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Notes de lecture
7 avril 2012

Emile Zola, La conquête de Plassans

la_conquete_de_plassansQuatrième de couverture:

«Il détachait son cheval, dont il avait noué les guides à une persienne, lorsque l'abbé Faujas, qui rentrait, passa au milieu du groupe, avec un léger salut. On eût dit une ombre noire filant sans bruit. Félicité se tourna lentement, le poursuivit du regard jusque dans l'escalier, n'ayant pas eu le temps de le dévisager. Macquart, muet de surprise, hochait la tête, murmurant : - Comment, mon garçon, tu loges des curés chez toi, maintenant ? Et il a un oeil singulier, cet homme. Prends garde : les soutanes, ça porte malheur ! » La conquête de Plassans qui donne son titre au quatrième roman des Rougon-Macquart est l'ambition que précisément s'est fixée Faujas, prêtre bonapartiste ambitieux et sans scrupules, de s'assujettir la ville légitimiste, première étape de l'ascension à laquelle il aspire. Par son pouvoir croissant sur les esprits et sur les âmes, il met en oeuvre une stratégie satanique couronnée de succès - avant la catastrophe"

 

Il fallait bien que ça arrive, j'ai trouvé ce "tome" de la série Rougon-Macquart moins attrayant que ce que j'ai lu jusqu'à présent. J'ai trouvé, un peu comme la Fortune des Rougon qu'il était très politisé, mais contrairement à La fortune, beaucoup plus opaque, et surtout aussi très "religieux". C'est également un livre sur la manipulation, comment user de la religion et de la fragilité psychologique des gens pour arriver à ses fins. (assez d'actualité comme sujet en somme quand on y pense)

Le thème de la folie est omniprésent tout au long de l'histoire, à travers les deux époux qui vont sombrer chacun à leur manière à cause de cet abbé Faujas qui plane comme une menace au dessus de Plassans. L'abbé en soi à l'air assez inoffensif mais sa mère par contre laisse entrevoir une personne assez noire, profiteuse, et mesquine qui s'approprie les êtres et les choses. Je l'ai trouvée antipathique dès le début!

Le foyer des Rougon est la métaphore de l'avancée et de la conquête de Faujas sur la ville, quand le foyer éclate, la ville est elle aussi à ses pieds ...

Je n'ai pas grand chose à ajouter, je l'ai lu il y a plus d'un mois (oui comme vous avez pu le remarquer j'suis un peu à l'ouest niveau billets et même sur vos blogs ...ça reviendra je pense après les vacances d'avril) En bref donc un avis assez froid mais je ne renonce cependant pas à ma lecture de la série!

objectif_pal

(10/27)

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26 mars 2012

Guy de Maupassant, Bel-ami

bel_amiQuatrième de couverture:

"Alors que Georges Duroy erre dans la capitale sans un sou en poche, il rencontre un ancien camarade de régiment, qui lui propose de devenir journaliste à La Vie française... Ainsi commence Bel-Ami (1885), l'histoire d'une ambition assouvie à travers l'argent et les femmes dans le Paris fastueux des années 1880. Cynisme d'une presse en plein essor, corruption politique, stratégie amoureuse, vanités mondaines : cette plongée impitoyable dans la société parisienne de la fin du XIXe siècle fait de Bel-Ami le roman le plus balzacien de Maupassant.""

J'avais vu l'adaptation à la télévision de ce roman de Maupassant il y a quelques années maintenant et j'étais du coup assez curieuse de le lire. M'arrêtez jusqu'alors les souvenirs des Contes de la bécasse étudié en 5e ... Aheum!

Et finalement j'ai bien fait, parce que j'ai beaucoup aimé. Maupassant y traite de thèmes variés mais principalement de l'ascension sociale, de la maladie et de la mort, de la femme bien sûr et donc de l'amour, la fidélité et le secret. J'ai trouvé que certaines idées sur la vie de couple étaient assez novatrices pour l'époque notammant à travers le personnage de Madeleine.

Georges Duroy est ce qu'on peut appeler un arriviste ou un parvenu. Il séduit les femmes et se sert d'elles pour gravir l'échelle de l'ascension sociale.  Sa soif d'argent n'a d'égal que sa volonté d'accéder au pouvoir par quelques moyens que ce soit.

J'ai régulièrement fait des parallèles avec Zola, principalement La curée quand il est question de Madame Walter. Celle-ci me faisait beauocup penser à la belle-mère, bien que plus maîtresse d'elle-même sous la plume de Zola.De même, la ville de Paris est omniprésete mais c'est surtout la politique qui prend une place importance dans le roman qui est bien ancré dans le contexte historique. Maupassant anticipe quelques peu les évènement historiques et jouent beaucoup sur la volonté de la France d'acquérir le Maroc, ce seront les intrigues autour de ce pays qui feront ou déferont les ambitions des uns et des autres dans le journal.

L'implication de Madeleine dans les intrigues politiques, bien que sous le couvert de ses maries, laisse à présager une percée des femmes dans le domaine.On est certes bien loin des suffragettes mais les hommes ne sont pas dupes et reconnaissent le style de Mme Forestier sous la plume de Duroy et de son nouvel amant à la fin du roman.

Bien sûr, Maupassant soulève la question du journalisme et de sa partialité. Celui-ci est non seulement soumis au bord politique de son directeur mais surtout l'on nous montre que les rubriques sont parfois très romancées par leurs auteurs.  Il n'est pas question d'un journalisme d'investigation mais plutôt d'une actualité romancée.

Un livre très intéressant donc que je regrette de ne pas avoir étudié en classe finalement!

objectif_pal(8/27)

17 mars 2012

Jacques Guillon, Cet enfant qui se drogue c'est le mien

cet_enfant_qui_se_drogueQuatrième de couverture:

"Un ménage chrétien, quatre enfants : une vie heureuse et sans histoire. Soudain, Didier, quatorze ans et demi, épris d'absolu, refuse cette famille sage, cette société convenable : il se réfugie dans le H, tâte à l'éther, puis aux drogues dures, fugue, se clochardise, devient dealer, prend la « route ".
Son père, Jacques Guillon, refuse quant à lui d'incarner le "flic" mais ne veut pas démissionner. En fait, au cours de ces « six années d'enfer », il apprend à voir en son fils autre chose qu'un drogué, à oublier son devoir au profit de l'amour. Ce journal n'a rien d'un discours moralisateur. C'est la description d'une famille bouleversée dont les préjugés s'effritent sous les coups de butoir du drame; c'est le témoignage d'un père qui s'ouvre insensiblement au dialogue."



J'ai un mois de retard dans mes billets je n'aime pas ça, bouh c'est mal, même pour mon blog je procrastine!

Ce livre est donc une sorte de témoignage d'un père sur l'addiction à la drogue de son fils mais pas que... Jacques Guillon ne fait pas que nous raconter ce que son fils a traversé et traverse encore au moment où il écrit. C'est un témoignage sur la famille, et sur le couple qui traverse une épreuve. C'est ça qui m'a marqué lors de ma lecture. La solidité du couple que forme Jacques et son épouse Monique.

Selon Jacques Guillon, la seule thérapie possible pour qu'un addict décroche est la relation humaine vraie. Cette relation humaine ne doit donc pas être un moyen mais simplement un accompagnement. Cet accompagnant ne doit pas essayer de comprendre le drogué sinon il se place en situation de supériorité. J'ai trouvé ça intéressant parce que c'est un peu ce que j'ai travaillé lors d'un stage sur les techniques d'entretien.

Ce livre ne cherche donc pas à trouver une solution ou à en fournir une pour régler les problèmes de toxicomanie du fils. Le couple fait le choix de ne pas brimer leur fils et de le laisser faire ses propres expériences et en l'aidant en cas de besoin. J'imagine donc qu'il a du être un peu controversé à l'époque de sa sortie. Ce que j'ai ressenti c'est surtout un grand désarroi...

Une lecture assez poignante en somme et qui change de ce que j'ai pu lire sur le sujet jusqu'à présent. Je ne sais absolument pas comment ce livre a un jour aterri dans ma PAL il doit bien être dans ma bibli depuis une dizaine d'années voire plus!

objectif_pal

(7/27)

10 mars 2012

Lecture commune: Catherine Cusset, Un brillant avenir

un_brillant_avenirQuatrième de couverture:

"En 1958, malgré l'opposition de ses parents, Elena épouse Jacob, un Juif.
Elle réalise son rêve : quitter la Roumanie communiste et antisémite de Ceausescu et émigrer aux Etats-Unis. Elle s'y fait appeler Helen et rompt avec son passé. Mais, vingt ans plus tard, elle se retrouve confrontée à une réalité qui lui échappe : l'indépendance de ce fils à qui elle a tout sacrifié, et qui épouse Marie, une Française. Compte-t-il partir à son tour ? Helen n'aime pas la jeune femme, qu'elle trouve égoïste et arrogante.
Marie a peur de cette belle-mère dont le silence recèle une hostilité croissante. Pourtant, entre ces deux femmes que tout oppose - leur origine, leurs valeurs et leur attachement au même homme -, quelque chose grandit qui ressemble à de l'amour"

Pas d'effet de surprise, j'ai beaucoup apprécié cette lecture que j'ai quasiment lu d'une traite (du coup honte à moi je n'ai quasiment pas pris de notes, pas bien malin quand il s'agit en plus d'une lecture commune!)

J'ai particulièrement apprécié les changements d'époque dans la narration, tantôt au présent, tantôt dans la vie d'Helen/ Elena jeune femme, ou plus loin encore lorsqu'elle était enfant. Ses incursions dans le passé nous aide à comprendre la personne qu'elle est devenue des années plus tard, des milliers de kilomètres plus loin. Si j'ai beaucoup aimé Elena, sa jeunesse, son amour innocent pour Jacob, sa volonté de s'opposer à ses parents, j'ai eu un peu plus de mal avec l'Helen qui s'ingère dans la vie de son fils et qui finalement reproduit le schéma de ses parents qu'elle a fui.

C'est là toute la difficulté je pense du sentiment de mère, elle veut protéger son fils et ne pas le perdre mais au final elle le pousse à s'éloigner d'elle alors qu'elle même a vécu cette situation!

Le personnage de Marie est assez caricatural dans sa volonté de la montrer comme une femme moderne l'auteur la rend antipathique, mais n'est-ce pas là la manière qu'à Helen de la voir? Avec le temps elle est montrée sur un jour plus favorable, quand elle-même devient mère, mais là encore, elle semble mieux acceptée par Helen donc nous est montrée sous un jour plus sympathique.

Deux choses ont particulièrement attirées mon attention lors de ma lecture. La première étant le thème autour de l'immigration, d'abord dans l'enfance d'Elena, bien qu'au sein du même pays, le changement de région semble négatif et difficile. La stigmatisation de leur origine est difficilement vécue par l'enfant. Ensuite en Israël comme transition avant l'Amérique, où l'on retrouve les thèmes de l'American Dream mais surtout du self made man, les deux personnages font table rases du passé et se lance dans l'informatique. On montre leur volonté de s'adapter à un pays tourner evrs l'avenir et les nouvelles technologies. Cette volonté d'adaptation, d'acceptation et de reconnaissance passe ensuite principalement par le fils et sa réussite. Le choix de l'université n'est pas anodine, Harvard est tout à fait symbolique de l'ascension sociale de ces deux immigrés de l'est... On nous motre donc deux perspectives bien différentes, les pays d'Europe de l'est ancré dans le passé, les traditions, les préjugés et l'Amérique toute puissante qui permet de s'élever socialement par l'intégration du système économique. Et entre les deux il y a la France et sa vie de bohème...

La seconde chose qui m'a elle beaucoup touchée c'est l'amour qu'il y a entre Elena et Jacob, qu'ils soient jeunes adultes ou mariés. L'on sent que c'est un amour très fort et qui reste uni contre vents et marées. J'aimerais croire qu'un tel amour existe. Seule la maladie et donc la dégénérescence de la mémoire aura raison de cet amour ...

Je conseille cette lecture rien que pour la naissance de l'histoire d'amour entre Elena et Jacob...

C'était une lecture commune avec Géraldine et Enna, allons-vois leurs billets!

objectif_pal

(6/27)

29 février 2012

Hélène Gestern, Eux sur la photo

eux sur la photoQuatrième de couverture:

"Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms, et une photographie retrouvée dans des papiers de famille qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.

Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu’on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu’ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.

Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d’éléments inconnus, la résolution d’énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte, c’est la manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu’ils modifient, ou pas, ce que nous sommes."

 

La citation qui résume bien ce roman épistolaire serait celle-ci: " De quels secrets a-t-on voulu nous protéger et au prix de quels mensonges?" En effet toute "l'intrigue" (si on peut parler d'intrigue) est basé sur le passé qui a été cachée à une enfant aujourd'hui devenue adulte. Quoi de plus normal et naturel au final de vouloir faire le jour sur ce passé... L'histoire est touchante et bien écrite. L'échange de lettres permet de donner un rythme aux différents souvenirs et à l'enquête menée par les personnages. On ne s'embourbe donc pas dans la pensée d'un personnage, bien au contraire, les échanges sont vifs et plein d'esprit. Les deux protagonistes sont qui plus est attachants dans leur quête de vérité, leur besoin de savoir pour en quelques sortes se construire.

Les analysés de photographies sont intéressantes, un vocabulaire assez pointu est utilisé mais ces passages sont brefs donc ne perdent pas le lecteur. Je crois que quelques illustrations de photographies décrites auraient été bienvenues, ça aurait ajouté une touche supplémentaire au roman.

A l'origine de tous ces secrets une histire d'amour contrarié, d'une époque révolue mais toujours conservatrice malgré la "révolution" apportée par Mai 1968. Et puis la correspondance entre les deux enfants devenus adultes montre le poids du passé laissé par un parent disparu ou absent.

Hélène Gestern soulève ainsi la question de l'identité, se construit-on son identité d'adulte au travers de ses parents et de l'éducation que l'on a reçu, au travers de ses souvenirs, quel impact ont les liens du sang et les souvenirs enfouis de la petite enfance sur notre moi adulte.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui m'a fait voyagé plus dans le temps que dans l'espace. J'ai aimé ce côté un peu désuet de l'échange épistolaire. Je crois que c'est un genre qui me plaît particulièrement!

Merci à Jeneen qui a accepté de mettre sur le chemin de son livre voyageur , ce fût une belle découverte pour elle aussi.

 

1__litt_raire(5/7)

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15 février 2012

Lecture commune: Alexandre Dumas, Les Borgia

les_borgiasQuatrième de couverture:

"Vers 1840, les directeurs de journaux et les éditeurs s'arrachent Dumas, qui entreprend " Les crimes célèbres ", vaste saga historique de la violence. du meurtre et du sang. La figure de César Borgia, fils du pape Alexandre VI, cardinal à seize ans et condottiere absolu ensuite, domine cette famille illustre qui va se construire un royaume dans l'Italie renaissante. César, qui connaît " le bon usage de la cruauté ", élimine par le fer ou le poison ses principaux rivaux, et autant de petits despotes qui rançonnent et asservissent leurs sujets. À Rome, il entend redonner une influence, une armée, de l'argent. En homme d'État sans scrupule et habile, il soutient la bourgeoisie contre l'arbitraire d'une odieuse féodalité. A ce titre, César Borgia est bien le modèle qui inspira Le Prince de Machiavel."

Je n'ai pas tellement accroché à ce livre et pourtant j'aime beaucoup l'écriture de Dumas, mais là rien n'y a fait! Je me suis ennuyée! Le sujet d'abord ne m'a pas passionné mais j'ai surtout trouvé cette succession de conflits, de traités, de batailles et de noms, de vengeance carrément mortelle! (c'est le cas de le dire d'ailleurs parce qu'il ne me semble pas avoir lu un livre avec autant d'assassinats pour le pouvoir, sans compter bien sûr les livres sur la shoah!)

Ce que j'en aurais retenu au final c'est que les Papes et les hommes d'église en général étaient très loin de l'image qu'on s'en fait aujourd'hui!! Vice, luxure, abondance (de nourriture et de morts) sont ce qui me restera de la famille Borgia. Sans parler de l'inceste! D'autres diront que je suis trop "cul-serré" pour apprécier ce genre de littérature! Une chose me rassure au final, c'est que Céline avec qui je faisais cette lecture commune s'est elle aussi ennuyée!

 

objectif_pal

(4/27)

 

18 janvier 2012

Jean-philippe Blondel, Et rester vivant

et_rester_vivantQuatrième de couverture:

"Depuis, quand on me croise, on compatit. On me touche le coude, on m'effleure le bras, on refoule des larmes, on me dit que c'est bien, que je suis courageux, que ça va aller, hein ? Je ne réponds pas. Je laisse glisser. Je continue d'enchaïner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux."

Avoir vingt - deux ans et plus aucune attache. Rouler sur les routes californiennes. Vivre des rêves éveillés et des cauchemars diurnes. Comprendre que l'important, désormais, c'est de continuer coûte que coûte. Et de rester vivant."


Deux semaines. C'est le temps qu'il m'aura fallut pour "digérer" ma lecture et écrire un billet médiocre. Je ne suis pas fière de moi! J'ai pourtant beaucoup, beaucoup aimé ce livre mais je ne trouve pas les mots pour le raconter ou parler de ce que j'en ai pensé. Et pourtant j'ai bien envie de vous en parler, donc j'en dirai simplement quelques lignes et vous noterez quelques extraits que j'ai retenu.

Jean-Philippe Blondel a je crois ce pouvoir de toucher avec les mots, des mots qui pour autant ne tombent pas dans la sensiblerie ou la pleurnicherie, pourtant le sujet n'était pas facile à trairer, d'autant plus qui lui est très personnel. Il a, en tentant de se rendre à Morro Bay accompli le voyage initiatique que chacun rencontre d'une manière ou d'une autre dans sa vie, peu importe la forme qu'il prend.

Certes ce livre parle du deuil, de la douleur de perdre ses proches mais il met surtout en avant l'amitié, et la vie qui continue. On aurait pu s'attendre à quelque chose d'assez sombre et pourtant l'un des adjectifs qui me vient à l'esprit et lumineux!

Voilà, je n'en dis pas plus, il faut le lire en fait ...

 

" J'ai fermé les yeux et, pendant quelques secondes j'ai eu vingt-deux ans, des cheveux dans le coup, deux dizaines de kilos en moins, une boucle d'oreille dans le lobe gauche. J'étais assis au bord de la route qui surplombe Morro Bay, Californie. L'avenir était une notion floue. Ce qui comptait c'était l'ici et le maintenant. L'été. L'été 1986 " (l'été 86 pour moi était le tout premier de ma vie...)

" Je ne suis pas soumis aux regards de ceux qui m'ont vu grandir. Je peux devenir ce que je veux. Je peux aussi mourir demain. Je tamise entre mes doigts le sable très fin de Cabo San Lucas. Il est d'une extrême fluidité. Impossible même en creusant, de trouver du sable mouiller pour le transformer en château. Or moi j'ai besoin de construire."

"J'aimerais avoir vingt ans de plus. Jaimerais que tout ça soit derrière moi. J'aimerais avoir trouvé ma voie, avoir atteint une sorte de sérénité illusoire- que ma vie soit à peine troublé par l'impact des rames de la barque que je conduis. Etre débordé quand je me réveille - avoir tellemet d'obligations et de contraintes que je n'ai le temps de penser à rien, que je n'ai pas le loisir de me voir vieillir."

 

Encore merci à toi Saraswati pour ce cadeau!            

1__litt_raire (4/7)

 

2 janvier 2012

Michel Houellebecq, Les particules élémentaires

les_particules__l_metairesQuatrième de couverture :

"Michel, chercheur en biologie rigoureusement déterministe, incapable d'aimer, gère le déclin de sa sexualité en se consacrant au travail, à son Monoprix et aux tranquillisants. Une année sabbatique donne à ses découvertes un tour qui bouleversera la face du monde.

Bruno, de son côté, s'acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Un séjour au « Lieu du Changement », camping post-soixante-huitard tendance New Age, changera-t-il sa vie ? Un soir, une inconnue à la bouche hardie lui fait entrevoir la possibilité pratique du bonheur.

Par leur parcours familial et sentimental chaotique, les deux demi-frères illustrent de manière exemplaire la société d'aujourd'hui et la quête complexe de l'amour vrai."

Je n’ai pas tellement accroché à cette lecture. J’ai souvent eu l’impression qu’il s’agissait d’un traité sur la masturbation tellement il en était question, la sexualité d’un des personnages tient une place prépondérante dans ce livre que c’en devient gênant, voire complètement rébarbatif pour la lecture !

Je me suis longtemps demandé s’il s’agissait d’un récit autobiographique sachant qu’un des personnages se prénomme Michel et qu’il grandit à Crécy-en-Brie maintenant Crécy-la-Chapelle et il me semble que c’est aussi le cas pour Michel Houellebecq.

La première partie sur l’enfance des deux personnages m’a plus intéressée mais cela ne suffit pas à en faire un livre appréciable, je ne le recommanderai donc pas et je ne suis pas non plus prête à lire autre chose de l’auteur de sitôt !

objectif_pal

(26/56)

J'ai lu ce dernier livre de ma PAL avant les vacances de Noël, je remets maintenant les compteurs à zéro, aïe aïe aïe!!

14 décembre 2011

David Foenkinos, Les souvenirs

les_souvenirsQuatrième de couverture:

« Je voulais dire à mon grand-père que je l’aimais, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l’écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là. »

J’ai globalement apprécié cette lecture mais certains passages m’ont moins plu. S’il y a un fil conducteur tout au long du livre j’ai parfois eu l’impression  d’un joyeux bordel (pas si joyeux que ça d’ailleurs…) et je me suis interrogée sur le fait que ce soit autobiographique ou non, j’en étais persuadée je ne sais pas pourquoi mais après quelques recherches je n’ai pas l’impression que ce le soit au final. Quelqu’un pour m’éclairer ?

Les passages que j’ai préférés sont ceux qui mettent en avant la relation du narrateur et de sa grand-mère.  Je les ai trouvés très touchants.  La décision de la grand-mère (je ne dis pas laquelle pour ne pas trop dévoiler de l’histoire) apparaît comme une fuite en avant pour mieux se replonger dans son passé, dans ses souvenirs, ça m’a émue, tout comme la rencontre avec Louise.

Et c’est justement après cette rencontre avec Louise que j’ai été déçue. Je ne m’attendais pas à un tel avancement. Le livre aurait certes été très court mais il aurait pu s’arrêter là pour moi.

La relation des parents du narrateur m’a un peu agacée, je els ai trouvé très immatures. Ces trois générations nous montrent l’inaptitude des parents à gérer et à montrer leurs sentiments à leurs enfants, comme si pour que cela soit possible il faille que cela saute une génération. On le voit notamment dans la relation du narrateur avec ses grands-parents et les projets établis par le père du narrateur à l’annonce d’un petit-fils.

Finalement il n’est question de cette maison de retraite que dans la première partie du livre.

Les souvenirs traite d’un sujet plus profond que La délicatesse, je pense d’ailleurs qu’au final je lui préfère celui-là mais Lennon reste pour moi le favori même s’il s’agit d’un tout autre genre.

Je retiendrai deux extraits :

« J’ai compris qu’on ne connaît jamais vraiment la vie d’un homme »

« On cherche toujours des raisons à l’étroitesse affective de nos parents. On cherche toujours des raisons au manque d’amour qui nous ronge. Parfois, il n’y a simplement rien à dire. »

 

 

1__litt_raire

(3/7)


2 décembre 2011

Rodolphe Macia & Sophie Adriansen, Je vous emmène au bout de la ligne

je_vous_emm_ne_au_bout_de_la_ligneQuatrième de couverture :

"Le métro parisien, ce n’est pas le pont d’Avignon : on y dort plutôt qu’on y danse. Et pourtant, il suffirait d’ouvrir les yeux pour découvrir un monde différent et riche. Rodolphe, conducteur sur la ligne 2, nous y entraîne. Il a derrière lui vingt ans de vie sous terre. Avec drôlerie et gourmandise, il nous raconte ce territoire tel qu’il se livre à l’homme dans la cabine : les créatures qu’il y croise, les rituels qu’il observe, les aventures les plus inattendues qui ébranlent la routine. Entre Nation et Porte Dauphine, faune et flore sont examinées avec un regard tendre et affûté : fêtards, contrôleurs, suicidaires, érotomanes, musiciens ou mendiants...
À Paris, plus de 5 millions de personnes prennent le métro chaque jour. À l’heure de pointe, en fin de journée, 540 trains circulent simultanément sur tout le réseau. Tout le monde semble pressé de remonter à la surface. Et pourtant, les coulisses de ce monde underground ont de quoi fasciner et la mission du conducteur peut parfois s’avérer héroïque. Sophie Adriansen, qui a co-écrit ce livre avec Rodolphe Macia, ne s’y est pas trompée en tombant amoureuse de l’homme autant que de son métier. Rodolphe Macia est devenu conducteur sur la ligne 2 du métro après avoir effectué divers jobs dans les couloirs du métro (vendeur de confiseries, guichetier, contrôleur)."

 

Ce livre est court et se lit très facilement. Il mêle à la fois anecdotes de l’auteur, conducteur de métro sur la ligne 2 et renseignements factuels sur le métro parisien.

Rodolphe Macia nous livre son quotidien, ses souvenirs. Je ne crois pas  etre jamais montée dans la première voiture du métro. La prochaine fois peut-être d’autant plus qu’en général je prends cette fameuse ligne 2 quand je vais à Paris pour descendre à Rome en changeant à Barbès-Rochechouard.

J’ai vraiment trouvé ce livre intéressant, drôle et bien écrit… Parfait en plus pour les trajets en métro gr^^ace à ses chapitres courts qui se prêtent donc bien à la lecture morcelée. Bon moi je l’ai lu d’une traite (enfin de deux) et je ne me suis pas ennuyée, ce que je craignais un peu au début si effectivement une anecdote avait succédé à une autre etc.

Là non, chaque chapitre évoque un souvenir en fonction d’une station de métro situé sur la ligne 2. Elle nous permet de comprendre les rouages du métro tant du point de vue de conducteur, que celui de passager mais surtout elle nous montre l’envers du décor, celui qu’on ne verra jamais en tant que simple usager.

J’ai passé un bon moment donc, merci à Leiloona qui a bien voulu faire voyager son livre jusqu’à moi, non pas en métro ;) !

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