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Notes de lecture
13 février 2014

David Foenkinos, La tête de l'emploi

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QUATRIEME DE COUVERTURE :

"A 50 ans, Bernard se voyait bien parti pour mener la même vie tranquille jusqu'à la fin de ses jours. Mais parfois l'existence réserve des surprises... De catastrophe en loi des séries, l'effet domino peut balayer en un clin d'œil le château de cartes de nos certitudes. Et le moins que l'on puisse dire est que cet homme ordinaire, sympathique au demeurant, n'était pas armé pour affronter ce qui l'attendait.

Buster Keaton post-moderne, il va devoir traverser ce roman drôle et mélancolique pour tenter de retrouver sa place dans un monde en crise."

L'histoire est somme toute assez banale, un homme, encrouté dans sa cinquantaine, perd emploi et femme dans la foulée, ce qui sort un peu de l'ordinaire c'est que cet homme fait le choix, à son âge déjà bien avancé de retourner vivre chez ses parents. Parents avec qui il ne partage pas grand chose, si ce n'est peut-être sa banalité. Bernard est tout ce qu'il y a de plus banal, et c'est justement ce retour dans sa chambre d'ado qui va lui faire prendre conscience de tout ce qu'il a laissé filer pendant ces années. La vie de ses parents sera un electrochoc. 

Rapidement je me suis dis que je connaissais cette histoire mais impossible de la resituer!!! En fait j'ai lu une ébauche de La tête de l'emploi dans le recueil de nouvelles Six façons de le dire aux éditions du Moteur. Foenkinos y avait publié une nouvelle intitulée Bernard, l'histoire de fond étant la même, les rebondissements en sont quelque peu différents.

J'ai passé un moment de lecture agréable grâce au ton acerbe de l'auteur. Il ne fait pas de cadeaux à Bernard et notre narrateur manie l'autodérision avec brio. Certaines situations sont assez drôles, le dîner chez les parents notamment. D'autres passages sont touchants, on éprouve un peu de peine pour cet homme... Peut-être qu'en effet, un matin on se réveille et on se rend compte qu'on est à des années lumières de celui qu'on a été un jour, peut-être en effet, qu'un jour on se réveille et on ne reconnaît plus la personne avec qui l'on vit, et peut-être aussi qu'un jour, sans réel préavis on vous vire, ou on vous met au placard comme une vieille chaussette ... Seules les années pourront me le dire, en tout cas c'est effrayant! Foenkinos nous met face à cette réalité! Et là comme ça, tout au fond de moi je me suis dis, faites que ça ne m'arrive jamais!!

Merci à Mathilde des éditions J'ai lu de m'avoir permis de lire ce dernier roman de Foenkinos, mon préféré reste tout de même Lennon.

lire sous la contrainte

(GN + GN: 1)

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12 février 2014

Valentine Goby, Kinderzimmer

kinderzimmer

Quatrième de couverture:

"Je vais te faire embaucher au Betrieb. La couture, c’est mieux pour toi. Le rythme est soutenu mais tu es assise. D’accord ?
– Je ne sais pas.
– Si tu dis oui c’est notre enfant. Le tien et le mien. Et je te laisserai pas.
Mila se retourne :
– Pourquoi tu fais ça ? Qu’est-ce que tu veux ?
– La même chose que toi. Une raison de vivre.”
 
En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout.
Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles."

Il est toujours un peu difficile de parler des livres qui traitent des camps de concentration, comment peut-on dire dans ce cas qu'on a appréicé, ou qu'on a passé un bon moment de lecture? 

Ce fût une lecture difficile, non pas dans sa forme, mais dans le fond, quand je lis un livre sur l'extermination des juifs, ici il est plutôt question de déportés politique, mais ça ne change pas grand chose aux méthodes employées, je me demande toujours, comment cela a pu être possible, comment a-t-on pu laisser faire, comment on peut être à ce point inhumain... Avec Kinderzimmer, Valentine Goby signe un livre fort en émotion, cela a beau être un récit fictif, Mila a bien été vivante pour moi. Mila et toutes ces autres femmes peu à peu déshumanisées. Ce qui fait tenir Mila ce sont les autres femmes, qui comme elle essaient de se soutenir, c'est son amie Teresa, et c'est son enfant, James. Valentine Goby s'efface au profit de sa narratrice, c'est bien écrit, sans en faire trop, ni pas assez, l'auteur a su trouver les mots justes pour décrire cet enfer vivant.

 

Merci à Jostein qui a fait voyager son livre, son billet ici, celui de Denis, de Valérie, et vous trouverez d'autres avus sur la page facebook du challenge du 1% de la rentrée littéraire 2013. Tous unanimes me semblent-ils sur l'émotion dégagée par cette histoire.

1 % 2013

 

(4/6)

challenge petit bac

(BATIMENT: KINDERZIMMER)

20 janvier 2014

Laurence Winter, Ciel! Mon mari est muté en Alsace...

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Quatrième de couverture:

"Pourquoi on parle allemand ici ? » « C’est quoi un Malgré-Nous ? » « Dites, chez vous, entre catholiques et protestants, on dirait que c’est encore les guerres de religion ? » « Au fait, votre vin, c’est vrai qu’il donne mal à la tête ? » Etc., etc. Il y a des questions qu’il vaut mieux ne pas poser quand on arrive en Alsace… Les clichés y sont légion. Mais il faut reconnaître que tout est bien compliqué dans cette région : les mentalités, l’histoire, les habitants, les langues. Alors, mettons-nous à la place de tous les malheureux qui viennent s’y installer.

Voici l’ouvrage qu’ils attendaient. Une « trousse de survie » qui va leur permettre tout à la fois de comprendre l’Alsace et de réussir à vivre avec les Alsaciens. Grâce à Laurence Winter, grâce à ses chapitres clairs et drôles, subtils et documentés, à ses conseils pratiques et ses exercices, vous pourrez éviter gaffes et incidents. Et puis, en persévérant avec ténacité – ainsi qu’une bonne dose d’humour –, vous réussirez à devenir « Alsacien de cœur et d’adoption ». Voilà le plus beau compliment qu’on pourra vous faire en Alsace, cette région parfois insaisissable et agaçante, mais toujours accueillante et généreuse."

Sur le ton de la plaisanterie, Laurence Winter aborde tous les sujets qui peuvent étonner ou prêter à confusion pour un nouvel arrivant en Alsace. Elle signale même les grosses bourdes à éviter. J'ai globalement apprécié le ton employé par l'auteur même si elle grossit un peu trop souvent les traits, que ce soit des Alsaciens, ou des non-Alsaciens (et s'ils sont Parisiens c'est encore pire!) J'ai retrouvé quelques situations auxquelles j'ai pu être confrontée cette année, je pense notamment à la prononciation des noms de villes et villages alsaciens! J'ai appris également pas mal de faits, la plupart historiques, principalement sur les changements de statuts de l'Alsace selon qu'elle était allemande ou française, ainsi que les particularismes législatifs liés justement à ces changements de statuts. Le tout est ponctué de petits exercices pour vérifier les subtilités ont bien été comprises. En toutcas, s'il y a bien une chose avec laquelle je suis d'accord c'est que la culture est très présente en Alsace, concerts, festivals, expositions, conférences etc sont nombreux. 

C'est donc un livre sympathique à lire, pour mieux décrypter les Alsaciens, avant un séjour, ou si vous en aimez un :) héhé!

challenge petit bac

 

(Catégorie SPHERE FAMILIALE: MARI)

objectif pal

(6/78)

 

4 janvier 2014

Romain Sardou, America La main rouge (tome 2)

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Quatrième de couverture:

"1733. Un homme part à l'aventure, un autre rentre chez lui. L'Anglais Philip Muir navigue vers les côtes américaines, parti avec une centaine de pionniers fonder la Géorgie. L'Irlandais Charles Bateman est le pirate le plus haï de la Couronne britannique. Il quitte sa prison anglaise pour rejoindre New York, sa ville natale. En échange de la liberté, il a accepté de tout renier : son passé, sa femme, ses frères d'armes, sa religion...
Philip débarque sur une terre sauvage et inhabitée ; Charles rentre dans une ville infestée d'ennemis et de mauvais souvenirs. Philip désire créer un monde plus juste ; Charles veut anéantir le monde existant.
Alors que la guerre d'Indépendance fait rage, les Muir et les Bateman s'affrontent plus que jamais, au risque de tout perdre... emportés par le vent de l'Histoire."

Risque de spoiler sur le premier tome!

Nous retrouvons la famille Muir et la famille Bateman à peu près où nous les avions laissés dans La treizième colonie. Là où les Muir et les Batemane évoluaient parallèlement, chacun d'un côté de l'Atlantique, dans ce tome Romain Sardou amène les deux familles à se rencontrer et même à avoir un destin intimement lié. Bateman est toujours le rebelle Irlandais qu'il a été dans sa jeunesse et malgré les épreuves il a transmis à sa descendance sa haine de l'anglais et du Royaume Britannique et sa volonté de voir les colonies américaines former un seul état libre et indépendant. Les Muir quant à eux ont "mal tourné" dans le sens où Philip, enfant illégitime d'Augustus Muir a pris ce nom pour vengersa mère morte en prison à cause de son père. Il a traversé l'Atlantique pour peupler la Géorgie, tâche rendue difficile par les conditions de vie et les règlementations imposées par la couronne d'Angleterre. Philip Muir arrivera à tracer son chemin mais d'une manière aussi détestable que celle de son père par le passé. Entre les deux familles, vous l'aurez compris, mon soutien va facilement aux Batement, alors que j'avais ebaucoup apprécié Philip quand il était à Londres...

Dans ce tome, Romain Sardou fait à nouveau preuve d'un talent indéniable pour nous conter l'Amérique des premiers colons et ses balbutiements en tant qu'état indépendant. Il permet de mieux cerner els ficelles de la rebellion américaine et la volonté des colonies à s'émanciper de Londres, le tout toujours sur fond d'une saga familiale pleine de suspense. Je ne sais pas si un troisième tome est prévu, en tout cas je l'espère parce que je trouve que La main rouge se termine de façon un peu maladroite et j'aimerais poursuivre cette découverte de l'histoire américaine par le prisme de ces deux familles que tout oppose.

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(bleu: 2/2)

challengeus1 

(8)

challenge petit bac 

(catégorie COULEUR: ROUGE)

objectif pal

(1/78)

 

20 décembre 2013

Jean-Philippe Blondel, Double jeu

double jeu

Quatrième de couverture : 

"Changer. C'est ce qu'ils veulent tous. Il faut que j'arrête de poser des problèmes aux adultes. Que je cesse d'être dans leur ligne de vision, de mire, de tir. Que je bouge de là. C'est ce que je voudrais, oui. A l'intérieur, je bous. J'aimerais être loin. Loin, genre à l'autre bout du monde. Me réinventer une existence avec un début moins pourri". 
Quentin, nouveau dans son lycée, est enrôlé dans un cours de théâtre pour jouer dans la pièce de Tennessee Williams La Ménagerie de verre. Comme le personnage qu'il interprète, le garçon est tiraillé entre l'envie de tout plaquer pour voir le monde et celle de se battre. D'affronter, Les parents, Les profs, Les élèves, Les spectateurs, l'avenir."

Voilà encore un très beau livre de Jean-Philippe Blondel. Si j'aime beaucoup ses romans pour adultes, je suis encore plus touchée par ses romans pour adolescents. Ce roman là est construit à la manière d'une pièce de théâtre et nous parle d'une pièce de théâtre. C'est avec son personnage Quentin, que Jean-Philippe Blondel nous offre une belle mise en abîme de la pièce de théâtre de Tennessee Williams, La Ménagerie de verre. Quentin change de lycée, il quitte sont quartier pour le centre ville, les élèves ne sont pas issus du même milieu social que lui, il ne se sent pas à sa place, mais par le théâtre, sa professeur de françaos va essayer de faire tomber ces barrières.

Quentin est un garçon intelligent et touchant, son rapport aux autres mais surtout le lien avec sa petite soeur en font un jeune homme sensible sous l'aspect d'un dur. L'enseignante qui perce cette carapace est elle aussi un personnage intéressant. Tous les autres apporteront quelque chose à l'histoire mais sont secondaires.  L'auteur met à jour le système scolaire et ses inagilités sociales, certes on souhaite une mixité des élèves, et elle existe dans certains établissements, mais il ne faut pas se leurrer, les établissements de centre ville touchent généralement une population différente des établissements situés en marge des villes, ou dans les quartiers. La réussite des uns et des autres dépend en partie du milieu social des parents, un enfant provenant d'un milieu modeste, d'un quartier rencontrera plus d'obstacles pour réussir. Je ne dis pas que ça n'arrive pas, au contraire, mais le parcours est différent et il faut s'accrocher un peu plus, ne serait-ce parce que l'accès à la culture se fait plus difficilement. Enfin, je dévie un peu là ... Si vous aimez le théâtre, si vous aimez les histoires qui se passent dans le milieu scolaire, alors peut-être que la passion que transmet ce professeur à ses élèves vous émouvera autant que moi... peut-être au point de verser une petite larme, comme moi...

 

Aproposdelivres a elle aussi beaucoup aimé ce roman, Mirontaine l'a également apprécié, Bouma (que je remercie d'avoir fait voyager ce livre jusqu'à moi)  a aimé mais ce n'est pas son préféré, 

1 % 2013

(3/6)

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29 octobre 2013

Jean-Philippe Blondel, 06H41

06h41

Quatrième de couverture:

"Le train de 06 h 41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme tous les lundis matins. Cécile Duffaut, quarante-sept ans, revient d'un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille et sa situation de chef d'entreprise. La place à côté d'elle est libre. S'y assied, après une légère hésitation, Philippe Leduc. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois.
Cela s'est très mal passé. A leur insu, cette histoire avortée et désagréable a profondément modifié leurs chemins respectifs. Tandis que le train roule vers Paris et que le silence s'installe, les images remontent. Ils ont une heure et demie pour décider de ce qui les attend."

Lu pour le marathon lecture d'il y a quinze jours je n'ai pas pris de notes donc ne rendrait pas forcément justice à ce beau roman de Jean-Philippe Blondel. J'avais en effet viser sur une valeur sûre pour cette journée de lecture sachant qu'avec 06h41 les pages se tourneraient toutes seules, et ce fût bien le cas.

Ce roman alterne les points de vue, celui de Cécile et celui de Philippe, le hasard a fait qu'aujourd'hui ils se sont assis l'un à côté de l'autre dans le train pour Paris. L'un et l'autre ont pris ce train de manière un peu forcée, Cécile parce qu'elle se sent obligée d'aller voir ses parents en province un weekend de temps en temps bien qu'elle déteste ces moments passés dans cette ville qui n'est plus la sienne; Philippe parce qu'il va voir un ami malade...

La tension des personnages est omniprésente, cette "rencontre" les amène à réfléchir sur leur vie actuelle mais aussi sur leur passé. Ils s'interrogent sur les trajectoires qu'ils ont prises et sur l'influence que leur rencontre 27ans plus tôt a eu sur leur vie actuelle. Ni l'un, ni l'autre en semblent d'ailleurs satisfait de leur vie actuelle, même si Cécile semble avoir "mieux réussi" que Philippe.

Jean-Philippe Blondel analyse avec finesse les pensées de ses personnages, et l'écriture est comme celle que l'ont se fait souvent dans sa tête lors des voyages en train. Je ne sais pas vous mais moi ça m'arrive souvent de laisser mon esprit vagabonder et de me rendre compte que "j'écris dans ma tête", j'ai déjà essayé de coucher les mots sur du papier dans ces moments mais je n'y arrive pas. Ici l'auteur nous donne un aperçu, grâce à ses deux personnages de ce à quoi peuvent bien penser nos voisins dans le train ... Encore un joli texte de l'auteur!

 

17 octobre 2013

Romain Sardou,America La treizième colonie (tome 1)

americaQuatrième de couverture:

"1691. Un bateau fuit les côtes de l Irlande tombée aux mains des Anglais ; à son bord, Harry et Lilly Bateman. Lui, fils de prostituée, elle, enfant illégitime d une famille noble, mariés contre leur gré, ils embarquent vers une terre inconnue : l Amérique.
À peine sortis de l adolescence, ils se connaissent peu, ils ne savent pas où ils vont : tout leur reste à construire.
Ils découvrent une Amérique en devenir, entre nouvel Éden et nouvel Enfer, dont les Européens se partagent les immensités vierges, implantant des comptoirs, des forts et des villes, poussant les tribus indiennes à se déchirer.
Industrieux et visionnaires, Harry et Lilly se heurtent dans la jeune colonie de New York à un Anglais richissime et retors, Augustus Muir, qui tente de les détruire. Désormais, entre les Bateman et les Muir, la haine s installe, une haine inextinguible qui va se transmettre à leurs
descendants et inspirer la plus noire des vengeances..."

Je redoutais de me plonger dans ce roman de Romain Sardou, j'avais quelques aprioris sur l'auteur et le côté très historique m'effrayait un peu. La lecture du premier chapitre m'a encore plus fait peur, j'ai eu du mal à comprendre qui était qui, avec qui, contre qui etc... ! Mais heureusement je n'ai pas abandonné, parce que quelle histoire!!!

Romain Sardou a indéniablement du talent pour embarquer son lecteur dans ses histoires et dans l'Histoire. Bon c'est sûr il y a toujours le soucis dans les romans historiques de démêler le romanesque de l'historique mais ça ne m'a pas gênée outre mesure. Au fil des pages les histoires des personnages s'imbriquent pour s'écarter et mieux se croiser ensuite. L'auteur nous peint une fresque de l'époque à coup de description de nature luxuriante des colonies, d'économie, mais aussi des bas-fonds londoniens et irlandais. Les personnages sont attachants, ou détestables, mais aucun ne laisse indifférent. C'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai suivi les Bateman et les pauvres Shannon Glasby et son fils. J'ai détesté Augustus Muir en cliché de l'homme riche avide de pouvoir et prêt à tout pour agrandir sa fortune et son influence. La question indienne est également très présente dans le roman, sans pour autant paraître comme un réquisitoire contre les colons. J'ai surtout trouvé très intéressant le récit de la formation de la Géorgie qu'il faudra que je vérifie, je ne connaissais pas l'existence de cette lattitude "paradisiaque". 

J'ai hâte de me procurer le second tome, que je lirai très certainement avant qu'il ne prenne la poussière dans ma PAL. En bref si vous vous intéressez à l'histoire américaine n'hésitez pas, ce livre est fait pour vous.

challengemoisamericain

(5)

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(30/97)

8 octobre 2013

Sorj Chalandon, Le quatrième mur (rentrée littéraire 2013)

sorj_chalandon_le_quatrieme_murQuatrième de couverture: « L'idée de Samuel était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détraite et jardin saccagé.

Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui, Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne...»


Sorj Chalandon confirme son talent de conteur des situations extrêmes. J'ai commencé la rentrée littéraire en mettant la barre très haut. Tellement qu'ayant lu ce livre fin août j'ai tenté à maintes reprises d'écrire mon billet sans jamais y parvenir, ne réussissant pas à trouver les mots pour vous en parler. Simplement parce que ce roman de Sorj Chalandon est plus qu'un coup de coeur, j'ai été touchée mais c'est peu dire, plusieurs semaines après ma lecture je suis encore toute émue du souvenir de certains passages, peut-être plus encore que pour Mon traître et Retour à Killybegs qui eux aussi m'avait laissée sans voix ... Je sais que je ne serai pas satisfaire de ce billet mais il faut bien se lancer...

Chalandon nous parle d'Antigone d'Anouilh mais aussi et surtout du Liban et de sa guerre, des communautés et des religions, des conflits mais toujours dans une lnague très poétique. Les phrases sont courtes mais belles, directes et touchantes. Il n'a pas besoin d'en faire des tonnes, l'intrigue et les personnages suffisent et pourtant le phrasé est soigné, chaque phrase mériterait d'être citée. Le quatrième mur n'est pas un livre sur la guerre ou la paix mais sur l'engagement des hommes et leur appartenance, à la terre, et à un peuple.

Georges fait une promesse à son ami Samuel, celle de terminer son projet: jouer Antigone à Beyrouth avec des acteurs apparetenants aux différentes communautés en conflit. Les acteurs n'ont pas été choisis par hasard, ils incarnent le personnage qu'ils vont jouer sur scène que ce soit Antigone la Palestinne, Hémon le Druze ou Créon le Chrétien, tout cela est d'ailleurs très symbolique... Ces recnontres boulversent la vie de George, tout comme le fera la guerre.

Je ne connais pas bien ce qu'ont pu être les enjeux de cette guerre, il ne me reste plus qu'à faire quelques recherches. Quant aux Antigone, celle de Sophocle et celle d'Anouilh, il ne me reste plus qu'à les relire. J'ai toujours préféré celle de Sophocle mais je vais les relire avec un oeil neuf, et en pensant aux personnages de ce livre...

Quelques extraits:

" L'antinationalisme c'est le luxe de l'homme qui a une nation."

"Il disait que notre colère était un slogan, notre blessure un hématome et notre sang versé tenait dans un mouchoir de poche. Il redoutait les certitudes, pas les convictions"

"Le chien reste un chien Georges. Même élevé par les moutons. Tes acteurs ne sont pas des acteurs, ce sont des soldats. Toi tu ne le sais pas, mais la guerre s'en souvient."

 

1___2013

(1/6)

J'ai hésité à m'inscrire cette année, et puis j'ai repéré plusieurs titres donc peut-être qu'avec un livre en moins j'arriverai à compléter le challenge de Hérisson cette année!

 

Edit du 04.11: J'édite mon billet parce que Galéa propose un challenge avec les pépites de cette rentrée 2013, et bien ma pépite je l'ai, peut-être en aurais-je d'autres, ou peut-être pas, mais Sorj Chalandon a été ma pépite de l'année 2013. Je vais sûrement employer des termes élogieux un peu cucul la praline mais c'est un livre plein d'émotions, qui parle à la lectrice que je suis, qui parle directement à l'âme de la lectrice que je suis, j'ai mis plus d'un mois à écrire mon billet, qui je trouve ne rend pas vraiment justice à l'auteur, aux personnages et au ressenti. Depuis j'ai offert ce livre à deux personnes pour leur anniversaire, Valérie, et un collègue, prof de lettres. Et comme je l'avais mentioné au début de mon billet, j'ai acheté ce livre en librairie à Thonon quand j'étais en vacances cet été. 

Et hop le petit logo:

challenge-nos pépites de l'année
26 septembre 2013

Emile Zola, Son excellence Eugène Rougon


son_excellence_eug_ne_rougonQuatrième de couverture:

"En 1856, Eugène Rougon, un ancien avocat qui a contribué à faire l'Empire et que l'Empire a fait, se sentant proche de sa disgrâce, préfère démissionner de la présidence du Conseil d'Etat. Mais ses amis ont besoin de lui, et sa chute les embarrasse. Ils s'inquiètent de le voir tromper son ennui par un projet de défrichement des Landes qui le conduirait à une sorte d'exil, et parmi tous ceux qui travaillent à son retour en grâce la plus active est la troublante Clorinde qu'il a refusé d'épouser."

J'ai peiné avec cette lecture, c'est donc une première déception avec les Rougon-Macquart. On retrouve pourtant bien la touche de Zola, la minutie, les personnages bien croqués et multiples, des intrigues, de la critique des gouvernements de l'époque mais justement, ce roman est beaucoup trop politique à mon goût. Je n'ai pas tout compris et le snombreuses notes de bas de page m'ont un peu perdue. C'est dommage. J'ai pourtant aimé les scènes de dîner mondains et la relation cahotique entre Clorinde et Rougon. Je n'ai cependant apprécié aucun personnage. Celui de Clorinde m'a souvent interpelée mais je l'ai trouvée beaucoup trop manipulatrice pour m'y attacher. Quant à Rougon et sa soif de poiveur, je l'ai trouvé antipathique et inintéressant.

Le roman aurait aussi pu s'appeler Clorinde car elle y tient quasiment si ce n'est plus de place que Rougon. Une chose est sûre c'est que la politique qui est montrée dans ce roman est celle des passe-droits et pots de vin où tout est bon pour favoriser ses amis et relations. Mallheureusement si vous tombez en disgrâce, ce sont ces amis-là qui vous tournent le dos les premiers...

 

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(1/1 blanc)

28 août 2013

David Abiker, Zizi the Kid

zizi_the_kidQuatrième de couverture:

" Dans les années soixante-dix, un petit garçon, David Abiker, se montre déjà très intéressé par le sexe opposé : espionner les clientes de sa mère couturière pendant leurs essayages, s'initier à de nouveaux horizons avec le catalogue des 3 Suisses, explorer la pile de Playboy d'oncle Léon... Pour lui, rien n'est plus merveilleux que ces activités clandestines. Avec humour et légèreté, l'auteur nous fait revivre notre enfance à travers ce récit nourri de souvenirs très personnels."

 


Voilà un livre drôle et divertissant mais qui n'est pas non plus très novateur dans le genre. Le récit autobiographique de David Abiker m'a un peu rappelé l'Augusteen Burroughs de Courir avec des ciseaux en moins loufoque. David, aka zizi, est un enfant à peu près comme les autres mais déjà très intéressé par la sexualité, normal pour cet âge je ne sais pas, je ne suis pas passée par là, en tout cas pas en tant que garçon, cela l'amène parfois à des situations cocasses que l'auteur adulte nous décrit avec une pointe d'humour qui m'a plue.

En bref, j'ai passé un bon moment de lecture mais cette histoire ne me marquera sans doute pas longtemps.

 

 

lire_sous_la_contrainte

(1/3: mot étranger: Kid)

chalenge_destination_pal

(4)

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(23/97)

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