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Notes de lecture
16 novembre 2011

Murielle Magellan, Un refrain sur les murs

un_refrain_sur_les_mursQuatrième de couverture :

"Cette mélodie, elle la connaissait. D'où venait qu'eue l'entendait de nouveau en moins de deux jours ? Avec cette façon similaire de décaler, de balancer les notes en dehors du temps, d'être fidèle puis de trahir... Rien en vue pourtant. Le hautbois devait s'extraire d'une rue transversale. D'ailleurs l'instrument s'était tu. Isabelle se demanda si elle avait rêvé, mais non. Les sons continuaient à résonner en elle, persistants. S'agissait-il du jeune homme à la tête étrange cette fois encore ? Celui au regard flatteur ? Ce serait un sacré hasard.

 Sous les dehors d'un conte de ta vie ordinaire, Murielle Magellan raconte l'étonnante renaissance, à trente ans d'intervalle, de deux femmes blessées : une mère et sa fille. Drôle, inventive, toujours bienveillante, Murielle Magellan a l'art de réenchanter la monotonie du quotidien au gré de petits miracles qu'elle fait surgir au coin de la rue."

 

J'ai au début assez peu accroché avec cette histoire, j'avais envie de secouer Isabelle et je ne comprenais pas spécialement Romane. J'ai par contre particulièrement apprécié les cinquantes dernières pages, quand Romane part en quête de l'homme qui a changé la vie de sa mère. La fougue qu'elle met à le retrouver, le sens du pseudonyme choisi par cet homme "So What" est d'ailleurs très fort dans le livre et l'histoire de ses personnages. La conclusion du roman en est d'autant plus déroutante...

Qui est donc ce So what qui a fait irruption dans la vie d'Isabelle cet été de 1987? Qui est au fond Isabelle? Mère et fille semblent ne jamais s'être comprises...

Un extrait que j'ai aimé:

"Plus je graffe, plus je me sens fragile. Plus mamère me manque. Plus je m'envole, plus je mesure l'énigme, les contours de ce mondre que je voulais nets, tranchants, deviennent flous et poudreux. Je sens qu'il y a de la clarté dans l'incertitude. En m'inscrivant la nuit sur les murs, mes journées sont plus lumineuses."

 

Meric à Sandrine d'avoir fait voyagé son livre juqu'à moi, vous pouvez aller lire son avis ici.

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12 octobre 2011

David Foenkinos, Lennon

LennonQuatrième de couverture:

"Après une enfance terrible, une plongée précoce dans l’immense célébrité, sa rencontre décisive avec Yoko Ono, des années d’errance et de drogue, John Lennon a décidé d’interrompre sa carrière en 1975, à l’âge de 35 ans, pour s’occuper de son fils Sean. Pendant cinq années, à New York, il s’est retiré de la vie médiatique et n’a pas sorti d’album. C’est durant cette période qu’il a pris le temps de réfléchir à la folie de son parcours. Jusqu’à ce que le fil de son existence soit brutalement interrompu, le 8 décembre 1980, jour de son assassinat par un déséquilibré.
Imaginant les confessions du créateur des Beatles et s’emparant d’une période méconnue de sa vie, David Foenkinos dresse un portrait intime et inédit de John Lennon."

Il m'a souvet été difficile de me rappeler en lisant ce livre qu'il s'agit bel et bien de l'écriture de David Foenkinos et non d'une autobiographie de John Lennon lui-même! Il s'agit effectivement d'une oeuvre de fiction, David Foenkinos le signale bien dans sa postface mais quand même c'est tellement bien écrit que difficile de démêler le vrai du romancé.

A travers quelques séances chez un psy Lennon (sous la plume de David Foenkinos) nous livre son ressenti, par rapport à son enfance pas toujours facile, à la formation des Beatles, à son premier fils qu'il n'a pas su aimer et son deuxième pour lequel il a tout arrêté, sa relation avec ses parents, sa première femme Cynthia etc.

Sa rencontre avec Yoko Ono marque un tournant non seulement dans sa carrière mais également dans sa personne. Il revient également sur ses relations avec les différents membres du groupe et leur évolution, notamment lors de la fin des Beatles et sa "rivalité" avec Paul McCartney.

Lennon nous donne des explications sur l'origine de certaines chasons, Prudence, Hey Jude, Lucy in the sky with diamonds...

J'ai trouvé intéressant de se plonger dans la vie de ce John Lennon post Lennon parfois empreint à des délires complètements fous. Ce que je retiens au delà de la drogue consommée par le personnage et son égo surdimensionné c'est le traitement de presse réservé aux Fab four, la presse et aussi les fans. Il existait une espèce d'hystérie collective autour de ces quatres chanteurs, comment ne pas sombrer dans la paranoïa. Certains s'en seront au final mieux sortis que d'autres.

Ce livre m'a touchée, j'ai aimé me remémorer toutes ces chansons que je connais des Beatles ou de Lennon pendant ma lecture. David Foenkinos maîtrise parfaitement son sujet et le rend attractif en choisissant cette forme de pseudo confession. Bravo. Lennon gagnerait à être autant connu et lu que La délicatesse.

Deux extraits :

" Je suis au calme maintenant, et j'essaye de fermer les yeux pour écouter dans ma tête le bruit des années 60. Est-ce que c'est possible de raconter ça? Chaque minute qu'on vivait possédait la densité d'un siècle. Si je me concentre, alors j'arrive à effleurer mes émoitions passées. Je peux toucher du doigt le moment où nous sommes montés dans l'avion[...] On était quatre British élevés aux beans, et on nous gavait de champagne et de langouste. "

"Cet été-là ( en 1967) avait comme le goût d'une révolution. Les gens pensaient différemment, s'habillaient différemment, et voilà qu'on offrait au monde la bande-son de l'époque."

7 octobre 2011

Olivier Adam, A l'abri de rien

A_l_abri_de_rienQuatrième de couverture:

"Plus rien n'arrête le regard de Marie ou presque. Ce jour-là, des hommes en haillons sont postés près du Monoprix ; sans savoir pourquoi, elle pénètre dans la tente, se joint aux bénévoles pour servir des repas à ceux qu'on appelle les " Kosovars ". Négligeant sa famille, indifférente aux attentions de son mari, à la tendresse de ses enfants, Marie se consacre à la survie de ces hommes en perdition."

Marie est mariée à Stéphane, ils ont deux enfants, Lucas et Lise. Un soir d'hiver la jeune femme crève un pneu sur le bord d'une route déserte. Un réfugié de Calais l'aide. Le lendemain elle essaie de le retrouver pour le remercier, là va donc commencer son errance ...

Des rencontres fortes de bénévoles prêts à tout pour aider ces hommes en détresse, Marie va elle aussi s'engager corps et âme dans cette lutte jusqu'à s'y perdre.

Tous ces hommes sont autant de figures anonymes errant dans les rues de Calais, en attente ... Olivier Adam nous expose ici les conditions de vie déplorables, le traitement qui leur est réservé non seulement par les forces de l'ordre mais aussi par les habitants. L'écriture est bien sûr très poignante, le sentiment de solitude et de froid, s'immisce dans chacune de ses pages.

Ces hommes n'ont rien est pourtant ils donnent beaucoup, un geste, une main tendue et ils s'ouvrent. Ca m'a touchée.

J'ai globalement apprécié cette lecture, même si je n'ai pas non plus ressentie d'empatie pour Marie. Marie qui au final apparaît aussi perdue que ces hommes et qui laisse sa famille de côté pour mener son combat. Je me suis demandé ce qui pouvait pousser à abandonner les siens de cette manière, sans réfléchir aux conséquences.

Bon alors, quel sera mon prochain livre d'Olivier Adam? Je vous laisse du répis quand même, mon stock est vide ;)

6 octobre 2011

Olivier Adam, des vents contraires

Des_vents_contrairesQuatrième de couverture:

"Sarah a disparu depuis un an, sans plus jamais faire signe. Pour Paul, son mari, qui vit seul avec leurs deux jeunes enfants, chaque jour est à réinventer. Il doit lutter avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leurs vies. Épuisé, il espère se ressourcer par la grâce d'un retour à Saint-Malo, la ville de son enfance."

 

Paul élève seul ses deux enfants, sa femme Sarah (même prénom pour cette mère absente que dans Le coeur régulier) a disparu. Est-elle partie de son plein gré? Lui est-il arrivé quelque chose? Personne ne le sait et la police ne semble pas non plus s'en soucier.

Paul brisé par cette absence décide de s'installer à St-Malo, ville de son enfance où son frère tient une auto-école. Paul y travaille pour gagner un peu d'argent à défaut de vivre de son métier d'écrivain. Il rencontre des gens aussi brisés que lui : Bréhel à qui on a retiré le permis, Justine, adolescente déprimée ...

Paul semble voguer avec ses enfants, sans savoir à quoi se raccrocher. Les mobreuses descriptions de la mer agitée, de la ville sous le vent, de l'hiver et de ses nuits renforce le sentiment d'abscence et de solitude crée par le vide de la disparition de Sarah.En ce sens, la ville de St-Malo est un personnage à part entière dans l'histoire. Elle est à la fois le symbole du déracinement du narratuer mais aussi son port d'attache. J'ai donc moi-même été touchée quand je me suis baladée le long de ses remparts en pensant aux mots de Paul, d'Olivier Adam. Mon seul regret c'est de ne pas y être allée pendant les mêmes conditions climatiques, dans le noir ou sous le vent.

Chaque personnage a sa place dans ce roman, et va à sa manière faire avancer Paul, l'aider à se reconstruire, à comprendre sa vie. La relation qu'il tisse avec ses enfants et bien entendu très touchante, j'ai eu à plusieurs reprises les larmes aux yeux. J'avais envie moi aussi d'apporter un peu de réconfort à cette famille déchirée.

Vous l'aurez donc compris, gros coup de coeur pour ce livre dont j'ai un peu de mal à parler au final, il se raconte assez mal, mais se vit très bien alors n'hésitez pas à le lire.

Quoi qu'il en soit on retrouve toujours les thèmes chers à Olivier Adam, et du coup ça ne fait que l'entourer d'une espèce d'aura mystérieuse. A-t-il vécu toutes ces choses de près ou de loin? Que connaît-il de l'absence d'un être cher? Quelle est son expérience de la paternité etc.

Valérie aussi a aimé ce livre, je vous invite donc à aller lire son avis.

challenge_tro_breizh

Je compte ce billet pour le Challenge Tro Breizh de Pascal, parce que quand même St-Malo c'est bien en Bretagne non?

30 septembre 2011

Lecture commune: Stendhal, La Chartreuse de Parme

la_chartreuse_de_parmeQuatrième de couverture:

"La Chartreuse de Parme, dernier roman de Stendhal, longtemps ignoré, est un livre-clef de la littérature contemporaine. Stendhal, à travers les aventures de Fabrice del Dongo, a fait passer son idéal d'art et de vie, et, à l'acuité de l'analyse psychologique, a ajouté de la poésie, et un hymne à l'amour, dans la lumière des paysages italiens."

Je ne sais pas trop comment commencer mon billet, je n'ai pas pris de notes pendant ma lecture (bouh c'est mal) et j'ai mis un certain temps avant d'en venir à bout qui plus est (15 jours!) Non pas que je n'ai pas aimé, bien au contraire, mais parce que Septembre apporte son lot d'obligations et aussi de fatigue de la rentrée qui ralentissent le rythme de la lecture. C'est donc au fond de mon lit, calée par mes oreillers que je retrouvais ce cher Fabrice.

J'ai donc globalement aimé ce livre, même si j'y ai parfois trouvé des longueurs. Au début je me suis demandé dans quoi je m'embarquais, je n'ai pas trop compris pourquoi Fabrice voulait rejoindre l'armée de Napoléon et je l'ai trouvé particulièrement bête sur cette aventure dans les Flandres (oui oui j'étais toute fière d'y voir cité la ville où j'suis née). Ce début m'a un peu ennuyée et j'ai craint du coup de m'ennuyer tout au long de l'histoire. Mais non finalement, Fabrice revient à Parme et côtoie sa tante, la Duchesse Sanseverina qu'il ne laisse d'ailleurs pas indifférente.

Stendhal nous donne un aperçu de la vie à la cours à cette époque, j'ai trouvé ça intéressant, sans pour autant comprendre tous les tenants et les aboutissants de la politique italienne, il y aurait donc plusieurs princes et pas de rois? Je ne suis pas du tout au point sur ça, les différents partis et ministres etc. J'ai donc préféré les passages où le narrateur évoque la société, les soirées mondaines et bien sûr les intrigues amoureuses de Fabrice. D'ailleurs j'ai trouvé ça assez étrange qu'un jeune homme qui se prépare à une vocation religieuse cumule autant d'amourettes deci delà!

Stendhal sait tenir son lecteur en haleine, on craint pour la liberté et la vie de Fabrice lors de sa fuite à Bologne, puis de son emprisonnement dans la Tour Farnèse. Son caractère et son attitude à ce moment du livre a commencé à me le rendre antipathique. L'arrivée de Clélia Conti est donc tombé à point nommé. C'est un Fabrice sensible et dévoué qu'elle nous révèle.

Toute la fin du livre sera donc dévoué à renouer avec Clélia Conti, j'attendais donc beaucoup à ce sujet et finalement la fin m'a laissé un goût de "vite fait bien fait" comme si l'auteur s'était dit  "hop j'ai mon quota de pages il faut maintenant que j'expédie tout ça", j'ia trouvé que c'était un peu la solution de facilité!

Pour autant j'ai quand même beaucoup apprécié cette lecture, comme dans Le rouge et le Noir on retrouve des personnages fouillés et complexes, Fabrice donc mais surtout la Duchesse! C'est une femme intelligente, qui sait tirer parti de son physique et de sa position et qui n'hésite pas à se servir de son influence pour arriver à ses fins. Parfois sensible, parfois cruelle et manipulatrice. Elle se sert du Comte Mosca tout au long de l'histoire, uniquement dans le but de faire réussir son neveu, et pourtant je n'ai pas réussi à ne pas l'apprécier. Un tel dévouement est pour moi admirable!

Si vous souhaitez donc vous replonger dans un classique de la littérature française, je ne peux donc que vous conseiller de lire La Chartreuse de Parme!

Non seulement cette lecture commune m'a permis de déterrer un pavé de ma PAL mais en plus de pouvoir confronter mon avis, allons donc voir ce que mes co-lectrices en ont pensé: Céline, George, Aymeline, Elodie , Nathalia, Cynthia, Viviana

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(23/56)

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29 septembre 2011

Lecture commune: Patrick Lapeyre, La vie est brève et le désir sans fin

la_vie_est_br_veQuatrième de couverture:

"Nora n'aurait jamais dû revenir à Paris. Jamais. Mais elle est comme ça. Elle croit toujours que le temps est réversible. Donc elle est revenue.
Oh! Louis, I've missed you so much, so much, lui a-t'elle dit.
Et il en a perdu la parole."

 

Je me faisais une joie de découvrir ce livre, d'autant plus que je partageais ma lecture avec Val et Mango et au final j'ai été déçue tant pas l'histoire que par les personnages et plus encore par la fin!

J'ai trouvé le personnage de Blériot très antipathique, il se comporte comme un salaud avec sa femme (outre la relation adultère qui en soi n'est déjà pas très glorieuse mais bon ce n'est pas vraiment ce qui m'a choqué), il vit à ses crochets et tape aussi dans le portefeuille de son ami Léonard. C'est pour moi, un profiteur et en cela il a bien trouvé Nora puisque je l'ai trouvé également pas mal dans le rôle de profiteuse sans scrupule. Nora et Blériot sont donc amants, Blériot profite de Léonard qui l'aime depuis toujours, Nora profite de Murphy qui l'aime également éperduement ... La boucle est bouclée. Murphy se réfugie chez une vieille amie de Nora qui semble elle aussi fascinée par la jeune femme. Mais pourquoi? Outre son côté très fugace, qu'est ce qu'elle a de spécial cette Nora?

Je me suis demandé au cours de ma lecture de quoi il s'agissait, une ode à la trahison et au profit? 

Les personnages de Murphy et Léonard m'ont vraiment fait de la peine... Et j'ai au final envie de dire sans en dévoiler la fin que Blériot et Nora n'ont eu que ce qu'ils méritent! Et toc!

Quant à l'écriture du livre, je n'ia aps non plus accroché et la ponctuaction, ou plutôt le manque de pnctuation pour les dialogues m'a gênée, certes on a eu droit au monologue intérieur de Blériot mais quand même!

Bon il y a quand même des passages qui m'ont marquée:

"Il a beosin d'avoir une histoire. Tous les hommes, à un moment donné, ont sans doute besoin d'avoir une histoire à eux, pour se convaincre qu'il leur est arrivé quelque chose de beau et d'inoubliable une fois dans leur vie" (soit dit en passant, j'espère que c'est faux!)

"Malgré la distance qui les sépare, on a l'impression permanente que Murphy et Blériot se déplacent de part et d'autre d'une paroi très fine, aussi transparente qu'une cloison en papier, chacun connaissant 'lexistence de l'autre, y pensant forcément, mais sans pouvoir lui donner un nom ou un visage, de sorte qu'ils paraissent tous les deux progresser à tâtons comme des somnambules avançant dans des couloirs parallèles."

"Quelque fois en voyant le temps passer, je me dis que le jour où je reviendrai à Londres tu ne seras peut-être plus là et que je ne pourrai même plus te retrouver, parce que tu m'auras oubliée.

Il est sur le point de lui répondre qu'on ne peut pas tout avoir et qu'one ne peut pas être à la fois présente et absente, fidèle et infidèle. En toute logique, elle ne peut donc en même temps lui rendre sa liberté, comme elle l'a fait en le quittant, et lui demander de rester son prisonnier.

Mais il n'y arrive pas, il a trop peur si elle le prend au mot de se retrouver libre et malheureux"

 

Allons lire les avis de Val et Mango

20 septembre 2011

Katherine Pancol, Les hommes cruels ne courent pas les rues

les_hommes_cruelsQuatrième de couverture:

"- Je n’ai jamais aimé que les hommes cruels, m’avait déclaré Louise Brooks. Les hommes gentils, c’est triste, mais on ne les aime pas. On les aime beaucoup mais sans plus. Vous connaissez une femme qui a perdu la tête pour un gentil garçon ? Moi, non. Un homme cruel est léger, riche, infiniment mystérieux… Imprévisible. Il vous tient en haleine. Alors qu’on finit par en vouloir à un homme à qui on peut toujours faire confiance… Mais vous aussi vous aimez les hommes cruels, n’est-ce pas ? Vous n’aimez pas qu’ils vous approchent ?

J’avais hoché la tête.

Hélas ! les hommes cruels ne courent pas les rues. Pour être cruel, il faut être oisif. Gamberger sans fin les petites ruses qui vont égratigner puis saigner l’autre à blanc, le forcer à attendre, à supplier, à se rendre, lui instiller le poison sous la peau même et l’enchaîner à vous pour l’éternité.

Alors, mon petit papa chéri, t’as compris ? Tu vois ce qu’il te reste à faire ? Toi qui est peinard LÀ-HAUT… Tâche de repérer un type bien et de me l’envoyer fissa. Tu connais mes goûts : un peu comme toi quoi, grand brun, flegmatique et qui m’en fait voir de toutes les couleurs. Un avec qui faire la guerre. Et la paix. La guerre. Et encore la apix. Un qui ne se rende jamais…"

 

Dans ce livre nous avons deux narrateurs, ou plutôt un seul mais avec des points de vue différent. La première étant la narratrice adulte exilée à New York pour se reconstruire après une rupture et le décès de son père. Ce sont les morceaux que j'ai préféré, notammenet la rencontre avec Allan.

Et ensuite, nous faisons des incursions dans le monde de la narratrice enfant, sa relation avec son père avant et après le divorce de ses parents. J'ai trouvé cette relation vraiment bizarre, un peu malsaine, trop fusionnelle, voire parfois même à la limite de l'inceste. Tous ces moments la narratrice nous en fait part comme des souvenirs qui lui sont revenus à la mort de son père et pendant sa fin de vie quand il était malade et à l'hôpital.

Les deux récits passés éclairent le "comportement" présent de la narratrice. Elle comprend finalement qu'elle ne peut être elle-même qu'en se libérant du poids du souvenir de son père.

Je n'ai pas tellement aimé cette lecture, je l'ai trouvé dérangeante mais pas dans le bon sens du terme, plutôt inappropriée. Les récits à New York sont assez drôle, digne d'un bon roman girly mais toute la partie enfance et relation au père ne m'a pas plu. Quant au tritre, j'en cherche toujours un peu la signification...

17 septembre 2011

Emile Zola, Le ventre de Paris

le_ventre_de_parisQuatrième de couverture :

"C'est dans les Halles centrales de Paris récemment construites par Baltard que Zola situe son troisième épisode des Rougon-Macquart. Après "la course aux millions" décrite dans La Curée, ce sera la fête brenghelienne du Ventre de Paris, ses amoncellements de victualiies, ses flamboiements de couleurs, ses odeurs puissantes.
Florent, arrêté par erreur lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, s'est évadé du bagne de Cayenne. Il retrouve à Paris son demi-frère qui, marié à la belle Lisa Macquart, fait prospérer l'opulente charcuterie Quenu-Gradelle. Mais la place de Florent est-elle à leurs côtés ? A-t-il renoncé à ses rêves de justice ? Car si l'Empire a su procurer au "ventre boutiquiers", au ventre de l'honnête moyenne… le consentement large et solide de la bête broyant le foin au râtelier, il n'a guère contenté les affamés. Et la grande kermesse flamande va réveiller bientôt l'éternel affrontement des Maigres et des Gras."
Encore plus que dans les livres de Zola que j'ai lu précédemment on trouve beaucoup plus de description que d'action. Et c'est un régal pour les yeux et les sens de manière générale..
Florent s'est échappé du bagne de Cayenne et revient à Paris cinq ou six ans après sont arrestation. Il y avait été envoyé suite aux évènements de1851 dont il était question dans La fortune des Rougon. On retrouve également Lisa, la fille d'un des frères Macquart. Florent se fait héberger par son frère Quenu et sa belle-soeur, Lisa. Les Quenu tiennent une charcuterie face aux Halles.
Les Halles occupent une place prépondérante dans le livre. Zola nous conte l'abondance des étales sans en oublier un seul, les fruits, les légumes, les viandes, volailles, tripailles, poissons, beurres, fromages,céréales, fleurs ... Chaque produit a son instant de gloire et y est mis à un moment ou un autre à l'honneur, en fonction des évènements.
Ici encore, ce sont les femmes qui mènent le jeu, c'est d'ailleurs l'opposition fareouche entre la charcutière et la poissonnière qui est au coeur de l'action (si tant est qu'il y en ait une). Le fait qu'il n'y ait pas d'action n'est pas une critique au contraire. Pour un autre auteur peut-être mais pas pour Zola. Il dépeint tellement bien les décores qu'on a l'impression d'être dans un tableau de l'époque, un tableau visuel, mais aussi odorant et sonore!
Nous retoruvons également les figures de personnages innocents et un peu simple d'esprit: Marjolin, et, l'amitié entre deux enfants: Muche et Pauline ainsi que la vielle commère: Mme Saget.
Tous les ingrédients qui font la particularité de la plume de Zola sont là, et on ne s'y ennuit toujours pas!
10 septembre 2011

Hélène Berr, Journal

JournalQuatrième de couverture:

"Avril 1942, Hélène Berr débute l'écriture de son journal. Elle y décrit, avec une pudeur et une sensibilité extrêmes, son quotidien de jeune juive parisienne : cours à la Sorbonne, lectures et promenades, amours naissantes. Le port de l'étoile jaune, l'application des lois antijuives et la peur des rafles envahissent brutalement sa vie. Jusqu'à son arrestation, en mars 1944. La lucidité et le talent littéraire d'Hélène Berr font de ce témoignage un document exceptionnel.

Biographie de l'auteur
Née en 1921, Hélène Berr est morte à Bergen-Belsen, en avril 1945, quelques jours avant la libération du camp. Son Journal a obtenu un grand succès critique et public. Il est traduit dans vingt-six pays."

 

Cette lecture m'a beaucoup touché et je trouve assez difficile de poser les mots justes sur les impressions que j'ai eues lors de ma lecture. Je vais plutôt vous en mettre des extraits. J'ai lu ce livre pendant mes vacances, voilà déjà presque deux mois, et de me replonger dans mon petit carnet me serre la gorge... Ce fût une lecture difficile mais que j'ai apprécié, Hélène Berr décrit avec minutie les évènements et nous donne à voir toutes les interrogations qui l'ont hantée pendant ces longs mois d'incompréhension. L'incompréhension, c'est chaque fois que je lis sur le sujet le mot qui me vient à l'esprit. Comment a-t-on pu laisser faire, comment a-t-on pu participer... Hélène Berr essaie parfois de comprendre elle aussi, elle montre que tant que les gens n'ont pas été touché de près, tant que ce ne sont pas leurs proches qui sont déportés, ils ne réalisent pas la portée des déportations, un peu comme si ça n'existait pas vraiment. Elle n'a jamais baissé les bras et a jusqu'à la fin tenté de réconforter les autres. J'ai versé des larmes à la fin du livre, devant tellement d'injustice ... Comment a-t-on pu laisser faire ça?

"En ce moment, nous vivons l'histoire. Ceux qui la réduiront en paroles... pourront bien faire les fiers. Sauront-ils ce qu'une ligne de leur exposé recouvre de souffrances individuelles."

"Ce sont deux aspects de la vie actuelle: la fraîcheur, la beauté, la jeunesse de la vie, incarnée par cette matinée limpide; la barbarie et le mal, représentés par cette étoile jaune."

"J'ai un devoir à accomplir en écrivant: car il faut que les autres sachent. A chaque heure de la journée se répète la douloureuse expérience qui consiste à s'apercevoir que les autres ne savent pas, qu'ils n'imaginent même pas les souffrances d'autres hommes, et le mal que certains infligent à d'autres. Et toujours j'essaie de faire ce pénible effort de raconter, parce que c'est un devoir, c'est peut-être le seul que je puisse remplir".

abc_challenge

(21/26)

objectif_pal(22/56)

1 septembre 2011

Yann Queffélec, Moi et toi

moi_et_toiQuatrième de couverture:

"Il est amoureux mais incapable d'aimer. Elle fait monter la pression atmosphérique, elle rend l'air suffocant. Ils connaissent tous les trucs du jeu mortel qui consiste, pour les époux, à se faire aussi mal qu'ils se font bien l'amour, jusqu'à ce que l'un des deux, touché, soit coulé. Il revient de loin, ce couple modèle, et qui sait par quel aveuglement il se croit né sous le signe du grand amour."

 

Moi et toi est un livre sur le couple. Un couple qui finit par se détester à force de s'user, d'appuyer toujours sur les mêmes plaies, de ressortir inlassablement les mêmes squelettes.

J'ai trouvé que le me mari était un personnage détestable. Il ne semble avoir aucun regret, aucun sentiment de culpabilité si ce n'est celui de ne pas avoir réussi à cacher ses amours extra-conjugaux.

Ce n'est pas du tout réjouissant, ça ne donne pas envie de croire en l'institution qu'est le mariage, ou tout simplement à la fidélité dans le couple.

L'histoire est usante pour le lecteur aussi. Je me suis demandé tout au long de ma lecture quand ils allaient enfin s'arrêter, jusqu'où ils iraient dans leur naufrage.

J'ai trouvé réussie la métaphore que l'auteur utilise sur tout le livre: le vieux bateau acheté par le mari. Il symbolise parfaitement la relation des personnages.

Honnêtement je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture, je dirai que je n'avais vraiment pas besoin de ce genre d'histoire en ce moment! Bref je suis passée totalement à côté!

abc_challenge

(18/26)

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