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Notes de lecture
jean-philippe blondel
18 janvier 2012

Jean-philippe Blondel, Et rester vivant

et_rester_vivantQuatrième de couverture:

"Depuis, quand on me croise, on compatit. On me touche le coude, on m'effleure le bras, on refoule des larmes, on me dit que c'est bien, que je suis courageux, que ça va aller, hein ? Je ne réponds pas. Je laisse glisser. Je continue d'enchaïner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux."

Avoir vingt - deux ans et plus aucune attache. Rouler sur les routes californiennes. Vivre des rêves éveillés et des cauchemars diurnes. Comprendre que l'important, désormais, c'est de continuer coûte que coûte. Et de rester vivant."


Deux semaines. C'est le temps qu'il m'aura fallut pour "digérer" ma lecture et écrire un billet médiocre. Je ne suis pas fière de moi! J'ai pourtant beaucoup, beaucoup aimé ce livre mais je ne trouve pas les mots pour le raconter ou parler de ce que j'en ai pensé. Et pourtant j'ai bien envie de vous en parler, donc j'en dirai simplement quelques lignes et vous noterez quelques extraits que j'ai retenu.

Jean-Philippe Blondel a je crois ce pouvoir de toucher avec les mots, des mots qui pour autant ne tombent pas dans la sensiblerie ou la pleurnicherie, pourtant le sujet n'était pas facile à trairer, d'autant plus qui lui est très personnel. Il a, en tentant de se rendre à Morro Bay accompli le voyage initiatique que chacun rencontre d'une manière ou d'une autre dans sa vie, peu importe la forme qu'il prend.

Certes ce livre parle du deuil, de la douleur de perdre ses proches mais il met surtout en avant l'amitié, et la vie qui continue. On aurait pu s'attendre à quelque chose d'assez sombre et pourtant l'un des adjectifs qui me vient à l'esprit et lumineux!

Voilà, je n'en dis pas plus, il faut le lire en fait ...

 

" J'ai fermé les yeux et, pendant quelques secondes j'ai eu vingt-deux ans, des cheveux dans le coup, deux dizaines de kilos en moins, une boucle d'oreille dans le lobe gauche. J'étais assis au bord de la route qui surplombe Morro Bay, Californie. L'avenir était une notion floue. Ce qui comptait c'était l'ici et le maintenant. L'été. L'été 1986 " (l'été 86 pour moi était le tout premier de ma vie...)

" Je ne suis pas soumis aux regards de ceux qui m'ont vu grandir. Je peux devenir ce que je veux. Je peux aussi mourir demain. Je tamise entre mes doigts le sable très fin de Cabo San Lucas. Il est d'une extrême fluidité. Impossible même en creusant, de trouver du sable mouiller pour le transformer en château. Or moi j'ai besoin de construire."

"J'aimerais avoir vingt ans de plus. Jaimerais que tout ça soit derrière moi. J'aimerais avoir trouvé ma voie, avoir atteint une sorte de sérénité illusoire- que ma vie soit à peine troublé par l'impact des rames de la barque que je conduis. Etre débordé quand je me réveille - avoir tellemet d'obligations et de contraintes que je n'ai le temps de penser à rien, que je n'ai pas le loisir de me voir vieillir."

 

Encore merci à toi Saraswati pour ce cadeau!            

1__litt_raire (4/7)

 

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28 avril 2011

Jean-Philippe Blondel, Le baby sitter

le_baby_sitterQuatrième de couverture:

"Dix-neuf ans. Étudiant. Pas d'argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s'amuser un peu, il n'y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting. C'est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu'il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d'imaginer la série de personnages qu'il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l'on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c'est ce que l'on a de plus précieux - ses enfants, sa maison, le coeur même de son existence.

Un roman sur les liens que l'on tisse et sur ceux que l'on tranche - et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d'avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes."

 

Le baby-sitter nous permet de faire une incursion dans la vie des gens que l’on croise tous les jours sans forcément leur prêter attention, de nos voisins de palier ou de la boulangère du quartier, ce livre parle des « vrais gens » j’ai envie de dire.

Les personnages de Jean-Philippe Blondel sont soignés, je n’ai à aucun moment eu l’impression d’avoir affaire à des clichés, la femme divorcée, l’étudiant fauché, le père débordé. Non, chacun a sa propre personnalité, intervient à sa façon dans l’histoire. Alex va changer quelque chose dans la vie de tous ses employés et chacun de ses employés va lui apporter quelque chose également.

Ce roman nous parle des liens étroits qui se tissent entre les gens, de l’amitié qui naît là où on ne s’y attendrait pas, et surtout de l’avenir, des différents chemins que l’on prend et de leurs conséquences, des regrets ou remords causés par les choix que nous faisons. Vous ne vous êtes jamais demandé vous «  qu’est ce que je serais devenu(e) si j’avais pris telle ou telle direction étant jeune ? »

Au final Alex nous montre qu’il faut savoir prendre ce que l’on nous donne, sans toujours essayer de comprendre pourquoi.

Quelques extraits :

« Alex voit scintiller devant lui, dans cette rue ensoleillée, toutes les vies possibles qui s’offrent encore à lui et auxquelles, année après année, il faudra qu’il renonce- souvent sans y penser, souvent avec soulagement, parfois avec regret. Il pense à Mélanie, à Marc, à Irina. A tous ces vieux qui l’entourent et qui referment les portes des existences qu’ils auraient pu mener. A ce moment-là, Alex veut rester jeune. Rester jeune à tout prix. »

«  Ce qui m’attire ce sont les films qui racontent els vies que j’aurais pu mener si j’avais pris une voie différente. »

« Et maintenant, ce sont eux qui proposent. Mes employeurs. Mes aînés. Des gens avec lesquels je ne suis pas sûr qu’on puisse parler d’amitié. Est-ce qu’on peut vraiment être amis avec vingt ans de différence ? Est-ce que l’expérience accumulée et le temps qui creuse et amplifie tout ne sont pas un obstacle rédhibitoire ? D’ailleurs, est-ce que c’est si important que ça de mettre un nom sur les sentiments, l’amitié, l’amour, tout se mélange tout le temps non ? »

 

Le billet de Will.

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