David Foenkinos, Les souvenirs
« Je voulais dire à mon grand-père que je l’aimais, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l’écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là. »
J’ai globalement apprécié cette lecture mais certains passages m’ont moins plu. S’il y a un fil conducteur tout au long du livre j’ai parfois eu l’impression d’un joyeux bordel (pas si joyeux que ça d’ailleurs…) et je me suis interrogée sur le fait que ce soit autobiographique ou non, j’en étais persuadée je ne sais pas pourquoi mais après quelques recherches je n’ai pas l’impression que ce le soit au final. Quelqu’un pour m’éclairer ?
Les passages que j’ai préférés sont ceux qui mettent en avant la relation du narrateur et de sa grand-mère. Je les ai trouvés très touchants. La décision de la grand-mère (je ne dis pas laquelle pour ne pas trop dévoiler de l’histoire) apparaît comme une fuite en avant pour mieux se replonger dans son passé, dans ses souvenirs, ça m’a émue, tout comme la rencontre avec Louise.
Et c’est justement après cette rencontre avec Louise que j’ai été déçue. Je ne m’attendais pas à un tel avancement. Le livre aurait certes été très court mais il aurait pu s’arrêter là pour moi.
La relation des parents du narrateur m’a un peu agacée, je els ai trouvé très immatures. Ces trois générations nous montrent l’inaptitude des parents à gérer et à montrer leurs sentiments à leurs enfants, comme si pour que cela soit possible il faille que cela saute une génération. On le voit notamment dans la relation du narrateur avec ses grands-parents et les projets établis par le père du narrateur à l’annonce d’un petit-fils.
Finalement il n’est question de cette maison de retraite que dans la première partie du livre.
Les souvenirs traite d’un sujet plus profond que La délicatesse, je pense d’ailleurs qu’au final je lui préfère celui-là mais Lennon reste pour moi le favori même s’il s’agit d’un tout autre genre.
Je retiendrai deux extraits :
« J’ai compris qu’on ne connaît jamais vraiment la vie d’un homme »
« On cherche toujours des raisons à l’étroitesse affective de nos parents. On cherche toujours des raisons au manque d’amour qui nous ronge. Parfois, il n’y a simplement rien à dire. »
(3/7)