Olivier Adam, Poids léger
Quatrième de couverture
"Le jour, il enterre les inconnus. Le soir, il boxe. Solitaire, paumé, à bout de nerf, Antoine encaisse de plus en plus mal. Les coups, le chagrin des autres, la mort de son père, l'enfance qui s'enfuit, sa soeur Claire qui s'éloigne, Chef, son entraîneur, qui s'apprête à mettre les voiles... tout le touche, tout le met à terre.
Alors Tonio boit, fume, soliloque, chiale, baise, cogne, et se cogne aux murs. Mais la vie n'est pas un ring. S'il n'y prend pas garde, il risque de tout perdre : son travail, ses amours. Et sa liberté."
On retrouve dans ce court roman d'Olivier Adam un thème déjà traité dans ce que j'ai lu précédemment: le deuil. Ici c'est le métier du personnage principal Tonio, il travaille chez un pompe-funèbre. On retrouve dans l'écriture d'Olivier Adam toujours beaucoup de pudeur face à la mort et aux sentiments qu'elle entraîne, à la façon dont on traite les morts. Tonio choisi de les traiter avec délicatesse, il est toujours touché par les familles des défunts qu'il rencontre. Certaines personnes le poussent à réfléchir sur lui-même, sur sa vie, sur ses relations avec son père décédé. Tout ce qui leur reste à lui et sa soeur c'est la petite maison de banlieue de leurs parents qu'il va falloir vendre...
Poids léger c'est aussi l'amour entre frère et soeur mais aussi l'amitié qui naît entre les gens: Tonio et son entraîneur.
Ce n'est toujours pas bien joyeux mais on sait à quoi s'attendre quand on ouvre un livre d'Olivier Adam. Il nous parle directement de sujets difficiles à aborder, des non-dits qui s'immiscent dans nos vies, sans prendre de pincette, sans fioritures et c'est ce qui me plaît chez lui ...