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Notes de lecture
9 juin 2011

Doris Lessing, Victoria et les Staveney

 

victoria_et_les_staveneyQuatrième de couverture :

« Victoria n'a jamais oublié sa rencontre, à l'âge de neuf ans, avec une riche famille blanche, les Staveney. Ce souvenir entêtant la poussera, des années plus tard, à entamer une liaison avec leur fils, Thomas. De cette histoire naîtra Mary, petite fille à la peau claire et au sourire radieux. En adoration devant l'enfant, les Staveney proposent de l'accueillir chez eux de plus en plus souvent. Victoria, toute à la réalisation de la chance que représenterait une telle éducation pour sa fille, n'imagine pas quelles conséquences aura sa décision. La grande dame des lettres anglaises revient sur ses thèmes de prédilection : le racisme, l'hypocrisie, l'ambition. Un regard sans concession et d'une incroyable modernité sur notre époque. »

J’ai aimé ce court roman de Doris Lessing même si soyons honnête je ne l’ai pas trouvé exceptionnel quant au style d’écriture. Oui je sais j’avais des préjugés sachant que la dame a reçu un Prix Nobel… L’écriture est simple, l’histoire aussi, les personnages presque clichés. Dans ce roman les femmes noires sont toutes mères célibataires, les hommes noirs absents ou junkies en opposition aux blancs (au travers de la famille Staveney) bourgeois vivant dans de grandes maisons et un peu excentriques.

J’ai d’abord été surprise quand je me suis rendue compte que l’histoire se passait à notre époque, je pensais, vu les préjugés qui se dégagent entre blancs et noirs que la narration se situait dans les années 30 voire même avant.  Oui je sais le racisme est toujours d’actualité…

Ici les femmes noires, Jessy, Victoria, veulent réussir mieux que leurs parents mais finalement reproduisent le schéma de leurs prédécesseurs, élever des enfants seules, en joignant difficilement les deux bouts. Les Staveney sont riches mais n’ont pas l’air de travailler pour cet argent, le père est acteur donc il ne sue pas sang et eau pour élever sa famille, il n’est d’ailleurs pas présent dans les trois quart du livre. Les garçons Staveney semblent s’être élevés tout seuls.

Leur lubie pour les gens de couleurs est assez malsaine, et montre en soi une forme de racisme, c’est assez déroutant. L’attitude du père Staveney est vraiment déplaisante !

En bref donc, une histoire sympathique mais qui aurait gagné à être plus approfondie.

J'avais acheté ce livre intriguée par la couverture, je la trouve vraiment jolie!

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7 juin 2011

Le premier mardi c'est permis : Isabel Wolff, Un amour vintage

un_amour_vintageQuatrième de couverture:

"Phoebe Swift vient d'ouvrir une boutique de vêtements d'occasion à Blackheath. Pour surmonter sa tristesse due à la mort de sa meilleure amie, elle se réfugie dans son métier: rendre à ces merveilleuses pièces vintage leur splendeur passée et leur offrir un nouvelle vie. Un jour, elle rencontre Thérèse, une vieille dame française qui souhaite lui vendre quelques tailleurs et costumes élégants. Parmi sa garde-robe, Phoebe découvre un manteau d'enfant bleu ciel, datant des années 1940, loin de se douter que celui-ci a un lien profond et intime avec sa propre vie."

 

 

Pour  ce premier rendez-vous de lecture inavouable je suis restée assez soft, en fait j’avouerai tout à fait ce genre de lecture (voire toutes mes lectures à vrai dire, la preuve je les partage toujours ici) mais j’aimais bien le principe. Pour commencer donc j’ai choisi un titre d’Isabel Wolff, parce que pour moi Isabel Wolff c’était l’auteur des Tribulations de Tiffany Trott que j’ai lu il y a presque deux ans, livre de chick-litt assez moyenne.

Un amour vintage traînait dans ma PAL depuis l’été dernier et avec son titre, sa couverture et la quatrième de couverture je m’attendais à retrouver la formule magique spéciale midinette, une célibataire éplorée, des amies, des mâles etc. Et en fait non, quelle ne fut donc pas ma surprise ! Tellement surprise que j’ai avalé ces 500 pages en un weekend et que je n’avais pas envie que ça se termine. Alors oui certes, on a Phoebe, célibataire trentenaire qui vient de perdre sa meilleure amie et se réfugie dans le travail pour faire son deuil, on a également deux beaux mâles qui la courtise, une mère obnubilée par la peur de vieillir parce que son mari l’a quitté pour une plus jeune à qui il a fait un gosse, oui mais… Mais il y a aussi la passion pour les vêtements vintage d’une part :

« En achetant un vêtement vintage, on n’achète pas seulement du tissu et du fil - on achète un morceau du passé d’un être. »

Les descriptions des vêtements dans la boutique de Phoebe font rêver et donnent sacrément envie de se mettre au vintage, ou tout au moins d’aller chiner.

Et puis il y a Madame Bell, cette vieille dame chez qui Phoebe est allée faire une estimation de vêtements vintage. Le récit de Madame Bell va s’enchâsser dans celui de Phoebe. L’amitié qui naît entre les deux femmes est très touchante, et l’histoire de Mme Bell encore plus…le_mardi_c_est_permis

J’ai beaucoup aimé le personnage de Phoebe et de son employée Annie. Les personnages secondaires sont également attachants : Kathie, la lycéenne qui fait des petits boulots pour s’offrir une prom dress de la boutique et Dan le passionnée de cinéma. Quant à Mile, s’il est charmant au début, sa relation avec sa peste de fille me l’a rendu au final antipathique.

En bref vous l’aurez compris j’ai eu un coup de cœur pour ce livre, Isabel Wolff est toute pardonnée de m’avoir infligée Tiffany Trott il y a deux ans ^^

Allons découvrir ce que Stéphie et les autres blogueurs/euses ont lu!

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5 juin 2011

Un dimanche ...dans les Ardennes

J'ai habité un an dans les Ardennes, autant vous dire que j'en ai soupé de la meuse, de ce vert agressif luxuriant, de ses forêts et autres sangliers...

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Les dimanches en photos sont  aussi chez : Evertkhorus,   MyaRosa,   Lounima,      Tiphanie, Hilde,   Cacahuete,      Lisalor,   Choupynette,      EloraMelisende,     Fleur, Une    maman, Liliba,     100choses,     Anjelica,      Myrtille,      Sandrine, Hérisson,     Mohamed SemeUnActe,    Ankya,    Grazyel,   TinusiaKatellChocoLatite, Sofynet, Art Souilleurs, Dounzz, SeriaLecteur, Minifourmi, Azilice, Scor13, Stieg,

4 juin 2011

Olivier Adam, A l'ouest

a_l_ouestQuatrième de couverture:

"Antoine a presque dix-neuf ans. Fragile, rêveur, indocile, il sèche le lycée, erre dans le centre commercial de son quartier, et ne fait rien de sa vie. Il cherche l'amour - et les coups.
Camille veille sur son grand frère autant qu'elle le peut, et calme ses angoisses en se réfugiant dans la prière.
Quand à Marie, leur mère, elle fait ce qu'elle peut. Mais c'est elle, qui, un beau matin, déclenche l'explosion et les conduit à l'ouest. Pas le point cardinal, non, mais cet état second où rien n'a plus vraiment d'importance ..."

 

Le récit alterne entre le passé et le présent de chacun des personnages, ce qui par petites touches nous explique leur personnalité ou plutôt le comment ils en sont arrivés là. Le fils, la mère et la fille, pas de père à l'horizon, semblent tous les trois un peu perdus, chacun à leur manière mais surtout très seuls. Antoine, rejeté par celle qu'il aime, Camille, transparente pour ses camarades de lycée etMarie qui avance à vue dans sa vie.

Ce roman, très court, est encore une fois très sombre. Il nous parle de la vie de tous les jours, comme dans les précédents titres que j'ai lu, et de gens normaux qui n'arrivent pas à avancer, qui ne savent pas à quoi se raccrocher. Il n'y a pas véritablement de fin à ce récit. Que deviennent les personnages? Comment peut-on un beau jour décider de partir en abandonnant tout derrière soi, sa vie mais surtout ses propres enfants? Comment peut-on les livrer à eux-mêmes comme ça, sans un mot? Je me suis surtout demandé ce qu'allait devenir la pauvre Camille ...

J'ai aimé retrouver la plume d'Olivier Adam mais j'aurais préféré que ce livre soit "clôturé", là il m'a manqué un petit quelque chose. Pas forcément un happy end mais quelque chose de plus concret.

Bon ça va j'ai encore de quoi faire il me reste trois titres dans ma PAL et encore plus dans ma wish list donc bon...

2 juin 2011

Concours de lancement avec Evertkhorus

Evertkhorus se lance dans un nouveau blog, après l'avoir suivi sur son blog de littérature et sur son blog londonien je pense que je trouverai également de quoi faire sur Voyages et vagabondages.

Evert' organise un concours sur le thème de son blog puisqu'il est posisble de gagner un livre Lonely Planet de notre choix. N'hésitez donc pas à participer ;)

Evert

 

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2 juin 2011

Xinran, Chinoises

ChinoisesQuatrième de couverture:

"Un dicton chinois prétend que " dans chaque famille il y a un livre qu'il vaut mieux ne pas lire à haute voix ". Une femme a rompu le silence. Durant huit années, de 1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission au cours de laquelle elle invitait les femmes à parler d'elles-mêmes, sans tabou. Elle a rencontré des centaines d'entre elles. Avec compassion elle les a écoutées se raconter et lui confier leurs secrets enfouis au plus profond d'elles-mêmes.
Épouses de hauts dirigeants du Parti ou paysannes du fin fond de la Chine, elles disent leurs souffrances incroyables : mariages forcés, viols, familles décimées, pauvreté ou folie... Mais elles parlent aussi d'amour. Elles disent aussi comment, en dépit des épreuves, en dépit du chaos politique, elles chérissent et nourrissent ce qui leur reste.

Un livre bouleversant, " décapant, à lire de toute urgence pour voir l'importance du trajet que la femme chinoise a dû et doit encore accomplir " (Diane de Margerie, Le Figaro littéraire)."

 

Xinran est une journaliste chinoise, dans ce livre elle a assemblé plusieurs témoignages de femmes chinoises qu'elle a reçus grâce à son travail dans une émission de radio locale. Par le biais de ces témoignages, Xinran met en lumière la place des femmes dans la société chinoise, d'aujourd'hui et d'hier. J'ai trouvé toutes ces histoires de femmes qui vivent sous le joug des hommes, leur époux, leur père ou les membres du parti, très bouleversants, certains m'ont ému aux larmes.

Ces témoignages font état du quotidien de femmes qui ont subit l'opression par le viol, la polygamie ou la prositution.

Xinran s'interroge sur le fossé qui s'est creusé entre les générations de femmes. On y sent bien évidemment tout le poids du parti communisme et de la Révolution Culturelle.

L'une des histoires qui m'a le plus étonnée au final est celle des femmes qui vivent dans une région reculée, dans un état encore primitif. J'ai trouvé le récit de leur mode de vie aberrant, j'ai bien conscience qu'il existe en Chine et ailleurs et que je le juge de mon point de vue de femme moderne... Mais au final quand Xinran les interroge sur leur bonheur, ce sont les seules femmes à lui dire qu'elles se sentent heureuses ...

Un extrait qui m'a particulièrement marquée : " Pour une jeune fille, grandire pendant la Révolution culturelle signifiait être confronté à l'ignorance, la folie et la perversion. "

objectif pal

(15/56)

abc challenge

(12/26)

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