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Notes de lecture
31 juillet 2017

Cécile Coulon, Trois saisons d'orage

CVT_Trois-saisons-dorages_2054

Quatrième de couverture:

"Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d’un pays qui s’en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d’une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L’histoire d’André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu’il en reste. 

Trois générations confrontées à l’Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. 
Saga portée par la fureur et la passion, Trois Saisons d’orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, « forteresse de falaises réputée infranchissable », où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s’étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n’y peuvent rien ; mais ils l’acceptent, car le reste du temps, elles sont l’antichambre du paradis. "

Voilà un roman que je savais que j'allais aimer, non seulement les quelques billets que j'avais lus à son sujet m'avaient donné envie de le lire, mais en plus la quatrième de couverture réunit ce que j'aime dans la littérature: des histoires de famille, des générations qui se succèdent, des lieux qui sont aussi présents que les personnages, l'attachement à la terre, les traditions. Cécile Coulon a su mêler ses personnages, leur maison, et la région qu'ils habitent avec brio, comme une parenthèse hors du temps. Difficile en effet de dater quoi que ce soit, le temps semble s'être arrêté aux Fontaines, on sent la chaleur des longs étés et la brise légère du matin. On prend son temps, on s'installe dans l'histoire avec les personnages, il ne se passe pas grand chose, les personnages vivent des vies ordinaires au ryhtme de la nature qui les entoure, jusqu'au jour où ... ça je vous laisse le découvrir, même si, pour moi ce n'est pas l'intrigue centrale du roman, certes cela vient bouleverser l'ordre naturel des choses, mais ce n'est pas ce pour quoi j'ai aimé ce livre. J'ai aimé ce livre pour son cadre, ses personnages, et son implicite, pour ce qui se lit entre les lignes, pour les silences des personnages et les liens intimes qui les unis, entre eux, ou aux choses et aux lieux. En bref ce fût une très belle découverte, oserais-je l'appeler "coup de coeur"? Oui sans doute...

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25 juillet 2017

C'est l'hebdo de l'été! n°3

Cette semaine je vous parle de ...

 

  • d'un film: The Circle de Dave Eggers avec Emma Watson et Tom Hanks. Quand je lis "dans un futur proche" dans le résumé d'un livre ou d'un film j'ai tendance à me dire "ce n'est pas pour moi", parce que les trucs futuristes ce n'est clairement pas mon truc. Mais là le sujet m'intéressait (doit-on tout savoir sur tout le monde? en gros les dérives des réseaux sociaux et autres collecteurs de données) mais surtout le casting m'a convaincue, j'aime beaucoup Emma Watson, certes c'est une bonne actrice, mais j'apprécie aussi la femme qu'elle est devenue et puis Tom Hanks, qui n'aime pas Tom Hanks? Alors franchement pour le côté thriller on repassera, ce n'est pas pour l'action qu'on va voir ce film mais pour les questions qu'il soulève, c'est également le point de vue de Géraldine.

the circle

 

  • d'une série: Tunnel 2 série franco-britannique de Canal +, oui encore, mais honnêtement je pense que ce sont les meilleurs sur la marché des séries françaises! Je préfère la version original, Bron, série dano-suédoise, mais celle-ci n'est pas mal non plus. C'est assez perturbant au début parce qu'on a des éléments très variés, qui au fil des épisodes sont reliés les uns aux autres au fur et à mesire que l'enquête avance. Les deux acteurs principaux sont convaincants surtout la belle Clémence Poésy qui à l'instar de Saga Nören dans Bron souffre également d'un syndrome d'Asperger. Elle est très performante mais manque cruellement d'empathie et de second degré.

tunnel 2

 

 

  • d'un livre: Celle qui fuit et celle qui reste d'Elena Ferrante. Je l'ai commencé ce matin, impatiente de retrouver tous les personnages que j'avais quitté avec un peu de lassitude quelques mois plus tôt. Des cinquantes premières pages il n'en ressort pas encore grand chose, si ce n'est que Lenu devrait quand même arrêter de se dévaloriser et de réfléchir un peu plus par elle-même. Ca promet!

Celle-qui-fuit-et-celle-qui-reste

 

  • d'un produit de beauté: Hydrabio Sérum de Bioderma. Qu'on ne se leurre pas, Bioderma n'a de bio que le nom mais ce sérum est plutôt efficace. C'est ce que m'a vendu la pharmacienne quand je lui ai dit que je voulais une crème anti-rides, bin oui 31 ans c'est pas trop tôt pour commencer non? Elle m'a dit qu'il valait mieux hydrater en profondeur que c'était plus efficace, alors je ne sais pas si c'est plus efficace mais en tout cas ma peau est plus "élastique" (ouais on s'improvise pas blogueuse beauté...), moins rouge, moins tiraillée donc j'imagine que c'est ce qui lui fallait!

bioderma

 

 

Et vous quelles sont vos découvertes de la semaine?

 

Et enfin les résultats du concours pour les huit ans du blog!!! Roulement de tambours ...

Vous n'avez été que trois participants, je trouvais donc un peu ridicule de faire un tirage au sort... donc vous recevrez chacun un des titres sélectionnés. Fondant, Philippe et Will, pensez à me donner votre adresse postale par mail via le formulaire de contact!

 

23 juillet 2017

Audur Ava Olafsdottir, Le rouge vif de la rhubarbe

le rouge vif

Présentation: 

"Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s’allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C’est là, dit-on, qu’elle fut conçue, avant d’être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.

Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut…"

 C'est toujours un risque pour moi quand je sors des sentiers battus avec les traditionnelles lectures d'auteurs français, américains ou britanniques, mais cette petite évasion est nécessaire de temps en temps! Ce n'étais pas une totale découverte puisque j'ai lu et apprécié d'autres titres d'Audur Ava Olafsdottir. L'Islande est un pays qui m'attire et me fait un peu rêver. Contrairement à L'embellie où les paysages de cette île mystérieuse sont très présents, c'est beaucoup moins le cas dans Le rouge vif de la rhubarbe. L'auteur nous présente ici Agustina, jeune adolescente handicapée, qui rêve de gravir la "montagne" qu'elle observe depuis son jardin. Cette jeune fille vit chez Nina, on ne sait pas vraiment quels sont leur lien de parenté, sa mère est en Afrique, elle nous est présentée comme une exploratrice, elle communique par lettres avec sa fille, mais c'est assez flou. Sont-ce vraiment de vraies lettres envoyées de sa mère, honnêtement je n'en suis pas tout à fait sûre. Ce livre n'a pas vraiment de début ou de fin. J'ai plus eu l'impression de lire une tranche de la vie d'Agustina, comme si j'avais lu un morceau au hasard de son journal intime. Les personnages rencontrés dans le roman sont attachants. On sent bien que la culture des islandais est quand même différente de la notre mais pour autant ce n'est pas complètement dépaysant. C'est une lecture plaisante mais elles soulèvent beaucoup de questions pour lesquelles on n'obtient pas vraiment de réponses. J'ai donc passé un moment agréable, mais ce roman m'a laissé une impression d'inachevé, de non abouti. Et vous, qu'en avez-vous pensé?

challenge petit bac

(COULEUR: ROUGE)

21 juillet 2017

Emile Zola, L'Oeuvre

l'oeuvre

Présentation (du Livre de Poche): "Dans aucun autre roman Zola n'a mis autant de lui-même que dans L'Oeuvre. Zola, le critique d'art, ami de Cézanne, fervent défenseur, contre l'art officiel, de Manet, de Monet et de toute l'avant-garde qu'incarne Claude Lantier dans le roman. Zola, l'écrivain naturaliste, rêvant de donner son existence entière « à une oeuvre où l'on tâcherait de mettre les choses, les bêtes, les hommes, l'arche immense ». Zola, l'homme enfin, et les souffrances quotidiennes de la création vues à travers l'insatisfaction permanente et l'angoisse de déchoir d'un peintre génial et d'un romancier travailleur. Roman de la passion de l'art au détriment de la vie et de l'amour, L'Oeuvre met en scène à la fois l'enthousiasme d'une révolution artistique et le drame éternel de l'artiste aux prises avec la création"

Il n'y avait pas de résumé sur la quatrième de couverture de mon édition (Pocket classique) donc je vous ai mis celle du Livre de Poche... Je n'aime toujours pas meprêter à l'exercice du résumé, peur d'en dire trop, ou pas suffisamment... Je ne savais donc pas à quoi m'attendre en ouvrant ce 14ème volume des Rougon-Macquart, hormis qu'il y était question de peinture. Je n'avais d'ailleurs pas ouvert un Zola depuis l'été dernier, plus la fin des Rougon approche, plus je la retarde... Il ne me reste plus que six titres à découvrir! Et bien en tout cas, L'oeuvre, fera parti de mes préférés avec Le ventre de Paris, Au Bonheur des Dames et Germinal. Bien sûr tous les Rougon se suivent et ne se ressemblent pas, bien que tous ont quelque chose en commun. Ici l'on retrouve le Paris des grands changements, on y trouve aussi des allusions au Ventre de Paris, et l'île de la Cité n'a jamais été aussi mystérieuse que sous le regard fiévreux du peintre, Claude Lantier. Bien sûr c'est un Zola, donc on sait que le destin de Claude ne sera pas rose, que la misère et la folie ne sont jamais bien loin. Pourtant, Claude semble avoir le talent et le brin d'originalité qui pourraient faire de lui un grand peintre. Zola entre dans les détails des sélections pour les différents salons proposés à Paris afin de faire connaître les artistes, déjà renommés ou non. De fréquentes allusions sont faites à ceux qui ont percé, Manet, Renoir et autres. Comme à chaque fois je me laisse porter, transporter dans ces lieux, avec l'illusion de pouvoir sentir la peinture fraîchement déposée sur une toile grandeur nature. Ici les personnages féminins n'existent que très peu par eux-mêmes, ils sont les faire-valoir des oeuvres, les modèles admirés ou moqués du public. La vie offerte à Christine est bien triste... celle de Claude aussi, pourtant d'autres s'en tireront bien, Sandoz notamment. Difficile de ressentir quelque chose pour Claude, de l'empathie, de la pitié, de l'agacement, entre les trois mon coeur balance, mais c'est bien de la pitié que Christine m'a inspiré. J'ai l'impression que ce titre de Zola est assez méconnu, pourtant il mérite d'être lu et donné à voir au grand public, comme l'auraient été les oeuvres de Claude.  

challenge petit bac

 

(OBJET: OEUVRE)

18 juillet 2017

C'est l'hebdo de l'été! n°2

Pour ce deuxième numéro je vous parle de:

 

  • d'une série: Bureau des Légendes, sérié canal + sur les dessous de la DGSE, Mathieu Kassovitz y tient le rôle principal, celui de Guillaume Debailly, un agent de terrain infiltré en Syrie, on y retrouve aussi Daroussin en chef de la DGSE un peu original ou Léa Drucker. Les différents scénarios se tiennent, les acteurs campent bien leurs personnages et ça tient bien en haleine. Je viens de commencer la saison 3 sortie en DVD il y a quelques semaines.

bureau des légendes

  • d'un film à ne pas voir: Everything Everything réalisé par Stella Meghie, adaptation du roman ado du même nom. Vu la semaine dernière j'aurai largement pu m'en passer! Vous pouvez en lire plus sur mon billet.

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  • d'un livre:Adèle et moi de Julie Wolkenstein, j'ai eu un peu de mal à entrer dedans mais maintenant je l'apprécie. La narratrice fait des recherches sur son arrière arrière grand-mère. J'ai beaucoup aimé l'entrevue de la narratrice et sa grand-tante.

 

adèle et moi

 

  • d'une recette: des petites dorades marinées dans de l'huile d'olivre du citron vert, du gingembre et de la coriandre et ensuite grillée à la plancha. Un régal!

 

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  • d'un magazine: Mon quotidien du mois de Juin dédié au Royaume-Uni composé de fiches à conserver sur le Royaume-Uni, sa géographie, son way of life, son histoire, ses personnes célèbres etc. Très instructif!
  • mon quotidien

  • d'un anniversaire: celui du blog qui fête ses huit ans!!! Et pour fêter ça je vous invite à me dire dans les commentaires quels sont les trois titres parmi ceux que j'ai chroniqués qui vous font le plus envie! J'effectuerai un tirage au sort parmi les propositions et vous enverrai l'un des titres (ou deux si ce sont des poches). Vous avez jusqu'à mardi prochain, le 25 juillet pour me faire part de vos choix! Une seule condition, que vous ayez déjà posté un commentaire sur mon blog avant aujourd'hui!                                                                                                                           huit
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17 juillet 2017

Nicola Yoon, Everything, Everything

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Quatrième de couverture:

"Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre."

J'avais envie de voir le film alors j'ai décidé de lire le livre avant, alors aussitôt acheté, aussitôt lu, en à peine un weekend. L'histoire est très prenante et les personnages sont attachants. Une histoire d'amour entre adolescents mais qui ne manque pas d'originalité, puisque Maddie ne peut pas sortir de chez elle. Un attachement réciproque se crée entre ces deux adolescents peu ordinaires, elle malade, lui un brin original, dans une famille désunie. J'ai très rapidement pressenti le retournement de situation, mais ça ne m'a pas gêné dans ma lecture, plusieurs indices assez flagrants pour l'oeil adulte ne le sont peut-être pas autant pour l'oeil adolescent? Je serai curieuse d'avoir des avis à ce sujet! Par contre, le film, et bien j'aurai largement pu m'en passer. Très lisse, de nombreux raccourcis avec le livre et des adolescents trop parfaits, j'ai regardé deux fois ma montre, c'est dire... Il manque la tocuhe d'humour et de dérision dans les dialogues, la mise en scène des échanges de sms est intéressante, le réalisateur a eu recours à l'astronaute comme dans le livre mais sans vraiment l'expliquer. Et la plupart des dialogues sonnaient creux, alors ça c'est peut-être la version française qui le veut! Mais honnêtement j'aurai pu me contenter du livre et aller voir autre chose!

15 juillet 2017

Challenge pavé de l'été 2017

Qui dit été dit pavé ... c'est le retour du challenge pavé de l'été de Brize. Cette année je vais essayer d'en lire au moins deux, notamment City on Fire de Garth Risk Hallberg. Et sinon pour la "blague", je viens de commencer Adèle et moi, un beau petit pavé aussi, mais non 590 pages! Zut alors!

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Le pavé s'est mis au surf, plus rien ne l'arrête!!

13 juillet 2017

Clara Dupont-Monod, La passion selon Juette

la passion selon juette

Quatrième de couverture:

"Juette naît en 1158 à Huy, une petite ville de l'actuelle Belgique. Mariée à treize ans, elle est veuve cinq ans plus tard. Juette est une femme qui dit non. Non au mariage. Non aux hommes avides. Non au clergé corrompu. Elle n'a qu'un ami et confident, Hugues de Floreffe, un prêtre. À quelles extrémités arrivera-t-elle pour se perdre et se sauver ? Car l'Église n'aime pas les âmes fortes... "

J'ai encore en tête ma lecture du Roi disait que j'étais Diable que j'avais beaucoup apprécié. J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans l'histoire de Juette, mais après quelques recherches j'ai mieux compris le contexte et j'ai pu me laisser porter par l'écriture de Clara Dupont-Monod, qui parce que lié au Moyen-Age est quelque peu exigente. C'est un dépaysement total que de se laisser porter par ces héroïnes qui ont contribué à faire l'histoire, certes c'est romancé, mais ça m'a donné envie d'en savoir plus. Par exemple le therme cathare, que je connaissais sans savoir ce qu'il désignait exactement, et bien maintenant je le sais. Ce roman est riche d'Histoire et d'histoires en très peu de pages. Il est difficile de s'identier à Juette mais j'ai éprouvé de la compassion pour son ami avec lequel elle partage la narration. Cette alternance de chapitres et de points de vue donne un rythme à l'histoire et apporte un éclairage nouveau sur l'histoire de Juette. Ses choix de vie sont en un sens compréhensibles, refuser un époux qu'elle n'a pas choisi, qui ne le ferait pas? Mais se dévouer entièrement à la léprosie quitte à en perdre sa santé, c'est plus difficilement acceptable à notre époque. Et pourtant, elles étaient nombreuses à y vouer leur vie, à entrer dans les ordres, pour échapper à leur destin de fille, ce n'est pas sans rappeler une certaine Esclarmonde ... 

Une très belle lecture, j'ai une préférence pour Carole Martinez dont je trouve l'écriture plus poétique, avec un brin de fantasmagorie qu'on ne retrouve par forcément chez Clara Dupont-Monod mais j'apprécie vraiment ces romans d'un autre temps.

11 juillet 2017

C'est l'hebdo de l'été! n°1

Cela fait plusieurs mois que je réfléchis à une façon plus interactive d'échanger via le blog, alors en piochant dans les idées ici ou là et notamment le Five little things de Caroline, j'ai eu envie de vous faire part de mes découvertes de la semaine, en matière de cinéma, de série, de restaurant, de livre bien sûr, ou d'autres choses. Pour l'instant je vise une petite discussion hebdomadaire pendant l'été, et je verrai si je poursuis après la rentrée, ou si j'en fais un rendez-vous moins contraignant, bi-mensuel ou mensuel par exemple ... A voir donc..

 

Alors..

  • Une série: Prison break saison 4. Dans l'optique de regarder la toute nouvelle saison j'ai regardé à nouveau la 4e saison que j'avais complètement oubliée ou presque. J'étais contente de retrouver la bande de Michael Scofield (qui me faisait littéralement craquer à l'époque) mais j'ai souvent eu cette impression de too much, et de oh my god va-t-on en finir?

prison break

  • Un film: Les hommes du feu  de Pierre jolivet avec Roschdy Zem (j'ai toujours cru que c'était Roche Dyzem!?!) et Emilie Dequenne. J'ai trouvé ce film plein d'émotions, c'est une belle plongée au coeur du métier de pompier. J'aime ces deux acteurs, Roschdy Zem pour son charisme, son côté taciturne mais authentique, et Emilie Dequenne parce que c'est une femme "normale".

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  • Un livre: Trois saisons d'orage de Cécile Coulon que je suis en train de lire, partagée entre l'envie de le dévorer et celle de le savourer! Dur dur! (emprunté à la bibliothèque de mon village)

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  • Un resto: Bastardos (17 rue des Tonneliers à Strasbourg) un restaurant italien qui a ouvert il y a peu: une décoration comme j'aime et une carte restreinte (et ce n'est pas une critique) très appétissante. Au menu des arancini (mes premières, bonnes mais sans comparaison possible du coup), des linguini al Vongole (les meilleures que j'ai mangées) servies à même la poêle pour moi, une "scarpetta" pour Julien (à mi-chemin entre une fougasse et une calzone), en dessert une profiterole craquante/glace noisette/chantilly à la bergamote pour moi, et un tiramisu framboise/basilic pour Julien, les deux très bons, avec une préférence pour le tiramisu. Le tout arrosé d'un vin dont j'ai oublié le nom (bouh la vilaine) mais très bon. La note: 85euros à deux, un peu élevée peut-être mais le repas fût très bon, le service impeccable le tout dans un cadre agréable donc bon...

ciao-bastardo-1499360657

(La photo vient des DNA)

 

  • Un sport: Je retourne à la salle de sport avec plus d'assiduité (merci les vacances) mais surtout samedi séance piscine, ça faisait au moins trois ans que je n'y étais pas retournée, peut-être même plus, et ça fait un bien fou! Le bémol: un gros coup de soleil sans que je m'en rende compte, le toit était ouvert, le soleil bien caché derrière les nuages, mais les UV au rendez-vous!!

    feelsport

 

  • Une gaffe: Hier soir Julien rentrait avec les courses du Leclerc Drive, il m'appelle pour me prévenir qu'il sera là d'ici un quart d'heure pour que je vienne l'aider à remonter les victuailles, et là.. Que n'ai-je pas dit ... "Je finis de gratter les moules, j'enfile un pantalon et je descends" ... gros blanc et fou rire ... Alors je précise c'était bien LES moules, et j'étais en bas de pyjama pour traîner à la maison. Oui, j'ai un humour pipi/caca, et souvent de manière tout à fait involontaire!

    recette-e450-moules-marinieres

(photo de l'atelierdeschefs)

Les catégories ne sont pas figées, d'autres fois je pourrai vous parler d'un vin, d'une anecdote, d'un plat, d'une émission de télé, d'une idée shopping, d'un concert, d'un article de blog ou que sais-je encore...

En tout cas, je vous invite à réagir dans les commentaires, pour me dire quelles sont vos découvertes de la semaine!

10 juillet 2017

Pascal Manoukian, Les échoués

les échoués

Quatrième de couverte:

"Ils sont porteurs d’espoir. Endettés, sacrifiés, ils ont laissé leur famille pour rejoindre la France et ses promesses. Virgil le Moldave, Chanchal le Bangladais, Assan le Somalien et sa fille affrontent le désenchantement de la clandestinité, les repas de poubelle et les nuits dehors. Le renoncement n’est pas une option. Ils n’ont pas de papiers mais une volonté forcenée de vivre. Et ils sont ensemble"

Petit à petit j'essaie de rattraper mon retard sur ces dernières semaines de lecture, en Mai j'ai lu Les échoués de Pascal Manoukian, très peu de temps après avoir découvert sa plume dans Ce que tient ta main droite t'appartient. Alors si je n'ai pas eu le gros coup de coeur provoqué par son dernier roman, celui-ci n'en est pas moins puissant. A travers ses personnages, Pascal Manoukian dresse le portrait de ses immigrés clandestins qu'on croise chaque jour sans même les voir. Virgil, Chanchal, Assan, tous ne rêvent que d'une chose, vivre en paix dans des conditions acceptables. Ce qui ne leur est pas permis dans leur pays d'origine, ce qui ne leur est pas non plus permis à leur arrivée en France. Seule la bonté d'une ou deux personnes les aide à se maintenir à flots, mais leur quotidien ce sont les privations, l'exploitation, ils sont de la main d'oeuvre très peu chère, et parfois au détour d'une ruelle il se font battre à mort. C'est ce long combat pour la survie quotidienne que l'auteur raconte. Mais c'est aussi la bonté, et l'humanité qu'il souligne à travers ces destins brisés. 

En bref, une histoire très touchante, criante de vérité. Un livre qui amène à s'interroger sur ce qu'on appelle aujourd'hui "la crise des migrants"...

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