Quatrième de couverture :
"Cornélius Van Baerle cultive passionnément des tulipes dans sa Hollande natale lorsqu'il se retrouve injustement accusé d'un complot contre Guillaume d'Orange. Emprisonné, dépouillé de ses biens, il ne lui reste qu'un oignon de tulipe pas comme les autres ainsi que l'amitié et la complicité de Rosa, la fille de son terrible geôlier, Gryphus..."
J'ai eu plaisir à retrouver l'écriture d'Alexandre Dumas. La tulipe noire est un bon compromis pour ceux qui hésitent à se lancer dans les trois mousquetaires à cause de sa longueur. Le sujet et les aventures en sont assez différentes mais le texte et l'intrigue sont tout aussi savoureux.
Ici pas questions d'épées et de chevauchées à travers le pays mais bel et bien d'une histoire d'amour (pour la tulipe d'abord puis entre deux jeunes gens que tout sépare) sur fond d'intrigue politique et de jalousie.
Dumas, comme à son habitude, s'adresse directement au lecteur en situant son histoire dans un contexte historique et politique réel et imaginaire à la fois. On s'interroge sans ces sur ce qui est vrai et ce qui est faux mais cela n'entache en rien la lecture, en tout cas pour ma part.
Tout est lié et tout est en quelques sorte, l'arrestation de Corneille de Witt pour trahison et tentative d'assassinat sur la personne de Guillaume d'Orange. Indirectement et tout à fait involontairement son filleul, Cornélius Van Baerle, va s'y trouver mêler et se faire arrêter. Cornélius qui n'a d'yeux que pour les tulipes et est totalement étranger aux affaires politiques du pays. Quand il apprend que la Société d'Horticulture décernera un prix à celui qui fera pousser une tulipe toute noire et sans tâche c'est tout naturellement qu'il se lancera la quête de cette perfection de la nature. Ceci ne sera pas sans attirer la convoitise ... Le décor est donc planté, suivront la ténacité du jeune homme et la loyauté d'une jeune femme ...
Les portraits des personnages sont réussis. La jeune Rosa est l'image par excellente de la jeune fille pure et innocente, dévouée, que rien ne saurait détourner du bien. Ceci approte une nouveauté par rapport aux romandes de Dumas que j'ai lu car rares sont les femmes décrites sous un jour positif comme l'est Rosa. On a tous en tête la figure de Milady, ou les figures d'autorité des femmes dans Vingt ans après.
Cornélius, quant à lui n'en est pas moins naïf que la jeune Rosa. Il n'est pas réellement en prise avec le monde qui l'entoure et semble évoluer en dehors du temps et des conditions matérielles. La tulipe, plus qu'une passion est le graal qui motive sa vie.
J'ai donc passé un moment très agréable et je vous invite à aller lire l'avis de Céline que j'ai accompagnée pour cette lecture commune.
(20/56)
Antigone ne renouvelle pas le challenge objectif Pal cette année mais elle nous autorise à utiliser son logo donc je poursuis l'aventure en cavalier seule, rappelant que mon objectif annuelle et d'avoir lu la moitié de ma PAL soit, 28 livres sur les 56, tout est donc encore possible ... ce que je ne vous dis pas c'est combien elle a augmenté cette année en parallèle!!!