Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du Nord
"En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre… De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d’un chagrin d’amour. Un jour, pourtant – enfin ! –, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s’imposent une règle : reconnaître l’autre qu’ils n’ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler…"
J’ai eu un peu de mal au début. Je trouvais ça un peu too much et trop rapide mais finalement je me suis prise au jeu et ça m’a rappelé tellement de choses !! Je suis moi aussi un jour tombée virtuellement « amoureuse » de quelqu’un… Amoureuse des mots d’un homme inconnu. Ca faisait donc tout drôle de revivre ça à travers les mots de deux autres inconnus fictifs !
J’ai trouvé ce livre très rafraichissant et plein d’esprit. Cela nous soulève pas directement de questions mais cela aborde un champ tout à fait d’actualité : sur l’effet que peuvent avoir les réseaux sociaux et échanges virtuels sur un couple déjà établi, sur la fidélité et l’adultère, à partir de quand/ quoi considère-t-on que l’on trompe l’autre, est-ce que tant que cela relève du domaine virtuel c’est tromper ou pas ?
Quand souffle le vent du Nord se lit très rapidement. L’effet ping-pong des mails donne un rythme très soutenir à l’histoire qui malgré tout, tourne un peu en rond. Et cette fin ! Arghh, frustrant !!!
Il ne me reste plus qu’à lire La septième vague !
Bon par contre, sur la quatrième de couverture c’est comparé au Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates et je ne suis pas du tout d’accord ! Si ici la lecture est sympathique et agréable, dans le cercle littéraire, le sujet est plus « sérieux », plus lourd et la qualité des lettres est quand même plus travaillé et véhicule plus d’émotions. Qu’en pensez-vous, vous lecteurs qui avez lu les deux.