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Notes de lecture
29 janvier 2014

Daphné du Maurier, Le Mont-Brûlé

le mont brûlé

Présentation de l'éditeur:

"Il y a des Brodick à Doonhaven depuis deux cents ans, mais cela n'empêche pas des gens comme les Donovan de les traiter en usurpateurs. Avec quelque raison si l'on se réfère à l'Histoire puisqu'ils avaient été les premiers maîtres de ce coin de terre irlandaise avant que les protestants anglais vainqueurs de Charles Stuart ne les en dépossèdent.

Vieille querelle aux yeux de John Brodick qui, en 1820, obtient l'accord de son voisin pour exploiter une mine de cuivre au Mont Brûlé. À quoi bon ruminer un passé révolu quand l'avenir est prometteur ? La prospérité rejaillira sur tout le pays et les Donovan aussi peuvent faire fortune s'ils le veulent. Le drame est là : ils refusent tout changement, tout effort au nom de leurs droits abolis. Dans sa famille même, Copper John verra se développer cette insouciance, ce goût de se laisser aller au fil des jours, ce sens poétique si opposé à tout progrès que l'on baptise le charme irlandais. Ainsi John, son fils cadet, et Wild Johnnie, son petit-fils.

Est-ce la malédiction de Morty Donovan qui pèse sur les Brodrick ou la fatalité inhérente à la possession de la richesse ? Qui gagnera du rêveur aimable ou du travailleur acharné ? Mouvementées s'annoncent les cent années qui vont suivre le premier coup de pioche au flanc du Mont-Brûlé…"

C'est toujours avec délectation que je me plonge dans un roman de Daphné du Maurier, comme si j'étais sûr d'y retrouver un endroit confortable et chaleureux, avec des choses que j'aime. Je n'ai donc pas été déçue, lire Daphné du Maurier, c'est comme entrer dans un petit cocon pendant quelques jours. Pour autant l'histoire n'est ni mièvre ni mielleuse, au contraire, Daphné du Maurier peint toujours avec brio les travers de la société britannique au 19e siècle.

Le Mont-Brûlé est une saga familiale qui s'étend sur cinq générations et dont la fortune a été établie au début du 19e siècle grâce à l'exploitation d'une mine de cuivre sur le Mont. C'est donc le portrait d'une famille aisée qui est fait avec ses moeurs et ses coutumes, Daphné du Maurier ne discute pas le fait que l'éhritage reviendra à l'aîné des fils, c'ést établi et incontestable, de même que le célibat des deux filles plus âgés n'apparaît pas comme choquant, et pour ça ce roman va un peu à contre courant quand on sait que l'occupation principale des jeunes filles à l'époque était de se trouver un mari! L'absence d'une figure maternelle y est sans doute pour quelque chose, les deux filles aînées servent de dame de compagnie à leur père. C'est sans doute le recul avec lequel Daphné du Maurier écrit (première moitié du 20e siècle) qui relègue cette intrigue aux oubliettes. Le narrateur se concentre plutôt sur la fortune de la famille Brodrick qui s'accrôit grâce au cuivre; et plus la richesse de la famille s'accroît, plus celle-ci est touchée par le malheur. On ne vit pas forcément vieux chez les Brodrick et quand c'est le cas on sombre facilement dans la dépression et l'ennui. Je ne vous vends pas vraiment du rêve mais c'est vraiment très bien écrit, Daphné du Maurier confronte les classes sociales, celles qui travaillent et subsistent, et celles qui n'ont pas besoin de travailler pour bien vivre.Les descriptions du château, les scènes de pique-nique, de promenades, les dialogues, les amours des personnages aussi sont autant de raison de lire ce roman, sans parler des paysages du bord de mer, en Irlande en fait (et ça je n'en ai pris conscience qu'à la fin du roman, je ne sais pas pourquoi!!, sans doute par habitude de voir les actions de Daphné du Maurier se dérouler en Cornouailles!)

Avec ce titre j'inaugure ma participation au challenge de Stéphie: challenge classique 2014, pour lequel il s'agit de lire un classique (la date butoir étant 1970) par mois.

Challenge-classique-3

(classique de janvier)

 objectif pal

 

(8/78)

 

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27 janvier 2014

Quoi de neuf dans ma bibli?

Repéré chez George en début de semaine il me fallait absolument ce livre de Murielle Magellan! J'ai profité d'une virée au centre Pompidou pour faire escale à la FNAC (oui c'est mal) dépenser mes chèques cultures. D'ailleurs si vous avez vu un dindon choir au beau milieu de la station Chatelet-lesHalles, oui c'était moi! 

n'oublie par les oiseaux

Murielle Magellan, N'oublie pas les oiseaux: "Une jeune artiste débarque à Paris, des rêves plein la tête. À l'école de chansons où elle étudie, elle est subjuguée par l'un de ses professeurs, de plus de vingt ans son aîné. Autour de lui, les femmes défilent, attirées comme des papillons de nuit par la lumière. Comment capter son attention ?


Pleine de bruits et de fureur, cette histoire s'étend sur vingt ans et retrace les soubresauts d'une passion au long cours. Elle brosse le portrait d'un homme complexe et attachant, à la fois pygmalion, ami, amant, compagnon et père, qui se révèle être un don Juan impénitent. Mais elle décrit aussi l'éclosion d'une femme à la force insoupçonnée, qui se construit et se découvre au fur et à mesure qu'elle tente d'échapper au piège d'un amour absolu et dévorant.

Pour son troisième roman, Murielle Magellan a choisi la voie du récit autobiographique. Une démarche littéraire qui lui réussit, comme si son histoire, au fil des pages, nous racontait aussi la nôtre."

26 janvier 2014

Marie-Aude Murail, Oh,boy!

 

oh boyQuatrième de couverture:

"Ils sont frère et sœurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu'on ne le séparerait pas.
Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier : surdoué, prépare actuellement son bac.
Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de la classe, très proche de son frère. Signe particulier : les adultes oublient tout le temps qu'elle existe.
Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d'avoir. Signe particulier : fait vivre des histoires torrides à ses Barbie.
Ils n'ont aucune envie de confier leur sort à la première assistance sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille.
A cette heure, deux personnes pourraient vouloir les garder. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L'une n'est pas très sympathique, l'autre est irresponsable, et... Ah, oui ! c'est deux personnes se détestent."

J'ai passé un très bon moment de lecture bien que le thème abordé soit difficile. Trois enfants dont le père a disparu quelques années auparavant perdent leur mère. Ils se retrouvent orphelins et se jurent de ne jamais être séparés. A qui sera donnée la tutelle des enfants et qui pourra les accueillir chez eux? C'est là le challenge relevé par l'assitante sociale. Les personnages sont attachants, surtout les enfants mais les adultes m'ont aussi émue. Barthélémy est agaçant au début mais touchant de maladresse, ce n'est au fond qu'un enfant lui aussi, la juge est très humaine, et la voisine éveille la compassion. Il n'y a que Josiane que j'ai trouvée antipathique du début à la fin. Elle ne voit que son propre intérêt et non celui des enfants. Et c'est me semble-t-il le seul personnage qui n'évolue pas du tout dans cette histoire. 

Marie-Aude Murail signe un récit difficile mais plein de tendresse. Les enfants vivent des épreuves difficiles. On ne peut pas dire que le destin les a gâtés, mais c'est toujours avec dignité qu'ils surmontent les épreuves. Là où on aurait pu dégouliner dans du bon sentiment et du tire-larmes, la subtilité de l'écriture et le ton employée par l'auteur ne fait que rendre cette famille plus touchante, et ce grâce aux dialogues entre les enfants et Barthélémy, toujours un peu en décalage.

Si vous aimez les histoires de fratries, ce livre est fait pour vous!

objectif pal

(7/78)

20 janvier 2014

Laurence Winter, Ciel! Mon mari est muté en Alsace...

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Quatrième de couverture:

"Pourquoi on parle allemand ici ? » « C’est quoi un Malgré-Nous ? » « Dites, chez vous, entre catholiques et protestants, on dirait que c’est encore les guerres de religion ? » « Au fait, votre vin, c’est vrai qu’il donne mal à la tête ? » Etc., etc. Il y a des questions qu’il vaut mieux ne pas poser quand on arrive en Alsace… Les clichés y sont légion. Mais il faut reconnaître que tout est bien compliqué dans cette région : les mentalités, l’histoire, les habitants, les langues. Alors, mettons-nous à la place de tous les malheureux qui viennent s’y installer.

Voici l’ouvrage qu’ils attendaient. Une « trousse de survie » qui va leur permettre tout à la fois de comprendre l’Alsace et de réussir à vivre avec les Alsaciens. Grâce à Laurence Winter, grâce à ses chapitres clairs et drôles, subtils et documentés, à ses conseils pratiques et ses exercices, vous pourrez éviter gaffes et incidents. Et puis, en persévérant avec ténacité – ainsi qu’une bonne dose d’humour –, vous réussirez à devenir « Alsacien de cœur et d’adoption ». Voilà le plus beau compliment qu’on pourra vous faire en Alsace, cette région parfois insaisissable et agaçante, mais toujours accueillante et généreuse."

Sur le ton de la plaisanterie, Laurence Winter aborde tous les sujets qui peuvent étonner ou prêter à confusion pour un nouvel arrivant en Alsace. Elle signale même les grosses bourdes à éviter. J'ai globalement apprécié le ton employé par l'auteur même si elle grossit un peu trop souvent les traits, que ce soit des Alsaciens, ou des non-Alsaciens (et s'ils sont Parisiens c'est encore pire!) J'ai retrouvé quelques situations auxquelles j'ai pu être confrontée cette année, je pense notamment à la prononciation des noms de villes et villages alsaciens! J'ai appris également pas mal de faits, la plupart historiques, principalement sur les changements de statuts de l'Alsace selon qu'elle était allemande ou française, ainsi que les particularismes législatifs liés justement à ces changements de statuts. Le tout est ponctué de petits exercices pour vérifier les subtilités ont bien été comprises. En toutcas, s'il y a bien une chose avec laquelle je suis d'accord c'est que la culture est très présente en Alsace, concerts, festivals, expositions, conférences etc sont nombreux. 

C'est donc un livre sympathique à lire, pour mieux décrypter les Alsaciens, avant un séjour, ou si vous en aimez un :) héhé!

challenge petit bac

 

(Catégorie SPHERE FAMILIALE: MARI)

objectif pal

(6/78)

 

18 janvier 2014

Brady Udall, Le destin miraculeux d'Edgar Mint

le destin miraculeux

Quatrième de couverture:

" Si je devais ramener ma vie à un seul fait, voici ce que je dirais : j'avais sept ans quand le facteur m'a roulé sur la tête. Aucun événement n'aura été plus formateur. Mon existence chaotique, tortueuse, mon cerveau malade et ma foi en Dieu, mes empoignades avec les joies et les peines, tout cela, d'une manière ou d'une autre, découle de cet instant, où, un matin d'été, la roue arrière gauche de la Jeep de la poste a écrasé ma tête d'enfant contre le gravier brûlant de la réserve apache de San Carlos. " Edgar Mint pourrait être aux années 2000 ce que Garp fut aux années 1980. Après Lâchons les chiens, Brady Udall s'impose, avec ce roman inclassable et génial, comme une des grandes révélations de la littérature américaine contemporaine."

c'est un livre un peu opaque au début parce qu'il faut entrer dans le style et l'univers de Brady Udall. Mais, une fois qu'on y est, c'est parti jusqu'à la fin! On est emporté et on vit les aventures du petit Edgar.

Le personnage d'Edgar est bien sûr le centre du roman, il en est aussi le narrateur. Nous le suivons de son enfance, le jour où la jeep de la poste lui a roulé dessus, jusqu'à l'âge adulte.Le roman est divisé en plusieurs parties selon les endroits où Edgar aura séjourné. D'abord dans la réserve de San Carlos où il vit avec sa mère et sa grand-mère. Il en garde peu de souvenirs puisque c'était avant l'accident. L'histoire d'Edgar débute donc vraiment à l'hôpital Sainte-Divine où il se fait un ammi, Alt, un vieil homme, veuf et alcoolique. C'est là également où il rencontrera le jeune médecin qui lui a sauvé la vie et qui le poursuivra pendant des années. Sainte-Divine sera pour Edgar le point de référence mais il le quittera pour le pensionnat Willie Sherman, puis Richland et la Pensylvannie.Le moins que l'on puisse dire c'est que l'école Willie Sherman fait froid dans le dos, c'est la loi du plus fort qui prévaut et tous les coups sont permis. Autant dire que pour Edgar, garçon frêle à la tête difforme, quasiment orphelin, c'était un combat de tous les instants.

La narration, bien que faite avec du recul raconte toutes les aventures et épreuves qu'Edgar a traversées au fil des années et des lieux. C'est un garçon intelligent, qui découvre la vie et l'analyse par le prisme de ce qu'il a déjà vécu. La fin est pour le moins surprenante mais elle vient bien clore cette enfance tumultueuse. Ce qui n'a cessé de me surprendre tout le long du récit c'est que régulièrement Edgar parle de lui-même à la troisième personne du singulier et puis l'air de rien, revient à la première personne, parfois dans le même petit paragraphe. Comme si, ce récit extraordinaire était parfois trop pour ses propres épaules. Sans jamais une plainte, son récitet même les anecdotes les plus difficiles sont toujours teintées d'un humour un peu grinçant. L'enfant fait parfois preuve d'une autodérision touchante. J'ai souvent été émue, et même parfois révoltée ... Je crois que John Irving n'a pas à pâlir de la comparaison qui est établie avec Garp.

En bref il ne vous reste plus qu'à découvrir ce livre...

challengeus1

 

(11)

lire sous la contrainte

 

(2/2: nom de famille)

objectif pal

(5/78)

 

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14 janvier 2014

Julie Powell, Julie & Julia

julie et julia

Quatrième de couverture:

"A l’approche fatidique de la trentaine, Julie frôle la crise de nerf. Son mari, ses chats et son travail de secrétaire intérimaire l’épuisent. Armée du livre de cuisine française de sa mère, elle décide de reprendre sa vie en main. Elle cuisinera désormais chaque soir et écrira une chronique sur son blog pour raconter sa renaissance culinaire. Tiendra-t-elle ce curieux défi?…"

 

La citation suivante montre bien le ton employé dans le roman: "Si vous faisiez manger ce rôti à un cheval de course, il tomberait raide mort de convulsions gastriques." Elle en dit long aussi sur le type de recettes entreprises par Julie!

J'ai trouvé ce livre très drôle, le projet fou d'une trentenaire désabusée: réaliser 500 et quelques recettes

 de L'art de la cuisine française de Julia Child et en parler sur son blog. En 2003, alors que les blogs n'en sont qu'à leurs balbutiement, Julie se lance dans une aventure cullinaire à la française parallèlement à un déménagement dans la grande banlieue New Yorkaise. Le moins que l'on puisse dire c'est que Julie n'a pas l'air très dégourdie pour cuisiner et que le ménage n'est pas non plus son point fort! Elle se retrouve donc souvent dans des situations cocasses, que son époux Eric semble prendre avec beaucoup de patience. Les histoires des amies de Julie viennent pimenter des soirées déjà bien mouvementées en cuisine.

Dans ce roman on mange beaucoup mais surtout on boit et j'ai maintenant moi aussi envie de tester les fameux gimlets d'Eric!! En tout cas, la cuisine française n'est pas montrée sous son plus beau jour entre les plaquettes de beurre à gogo et les abâts en veux-tu en-voilà, on est servi! Si les recettes ne m'ont pas forcément donné envie j'ai passé un très bon moment avec des passages très amusants et une tendance à l'autodérision qui m'ont plus. J'aimerais beaucoup voir le film pour voir comment cela a pu être adapté. J'émets un bémol à propos des passages sur la vie de Julia Child, je les ai trouvé un peu inintéressants voire inutiles.

challenge petit bac

 

(Catégorie PRENOM: JULIE / JULIA)

challengeus1

 

(10/10)

challenge romancières américaines

 

(5, si Miss G l'accepte)

objectif pal

 

(4/78)

8 janvier 2014

Jacqueline Winspear, Maisie Dobbs

Maisie-Dobbs

Quatrième de couverture:

"Londres, 1929. Maisie Dobbs monte sa propre agence de détective privé. Un métier peu commun pour une jeune femme. Mais cette fille d'un modeste marchand de quatre saisons n'est pas comme les autres. Placée comme domestique dans une demeure aristocratique de Belgravia, elle réussit à intégrer le prestigieux Girton College de Cambridge, au prix d'un travail acharné. Mais, quand survient la Grande Guerre, elle n'hésite pas à endosser l'uniforme d'infirmière, quitte à voir tous ses espoirs disparaître dans le sang et la boue des champs de bataille français. Sa première affaire la replonge justement dans les années sombres de la guerre et elle va devoir affronter les fantômes qui la hantent depuis plus de dix ans. Le premier roman de Jacqueline Winspear, qui a su créer une charmante héroïne, sorte de Sherlock Holmes mâtiné de Freud !"

Ce roman suit deux chronologies, la première, à la fin des années 20, Maisie Dobbs est détective privée après avoir travaillé avec Maurice Blanche elle ouvre son propre cabinet. Sa première enquête la mène sur les traces de la première guerre mondiale, ce qui amène la seconde chronologie, l'adolescence et Maisie puis, son engagement dans la grande guerr.

Au début du roman j'ai eu quelques doutes, je me demandais en quoi l'histoire de Célia Davenham pouvait être intéressant mais ce n'est finalement que l'arbre qui cache la forêt.J'ai beaucoup apprécié la plongée dans la vie de Maisie que j'ai trouvé très intéressante. C'est un personnage courageux et attachant. Les relations qu'elle noue avec le personnel de la maison Compton et particulièrement avec Enid, puis par la suite Priscilla font d'elle une personne sensible et à l'écoute. De même, j'ai été touchée par les rapports qu'elle entretient avec son père, même à l'âge adulte. L'enquête de 1929 est prenante, elle m'a tenue en haleine jusqu'à une heure du matin parce que je voulais absolument connaître le dénouement!

Ce que Jacqueline Winspear nous montre à travers ce roman c'est l'engagement des femmes dans la première guerre mondiale, le patriotisme des hommes et la peur de tous au front, mais aussi de ceux qui ne se sont pas battus, qui attendaient le retour de l'un des leurs. Elle évoque également la difficulté des anciens soldats à réintégrer une vie "normale" après la guerre, et le malaise de la population face à ses mutilés de guerre. C'est donc une enquête bien ficelée, qui touche à des sujets sensibles. J'ai été très surprise et émue par la fin de l'histoire (oui j'ai versé quelques larmes) Merci beaucoup Valérie pour cette découverte!

Le billet de Valérie: un coup de coeur, ceux de Sophie  , Choupynette de Restin et Manu tout aussi élogieux.

lire sous la contrainte 

(Nom de famille: 1/2)

objectif pal

 (3/78)

6 janvier 2014

Sue Monk Kidd, Le secret des abeilles

secret-des-abeilles

Quatrième de couverture:

" En 1964, Lily a quatorze ans et vit en Caroline-du-Sud avec son père, un homme brutal, et Rosaleen, sa nourrice noire. Le décès de sa mère dans d'obscures conditions la hante. Lorsque Rosaleen se fait molester par des Blancs, Lily décide de fuir avec elle cette vie de douleurs et de mensonges. Elles trouvent refuge chez les sœurs Boatwright, trois apicultrices
tendres et généreuses dont l'emblème est une Vierge noire. À leurs côtés, Lily va être initiée à la pratique quasi mystique de l'apiculture, à l'affection, à l'amour et à la tolérance"

Je vous l'annonce d'emblée j'ai eu un gros coup de coeur pour cette lecture!! Jje l'avais reçu lors du swap anniversaire et mon seul regret c'est de ne pas l'avoir lu plus tôt! 

On suit donc la jeune Lily, chez son père d'abord, qui lui mène la vie dure depuis la mort de sa mère, tant qu'elle décide de senfuir avec sa nourrice sur les routes de Caroline du Sud... Une carte de la vierge noire retrouvée dans les affaires de sa mère l'amènera donc chez trois femmes noires, adoratrices de la Vierge noire. Autant dire qu'elles bousculent les convenances, déjà par le fait de vivre ensemble mais surtout d'accueillir une enfant blanche parmi elles.

Chacune des soeurs a son propre caractère et saura se faire aimer de Lily à sa manière, sauf peut-être June qui ne voit pas l'arrivée de la jeune fille d'un bon oeil... elles lui permettent cependant de rester avec elle, de même que Rosaleen qui n'a de toute façon nullepart d'autre où aller. C'est ainsi que va se dérouler l'adolescence de Lily à la maison rose, où elle fera ses propres expériences mais où elle apprendra, dans ces années 60 racistes, à vivre avec cette famille noire, ne comprenant pas pourquoi cela pose un problème.

Dans ce roman est véhiculé un fort message de tolérance et d'amour malgré les souffrances infligées à un peuple. Les soeurs Boatwright ne sont cependant pas revendicatives, elles aspirent simplement à vivre tranquillement sur leur propriété. Même si le débat sur la déségrégation apparaît en filigrane il n'est pas le sujet principal du roman, il est simplement évoqué au travers de certains évènements, l'arrestation de Rosaleen par exemple. L'écriture est empreinte d'une magie qui se dégage à travers les récits d'August sur la Vierge Noire mais aussi finalement par le biais des croyances de Lily au sujet de sa mère. 

C'est une belle histoire d'amitié, que signe Sue Monk Kidd, entre des adultes, mais aussi entre adulte et enfants. On peut également considérer que c'est un beau roman d'apprentissage. Les paysages décrits semblent superbes et l'atmosphère lourde de chaleur vous enveloppe tout au long de la lecture, à ne pas manquer donc!

 

challengeus1

 

(9)

challenge romancières américaines

 

(4)

challenge petit bac

 

(Catégorie ANIMAL: ABEILLES)

objectif pal

(2/78)

 

5 janvier 2014

Tag du blogueur convivial

Philippe m'a tagguée pour le tag du blogueur convivial, mais qu'est ce que c'est?? et bien une petite "récompense" destinée aux blogueurs/blogueuses qui commentent régulièrement le blog. 

Les règles sont :

1. Lorsque tu apprendras que tu as été désigné(e), te réjouir tu devras. Danser la gigue et arborer le logo de ce tag sur ton blog tu feras.

tag

2. Pour remercier celui qui t’a désignée, un petit texte tu rédigeras.

3. Puis, les 10 internautes les plus bavards sur ton blog tu nommeras.

 

Alors pour commencer, je te remercie Philippe, je ne pensais pas faire partie des commentateurs (ça se dit?) les plus prolixes sur ton blog, (ni sur le blog de quiconque d'ailleurs), je me suis fait plus rare cette année, mais c'est toujours un plaisir de venir te lire toi, mais aussi tous les autres blogs que je suis de manière assez régulière. Vous êtes bien sûr la plupart du temps responsable de la montée de ma LAL, parfois même de ma PAL et en tout cas à chaque fois d'un bon moment passé à découvrir et échanger sur les livres, mais aussi le cinéma, les voyages ou tout autres choses!

A mon tour donc de nommer les plus bavards sur mon blog, tout en les remerciant au passage de leurs petits mots laissés, qui attendent parfois plusieurs jours avant d'obtenir une réponse, mais sachez que je vous lis toujours avec attention :)

Valérie, Will, Sybille, Lilibook, FondantOchocolat, Manu, Coccinelle, Dasola, Géraldine, Sandrine (SD49) 

4 janvier 2014

Romain Sardou, America La main rouge (tome 2)

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Quatrième de couverture:

"1733. Un homme part à l'aventure, un autre rentre chez lui. L'Anglais Philip Muir navigue vers les côtes américaines, parti avec une centaine de pionniers fonder la Géorgie. L'Irlandais Charles Bateman est le pirate le plus haï de la Couronne britannique. Il quitte sa prison anglaise pour rejoindre New York, sa ville natale. En échange de la liberté, il a accepté de tout renier : son passé, sa femme, ses frères d'armes, sa religion...
Philip débarque sur une terre sauvage et inhabitée ; Charles rentre dans une ville infestée d'ennemis et de mauvais souvenirs. Philip désire créer un monde plus juste ; Charles veut anéantir le monde existant.
Alors que la guerre d'Indépendance fait rage, les Muir et les Bateman s'affrontent plus que jamais, au risque de tout perdre... emportés par le vent de l'Histoire."

Risque de spoiler sur le premier tome!

Nous retrouvons la famille Muir et la famille Bateman à peu près où nous les avions laissés dans La treizième colonie. Là où les Muir et les Batemane évoluaient parallèlement, chacun d'un côté de l'Atlantique, dans ce tome Romain Sardou amène les deux familles à se rencontrer et même à avoir un destin intimement lié. Bateman est toujours le rebelle Irlandais qu'il a été dans sa jeunesse et malgré les épreuves il a transmis à sa descendance sa haine de l'anglais et du Royaume Britannique et sa volonté de voir les colonies américaines former un seul état libre et indépendant. Les Muir quant à eux ont "mal tourné" dans le sens où Philip, enfant illégitime d'Augustus Muir a pris ce nom pour vengersa mère morte en prison à cause de son père. Il a traversé l'Atlantique pour peupler la Géorgie, tâche rendue difficile par les conditions de vie et les règlementations imposées par la couronne d'Angleterre. Philip Muir arrivera à tracer son chemin mais d'une manière aussi détestable que celle de son père par le passé. Entre les deux familles, vous l'aurez compris, mon soutien va facilement aux Batement, alors que j'avais ebaucoup apprécié Philip quand il était à Londres...

Dans ce tome, Romain Sardou fait à nouveau preuve d'un talent indéniable pour nous conter l'Amérique des premiers colons et ses balbutiements en tant qu'état indépendant. Il permet de mieux cerner els ficelles de la rebellion américaine et la volonté des colonies à s'émanciper de Londres, le tout toujours sur fond d'une saga familiale pleine de suspense. Je ne sais pas si un troisième tome est prévu, en tout cas je l'espère parce que je trouve que La main rouge se termine de façon un peu maladroite et j'aimerais poursuivre cette découverte de l'histoire américaine par le prisme de ces deux familles que tout oppose.

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(bleu: 2/2)

challengeus1 

(8)

challenge petit bac 

(catégorie COULEUR: ROUGE)

objectif pal

(1/78)

 

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