune de seize
ans dans une société de préjugés où il n’a plus de repères. "
Mon billet va être assez
bref puisqu’il y a plus de trois semaines que j’ai terminé Sexy mais j’avais
été prise dans les tourbillons de l’inspection (qui, au cas où vous ne l’auriez
pas vu sur le billet précédent, s’est plutôt bien passée, verdict le 5 juillet)
puis les aléas de la vie…
Mon avis sur ce livre de
Carol Joyce Oates est assez mitigé, s’l se lit rapidement j’ai trouvé que
certains passages traînaient en longueur et cassaient un peu le rythme de l’histoire.Je n’ai éprouvé aucune sympathie pour les
personnages voire même de l’antipathie pour certains. Je pense que cette
antipathie et le malaise que j’ai parfois ressenti au cours de ma lecture est voulu par l’auteur
qui traite d’un sujet dérangeant : la fabrication de fausses accusations
basées sur une attitude, surla
vengeance d’une bande d’ado un peu débile. Mais l’histoire est construite de
telle façon qu’on est à la limite en tant que lecteur de condamner M. Tracy, n’a-t-il
pas raccompagné Darren chez lui après tout ? L’auteur nous prend un peu à
parti de cette façon et je n’ai pas tellement aimé ça, je me suis parfois
sentie prise en ôtage par les différents opinions véhiculés par les
personnages.
De même, la mentalité des
gens à l’égard des homosexuels m’a dérangée, d’autant plus que le mode de
pensée insidieux que l’on retrouve notamment chez le père de Darren est je
pense assez commun et intemporel. Difficile d’ailleurs de situer l’époque de l’action,
cela pourrait très bien être dans les années 80 qu’à notre époque. Les
mentalités des gens, notamment dans les petites villes telles que nous est
décrite North Falls, ne semblent pas avoir beaucoup évoluées.
Mon billet est assez
négatif mais pourtant tous ses points qui m’ont gênée font aussi la
particularité de ce roman. L’auteur nous montre que l’on peut facilement se
laisser entraîner par l’opinion publique, les mécanismes de la rumeur. Darren
ressort grandi de cette histoire et ne cesse de s’interroger sur ces
mécanismes. Malgré tout, j’ai terminé ma lecture avec un goût d’inachevé.
Quatrième de
couverture :
« Paul Bruder et Thomas Spencer sont
nés le même jour. Ce hasard va les rendre inséparables. Sur les rives du
Mississippi, les deux jeunes Américains liés par une amitié exceptionnelle
vivent une jeunesse insouciante, à l'abri de l'agitation du monde. Jusqu'à ce
que l'effervescence des années 1960 les rattrape. Mais surtout, Paul et Thomas
vont croiser la route de Claire MacMullen, une jeune femme libre. Donc
dangereuse. Dans une période troublée, la part obscure des individus se révèle.
Et peut même les conduire à commettre l'irréparable. »
Quand les Editions 10-18 offre un livre pour l’achat de deux
je cours ! Oui parce que voyez-vous j’aime les couvertures proposées par
ces éditions ! C’est d’ailleurs la couverture qui m’a d’abord tapé à l’œil !
et Ô joie, Ô bonheur quand j’ai lu la quatrième de couverte : ça se passe
dans les sixties ! Cette décennie tant chérie parce que très riche
culturellement, historiquement, socialement (fin bref vous avez compris ;)
) et Ô joie, Ô bonheur ça semble être ce que je classe dans le « roman d’apprentissage »
vaste sujet mais les ingrédients sont réunis, deux garçons insouciants qui vont
grandir au fil des pages dans un contexte marqué des évènements historiques. Et
en plus ça se situe dans l’Amérique profonde du sud. Perfect ! et bien oui
perfect ! J’ai vibré au fil des pages avec Paul et Thomas, j’ai rêvé
grandir avec eux.Et puis ces deux
garçons ne pouvaient qu’avoir un destin tragique, ils sont nés le jour du bombardement
d’Hiroshima, ont été bercé par le McCarthysme et sa chasse aux sorcières, les
parents de Paul sont de « bons » américains moyens, aux idéologies sudistes
(suprématie blanche, travail et patriotisme). Thomas est quant à lui moins
traditionnaliste, élevé seul par sa mère il ne partage pas les idées de la
famille Spencer mais ne s’oppose pas non plus directement à leurs idées. Il
laisse un peu dire mais nous fait part à nous lecteur de ses impressions sur
son époque. Le mieux au final c’est de vous faire partager quelques extraits
que j’ai relevé :
« Voilà, à dix
ans, j’ai appris en une seule phrase, prononcée sur un ton désolé et néanmoins
badin, tout le racisme du sud. »
« Cette année 59
n’a pas seulement marqué la fin d’une décennie. Elle a signé aussi le décès d’une
époque. »
A l’arrivée de la télévision : « Nous avions été heureux sans savoir et
dorénavant, il nous faudrait nous battre pour continuer à l’être alors que nous
savions. » à travers Thomas, l’auteur essaie de nous faire comprendre
l’impact qu’a pu avoir la télévision sur
les familles américaines.Celle-ci s’est
largement diffusée dans els foyers au milieu des années soixante et cela a
notamment coïncidé avec d’abord l’assassinat de Kennedy puis les images de la
guerre du Vietnam. Avant l’arrivée de la télévision les gens étaient plus ou
moins au courant des évènements dans le monde par le biais de la presse, mais
là les évènements s’invitaient quotidiennement chez eux, ils ne pouvaient donc
plus feindre de ne pas savoir. C’est
ainsi qu’il ajoutera plus tard « Chaque
américain st capable de dire où il se trouvait et ce qu’il faisait le 22
novembre 1963, aux premières heures de l’après-midi. » J’ai l’impression
que pour ma génération, c’est également vrai pour le 11 septembre 2009. Je
crois que je peux retracer le reste de ma journée à partir du moment où j’ai
appris les évènements.
« James Meredith n’était
pas un dangereux criminel, pas un repris de justice, pas un agitateur
professionnel, pas un exhibitionniste pervers. Il n’était qu’un étudiant assez
méritant, n’aspirant qu’à poursuivre dans le calme sa scolarité. »
« Je me demande
parfois quelle femme elle est aujourd’hui. Oui, que deviennent ceux que nous
avons aimés et perdus ? »
« On peut sans
doute mieux employer son temps libre : préparer son avenir ou, au
contraire mordre à pleines dents dans l’instant présent ; se mobiliser
pour quelques causes ou travailler à son propre destin ; rencontrer de
nouvelles têtes, élargir son horizon, lire tous les livres, voir tous les
films. Moi, je ne le regrette pas. C’était la vie aussi, cette inutilité, ces
heures inoccupées. C’était notre vie. »
« La vie, c’est
cela. Une résignation muette au malheur et un consentement à la facilité. »
Vous l’aurez donc compris, j’ai beaucoup apprécié cette
lecture, c’est donc un coup de cœur réussie encore une fois pour les
éditions 10-18 ^^.
Avez-vous lu
Solal ? C'est la question que, ces jours derniers, je pose à tous ceux que je
rencontre. Solal est un très grand livre, une oeuvre forte et riche. (Marcel
Pagnol, Les NouvelIes littéraires)
Oeuvre désordonnée
et magnifique, Solal mérite d'être lu et relu. Il possède les caractéristiques
de la grandeur. Il dévoile au lecteur de nouveaux tréfonds de l'âme humaine.
C'est le seul véritable critère de la grandeur. (New York Times)
Livre
magnifique, bouillonnant de sève, d'une opulence barbare, d'une intelligence
aiguë. Un talent extraordinaire. (Gazette de Lausanne)
Solal est un
livre à nul autre pareil. C'est très rarement que surgit un roman qui soit
l'oeuvre d'un génie évident. (San Francisco Chronicle)
Solal a été
proclamé, par les critiques d'Europe et d'Amérique un grand roman, un
chef-d'oeuvre. (The Times)
Un livre
étonnant. Avec Solal, le roman contemporain s'éveille à une vie nouvelle, d'une
originalité absolue. (Vossische Zeitung)
Pas de résumé du livre sur
mon édition mais que des « critiques » élogieuses de la part des
journaux…Heureusement Evène est là « Premier roman
d'Albert Cohen racontant le parcours d'un jeune et brillant juif de Céphalonie ayant du mal à
assumer son rôle d'ambitieux. Sur la route de son triomphe, oncles et cousins
d'Orient sont là pour lui
rappeler ses origines modestes, la précarité de son pouvoir et la dérision de
tout ordre social. »
Le décor est donc planté. J’avais
depuis quelques années envie de lire ce livre aux critiques élogieuses, (mais
surtout parce qu’un jeune homme très charmant me le conseillait), et certes c’est
bien écrit, l’histoire est sympathique mais je ne comprends pas au final tout
cet engouement autour du personnage ! Solal restera donc pour moi un
prénom que j’aime beaucoup mais pas LE personnage de littérature ! Oui
Solal est beau, ambitieux, d’abord enfant ingénu puis amoureux contrarié. Solal
c’est aussi le symbole de l’homme déraciné, de la passion de la folie. Oui je
crois que j’aurais pu moi aussi vibré pour Solal mais en même temps, dans la
seconde moitié du livre je l’ai trouvé détestable ! Autant je me suis
laissée emportée par sa candeur et son envie de s’élever au début, autant à la
fin je l’ai trouvé arriviste et sans pitié, détestable. Il renie tout ce qu’il
est au début. Il mène une double vie, il mène une vie de faste qui le conduira
à la déchéance, à se perdre lui-même, à perdre son amour propre. Dans ces
moments là j’avais envie de la gifler (oui oui !)
Je suppose que le livre
étant parutdans les années 30, les
sujets qu’il aborde ont été mis au devant de la scène avec la montée de l’antisémitisme
et donc les questions de religions, de sionisme, de déracinement avaient alors
tout leur sens. Mais moi ça ne ‘ma pas plus touchée que ça, ni interpellée à
vrai dire.
Et puis j’ai trouvé les
frasques de son oncle et amis complètement loufoques voire ridicules. Cette
lecture m’a laissée assez perplexe. Je reconnais bien évidemment le talent d’écriture
de Cohen mais n’ai au final pas accroché plus que ça aux personnages. J’en suis,
je crois, la première déçue !
Quatrième
de couverture : « Le 20 novembre 1975, Franco meurt au petit matin à Madrid.
Lorsqu’Élisa, réfugiée espagnole, apprend la nouvelle à la Manufacture des
Tabacs de la Belle de Mai, c’est son passé, tragique et douloureux, qui
ressurgit brutalement.
L’été 1936 à Madrid, l’hiver 1938 à Barcelone, la Retirada — cette longue
cohorte de désespérés, cette horde de vaincus, de malades, de blessés fuyant
l’Espagne et parqués sur la plage glaciale d’Argelès — la mystérieuse
disparition de Ramon, son père, alors officier dans l’Armée Populaire
Républicaine… Une foule d’images et de vieux fantômes submergent alors ses
jours et ses nuits…
35 ans plus tard, Élisa n’est plus et l’Espagne met fébrilement à jour les
charniers du Franquisme. C’est Manu, son fils, un looser, un peu voyou, un peu
paumé, qui, en recevant d’Espagne une lettre destinée à sa mère, va permettre à
ce terrible passé de remonter à la surface. Mais Manu n’aurait sans doute pas
été bien loin si sa route n’avait croisé celle de Clovis Narigou…
Clovis, qui de Marseille à Madrid démêle l’écheveau et tente de percer les
mystères entourant la famille espagnole de Manu. Clovis qui enquête, pare les
coups et pénètre le Barcelone de la grande époque, celui de Dali et de Picasso…
Clovis qui découvre, ahuri, le camp de Karaganda et les horreurs de la guerre
civile… »
C’est avec un regard de
novice que je me suis plongée dans cette lecture, parce que je ne connais que
très peu de choses sur la guerre civile espagnole (et sur la civilisation
espagnole de manière générale d’ailleurs !) La citation de George Orwell
comme une préface à l’histoire donne tout de suite le ton. Ce ne sera pas gai,
on ne nous épargnera pas non plus.
J’ai aimé me plonger dans
cette histoire de famille et dans certains aspects de la guerre d’Espagne abordés
par le prisme de cette famille dont on
essaie de retracer le parcours après la Retirada les amenant en France puis à
Marseille.
Le personnage de Manu et
plus encore celui de Manu m »ont un peu agacé, le genre un peu de « losers »
que t’as envie de secouer pour qu’ils se remuent un peu et sortent de leur
espèce de fatalisme qui leur vaut de se fourrer dans tous les mauvais coups. Ce
genre de personnes m’exaspère! Oui je fais preuve d’une grande intolérance à l’égard
des personnes qui finalement ne montrent pas grande volonté à se sortir de leur
misère que par le biais de coups fourrés … et après ils s’étonnent ! Fin
de la parenthèse mais quand même quoi, ils sont vraiment exaspérants ces deux
là. Et quand on voit la fin, on se dit qu’il n’y a plus grand espoir pour eux !
Honnêtement, ça ne vous exaspère pas vous ?
Par contre j’ai beaucoup
aimé le personnage de Clovis ! Clovis (même si je ne partage pas vraiment
sa vision/ son utilisation des femmes) m’a quand même beaucoup plus. J’espère
un jour rencontrer un Clovis ! Un homme passionné, cultivé, un peu
sauvage, droit dans ses bottes. C’est lui qui nous donne tout l’éclairage sur
le non-dit de la guerre d’Espagne grâce à ses connaissances et à ses relations.
Paola elle, nous montre que la guerre civile n’a pas que ravagé le pays, elle a
d’abord divisé des familles, séparé des époux, des parents et enfants.
Pendant une grosse première
moitié je me suis demandée pourquoi ce livre était classé dans la catégorie
polar, mais finalement l’intrigue se met en place tout en dénonçant les profits
faits par les franquistes lors des saisis de biens de « rouge » comme
ils els appelaient si bien… Je ne vous en dis pas plus, ce serait révéler le nœud
de l’intrigue.
De nombreuses références
sont faites aux artistes de l’époque et notamment aux peintres, ça m’a donné
envie d’aller farfouiller de ce côté.
Je pense que les férus de
guerre civile espagnole ne seront pas satisfaits par ce roman mais pour la
novice que je suis, c’était intéressant, bien documenté sans être trop
détaillé. Le bon dosage en somme. Un coup de cœur donc pour le personnage de
Clovis qui me poussera à découvrir d’autres titres de l’auteur et aussi pour
Eliza, même si elle est déjà décédée depuis plusieurs années dans le roman,
elle est très présente, le genre de femme que l’on aimerait être, forte et
engagée.
« J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas.
En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l'auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme.»
Bon je savais à qui m'attendre vu la quatrième de couverture et pour avoir lu Baise-moi et Mordre au travers, mais bon les mots crus me sautent toujours un peu au visage au début puis après je m'y habitue un peu. Le livre est découpé en plusieurs volets par thématique des violences faites aux femmes au travers du viol, de la pornographie et de la prostitution, de la réaction des gens "bien pensants" par rapport à ces trois prismes, et de la réaction des gens par rapport aux réactions des femmes victimes de viol, prostituées ou actrices porno. Virginie Despentes casse les idées reçues, démonte l'hypocrisie.
Elle évoque également la place qu'est réservée aux femmes dans le monde littéraire considérant qu'elles sont toujours jugées via leur sexe. Je n'ai parfois pas trop su sur quel pieds danser, j'aieu l'imrpession que parfois l'auteur revendiquait son droit à penser/ réagir/ se comporter différemment parce qu'elle est femme, et parfois qu'elle mettait en avant le fait qu'on ne doive pas distinguer une femme d'un homme.
J'ai cependant aimé le fait qu'elle s'applique à définir ce qu'est au final la féminité et ce qu'on met au final derrière ce mot. Un ressenti personnel? une apparence physique? Le regard des autres?
Si j'ai parfois été mal à l'aise voire énervée par certaines idées, ou carrément le style d'écriture, ça reste tout de même une lecture intéressante et je suis tombée d'accord avec certaines des aberrations qu'elle soulève.
« La curée désigne en vénerie la part de la dépouille animale que l'on réserve aux chiens après le trépas de la bête. C'est ici, dans ce deuxième tome des Rougon-Macquart, la ruée servile vers les richesses du Second Empire dont chacun veut sa part, dans une succession d'images saisissantes : une clique d'aventuriers attablés à la France et distribuant les miettes, Paris souillée, éventrée et bientôt vautrée, complice de sa fête, " l'orgie des appétits et des ambitions ", la satiété et l'inassouvissement, la double fièvre de l'or et de la chair. »
(ce résumé vient d’une édition plus récente du Livre de Poche que la mienne)
Le livre s’ouvre sur des mondanités et nous donne un aperçu du beau monde qui se promène en voiture dans Paris. Ce premier chapitre est consacré à deux personnages : Maxime et sa belle mère, mais qui sont-ils ? au début il est difficile de le dire, j’avoue que j’étais assez perdue n’ayant pas de résumé, ni l’arbre généalogique des Rougon-Macquart à portée de main !
On obtient les explications un peu plus tard, Aristide Saccard n’est autre qu’Aristide Rougon qui a fait changer son nom, fils de Pierre Rougon et frère donc de Sidonie et Eugène Rougon ! Aristide est donc arrivé à Paris avec son épouse qui mourra peu de temps après, il épouse une seconde femme : Renée, et fait revenir son fils laissé en pensionnat à Plassans.
Ce second volet met l’accent sur l’avidité des personnages, celle d’Aristide d’abord avec son besoin de gagner toujours plus d’argent, ses spéculations sur les grandes constructions de Paris, l’impression qu’il laisse de tirer toutes les ficelles de l’administration. Avidité que l’on retrouve chez Renée, très dépensière contrairement à son mari qui lui ne fait que spéculer, et vendre pour gagner plus d’argent. L’avidité chez Renée se manifeste par le biais de ses toilettes, toutes plus exubérantes les unes que les autres, ses bijoux, la décoration de son intérieur mais aussi la passion dont elle dispense son amant. Chez Maxime, le fils l’avidité est plus subtile, il semble plus malin que les deux autres, il prend ce qu’on lui donne, devient le favori des dames du monde, l’ami, le confident mais au final il reste lui aussi dominé par ce besoin d’argent … Le titre est donc parfaitement choisi et les personnages secondaires ne sont pas en reste.
Comme pour chacun des livres faisant partie des Rougon-Macquart, Zola ancre ses personnages dans un contexte historique qui donne sa couleur à chacun des romans. Ici nous sommes toujours sous leSecond Empire et c’est la transformation de Paris dont nous sommes les témoins : la démolition, les grands boulevards et les grandes constructions. J’avoue avoir été un peu perdue dans les explications concernant les expropriations !!
Ce tome m’a moins plu que le premier mais j’ai quand même admiré les nombreuses description des toilettes, des intérieurs, des rues et des manigances des uns et des autres.
"Ils auraient pu
mener une vie tranquille. Mais comment vivre comme tout le monde quand
on a Winslow Berry pour père? Quand on passe sa vie à courir d’hôtel en
hôtel, de Vienne à New York, armé d’un ours et du petit Freud pour tout
bagage ? Dans le regard de John, l’un des cinq enfants, les aventures de
la famille Berry, prennent des airs de conte de fée loufoque…"
Je l'ai commencé mi novembre et l'ai abandonné au bout d'une cinquantaine de pages. Je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire et les personnages m'étaient antipathiques.La préface était tirée par les cheveux et me laissaient déjà quelques craintes pour la suite! (en fait les préfaces ne devraient pas exister, il ne devrait y avoir que des postfaces!) Mais bon, je n'aime pas abandonner un livre (sauf pour les nouvelles de Poe!) donc il m'a accompagné pour mon périple en train en décembre.
Effectivement donc nous avons affaire à une famille complètement loufoque comme le laissait présager la préface! Tout au long de l'histoire je n'ai pas réussi à m'attacher véritablement aux personnages (c'est un critère pour moi d'appréciation du bouquin, c'est comme ça que voulez-vous) même si j'ai parfois ressenti un peu de sympathie pour certains (jamais d'empathie, ça augure de bonnes choses pour ma santé mentale je l'espère)
L'histoire est teintée de symbolismes, et de présages pour la famille Berry, famille américaine moyenne et un peu excentrique: un homme en smoking blanc, Freud (leur ami et le célèbre penseur) et trois figures sont récurrentes tout au long du livre et constitue un peu le leitmotiv de la famille: les ours, leur chien Sorrow (cf signification du nom) et bien sûr les Hôtels. Quatre hôtels dans l'histoire, trois seront les leurs mais ne seront jamais des hôtels au sens où on l'entend véritablement.
L'amour incestueux entre Franny et son frère, le narrateur est également un fil conducteur du livre. Il est d'abord sous-jacent dans la place qu'occupe le personnage de Franny et l'admiration que semble lui porter le narrateur dans son enfance et puis il devient de plus en plus clair, à Vienne d'abord puis de retour aux Etats-Unis. Ca m'a un peu dérangé que ce soit traité de cette amnière. Un peu comme si c'était normal et qu'il n'y avait rien de dérangeant ni de choquant là-dedans. Le thème du viol est d'ailleurs lui aussi souvent abordé au travers des personnages rencontrés. Il apparaît toujours comme quelque chose de non traité, qu'il faut enfouir et c'est "normal" pour l'époque mais Suzie l'ours, qui fait figure de marginale, ne va pas avoir peur elle de venir en aide aux femmes violées en ouvrant son local et en créant son association. Si elle semble apporter un soutien aux femmes violées rien n'est dit d'une quelconque condamnation de la justice américaine.
Et puis on retrouve évidemment le thème du rêve, bin oui on parle pas mal d'un certain Freud tout de même. J'ai l'impression que c'est un thème cher à Irving. Je me souviens l'avoir déjà remarqué dans Le monde selon Garp et dans son recueil de nouvelles Les rêves des autres. Je verrais si je le trouve également dans Une prière pour Owen qui m'attend dans ma PAL.
En bref, une légère déception par rapport au souvenir que j'avais de son écriture, et une lecture un peu longue.