Junky , William S. Burroughs
4è de couverture : " On devient drogué parce qu'on n'a pas de fortes motivations dans une autre direction. La came l'emporte par défaut. j'ai essayé par curiosité. Je me piquais comme ça, quand je touchais. Je me suis retrouvé accroché. La plupart des drogués à qui j'ai parlé m'ont fait part d'une expérience semblable. Ils ne s'étaient pas mis à employer des drogues pour une raison dont ils pussent se souvenir. Ils se piquaient comme ça, jusqu'à ce qu'ils accrochent. On ne décide pas d'être drogué. Un matin, on se réveille malade et on est drogué. "
"Premier ouvrage de Burroughs, Junky décrit la réalité crue d'un héroïnomane en errance, doué du regard terriblement lucide de l'écrivain. De New York à Mexico, William Lee, double romanesque de l'auteur, fait l'expérience de la came, de la privation, de la prison et de la fuite : il apprend " l'équation de la came ", qui n'est ni une jouissance ni un plaisir, mais un mode de vie. Un livre qui fit scandale lors de sa première publication, et qui laisse présager l'œuvre à venir."
Mes impressions: On m'a souvent vanté les mérites de William S. Burroughs, et étant contemporain de Jack Kerouac et de la Beat generation j'en attendais donc beaucoup! Mais quelle déception! Je n'ai peut-être pas commencé par le bon roman mais puisque Junky est son premier...
J'ai trouvé Junky complètement dénué d'intérêt. Les cent premières pages m'ont parues intéressantes, le style est fluide, et retranscrit le flot de paroles que pourrait avoir quelqu'un sous l'emprise de la drogue mais 270 pages sur ce fameux Bill qui se drogue je n'ai pas trouvé ça super passionnant! avec un titre pareil à quoi je m'attendais dira-t-on, si ce n'est l'histoire d'un type qui se drogue?
La 4e de couverture m'avait paru plus accrocheuse, je m'attendais peut-être à ce que la psychologie des personnages soit plus creusée ou qu'il y'ai une espèce de réflexion sur la drogue, un certain recul. Mais non Burroughs ne fait que raconter les faits tels qu'ils sont, Bill n'est d'abord pas dépendant, il le devient, se drogue, décroche, se redrogue, est arrêté, forcé de décrocher, replonge et ainsi de suite...La triste histoire des mecs dépendants à l'époque (sûrement aujourd'hui aussi) mais ça ne m'a pas plu. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour les personnages qui m'ont gonflée plus qu'autre chose. J'ai pourtant déjà lu plusieurs livres de ce genre mais c'était différent, ou peut-être était-ce mon état d'esprit?
Bon une touche positive quand même, j'ai aimé le style d'écriture fluide et sans fioritures mais l'écriture ne fait pas tout pour moi.
Est ce que ce roman est représentatif de l'oeuvre de Burroughs? en tout cas il s'écoulera quelque temps avant que je ne lise autre chose de cet auteur.