Laura Esquivel, Chocolat amer
Quatrième de couverture: "Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire,
Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une
impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature
sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita
possède d'étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses
ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L'amour
de la vie est exalté dans ces pages d'un style joyeux et tendre, dont
le réalisme magique renvoie aux grandes oeuvres de la littérature
latino-américaine. Chocolat amer, adapté en film sous le titre Les
épices de la passion, s'est vendu à plus de quatre millions
d'exemplaires dans le monde."
Tita, la benjamine de la
famille n’a guère le choix de son destin, elle devra veiller sur sa mère
jusqu’à sa mort et ne pourra donc pas épouser celui qu’elle aime… Voici donc
une histoire d’amour impossible digne d’une Juliette ! Tous les
ingrédients y sont, la mère tyran, la sœur préférée et l’amie dévouée… Ajoutez
y une Tita née dans la cuisine et l’histoire en sera quelque peu différente.
En effet, Tita est née et a
grandi dans la cuisine, elle développera dès son plus jeune âge un goût pour la
cuisine, le mélange des épices et des goûts qui mettent l’eau à la bouche tout
au long de l’histoire. Ce dont Tita ne semble pas avoir conscience c’est
qu’elle met une certaine magie dans ses plats qui ont quelque fois des effets
étranges sur ses convives…
Chaque chapitre est bâti
autour d’un plat préparé pour une occasion particulière (mais quel rapport avec
le mois cité en début de chapitre, je n’ai pas eu l’impression que l’histoire
se déroulait précisément ce mois là ?) d’un anniversaire à l’épiphanie en
passant par la cérémonie du mariage de l’aînée.
J’ai bien aimé l’histoire un
peu féérique qui mêle cuisine et « potions » à merveille, les
apparitions des fantômes ne m’ont pas dérangée pourtant ce n’est pas ce que je
préfère, au contraire ça donnait tantôt une touche d’émotion à l’histoire,
tantôt un brin d’angoisse. Par contre l’écriture m’a parfois dérangée, j’ai
trouvé certains passages un peu lourd, notamment ceux où il est question de désir et de passion,
j’en ai même trouvé certains ridicules ! Et puis la fin de l’histoire m’a
déçue un peu, j’ai trouvé ça trop facile, trop évident.
C’est donc une lecture en
demi-teinte comme peut-être le prévoyait le titre, le chocolat, doux qui fond
tout seul et qui nous emmène loin lorsqu’on le savoure les yeux fermés et amer
dans el sens où Laura Esquivel m’a laissé un goût de déception une fois le
livre refermé.
Je le conseille tout de même
rien que pour les recettes, leurs descriptions et la magie qui en ressort. Et je remercie Edelwe qui me l'avait envoyé dans le cadre du swap mille feuille, j'ai donc lu les quatre livres que j'avais reçu ^^
Deux extraits :
« Nous possédons en
nous-mêmes les éléments nécessaires pour produire du phosphore. Ma grand-mère
avait à ce sujet une théorie très intéressante : elle disait que nous
naissons tous avec une boîte d’allumettes en nous mais que nous ne pouvons pas
els allumer seuls : nous avons besoin d’oxygène, comme dans l’expérience
que nous venons de faire, et d’une chandelle. L’oxygène provient, par
exemple, de l’haleine de la personne
aimée ; la chandelle peut être n’importe quoi, un aliment, de la musique,
une caresse, une parole ou un son. C’est le déclencheur. L’allumette s’enflamme,
et l’espace d’un instant, nous sommes éblouis. Il se produit en nous une
agréable chaleur qui disparaît peu à peu, au fil du temps, jusqu’à ce qu’une
nouvelle explosion vienne la raviver. Chacun a ses propres détonateurs qu’il
doit découvrir. La combustion qu’ils entraînent procure de l’énergie à l’âme :
en d’autres termes cette combustion est
la nourriture de l’âme.
« Si l’on ne découvre
pas à temps ses détonateurs, la boîte d’allumettes s’humidifie et nous ne
pourrons plus jamais enflammer la moindre allumette. L’âme alors fuit le corps,
erre dans les ténèbres les plus profondes, cherchant vainement un aliment que
seul ce corps abandonné, désarmé, transi de froid pourrait lui fournir ? » »
La recette du chocolat chaud
que j’essaierai peut-être de faire pour le challenge à lire et à manger :
« La méthode est très simple : placez sur le feu une tablette de chocolat et de l’eau. La quantité d’eau doit être légèrement supérieure au contenu de la tasse qu’on devra remplir. Quand l’eau bout pour la première fois, écartez-là du feu et cassez la tablette en petits morceaux. Battez au moussoir jusqu’à ce que le chocolat soit bien incorporé à l’eau. Remettez sur le feu. Quand l’eau bout à nouveau, retirez de la flamme. Puis remettez-là encore jusqu’au troisième bouillon ? Retirez alors le tout et battez. Versez la moitié dans la tasse et battez le reste une dernière fois. Enfin remplissez la tasse en laissant mousser à la surface. Vous pouvez remplacer l’eau par du lait, mais dans ce cas ne faites bouillir qu’une fois, puis remettez sur le feu en battant pour que le chocolat n’épaississe trop. Le chocolat à l’eau plus digeste que le chocolat au lait. »
C'était une lecture commune avec Bladelor, Lilibook et Mariel.
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