David Foenkinos, La tête de l'emploi
QUATRIEME DE COUVERTURE :
"A 50 ans, Bernard se voyait bien parti pour mener la même vie tranquille jusqu'à la fin de ses jours. Mais parfois l'existence réserve des surprises... De catastrophe en loi des séries, l'effet domino peut balayer en un clin d'œil le château de cartes de nos certitudes. Et le moins que l'on puisse dire est que cet homme ordinaire, sympathique au demeurant, n'était pas armé pour affronter ce qui l'attendait.
Buster Keaton post-moderne, il va devoir traverser ce roman drôle et mélancolique pour tenter de retrouver sa place dans un monde en crise."
L'histoire est somme toute assez banale, un homme, encrouté dans sa cinquantaine, perd emploi et femme dans la foulée, ce qui sort un peu de l'ordinaire c'est que cet homme fait le choix, à son âge déjà bien avancé de retourner vivre chez ses parents. Parents avec qui il ne partage pas grand chose, si ce n'est peut-être sa banalité. Bernard est tout ce qu'il y a de plus banal, et c'est justement ce retour dans sa chambre d'ado qui va lui faire prendre conscience de tout ce qu'il a laissé filer pendant ces années. La vie de ses parents sera un electrochoc.
Rapidement je me suis dis que je connaissais cette histoire mais impossible de la resituer!!! En fait j'ai lu une ébauche de La tête de l'emploi dans le recueil de nouvelles Six façons de le dire aux éditions du Moteur. Foenkinos y avait publié une nouvelle intitulée Bernard, l'histoire de fond étant la même, les rebondissements en sont quelque peu différents.
J'ai passé un moment de lecture agréable grâce au ton acerbe de l'auteur. Il ne fait pas de cadeaux à Bernard et notre narrateur manie l'autodérision avec brio. Certaines situations sont assez drôles, le dîner chez les parents notamment. D'autres passages sont touchants, on éprouve un peu de peine pour cet homme... Peut-être qu'en effet, un matin on se réveille et on se rend compte qu'on est à des années lumières de celui qu'on a été un jour, peut-être en effet, qu'un jour on se réveille et on ne reconnaît plus la personne avec qui l'on vit, et peut-être aussi qu'un jour, sans réel préavis on vous vire, ou on vous met au placard comme une vieille chaussette ... Seules les années pourront me le dire, en tout cas c'est effrayant! Foenkinos nous met face à cette réalité! Et là comme ça, tout au fond de moi je me suis dis, faites que ça ne m'arrive jamais!!
Merci à Mathilde des éditions J'ai lu de m'avoir permis de lire ce dernier roman de Foenkinos, mon préféré reste tout de même Lennon.