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Notes de lecture
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28 février 2016

India Desjardins, Le Journal d'Aurélie Laflamme, tome 1: Extraterrestre...ou presque!

Aurélie Laflamme

Quatrième de couverture:

"Lorsqu'on a quatorze ans, des neurones d'écureuil, une meilleure amie obsédée par les garçons et qu'on enchaîne les gaffes, la vie n'est pas facile. Depuis le décès de son père, Aurélie Laflamme se demande d'où elle vient. Aurait-elle été oubliée sur Terre par des extraterrestres ? Pour couronner le tout, sa mère semble sous le charme du directeur de son collège. Pas question pour Aurélie de 
se laisser elle aussi ramollir le cerveau ! Mais personne n'est à l'abri du coup de foudre... Au milieu de ce tourbillon, Aurélie ne désire qu'une chose : trouver sa place dans l'univers."

On est assez éloigné du Journal d'Anne Franck, encore que c'est le journal d'une ado de 14ans, mais c'est quand même bien plus léger, et c'est de la fiction. Aurélie Laflamme c'est un peu la Girogia Nicholson canadienne, en un peu moin drôle et loufoque mais en plus réaliste et plus attachante. Avec Aurélie Laflamme on rit donc un peu moins, mais on rit quand même mais on s'attache davantage aux personnages qui sont beaucoup moins caricaturaux. Le plus c'est aussi d'imagine l'accent québécois en lisant, et ça c'est drôle, surtout quand India Desjardins utilise des expressions typiquement québécois. C'est frais, ça se lit tout seul et c'est divertissant, que demander de plus?

lire sous la contrainte

 

(Je n'ai compté que les points du tome ça nous amène à 42)

challenge petit bac

 

(PONCTUATION)

objectif pal

                                                                                    (5/31)

 

 

 

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8 février 2016

Patrick Modiano, Dora Bruder

dora bruder

Quatrième de couverture:

«J'ignorerai toujours à quoi elle passait ses journées, où elle se cachait, en compagnie de qui elle se trouvait pendant les mois d'hiver de sa première fugue et au cours des quelques semaines de printemps où elle s'est échappée à nouveau. C'est là son secret. Un pauvre et précieux secret que les bourreaux, les ordonnances, les autorités dites d'occupation, le Dépôt, les casernes, les camps, l'Histoire, le temps - tout ce qui vous souille et vous détruit - n'auront pas pu lui voler.»

Dora Bruder c'est la quête de Patrick Modiano pour connaître une parenthèse dans la vie de cette jeune femme déportée en 1942. L'auteur a fait le choix de ne pas investiguer au sujet de sa déportation, non, ce qu'il veut savoir c'est ce que Dora a fait pendant ces quelques mois entre Décembre 1941 et Juin 1942. Dora a été exclue de son pensionnat à la suite d'une fugue. Une césure s'opère dans sa vie, sans qu'elle ne laisse aucune trace. C'est plus de cinquante années plus tard que Modiano tente de combler ce vide. A travers les rues de Paris, archives, registres, compte-rendus, témoignages, il essaie de trouver les pièces manquantes à la vie de cette jeune juive française née de père autrichien.

C'est un livre sur la mémoire, les mémoires, les souvenirs et les incertitudes. A travers cette quête on peut s'interroger sur ce qu'il restera de nous après notre mort, sur les traces que nous laissons. La toute dernière page du roman apporte une très belle conclusion à ce récit qui n'en est pas vraiment un. J'aimerais vous la copier parce qu'ele est belle, poétique, et tellement vraie mais cela gâcherait un peu de votre découverte. J'ai été touchée à la fois par le fond et la forme. Les mots résonnent encore en moi et la quête de l'auteur en font quelqu'un d'obstiné, d'humain, de fragile.

En tout cas, ce n'est pas le dernier Modiano que je lirai!!

challenge petit bac

 

(Prénom: DORA: 2e ligne)

 

objectif pal

(3/31)

31 janvier 2016

Ivan Repila, Le puits

le-puits

Quatrième de couverture:

"Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d’un puits de terre, au milieu d’une forêt. Ils tentent de s’échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. À leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d’y toucher. Jour après jour, le Petit s’affaiblit. S’il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il? Le Grand survivra-t-il? Comment surtout se sont-ils retrouvés là? 

Le Puits est un conte brutal à la fin cruelle et pleine d’espoir. Une fable sur l’amour fraternel, la survie et la vengeance, un roman «qui a mérité sa place au panthéon des Jules Verne, Alain-Fournier et autres Antoine de Saint-Exupéry, selon Zoé Valdés. Un roman indispensable, alors que beaucoup d’entre nous avions déjà annoncé la défaite de l’imagination contre la quotidienneté médiocre et étriquée.»"

Je suis tellement désolée de ne pas avoir compris la portée du roman d'Ivan Repila, tellement désolée de ne pas partager le coup de coeur ou le coup de poing des blogueurs. J'aurais aimé l'aimer ce livre mais si j'ai apprécié ma lecture je suis restée en dehors. Je n'ai pas lu avec déplaisir mais jusqu'aux dernières pages j'ai attendu quelque chose, un retournement, une révélation, quelque chose qui me fasse dire "Ouah, c'était donc ça!". J'ai bien sûr été touchée par ces deux enfants coincés dans un puits à manger des asticots, à côtoyer la folie et le désespoir, mais quelque chose m'a manqué. Je me suis imaginée une métaphore du ventre de la mère par exemple, il faut dire que la préface nous met sur cette voie. Tant de résilience et d'abnégation chez des enfants est très beau et poignant mais cela n'a pas suffit à me "retourner" comme pour certains. Valérie, je suis vraiment désolée... ;)

Sandrine avait fait un très beau billet, Jérôme n'a pas trop compris non plus, Eva l'a beaucoup aimé, pour Laure comme pour Valérie c'était un coup de coeur (Valérie je ne sais plus si tu avais publié ton billet sur ton ancien blog ou chez quelqu'un...)

objectif pal

 

(2/31)

24 janvier 2016

Edward Kelsey Moore, Les Suprêmes

Les Suprêmes

Quatrième de couverture:

" Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées : tout le monde les appelle «les Suprêmes», en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. L'intrépide Odette converse avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines se retrouvent tous les dimanches dans l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana : entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de poulet frit en élaborant leurs stratégies de survie. Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux Etats-Unis, ce formidable roman de l'amitié et de la résilience s'affirme comme une exemplaire défense et illustration de l'humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections."

J'ai passé un très bon moment de lecture malgré une toute petite déception. Je ne sais pas pourquoi mais je m'imaginais que c'était un roman sur les années soixante, or si les Suprêmes ont bel et bien grandi dans les sixties ça ne parle pas directement de cette période, ce n'est pas le sujet du récit. Le coeur du récit c'est l'amitié indéfectible de ces trois jeunes femmes qui n'étaient pas forcément destinées à s'entendre adolescentes. Il y a Clarice, la plus snob des trois, qui juge assez facilement et a été un peu abîmée par une éducation très réligieuse mais qui malgré tout est très généreuse. Il y a Barbara-Jean dont l'enfance a été compliquée, qui paraît fragile et dont la force réside dans la loyauté (et les tenues flashy). Et il y a Odette, la grande gueule, celle qui n'a peur de rien. C'est de son point de vue qu'une partie de la narration est faite, et elle a une fâcheuse tendance, celle de discuter avec les morts, sa défunte mère principalement et l'ancienne première dame Eleanor Roosevelt. Ce qui aurait pu facilement me rebuter donne une dimension assez drôle au récit. Récit rythmé par les changements de narrations, quand ce n'est pas Odette qui nous raconte l'histoire des Suprêmes, c'est un narrateur omniscient qui prend le relais, avec des flashbacks dans la vie des trois femmes, qui montrent comment leur amitié a resisté à travers le temps, qui évoquent leur famille, leur enfance, les épreuves et les bonheurs traversés par chacune. De telles amitiés sont d'autant plus précieuses qu'elles sont, à mon avis, très rares. Si Clarice m'a parfois été pénible dans ses réflexions, c'est également celle qui évolue le plus. J'ai été touchée par la vie de ces trois femmes, par leur caractère, par leur capacité à rebondir, par cette époque révolue et par les liens qu'elles ont tissés au fil des ans. Si vous aimez les histoires un peu nostalgiques de belles amitiés ce livre est fait pour vous!

challenge petit bac

 

Je termine mon challenge petit bac 2015 avec un titre lié à la MUSIQUE: Les SUPREMES

2 lignes donc pour 2015, j'espère faire aussi bien en 2016

objectif pal

 

(1/31)

28 décembre 2015

Jay McInerney, Moi tout craché

moi tout craché

Quatrième de couverture:

"Dans les nuits new-yorkaises des années 80, ils ont sniffé, baisé, multiplié à l'infini les fiestas déjantées. Et aujourd'hui ? Ils ont quarante ans, sont mariés. Ils ont abandonné New York, poudre blanche et orgies. Vieux adolescents aux regards figés d'ennui, ils contemplent le désenchantement et les fêlures de leurs vies."

J'ai laissé mon blog en friche pendant presque deux semaines, à 9 dans un trois pièces, je vous laisse imaginer les moments d'intimité et de solitude pour blogger, bon j'ai l'air de raler comme ça mais j'étais super contente de passer ces moments avec ma famille! Du coup j'ai laissé ce recueil de nouvelles de côté... J'appréhendais pas mal cette lecture, à cause des nouvelles, mais aussi parce que le premier titre de l'auteur m'avait agacée au plus haut point, en bref, ce n'étais pas gagné d'avance. Et pourtant j'ai globalement apprécié cette lecture, bien sûr avec les nouvelles c'est assez inégal, il y en a toujours qui ont notre préférence, mais j'ai trouvé que c'était bien écrit, certes ça tombe souvent dans l'excés, mais n'est-ce pas le but de ce recueil? Les excés des années 80? Mais ce qui finalement m'a le plus convenu c'est justement le format, idéal pour mon ryhtme de lecture très découpé de cette fin d'année.

Jay McInerney nous fait le portrait d'hommes et de femmes des années 80 qui ont vécu à New York dans le fric, l'alcool et le sexe, mais ça n'est pas aussi trash que ça pourrait l'être, certaines histoires sont touchantes, les personnages ne sont pas tous détestables, je crois que la nouvelle qui m'a le plus plu est Au lit avec des cochons, l'histoire d'un type délaissé par sa femme qui lui préfère son animal "domestique", un cochon. J'ai eu un peu de mal avec les deux premières, Il est six heures tu mat. Tu sais où tu es? et Dans la province frontalière du Nord-Ouest, où je me suis un peu dit what's the point?, par contre j'ai trouvé la nouvelle Une madone pour le jour de la dinde, assez drôle, une famille qui se déchire le jour de Thanksgiving, c'est la même chose chaque année mais ils se réunissent tout de même chaque année. 

Si je résume donc, des nouvelles qui ne m'ont pas toutes accrochées mais j'ai globalement apprécié ma lecture.

lire sous la contrainte

 

(2e lecture de la contrainte voyelles)

objectif pal

(29/32)

 

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13 décembre 2015

Kate O'Riordan, Un autre amour

A44625

Quatrième de couverture:

"Connie et Matt Wilson sont parvenus à réaliser leur rêve : ils vivent avec leurs trois enfants dans une charmante maison londonienne. Alors qu'ils profitent d'un week-end pour passer un séjour romantique à Rome, tout bascule : Matt annonce à Connie qu'il ne rentrera pas avec elle. Elle retourne à Londres, retrouvant ses trois garçons, seule. 
Un autre amour est le récit intense du désespoir d'une femme dont l'heureux et paisible mariage se trouble. L'auteur explore les sentiments tumultueux de cette épouse qui s'emploiera à faire revenir celui qu'elle aime depuis l'enfance. Kate O'Riordan analyse l'ambiguïté et la fragilité des sentiments à travers l'évocation du passé duquel on ne peut réchapper. Elle fait intervenir des personnages poignants, singuliers ou drôles qui croisent le destin des protagonistes et révèle les failles de la vie qu'ils ont cru se construire."

Il m'est difficile d'émettre un avis tranché sur ce roman, je n'ai pas tellement aimé comme c'est écrit, j'ai trouvé la lecture de la première moitié du roman assez fastidieuse et ennuyeuse, avec des comparaisons et métaphores un peu tirée par les cheveux ("l'air semblait épais et poudreux comme une soupe aux champignons en sachet") et je n'ai non plus aimé les personnages, Connie m'a agacée dès le départ, j'ai eu envie de secouer Matt pour qu'il prenne une décision, les enfants sont antipathiques, sauf Benny, et l'amie m'a l'air complètement siphonée ... Pour autant j'ai trouvé l'histoire assez juste, assez plausible. Ce trio amoureux, on pourrait peut-être même parler d'un quatuor amoureux, est lui touchant. Tous les retours sur le passé des personnages m'a intéressée, et m'a peut-être permis de mieux les comprendre, d'un peu les apprécier finalement. Il n'y a pas d'issue possible dans le sens où quelques soient les décisions prises elles feront souffrir quelqu'un, et c'est aussi ça je pense la "vraie vie", pas forcément de happy end, et puis des décisions qu'il faut parfois pouvoir prendre pour se préserver soi. Je suis pas forcément quelqu'un d'égoïste, mais je pense tout de même que parfois l'égoïsme est nécessaire pour se préserver. 

En bref, je ne sais pas si je recommande ce livre, je pense qu'il ne peut pas plaire à tout le monde, qu'il peut très vite tomber des mains, et qu'on peut éventuellement se dire, encore une énième histoire de couple qui se déchire, mais ce n'est pas que ça, et c'est finalement de manière très pudique que l'auteur aborde le sujet.

 

objectif pal

(28/32)

27 novembre 2015

T.C. Boyle, San Miguel

san miguel

Quatrième de couverture:

"San Miguel, c’est le nom d’une île minuscule au large des côtes californiennes. Sur ce lopin de terre aride qui pourrait faire aussi bien figure de paradis que d’enfer, les destinées de deux familles, à plusieurs décennies de distance, vont se croiser. Le jour de l’an 1888, Marantha Waters débarque sur la côte ; elle n'a pas quarante ans et la tuberculose menace de l’emporter ; son mari, Will, espère que cet exil sauvage lui redonnera la force et le goût de vivre. Un demi-siècle plus tard, la famille Lester s’établit à son tour sur l’île, fuyant la Grande Dépression et le souvenir traumatisant de la Première Guerre mondiale. Animés par un optimisme farouche, ils tenteront de créer, en microcosme, une société idéale, mais les cahots du monde moderne et les spectres d’une nouvelle guerre vont bientôt frapper à leur porte. Dans ce roman salué par la critique américaine comme l’un de ses plus beaux, TC Boyle peint une ode pastorale grandiose où il met en scène, avec une puissance rarement atteinte, l’un de ses grands thèmes de prédilection : l’éternelle confrontation de l’homme et de la nature."

J'ai reçu ce titre lors d'un swap, je n'en avais pas entendu parler avant de le recevoir, c'est après que j'ai lu quelques avis, notamment celui très enthousiaste de Will. Il faut dire que la 4e de couverture est tout de même alléchante! Mais mais ... En fait j'ai été un peu déçue au début de ma lecture, j'avais du mal avec l'écriture, avec les personnages, je m'attendais à être époustouflée par la nature, la vie solitaire et j'étais finalement ennuyée par le quotidien banale de ces gens. Bon rassurez-vous ça n'a pas durer, j'ai finalement accroché à l'histoire, j'ai aimé certains personnages, détesté d'autres, Will surtout!

Pour faire bref, les Lester à la fin du 19e siècle viennent s'installer sur l'île pour élever des moutons dans le but de récolter leur laine. Les conditions de vie du 19e étant ce qu'elles sont, sur une île inhabitée, balayée par le vent c'est pire ... Pas d'internet, pas de librairie, pas de téléphone. La famille vit au grès des ravitaillements pour le moins aléatoires. C'est donc une grande partie de l'ennui de Marantha et de sa fille qui nous sont contées, de la dureté de leur vie sur San Miguel, mais surtout de la dureté de Will, cet homme qui m'est apparu un peu rustre et très égoïste, un bully comme dirait les anglo-saxons. J'ai apprécié d'avoir un aperçu du fonctionnement de la famille pour vivre si isolée, mais j'ai encore plus apprécié la seconde partie.

La seconde partie se déroule dans les années trente, un jeune couple vient s'installer sur l'île, toujours dans le même but, et contrairement aux Lester, ils semblent mieux s'accomoder de la vie en solitaire, certes le confort est plus grand dans les années trente, mais l'île reste quand même inhabitée et la vie y est rudimentaire. C'est un roman qui se lit lentemain, un peu comme le temps qui semble s'écouler là-bas. Il ne faut pas avoir peur du côté répétitif, les journées se ressemblent, les tâches sont bien définies, cela laisse ppeu de place à l'innattendu ... mais pourtant ... et c'est vraiment très bien écrit, certes il faut s'habituer un peu à T.C Boyle mais finalement ce fût un véritable plaisir pour moi de me replonger dans ma lecture à chaque fois, avec une envie de feu de cheminée et de thé fumant (en mode mamie).

objectif pal

(27/32)

28 septembre 2015

Louise Erdrich, La chorale des maîtres bouchers

la chorale des maîtres bouchers

Quatrième de couverture:

"1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d’ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l’Europe et l’Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d’une famille confrontée au tumulte du monde."

Bilan catastrophique pour ce mois américain, alors que c'est un peu ma littérature de prédilection, je n'ai lu qu'un seul titre!! oui un seul, la faute à qui? La faute à cet emploi du temps surchargé, à mes six niveaux différents, dont trois entièrement nouveaux ... Je n'ai plus le temps de lire!!! Et le soir je tombe comme une mouche au bout de trois pages ... Vous n'avez pas fini de l'entendre, mais ça me peine vous n'imaginez même pas!

Bref revenons à nos moutons, ou à nos bouchers, enfin notre boucher je devrai dire, parce que dans la chorale, un boucher il n'y en a qu'un (bon ok parfois un second) mais la plupart du temps c'est juste Fidélis et ses potes du coin. D'ailleurs la chorale n'est qu'un prétexte, elle n'occupe pas vraiment une place centrale dans l'histoire mais ce n'est pas gênant... L'histoire c'est celle de Fidélis et sa famille, mais aussi celle de Delphine, jeune femme d'Argus "épouse" d'un saltimbanque à moitié indien, et fille d'un alcoolique notoire, sa mère, Minnie est présente en filigrane mais a quitté la famille quand Delphine étaient encore enfant, jusqu'aux dernières pages en tout cas.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, rapport à mon petit laïus ci-dessus mais pas que ... j'ai trouvé que l'arrivée de Fidélis en Amérique, son installation à Argus, les débuts de sa vie commune avec sa femme Eva étaient assez monotones, sans vraiment de saveur, contrairement à ses saucisses (oui je suis en verbe ce soir!). Parallèlement, l'histoire de Delphine partie sur les routes avec une troupe de saltimbanques pour fuir son père m'ont laissé assez froide, je n'aime pas l'univers du cirque. Là où ça commence à devenir intéressant c'est justement quand ces deux vies se croisent, quand Delphine entre dans la vie des Waldvogel et vice-versa.

C'est un roman touchant, qui rend bien l'atmosphère d'une petite bourgade made in USA dans les années 30, d'ailleurs le contexte historique aura son importance dans l'avenir des enfants Waldvogel. J'ai cru à un moment que Louise Erdrich tomberait dans le destin vraiment tragique quant aux frères et à l'entrée des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale mais elle s'en est abstenu et c'est tant mieux, cela donne plus de force au roman, car plus de vraisemblance. C'est un roman sur l'amitié, sur le dévouement, sur les liens familliaux, le tout sans grandes envolées, avec beaucoup de pudeur et de justesse. Ce n'est pas un coup de coeur mais ce fût néanmoins une très bonne lecture, un peu gâchée par le fait qu'elle ait traînée en longueur mais je vous la recommande.

mois américain

 

chez Titine

challenge petit bac

 

(Musique: CHORALE)

objectif pal

(26/32)

 

6 septembre 2015

Audur Ava Olafsdottir, Rosa Candida

rosa candida

Quatrième de couverture: "Dans le monde d'Arnljotur, vingt-deux ans, il est question de boutures, de graminées et surtout de sa fierté, les roses à huit pétales, les Rosa Candida. Sa passion dans la vie : le jardin et les fleurs.
Une nuit, dans une serre, Arnljotur et Anna s'aiment. Ils se connaissent à peine, pourtant leurs existences en seront chamboulées à jamais car, en Islande, les filles naissent bien dans les roses..."

Lire Audur Ava Olafsdottir c'est savoir prendre son temps, savourer les choses simples du quotidien, une recette de soupe, des boulettes de poisson, comment prendre soin de plantes ou tout simplement profiter du soleil sur les pavés d'une rue calme... Comme dans l'Embellie, l'intrigue n'est pas la pour tenir le lecteur en haleine, elle est même presque secondaire, le plaisir de la lecture réside dans les personnages, ou presque uniquement dans le personnage principal, qui prend la route pour se trouver, se construire une vie à lui. La narratrice de L'embellie parcourt les routes d'Islande, ici Arnljotur s'envole pour le continent, la France supposément, même si son point de chute, ce vieux couvent où l'on parle le latin n'est pas nommé, en France, peut-être en Italie, difficile à dire mais c'est une ambiance lente de méditerranée qui nous est contée. La vie semble être arrêtée dans ces ruelles que les jeunes ont désertées. 

Je me suis un peu ennuyée au début, et puis au fil des pages, j'ai été touchée par le narrateur, son histoire, sa relation avec sa mère, celle qu'il essaie de nouer avec sa fille, l'accueil des frères...C'est une histoire pleine de douceur où la paternité est mise à l'honneur de manière un peu particulière...

A lire si vous avez besoin de vous poser, de prendre votre temps et de vous laisser porter pendant quelques jours. 

challenge petit bac

 

(Prénom: ROSA)

objectif pal

(25/32)

 

 

24 août 2015

Joyce Carol Oates, Petit oiseau du ciel

petit oiseau du ciel

Quatrième de couverture: 

"Krista a confiance en son papa. Elle sait qu’il n’a pas pu tuer Zoe Kruller. Pourtant, à Sparta, les rumeurs s’amplifient, la police s’en mêle, on parle de crime adultère. Krista aimerait comprendre pourquoi sa famille est ravagée par cette histoire sordide. Adolescente sacrifiée sur l’autel des erreurs paternelles, elle conçoit peu à peu un amour étrange et obsessionnel pour Aaron, le fils de Zoe…"

Je vous avez fait du teasing en vous annonçant un Joyce Carol Oates ... Deux semaines plus tard je me mets enfin à mon billet... 

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, heureusement parce que je commençais à désespérer!! Krista, la jeune narratrice de la première partie du roman m'a beaucoup rappelé Rachel, narratrice de L'homme de la montage de Joyce Maynard, toutes deux pré-adolescentes ayant grandie dans une petite ville des Etats-Unis où le temps semble figé, toutes deux confrontées à la mort violente de jeunes femmes, les deux jeunes filles semblent peu enclines à s'intégrer aux jeunes gens populaires du collège, et nourrissent une fascination pour un personnage lié aux meurtres. L'une et l'autre ont grandi avec une figure paternelle très présente dans sa virilité, que ce soit par son statut ou son caractère, la différence bien sûr étant que là où le père de Rachel est du côté des "gentils", celui de Krista est suspecté de meurtre. 

Joyce Carol Oates nous donne à voir la vie bouleversée de deux familles, celle de Krista, dont le père est suspecté, et celle de Zoé Kruller, la victime. Dans chacune de ces familles des enfants, qui tentent tant bien que mal de survivre à cette tragédie, Ben et Krista, protégés par leur mère,  Aaron livré à lui-même. L'auteur dénonce à demi-mot le système judicière américain en insistant bien sur le fait que les suspects ne sont que suspects, mais que cela semble suffisant pour ne pas creuser plus loin l'enquête, après tout qui était cette Zoé Kruller à part une minable caissière? Parce que c'est ainsi qu'elle est perçue, sa féminité étant presque une façon de justifier sa mort,ne l'a-t-elle pas provoquée finalement? 

C'est ce que j'ai aimé dans ce roman, l'atmosphère lourde et pesante qui plane sur cette petite ville, les préjugés qui sont mis à nus, la lenteur de cette Amérique rurale...

Je profite de cette lecture américaine pour vous annoncer ma participation au Mois Américain qui a lieu en septembre...enfin je vais essayer, vu les rebondissements pour cette rentrée je ne me promets rien!!

 

objectif pal

 

(24/32)

challenge petit bac

(Animal: OISEAU)

 

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