Objectif PAL, le livre de Novembre: Solal d'Albert Cohen
Avez-vous lu Solal ? C'est la question que, ces jours derniers, je pose à tous ceux que je rencontre. Solal est un très grand livre, une oeuvre forte et riche. (Marcel Pagnol, Les NouvelIes littéraires)
Oeuvre désordonnée et magnifique, Solal mérite d'être lu et relu. Il possède les caractéristiques de la grandeur. Il dévoile au lecteur de nouveaux tréfonds de l'âme humaine. C'est le seul véritable critère de la grandeur. (New York Times)
Livre magnifique, bouillonnant de sève, d'une opulence barbare, d'une intelligence aiguë. Un talent extraordinaire. (Gazette de Lausanne)
Solal est un livre à nul autre pareil. C'est très rarement que surgit un roman qui soit l'oeuvre d'un génie évident. (San Francisco Chronicle)
Solal a été proclamé, par les critiques d'Europe et d'Amérique un grand roman, un chef-d'oeuvre. (The Times)
Un livre étonnant. Avec Solal, le roman contemporain s'éveille à une vie nouvelle, d'une originalité absolue. (Vossische Zeitung)
Pas de résumé du livre sur mon édition mais que des « critiques » élogieuses de la part des journaux… Heureusement Evène est là « Premier roman d'Albert Cohen racontant le parcours d'un jeune et brillant juif de Céphalonie ayant du mal à assumer son rôle d'ambitieux. Sur la route de son triomphe, oncles et cousins d'Orient sont là pour lui rappeler ses origines modestes, la précarité de son pouvoir et la dérision de tout ordre social. »
Le décor est donc planté. J’avais depuis quelques années envie de lire ce livre aux critiques élogieuses, (mais surtout parce qu’un jeune homme très charmant me le conseillait), et certes c’est bien écrit, l’histoire est sympathique mais je ne comprends pas au final tout cet engouement autour du personnage ! Solal restera donc pour moi un prénom que j’aime beaucoup mais pas LE personnage de littérature ! Oui Solal est beau, ambitieux, d’abord enfant ingénu puis amoureux contrarié. Solal c’est aussi le symbole de l’homme déraciné, de la passion de la folie. Oui je crois que j’aurais pu moi aussi vibré pour Solal mais en même temps, dans la seconde moitié du livre je l’ai trouvé détestable ! Autant je me suis laissée emportée par sa candeur et son envie de s’élever au début, autant à la fin je l’ai trouvé arriviste et sans pitié, détestable. Il renie tout ce qu’il est au début. Il mène une double vie, il mène une vie de faste qui le conduira à la déchéance, à se perdre lui-même, à perdre son amour propre. Dans ces moments là j’avais envie de la gifler (oui oui !)
Je suppose que le livre étant parut dans les années 30, les sujets qu’il aborde ont été mis au devant de la scène avec la montée de l’antisémitisme et donc les questions de religions, de sionisme, de déracinement avaient alors tout leur sens. Mais moi ça ne ‘ma pas plus touchée que ça, ni interpellée à vrai dire.
Et puis j’ai trouvé les frasques de son oncle et amis complètement loufoques voire ridicules. Cette lecture m’a laissée assez perplexe. Je reconnais bien évidemment le talent d’écriture de Cohen mais n’ai au final pas accroché plus que ça aux personnages. J’en suis, je crois, la première déçue !
(16/26 ) (19/46)