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Notes de lecture
22 septembre 2011

Nick Hornby, Haute Fidélité

haute_fideliteQuatrième de couverture:

"Il y a de quoi faire dans cette histoire destinée aux individus coincés et mal coincés entre la trentaine et tout ce qui suit. Rob, bientôt 36 ans, est mal en point : "Qu'ai-je fait de ma vie ?" se demande ce sempiternel adolescent qui craint de vieillir (même bien), au lendemain d'une rupture, en contemplant les bacs de son magasin de disques pop paumé dans une ruelle de Londres. [...] Pour notre plus grand plaisir, Rob, qui se demande in fine s'il ne serait pas un nul, décide d'entamer la falaise. Il récapitule ses amours, depuis le premier, à douze ans, qui dura trois fois deux heures jusqu'au dernier, une nuit correcte avec une chanteuse américaine, et dresse un inventaire hilarant de ses états d'âme. [...] Tous ceux qui considèrent comme vertige nécessaire le fait de savoir à un moment donné faire durer une relation monogame, se délecteront à la lecture de ce roman post-mélancolique qui célèbre les vertus du rire.»"

Rob nous fait le récit intérieur de ses amours passés. Après sa rupture avec Laura, il nous raconte les cinq ruptures qui l'ont le plus marqué dans sa vie et qui d'après lui font que ses relations amoureuse à l'âge adulte ne marchent pas.

Viens ensuite le récit de sa rupture avec Laura (qu'il ne classe pas dans son top 5)...

Rob tiens un magasin de disque donc forcément les références à la musique y sont très nombreuses, connues voire totalement inconnue (enfin en ce qui me concerne). C'est un passionné de vieux vinyles, ça donne parfois envie d'aller se plonger dans les bacs d'un disquaire d'occasion, comme on en trouve partout à Londres.

A travers ses différents récits, le narrateur s'interroge et nous interroge sur la question de l'engagement, sur ce qui fait qu'un couple tient ou non, sur la personnalité des gens. Doit-on se définir à travers l'autre ou continuer en parallèle de sa vie de couple, sa propre vie. Les deux points de vue de Rob et de Laura sont foncièrement différents, en ce sens au final est-ce que leur couple peut tenir?

Je 'nia aps retrouvé le même engouement que pour Slam mais j'ai quand même apprécié cette lecture, pas tant par l'histoire qui est somme toute assez banale, mais parce que j'aime beaucoup l'humour de Nick Hornby. Il arrive à la fois à se moquer de ses personnages et à les prendre au sérieux.

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27 août 2011

Elizabeth Gaskell, Wives and daughters

wives_and_daughetersQuatrième de couverture:

"Can love survive rumour and misunderstanding?

Seventeen-year-old Molly Gibson worships her widowed father. But when he decides to remarry, Molly's life is thrown off course by the arrival of her vain, shallow and selfish stepmother. There is some solace in the shape of her new stepsister Cynthia, who is beautiful, sophisticated and irresistible to every man she meets. Soon the girls become close, and Molly finds herself cajoled into becoming a go-between in Cynthia's love affairs. But in doing so, Molly risks ruining her reputation in the gossiping village of Hollingford – and jeopardizing everything with the man she is secretly in love with."

 

Je me suis attaquée à ce pavé de près de 1000 pages en VO au début de l’été et grand bien m’en a pris ! J’ai beaucoup aimé tant les personnages que l’histoire et surtout l’écriture et le contexte socio-historique dans lequel nous sommes plongés.

Mr Gibson est  médecin, veuf, il élève seul sa fille Molly.  La question de l’éducation des jeunes filles est présente tout au long du livre, c’en est d’ailleurs l’un des thèmes centrales avec les intrigues amoureuses de Cynthia et le mariage,  ce n’est donc pas sans rappeler une certaine Jane Austen. Mr Gibson étant médecin on pourrait penser qu’il cherche à élever  (socialement et culturellement) sa fille mais non, il veut juste la préserver et en cela il pense qu’il vaut mieux ne pas trop lui apprendre. Loin de moi l’idée de dire que Molly est une bêtasse inculte, bien au contraire ! D’ailleurs Mr Gibson est un homme tout à fait charmant, sensé et généreux mais j’avoue que ce point là m’a un peu fait tiquer au début du livre.

L’histoire commence donc  par une « intrigue » amoureuse, le jeune apprenti de Mr Gibson est amoureux de la jeune Molly et lui fait passer une lettre dans laquelle il se déclare, cette lettre est bien évidemment intercepté par le père  qui renvoie le jeune homme et réfléchis à la manière de préserver sa fille… D’abord envoyée chez des amis, les Hamleys, solution à court terme puis enfin le remariage. Ce remariage apportera donc une belle mère et une demi-sœur à Molly. La demi-sœur, Cynthia est à l’origine de nombreuses intrigues amoureuses et en un sens servira de faire-valoir à Molly. Les deux sœurs seront souvent comparées et parfois rivales sans pour autant jamais se départir de l’amour fraternel qui les lie, sans jalousie.

Le dénouement de l’histoire est plus ou moins attendu, ou tout au moins je l’ai souhaité assez rapidement mais l’écriture n’en est pas moins savoureuse. Il y a assez peu d’action et la narration est plutôt comme un tableau de la société de l’époque et c’est ce qui me plaît chez ces auteurs britanniques. Les portraits des personnages sont parfois un peu caricaturaux mais très justes finalement et drôles . Les personnages sont attachants. On espère pour et avec eux.

Bien sûr, ma préférence va à Molly, Mr Gibson et la famille Hamley. La nouvelle Mrs Gibson en marâtre n’est pas si détestable que ça, à l’image de Mrs Bennet, bien que plus raffinée, elle est plus bête que méchante. C’est une femme superficielle et profite qui ne veut qu’assurer l’avenir de ses filles en les mariant bien.  On ne peut pas vraiment le lui reprocher dans la mesure où c’était la préoccupation première des mères à l’époque.

En bref c’est un grand classique de la littérature anglophone qui « fait du bien », un coup de cœur pour moi ! C’est donc avec un grand plaisir que je relirai du Elizabeth Gaskell, et bien sûr si vous aimez Jane Austen, je ne peux que vous conseiller de le lire aussi ! Merci donc à Isleene qui m’a offert ce livre dans le swap des romancières anglophones.

abc_challenge

(17/26)

6 juillet 2011

Lecture commune: Kate Atkinson, A quand les bonnes nouvelles?

 

A_quand_les_bonnes_nouvelles_Quatrième de couverture :

« Dans un coin paisible du Devon, une petite fille de six ans, Joanna Mason, est témoin d'un épouvantable massacre, dont elle est la seule rescapée. Trente ans plus tard, l'homme qui a été condamné pour ce crime sort de prison. A Edimbourg, Reggie, seize ans, travaille comme nounou chez un médecin, le docteur Hunter. Mais quand celle-ci disparaît, Reggie est la seule personne qui semble s'en apercevoir... Enfin, l'inspecteur en chef Louise Monroe retrouve son vieil ami, Jackson Brodie, le détective privé de La Souris Bleue, empêtré dans un mariage malheureux, qui part à la recherche de son fils... Avec humour et maestria, Kate Atkinson brouille les pistes, entremêlant les intrigues et tenant le lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages. » 

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, certes Kate Atkinson est en terrain conquis avec moi mais il y a bien longtemps que j’avais ouvert un livre de l’auteur, à tort !

Je vais commencé par mon seul bémol, (bon en fait j’en ai deux), d’abord le nombre de morts dans ce roman est assez impressionnant, sans parler de la famille assassinée de Joanna, pratiquement tous les personnages ont au moins subi un décès dans leur entourage, et Reggie les cumule pas mal aussi ! Mon second bémol c’est pour la résolution de l’intrigue qui n’est pas tout à fait claire et un peu tirée par les cheveux !

Mais bon je lui pardonne moi à Kate parce que tant son écriture, que ses personnages sont des petits bijoux, je me suis beaucoup attachée à Reggie et au docteur Hunter. J’ai été très intriguée par Jackson Brodie (que j’ai un peu imaginé sous les traits de Sean Penn) et puis j’ai déjà hâte de retrouver Louise Monroe pour savoir si elle va continuer à s’empêtrer dans un mariage qui l’ennuie. Bon je vais commencer par lire La souris bleue, pour découvrir ce qui s’est passé avant, mais j’espère que Kate Atkinson nous écrira une suite bientôt !

Le personnage de Reggie, même si peu réaliste (bin oui quoi une gamine de 16 ans orpheline n’est pas laissée livrée à elle-même dans son appartement) est très touchant, elle est déterminée, ne perd pas courage, bien au contraire.  Elle est très attachée au docteur Hunter et à son bébé et se bat pour les retrouver.  Le mari par contre lui est détestable, il en faut bien un !

Le docteur  Hunter a su se reconstruire, c’est devenue une femme épanouie et respectable malgré le traumatisme qu’elle a vécu. J’ai un peu partagé l’admiration de Reggie pour ce personnage.

Kate Atkinson fait de nombreuses références aux classiques de la littérature britannique, celle-ci m’a particulièrement plu : «  Ils avaient été aussi chastes que les protagonistes d’un roman de Jane Austen. Tout en raison et sans sentiments, pas la moindre persuasion. »

Je conseille donc vivement cette lecture qui saura vous tenir en haleine cet été. C’était une lecture commune avec Valérie et Enna, allons voir ce qu’elles en ont pensé.

28 juin 2011

Nick Hornby, Slam

 

slamQuatrième de couverture :

« Vous savez ce que c'est, un slam ? En langage de skateboarder ça veut dire qu'on se casse la gueule. Et moi, le skate et les filles, c'est tout ce qui m'intéresse.

Je m'appelle Sam, j'ai 15 ans, je vis avec ma mère qui en a 31. Vous avez pigé : elle m'a eu quand elle avait 16 ans, du coup elle me dit toujours de faire attention avec ma copine. Parce que c'est comme avec le skate : un accident est vite arrivé... »

 

C’est donc avec Slam que je découvre la plume de Nick Hornby qui m’était totalement inconnu avant de découvrir la blogosphère.

Au début je me suis dis au secours il va me saouler cet ado avec ses histoires de skate ! Mais finalement après quelques pages le skate  prend une place moins importante dans la vie du narrateur et donc dans la narration. Certes il parle toujours avec le poster de son idole du skate Toni Hawk quand il a besoin de conseils  mais c’est très drôle, un peu bizarre quand il en rêve et fait des incursions dans son futur mais drôle quand même.

D’ailleurs c’est l’adjectif que je retiendrai pour qualifier ce livre, c’est drôle du début à la fin, j’ai beaucoup ri ! Pour autant il ne traite pas le sujet principal avec légèreté, et n’emploie pas non plus un ton moralisateur qui n’aurait pas été agréable à lire de toute façon je pense.

 

Les personnages sont touchants, comme Will, j’ai beaucoup apprécié la relation entre Sam et sa mère, mais j’ai aussi aimé els personnages secondaires Rubbish et Rabbit. A l’inverse, la famille Burns m’a profondément horripilée. J’ai trouvé ces trois personnages très antipathiques. Ils sont bourrés de suffisance et de préjugés. Ca m’a d’autant plus agacée que j’ai moi-même des parents très jeunes, pour autant je ne suis pas devenue une mère adolescente tout comme eux. De plus, il semblerait qu’eux aussi se trainent de lourdes casseroles et feraient donc mieux de balayer devant leur porte. Je n’aime pas du tout ces gens qui, parce qu’ils ont un niveau de vie supérieur au votre se permettent de vous juger. De plus, Alicia est une ado superficielle, centrée sur elle-même et pas très réfléchie contrairement à Sam qui est drôle, intéressant et cultivé.

 

Hornby nous fait part de l’angoisse de devenir parent jeune. Comme je l’ai dis j’ai apprécié la relation entre Sam et sa mère mais un aspect m’a fait un peu tiquée : le reproche de la mère à son fils, ou à elle-même de lui avoir gâché la vie qu’elle aurait pu avoir si elle ne l’avait pas eu si tôt. Je trouve ça aberrent qu’on puisse reprocher sa naissance à un enfant, c’est pas comme ci la contraception ou l’avortement n’existaient pas, si on l’envisage de cette manière alors vaut-il peut-être mieux envisager la seconde solution ou l’adoption !

 

J’ai beaucoup apprécié le style et le ton employé par l’auteur, c’est frais, ça se lit facilement, ce n’est pas non plus du un style télégraphié comme pourrait l’être celui d’un adolescent. Il a su trouver els mots justes pour aborder un sujet plutôt délicat. Bravo !

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(16/26)

objectif_pal(18/56)

9 juin 2011

Doris Lessing, Victoria et les Staveney

 

victoria_et_les_staveneyQuatrième de couverture :

« Victoria n'a jamais oublié sa rencontre, à l'âge de neuf ans, avec une riche famille blanche, les Staveney. Ce souvenir entêtant la poussera, des années plus tard, à entamer une liaison avec leur fils, Thomas. De cette histoire naîtra Mary, petite fille à la peau claire et au sourire radieux. En adoration devant l'enfant, les Staveney proposent de l'accueillir chez eux de plus en plus souvent. Victoria, toute à la réalisation de la chance que représenterait une telle éducation pour sa fille, n'imagine pas quelles conséquences aura sa décision. La grande dame des lettres anglaises revient sur ses thèmes de prédilection : le racisme, l'hypocrisie, l'ambition. Un regard sans concession et d'une incroyable modernité sur notre époque. »

J’ai aimé ce court roman de Doris Lessing même si soyons honnête je ne l’ai pas trouvé exceptionnel quant au style d’écriture. Oui je sais j’avais des préjugés sachant que la dame a reçu un Prix Nobel… L’écriture est simple, l’histoire aussi, les personnages presque clichés. Dans ce roman les femmes noires sont toutes mères célibataires, les hommes noirs absents ou junkies en opposition aux blancs (au travers de la famille Staveney) bourgeois vivant dans de grandes maisons et un peu excentriques.

J’ai d’abord été surprise quand je me suis rendue compte que l’histoire se passait à notre époque, je pensais, vu les préjugés qui se dégagent entre blancs et noirs que la narration se situait dans les années 30 voire même avant.  Oui je sais le racisme est toujours d’actualité…

Ici les femmes noires, Jessy, Victoria, veulent réussir mieux que leurs parents mais finalement reproduisent le schéma de leurs prédécesseurs, élever des enfants seules, en joignant difficilement les deux bouts. Les Staveney sont riches mais n’ont pas l’air de travailler pour cet argent, le père est acteur donc il ne sue pas sang et eau pour élever sa famille, il n’est d’ailleurs pas présent dans les trois quart du livre. Les garçons Staveney semblent s’être élevés tout seuls.

Leur lubie pour les gens de couleurs est assez malsaine, et montre en soi une forme de racisme, c’est assez déroutant. L’attitude du père Staveney est vraiment déplaisante !

En bref donc, une histoire sympathique mais qui aurait gagné à être plus approfondie.

J'avais acheté ce livre intriguée par la couverture, je la trouve vraiment jolie!

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7 juin 2011

Le premier mardi c'est permis : Isabel Wolff, Un amour vintage

un_amour_vintageQuatrième de couverture:

"Phoebe Swift vient d'ouvrir une boutique de vêtements d'occasion à Blackheath. Pour surmonter sa tristesse due à la mort de sa meilleure amie, elle se réfugie dans son métier: rendre à ces merveilleuses pièces vintage leur splendeur passée et leur offrir un nouvelle vie. Un jour, elle rencontre Thérèse, une vieille dame française qui souhaite lui vendre quelques tailleurs et costumes élégants. Parmi sa garde-robe, Phoebe découvre un manteau d'enfant bleu ciel, datant des années 1940, loin de se douter que celui-ci a un lien profond et intime avec sa propre vie."

 

 

Pour  ce premier rendez-vous de lecture inavouable je suis restée assez soft, en fait j’avouerai tout à fait ce genre de lecture (voire toutes mes lectures à vrai dire, la preuve je les partage toujours ici) mais j’aimais bien le principe. Pour commencer donc j’ai choisi un titre d’Isabel Wolff, parce que pour moi Isabel Wolff c’était l’auteur des Tribulations de Tiffany Trott que j’ai lu il y a presque deux ans, livre de chick-litt assez moyenne.

Un amour vintage traînait dans ma PAL depuis l’été dernier et avec son titre, sa couverture et la quatrième de couverture je m’attendais à retrouver la formule magique spéciale midinette, une célibataire éplorée, des amies, des mâles etc. Et en fait non, quelle ne fut donc pas ma surprise ! Tellement surprise que j’ai avalé ces 500 pages en un weekend et que je n’avais pas envie que ça se termine. Alors oui certes, on a Phoebe, célibataire trentenaire qui vient de perdre sa meilleure amie et se réfugie dans le travail pour faire son deuil, on a également deux beaux mâles qui la courtise, une mère obnubilée par la peur de vieillir parce que son mari l’a quitté pour une plus jeune à qui il a fait un gosse, oui mais… Mais il y a aussi la passion pour les vêtements vintage d’une part :

« En achetant un vêtement vintage, on n’achète pas seulement du tissu et du fil - on achète un morceau du passé d’un être. »

Les descriptions des vêtements dans la boutique de Phoebe font rêver et donnent sacrément envie de se mettre au vintage, ou tout au moins d’aller chiner.

Et puis il y a Madame Bell, cette vieille dame chez qui Phoebe est allée faire une estimation de vêtements vintage. Le récit de Madame Bell va s’enchâsser dans celui de Phoebe. L’amitié qui naît entre les deux femmes est très touchante, et l’histoire de Mme Bell encore plus…le_mardi_c_est_permis

J’ai beaucoup aimé le personnage de Phoebe et de son employée Annie. Les personnages secondaires sont également attachants : Kathie, la lycéenne qui fait des petits boulots pour s’offrir une prom dress de la boutique et Dan le passionnée de cinéma. Quant à Mile, s’il est charmant au début, sa relation avec sa peste de fille me l’a rendu au final antipathique.

En bref vous l’aurez compris j’ai eu un coup de cœur pour ce livre, Isabel Wolff est toute pardonnée de m’avoir infligée Tiffany Trott il y a deux ans ^^

Allons découvrir ce que Stéphie et les autres blogueurs/euses ont lu!

abc_challenge objectif_pal

(13/26)                               (16/56)

18 avril 2011

R.L Stevenson, L'étrange cas du Dr Jekyl et Mr Hyde.

StevensonPrésentation de l'éditeur:

"Un monstre rôde dans les brumes victoriennes de Londres. Il a piétiné une fillette, tué un député et boxé une marchande d'allumettes. C'est un petit homme difforme et mal habillé, qui inspire à tous ceux qui l'ont vu des sentiments mêlés de répulsion, de crainte et de haine. À quoi, à qui ressemble-t-il ? Pourquoi les témoins oculaires de ses méfaits sont-ils incapables de décrire Mr Hyde ? Pourquoi Mr Utterson, le notaire du Dr Jekyll, est-il hanté par le testament de son client, au point de faire des cauchemars ? Pourquoi se lance-t-il sur la piste de Hyde, dans une partie de cache-cache funeste aux dimensions d'une ville labyrinthe ? Quel lien, en définitive, unit Dr Jekyll à Mr Hyde ? Issu d'un cauchemar de son auteur, et salué dès sa parution par Henry James comme un "chef-d'oeuvre de concision", ce roman policier en trompe-l'oeil, dont les récits imbriqués débouchent sur un conte fantastique, réserve une surprise de taille au lecteur, et de nombreuses zones d'ombre. Dès 1886, Stevenson plonge dans les profondeurs déformantes du miroir de l'âme humaine jusqu'aux racines de l'inconscient."

Souvenez-vous j'avais lu cette nouvelle dans sa version originale en juin dernier et n'avais aps du tout aimé. Bon et bien je revois mon jugement après ma lecture en français. Je pense que le style de Stevenson en anglais n'est pas du tout passé, j'avais trouvé l'écriture un peu trop tirée par les cheveux en anglais, j'y ai trouvé quelques lourdeurs en français mais au final c'était quand même beaucoup plus clair!

J'ai trouvé la présentation de Jean-Pierre Naugrette très intéressante mais heureusement que je connaissais déjà l'histoire parce que ça en dit quand même pas mal sur le livre, et notamment sur le thème du double qui est le sujet principal (voire unique) de cette nouvelle de Stevenson : "Le visage indescriptible de Hyde, rétif à la photographie et souvent comparé à un singe ou autres métaphores animales, est en réalité un miroir déformant qui renvoie à la bonne société une image désagréable d'elle-même, qu'elle cherche en vain à réprimer, refouler, cacher, to hide en anglais."

Je n'ia aps grand chose à dire sur l'histoire qui est connue de tous mais j'ai eu beaucoup plus d'intérêt pour la lecture de la confession de Jekyll que pour le reste de l'histoire qui, à mon sens, ne sert que d'introductio, de faire-valoir à cette ultime lettre.

Stevenson soulève donc non seulement la quesiton du double mais au final, la victoire du mal sur le bien, la création qui prend le pas sur le créateur. Stevenson était-il un visionnaire? ;)

26 septembre 2010

Emma Campbell Webster, Jane Austen et moi

Jane_austen_et_moiQuatrième de couverture: "Votre nom: Elizabeth Bennet. Votre mission: faire un mariage de raison et d'amour, tout en évitant les scandales de famille. Vous n'avez pour vous que votre esprit vif, votre bon sens, votre beauté "passable", et vous devez vous frayer un chemin à travers une infinité de choix qui détermineront votre propre destin romantique (et financier). Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui serait arrivé si Elizabeth avait accepté la proposition de Mr. Darcy, d'Orgueil et Préjugés, dès leur première rencontre? Ou si elle s'était sauvée des bras de Mr. Darcy pour se jeter dans ceux du capitaine Wentworth, de Persuasion? Voici l'occasion de le découvrir. Jane Austen et moi est ancré dans Orgueil et Préjugés, mais les choix proposés tout au long du livre vous mèneront au cœur des autres romans de Jane Austen, et dans un territoire imaginaire.
Jane Austen et moi est un labyrinthe d'amours et de mensonges, de séductions et de scandales, de mésaventures et de mariages, un véritable défi et un ravissement pour tous les amoureux de Jane Austen. La mission d'Elizabeth réussira-t-elle? Son destin est entre vos mains."


Je n’ai pas grand-chose à dire sur cette lecture si ce n’est que c’est une vraie déception ! Je ne sais pas si c’est à cause du livre en lui-même ou à cause de l’édition mais il y a de nombreuses incohérences dans le changement des pages qui au final ne permet pas de « jouer » le personnage principal. On est amené à répondre à des questions, ou faire des choix entre diverses situations mais parfois le choix n’est pas possible puisque par exemple la solution A nous ramène à une page déjà lue, s’offre donc à nous que la solution B. De plus il semble que les « bonnes solutions », celles qui feront de nous une future épouse épanouie soient en fait simplement les choix que fait Elizabeth dans Orgueil et Préjugés. J’aime beaucoup ce livre d’Austen et je le connais assez bien pour qu’il me soit conté par une tierce personne qui m’enlève et m’ajoute des points tout au long de l’histoire. A cause donc de cette mauvaise pagination je me suis rendue compte en lisant les notes à la fin du livre que j’aurais pu également faire des incursions dans les autres romans de Jane Austen, ça m’a encore plus gâché le plaisir ! J’aurais aimé moi être un mélange d’Elizabeth, Elinor ou Fanny ! La quatrième de couverture était bien plus alléchante que le contenu du livre en lui-même, dommage !

Un petit plus avec les illustrations de Pénélope Bagieu que j’ai reconnues dès le premier coup d’œil sur la couverture.



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(12/26)                              (16/43)

17 août 2010

Eva Rice, l'amour comme par hasard

L_amour_comme_par_hasardQuatrième de couverture : 1954. Pénélope et Charlotte, deux jeunes anglaises issues d'un milieu d'aristocrates désargentés, sont folles du chanteur Johnnie Ray, qui fait fureur sur la scène musicale des deux côtés de l'Atlantique. Harry, le cousin de Charlotte, essaie de reconquérir une extravagante actrice américaine qui s'est fiancée avec un autre. Pénélope est subjuguée par l'irrésistible Rocky Dakota, agent de cinéma hollywoodien de vingt-cinq ans son aîné. Mais Rocky va-t-il s'intéresser à elle ou à sa mère, une veuve éblouissante qui ne s'est jamais remise de la mort de son mari adoré, tué à la guerre ? Un magnifique manoir qui menace de tomber en ruines sert de toile de fond à ce marivaudage à l'anglaise dans lequel Eva Rice réinvente les jeux de l'amour et du hasard à l'époque de la naissance du rock'n roll. Ce roman plein d'esprit et d'intelligence nous fait connaître une galerie de personnages plus attachants les uns que les autres, dans une Angleterre d'après-guerre où la modernité vient heurter les traditions les mieux enracinées.

C’est avec plus de deux mois de retard que j’écris mon billet sur l’Amour comme par hasard donc je vais essayer de fouiller dans mes souvenirs. Ne croyez pas que cette lecture m’a déplu bien au contraire, j’étais en pleine préparation d’inspection !

J’ai d’abord eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, je trouvais ça assez improbable qu’une inconnue invite la narratrice chez elle pour prendre le thé… et puis finalement je me suis attachée à Pénélope et Charlotte, Harry et sa mère.

J’ai été charmée par la plongée dans l’Angleterre des années soixante et les liens d’amitié qui se tissent entre ces deux jeunes filles autour de leur amour pour le rock’n’roll et leur idole Johnnie Ray. J’ai aussi beaucoup apprécié les deux personnages masculins tout à fait opposés. Le frère de Pénélope tout à fait en phase avec son époque, à la recherche de sensations, toujours à la pointe des nouveautés concernant le rock et qui voue une passion au cinéma, un peu l’image que je me fais des jeunes des American sixties et à l’opposé, Harry, le cousin de Charlotte, un peu plus classique, un sombre dandy britannique, tel qu’on pourrait s’imaginer Oscar Wilde.

Cette opposition dans les personnages se retrouve tout au long de l’histoire. Ce livre nous donne à voir l’opposition (qui est toujours un peu vraie d’ailleurs je trouve) entre deux époques, deux modes de pensée en Grande-Bretagne : un élan vers la modernité vs. Une société un peu plus traditionnelle et vieillotte mais non moins charmante. La mère de Pénélope est représentative de cette vieille Angleterre traditionnelle, attachée à leur demeure autrefois somptueuse mais qui tombe maintenant en ruines parce que trop coûteuse à entretenir. Elle est aussi la figure de l’amour inconditionnel que l’on peut vouer à quelqu’un.

En bref j’ai passé un excellent moment, et j’ai refermé ce livre un peu enchantée comme si j’avais lu un conte de fée (même si ça n’a rien à voir). Sur la quatrième de couverture, il y a une citation d’une journaliste d’Elle qui dit que ce livre est à « mi-chemin entre Jane Austen et Sex and the City » mais je ne suis pas vraiment d’accord, c’est très loin des considérations de Carrie Bradshaw et ses amies !

C’est ma 3e lecture pour le Challeng’O’swap puisque j’avais reçu ce livre lors du swap un air de vacances par Hérisson08.

objectif_pal
(12/46)

15 juillet 2010

R.L Stevenson, The Strange case of Doctor Jekyll and Mr Hyde and other Tales of terror

The_strange_caseRésumé d'Amazon : "The young Robert Louis Stevenson suffered from repeated nightmares of living a double life, in which by day he worked as a respectable doctor and by night he roamed the back alleys of old-town Edinburgh. In three days of furious writing, he produced a story about his dream existence. His wife found it too gruesome, so he promptly burned the manuscript. In another three days, he wrote it again. The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde was published as a "shilling shocker" in 1886, and became an instant classic. In the first six months, 40,000 copies were sold. Queen Victoria read it. Sermons and editorials were written about it. When Stevenson and his family visited America a year later, they were mobbed by reporters at the dock in New York City. Compulsively readable from its opening pages, Dr. Jekyll and Mr. Hyde is still one of the best tales ever written about the divided self. "

Je ne sais pas si c'est ce contexte de fin d'année scolaire, la lecture en VO ou simplement parce que je n'aime pas les nouvelles mais je n'ai pas du tout accroché à l'histoire de Jekyll and Mr Hyde, ni même aux autres nouvelles d'ailleurs. J'ai trouvé l'écriture un peu trop tarabiscotée à mon goût et donc pas fluide du tout. Les retournements de situation sont aménés bien trop brutalement pour que je garde le fil de ma lecture et j'ai donc souvent lu sans vraiment lire et ai du me forcer à terminer ma lecture. Quel dommage d'être passée à côté d'un si grand classique! Je n'étais poiurtant pas à mon premier Stevenson, j'avais adoré l'île au trésor mais là franchement ça a été un peu le supplice d'arriver au bout!

Une petite exception pour la nouvelle Ollala que je n'ai pas trouvé beaucoup plus palpitante mais dont l'écriture m'a plus plu. Les personnages sont bien décrits, surtout Ollala à laquelle le narrateur voue une admiration sans bornes. J'ai aimé retrouver ce thème de la féminité "interdite" et sublimée.

challenge_English_Classics

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Challeng'Ô Swap

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