Anna Gavalda, L'échappée belle
Présentation de l'éditeur
"Simon, Garance et Lola, trois frères et soeurs devenus grands (vieux
?), s'enfuient d'un mariage de famille qui s'annonce particulièrement
éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide
saisonnier d'un château pendu au fin fond de la campagne tourangelle.
Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et
mondanités, ils vont s'offrir une dernière vraie belle journée d'enfance
volée à leur vie d'adultes. Légère, tendre, drôle, L'Echappée belle,
cinquième livre d'Anna Gavalda aux éditions Le Dilettante, est un
hommage aux fratries heureuses, aux belles-soeurs pénibles, à Dario
Moreno, aux petits vins de Loire et à la boulangerie Pidoune."
L'écriture d'Anna Gavalda est toujours pour moi une sorte de poésie, pas de rimes mais c'est aussi beau et émouvant. Elle écrit simplement la vie et les petits riens qui la compose. Elle écrit l'amour, la difficulté d'aimer, la difficulté de prendre des décisions et de les assumer. L'échappée Belle (tout comme La consolante à mon avis) sont des livres qui se lisent plus avec le coeur qu'avec la tête. (oui j'ai fais dans l'envolée lyrique, mais ça m'a tellement émue, paru vrai, tellement en phase avec la vraie vie). Il y a des romans qui sont beaux parce que l'histoire est belle, bien écrite, le style est recherché etc. Celui-ci est beau parce qu'il est authentique. On pourrait piocher dans n'importe quelle tranche de vie et trouver quelque chose d'un peu semblable... En bref vous l'aurez compris, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre et ses personnages!
Un extrait résume bien mon sentiment:
"Nous
avons parlé des mêmes choses qu'à dix ans, qu'à quinze ou qu'à vingt
ans, c'est-à-dire des livres que nous avions lus, des films que nous
avions vus, des musiques que nous avions entendues et des sites que nous
avions découverts. De Gallica, de tous ces nouveaux trésors en ligne,
des musiciens qui nous épataient, de ces billets de train, de concert ou
d'excuse que nous rêvions de nous offrir, des expos que nous allions
forcément rater, de nos amis, des amis de nos amis et des histoires
d'amour que nous avions - ou pas - vécues. Souvent pas d'ailleurs, et
c'est là que nous étions les meilleurs. Pour les raconter, j'entends.
Allongés dans l'herbe, assaillis, bécotés par toutes sortes de petites
bestioles, nous nous moquions de nous-mêmes en attrapant des fous rires
et des coups de soleil.
Et puis nous avons parlé de nos parents. Comme toujours. De maman et de Pop. De leur nouvelle vie. De leurs amours à eux et de note avenir à nous.Bref, de ces quelques bricoles et de ces quelques gens qui remplissaient nos vies.Ce n'était pas grand-chose ni grand monde et pourtant... c'était infini."