Edward Kelsey Moore, Les Suprêmes
Quatrième de couverture:
" Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées : tout le monde les appelle «les Suprêmes», en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. L'intrépide Odette converse avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines se retrouvent tous les dimanches dans l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana : entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de poulet frit en élaborant leurs stratégies de survie. Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux Etats-Unis, ce formidable roman de l'amitié et de la résilience s'affirme comme une exemplaire défense et illustration de l'humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections."
J'ai passé un très bon moment de lecture malgré une toute petite déception. Je ne sais pas pourquoi mais je m'imaginais que c'était un roman sur les années soixante, or si les Suprêmes ont bel et bien grandi dans les sixties ça ne parle pas directement de cette période, ce n'est pas le sujet du récit. Le coeur du récit c'est l'amitié indéfectible de ces trois jeunes femmes qui n'étaient pas forcément destinées à s'entendre adolescentes. Il y a Clarice, la plus snob des trois, qui juge assez facilement et a été un peu abîmée par une éducation très réligieuse mais qui malgré tout est très généreuse. Il y a Barbara-Jean dont l'enfance a été compliquée, qui paraît fragile et dont la force réside dans la loyauté (et les tenues flashy). Et il y a Odette, la grande gueule, celle qui n'a peur de rien. C'est de son point de vue qu'une partie de la narration est faite, et elle a une fâcheuse tendance, celle de discuter avec les morts, sa défunte mère principalement et l'ancienne première dame Eleanor Roosevelt. Ce qui aurait pu facilement me rebuter donne une dimension assez drôle au récit. Récit rythmé par les changements de narrations, quand ce n'est pas Odette qui nous raconte l'histoire des Suprêmes, c'est un narrateur omniscient qui prend le relais, avec des flashbacks dans la vie des trois femmes, qui montrent comment leur amitié a resisté à travers le temps, qui évoquent leur famille, leur enfance, les épreuves et les bonheurs traversés par chacune. De telles amitiés sont d'autant plus précieuses qu'elles sont, à mon avis, très rares. Si Clarice m'a parfois été pénible dans ses réflexions, c'est également celle qui évolue le plus. J'ai été touchée par la vie de ces trois femmes, par leur caractère, par leur capacité à rebondir, par cette époque révolue et par les liens qu'elles ont tissés au fil des ans. Si vous aimez les histoires un peu nostalgiques de belles amitiés ce livre est fait pour vous!
Je termine mon challenge petit bac 2015 avec un titre lié à la MUSIQUE: Les SUPREMES
2 lignes donc pour 2015, j'espère faire aussi bien en 2016
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