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Notes de lecture
23 novembre 2012

Jay McInerney, Toute ma vie

Toute_ma_vieQuatrième de couverture:

" Pourquoi attendre ? ", telle est la devise d'Alison Poole. A vingt ans, cette fille à papa a pour meilleure amie sa carte de crédit. Elle plaque ses études et devient comédienne ; c'en est trop pour son père. Il lui coupe les vivres. Alison se perd dans la nuit new-yorkaise : sex, drugs, rock'n'roll... et l'amour soudain."

 

Alcool, drogue, sexe et bling-bling. Le livre pourrait se résumer avec ces quatre mots. Parfois une touche d'humour sarcastique mais globalement c'est simplement le récit d'une jeune New Yorkaise qui veut devenir actrice et qui se défonce avec ses amies filles à papa. Les personnages ne sont même pas sympathiques, ils sont juste agaçants voire pathétiques.

Pointless j'ai envie de dire, au suivant!

(je crois que je viens de battre mon record du billet le plus court!)

 

 

 

 

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16 novembre 2012

Lecture commune: Toni Morrison, Home

homeQuatrième de couverture :
"Toni Morrison nous plonge dans l'Amérique des années 1950.

« Home est un roman tout en retenue. Magistral. [...] Écrit dans un style percutant, il est d'une simplicité trompeuse. Ce conte au calme terrifiant regroupe tous les thèmes les plus explosifs que Morrison a déjà explorés. Elle n'a jamais fait preuve d'autant de concision. C'est pourtant dans cette concision qu'elle démontre toute l'étendue et la force de son écriture. » 
The Washington Post

« Ce petit roman envoûtant est une sorte de pierre de Rosette de l'œuvre de Toni Morrison. Il contient en essence tous les thèmes qui ont toujours alimenté son écriture. [...] Home est empreint d'une petite musique feutrée semblable à celle d'un quatuor, l'accord parfait entre pur naturalisme et fable. [...] Mme Morrison adopte un style tranchant qui lui permet de mettre en mots la vie quotidienne de ses personnages avec une précision poétique. » 
The New York Times"

 


J'entame mon challenge du 1% de la rentrée littéraire avec un grand roman ... Et comme nous sommes nombreuses à avoir reçu notre exemplaire pour les matchs de la rentrée littéraire nous avons décidé d'en faire une lecture commune.

Je me suis plongée avec plaisir dans ce livre, j'ai retrouvé les thèmes que j'ai appréciés dans les précédents romans de Toni Morrison, la condition des noirs aux Etats-Unis, ici dans le contexte particulier de la ségrégation raciale puisque l'histoire se situe dans les années 1950. Franck, ancien combattant pour l'armée des Etats-Unis s'enfuit d'un asile d'aliénés au tout début du roman. On ne sait pas trop ce qu'il y faisait ni pourquoi mais on sait comment il a été traité et dans quelles conditions il s'est retrouvé dehors. Le récit avant très vite, 150 pages c'est très très court, surtout pour du Toni Morrison.

Ce qui m'a marquée le plus dans ce roman c'est l'humanisatiion de Franck à mesure que l'histoire avance, d'abord il se trouve comme une bête, puis est humanisé parce que des gens généreux l'accueillent et le vêtissent, il s'achète des chaussures et peut se payer le bus pour se déplacer. Et c'est en venant en aide à un proche qu'il réacquiert son statut d'homme libre (si l'on peut considèrer un homme noir comme étant libre dans les années 1950...) Je pousse peut-être un peu loin mais pour moi l'humanisation du personnage passe par le fait qu'il apporte son aide...

Si j'ai beacuoup apprécié cette lecture, j'ai tout de même un regret quant à la fin, beaucoup trop rapide déjà, mais surtout qui n'apporte pas vraiment d'élément de réponse. Elle nous renvoie au début du roman mais nous laisse avec nos interrogations, ou alors peut être faudrait-il justement relire le roman avec ce nouvel éclairage...

Valérie a également apprécié sa lecture tout en l'ayant trouvé trop courte et qu'en on pensé les autres blogueuse: Enna, avec SaxaoulMidolaMrs B ...

 

Je remercie Oliver de Priceminister pour cette lecture, rdv avant le 30 pour une place à prendre...

 

1___2012

(1/7)

 

22 septembre 2012

Jonathan Franzen, Le cerveau de mon père

le_cerveau_de_mon_p_reQuatrième de couverture:

"Une épouse qui ressemble de plus en plus à une mère, des enfants que l’on ne reconnaît plus, un monde auquel on ne comprend décidément rien : cet homme, autrefois si fort, semble désormais perdre pied, sous le regard inquiet et tendre de son fils. Jonathan Franzen évoque son impuissance face à la maladie, et s’aventure en secret dans le cerveau de son père."

 

Ce livre très court est en fait un recueil de trois nouvelles extraites d'un autre recueil:


Le cerveau de mon père est une nouvelle sur la maladie d'Alzheimer et la dégénerescence du père. Les explications sont plus scientifiques qu'émotionnelles ce qui qui rend la lecture quelque peu ennuyeuse. Cette façon de raconter la maladie du père est une manière de prendre de la distance face à cette vérité dérangeante qu'est la perte de ses capacités mentales. Cela permet sans doute de ne pas trop le vivre de l'intérieur, cette volonté est certes compréhensibles mais lire ce récit après celui du Cherche Bonheur n'a forcément pas du tout la même saveur ni le même attrait.

 

Meet me in Saint Louis revient sur la promontion d'un des livres de Franzen, Les corrections. L'auteur revient dans sa ville natale afin de préparer un reportage pour le Boob club d'Oprah Winfrey. Franzen revient sur la difficulté de revoir sa maison d'enfance et son incapacité à y entrer à nouveau après l'avoir quittée définitivement il y a quelques années. Il ne veut pas lui dire Adieu une seconde fois. On sent une léègère critique également de tout le tapage qu'Oprah peut soulever autour des romans qui sont lus dans le cadre de son Book club et de la retombée médiatique pour l'auteur.

 

Un livre au lit semble être un traité contre les livres qui traitent du sexe, qu'ils soient de composition sérieuse, des essais, des documentaires etc ou de la pornographie. Je me suis souvent demandé: "What's the point?"

 

Un recueil qui ne m'a pas spécialement plu donc et que j'oublierai assez vite, je crois qu'après Freedom et ça je vais un peu bouder Franzen pour un certain temps, pour ne pas dire un temps certain...

 

9 septembre 2012

Lecture commune: John Irving, Une prière pour Owen

une_pri_re_pour_OwenQuatrième de couverture:

"Lorsque John Wheelwright évoque avec nostalgie le puzzle invraisemblable de sa jeunesse, un personnage en émerge : Owen, son ami dont la frêle enveloppe dissimulait une volonté de fer, une foi absolue ou la conviction profonde qu'il était l'instrument de Dieu.

Cet ange du Bizarre ne s'était-il pas assigné la double tâche de réparer le tort causé à John et de sauver le monde ?"

 


En retard... Je suis en retard ... En effet cette lecture commune avec Valérie et Mango était prévue pour le 6 mais je me suis laissée débordée par les évènements (déménagement + rentrée scolaire), du coup je suis une vilaine vilaine parce que je n'ai pas non plus pris de notes en lisant! Aïe Aïe. J'ai pourtant beaucoup apprécié cette lecture mais elle a traîné en longueur, et ça par contre je n'aime pas! Donc j'étais quand même au final, comme soulagée de l'avoir terminée!


 John Wheelwright nous raconte son amitié avec Owen Meany, personnage hors du commun. Sa différence est mise en avant tout au long du roman, autant par les proches d'Owen que par lui-même. J'ai été très touchée par cette amitié elle aussi quelque peu hors du commun et qui a su perduré malgré le temps, la distance, mais surtout les évènements plus ou moins tragiques survenus dans les vies de chacun. Quarante ans plus tard, John se souvient et nous raconte...

John Irving évoque des thèmes qui lui sont chers, l'enfance bien sûr, et le passage à l'âge adulte, la famille et la perte d'un parent, l'amitié ... mais aussi de manière plus vaste, le rapport à la religion et à Dieu, les Américains et dissimulé entre les lignes, l'homosexualité. Il n'y va pas de main morte avec les américains, que ce soit les simples citoyens ou les hommes politiques, mais surtout, puisque la méjorité du récit se situe dans les années soixante, inévitablement, la guerre du Vietnam. Critique acerbe du gouvernement Johnson et de l'engagement de l'armée américaine en Asie. Critique encore plus acerbe des soldats américains qui veulent aller à tout prix au "Nam" pour tuer du "Viet". Pour autant, les jeunes manifestants pacifistes ne sont pas en reste, l'engagement de la cousine Hester contre la guerre est souvent tourné en dérision par le narrateur. Présente en philigrane dans tout le livre, de par sa relaiton avec Owen, le personnage d'Hester ma beaucoup plu, moins centrale que les autres, elle est pourtant je crois, indispensable à l'évolution des deux personnages principaux et de leur amitié.

Souvent dans les romans dits d'apprentissage, c'est l'enfance des personnages qui me plaît le plus, mais ce ne fût pas le cas avec Une prière pour Owen. J'ai apprécié toutes les étapes de leurs vies, et je me suis souvent amusée, des situations vécues par les personnages, mais aussi et surtout de l'esprit d'Owen et John. Un esprit plutôt cynique, mais très réaliste et drôle!

Il y aurait tant à dire sur les uns et les autres, Dan Needham que j'oublie mais aussi Harriet, la grand-mère de John et certaines personnes qui ont fait des apparitions mais ont marqué les personnages. Ce titre rejoint donc pour moi Le monde selon Garp et Dernière nuit à Twisted River que j'ai beaucoup aimés, contrairement à l'Hôtel New Hampshire.

Mango est aussi enthousiaste que moi, quant à Valérie, elle a apprécié sa lecture mais ne la compte pas parmis ses préférées d'Irving.

 

challenge_irving

(1/1)

challenge_pav__de_l__t_

(2/2 avec 699 pages ^^)

objectif_pal

(24/27)

 

"Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.3

" - Pourquoi boit-elle autant? demandai-je à Owen.

- Et ça veut dire quoi au juste? Doit-on s'attendre à une génération d'ivrognes?

-Nous aurons une génération qui refuse d'envisager l'avenir, et peut-être deux générations qui se foutent de tout."

30 août 2012

Michael Zadoorian, Le Cherche Bonheur

cherche_bonheurQuatrième de couverture:

"Avis de recherche : Ella et John Robina, couple de citoyens américains à la retraite, vus pour la dernière fois au volant de leur camping-car le Cherche-bonheur, aux abords de Detroit. Si vous avez des informations, merci de contacter au plus vite leurs enfants au numéro qui suit…

Après une longue vie et soixante ans de mariage, la santé chancelante et la mémoire qui flanche, Ella et John savent que leurs jours d'autonomie sont comptés. Si John ne se souvient plus nécessairement si on est mardi ou jeudi, il peut encore conduire. Ella le « kidnappe » donc, avec une seule idée en tête : partir une dernière fois à l'aventure. C'est le début d'un périple extraordinaire…"

 

J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce livre. L'histoire est presque banale pour des retraités américains car elle reprend des thèmes phares de la littérature américaine: prendre la route vers l'ouest, traverser les frontières des états à destination du Pacifique et bien sûr tout ça sur la mythique route 66.

Seulement voilà, la route 66 semble n'être effectivement plus qu'un mythe. Tès abîmée par endroits, voire complètement disparue à d'autres, elle offre un paysage tout aussi désolant: vieux dinners totalement décrépis, statues criardes et autres grottes factices qui ne trompent plus personne.

De plus, Ella et John ne sont pas les jeunes mariés épris de liberté qu'ils auraient pu être autrefois, à l'heure du faste de la 66. Ils savent que ce voyage sera leur dernier. Le dernier voyage pour eux mais également pour le Cherche-Bonheur leur camping car... A chaque frontière franchie, ils repoussent un peu plus leurs limites et celles de la maladie. Ce livre est donc le témoin du vieillissement, de la route mais surtout des personnages. John souffre de la maladie d'Alzheimer. Il est la plupart du temps désorienté, est parfois colérique et ne reconnaît pas toujours son épouse. Ella nous raconte tout ça sur un ton qui se veut humouristique mais l'on sent que c'est difficile à vivre pour elle, à accepter. Cela les met dans des situations cocasses qui permettent un peu de légèreté pour un sujet très difficile à traiter. Bravo à l'auteur de nous donner un aperçu du ressenti de l'entourage du malade, mais aussi du malade lui-même, de nous faire ressentir le désespoir qui les habite sans pour autant tomber dans le mélodrame.

Je vous recommande cette lecture si vous avez envie de voyager un peu à bord du Cherche-Bonheur et avec ses personnages émouvants... Aifelle et Manu ont elles aussi apprécié cette lecture.

 

Merci à Aifelle d'avoir fait voyager son livre, quelle belle mise en abyme pour un roman sur le thème du voyage ! Si quelqu'un souhaite le lire avant qu'il ne rentre chez Aifelle, envoyez moi un email avec votre adresse via le formulaire de contact, la seule condition étant que vous ayiez déjà posté sur mon blog ou sur le sien. Si dans une dizaine de jours personne ne s'est manifesté le Cherche-Bonheur rentrera au bercail ^^

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13 juillet 2012

Armistead Maupin, Mary Ann en automne

Mary_Ann_en_automneQuatrième de couverture:

"Mary Ann flâne sur Russian. Elle est revenue à San Francisco,
ville de sa jeunesse, après vingt ans d'absence. Sa vie est en
miettes: trompée par son mari, atteinte d'un cancer, elle vient
chercher du réconfort auprès de son vieil ami, Michael
Tolliver. De confidences en escapades, Mary Ann savoure les
plaisirs d'une liberté retrouvée. Un retour aux sources pour un
nouveau départ ?"

J'ai apprécié retrouver les personnages des histoires rocambolesques d'Armistead Maupin. Des personnages qui ont bien sûr vieilli et sont donc plus posés et un peu moins funky qu'avant, et ça tombe bien car moi aussi! C'est bien je trouve de la part de l'auteur de faire avancer ses personnages avec leur époque et du coup avec les lecteurs aussi. Ils sont tout de même restés ouverts d'esprit, Mary Ann se met même à Facebook c'est dire!

Les histoires personnelles de chacun sont toutes imbriquées les unes dans les autres sans que personne ne s'en aperçoive jusqu'au dénouement final. Armistead Maupin maîtrise ce procédé qui est récurrent dans Les chroniques. Comme le titre l'indique, ce tome est centré sur Mary Ann qui est rendue plus sympathique "grâce" à sa maladie par rapport au tome précédent où c'était devenue une pimbeche embourgeoisée, d'ailleurs certains personnages lui tiennent toujours rancoeur.

J'ai deux regrets concernant ce dernier opus: que Madame Madrigal ne soit pas plus présente et qu'il soit si court! On en reprendrait facilement pour quelques centaines de pages supplémentaires. Armistead Maupin a beaucoup d'humour et de dérision, il porte un oeil aiguisé sur les habitants de San Francisco,  qu'il s'agisse de la communuaté homosexuelle ou non et il apporte une vision peu conventionnelle du couple qui amène à s'interroger car elle est de plus en plus répandue, dans l'une ou l'autre communauté d'ailleurs. Me voilà donc réconciliée avec l'auteur qui m'avait un peu déçue dans Michael Tolliver est vivant.

Parfait pour glisser dans votre sac de plage ;)

 

11 juillet 2012

Cormac McCarthy, La route

la_routeQuatrième de couverture:

"L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l’extrême.


Prix Pulitzer 2007, La Route s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires aux États-Unis."

Ce livre est vraiment très noir. Il laisse voir un paysage d'apocalypse. Un homme et son fils dont on ne connaît pas le nom semblent les seuls survivants dans ce paysage de cendre et de mort. On comprend vite que parmi les quelques rescapés de cet incendie dévastateur (mais est-ce bien un incendie? qu'est il arrivé? au fond on ne le sait pas vraiment), c'est la loi du plus fort qui sévit: du simple pillage sur les cadavres au cannibalisme...

McCarthy nous montre deux personnages forts, qui veulent à tout prix s'en sortir, mais se sortir de quoi? Le lien entre le père et le fils est très fort, ils sont tout l'un pour l'autre. On ne sait pas depuis combien de temps ils errent comme ça mais le fils ne semble pas avoir de souvenirs d'un autre monde.

Les interrogations de l'enfant et sa naïveté m'ont forcément rappelé une autre petit garçon, le narrateur de Room d'Emma Donoghue, chacun prisonnier d'un monde différent de celui dans lequel nous évoluons, chacun ayant une grande force de caractère et de volonté.

Ce livre est très prenant, mais aussi très angoissant, il fait ressortir ce qu'il y a de meilleur ou de pire chez l'être humain qui veut survivre. Tellement angoissant qu'on attend un boulversement positif pour nous soulager... J'ai apprécié cette lecture, mais je me suis sentie comme soulagée quand j'ai tourné la dernière page!!

objectif_pal

(21/27)

21 mai 2012

Ron Rash, Un pied au Paradis

un_pied_au_paradisQuatrième de couverture:

"Oconee, comté rural des Appalaches du Sud, années 50.
Une terre jadis arrachée aux Indiens Cherokee et qui bientôt sera définitivement enlevée à ses habitants : la compagnie d'électricité Carolina Power rachète peu à peu tous les terrains de la vallée pour construire une retenue d'eau, un immense lac qui va recouvrir les fermes et les champs. Ironie du sort : une sécheresse terrible règne cet été-là, maïs et tabac grillent sur pied dans les champs arides.
Le shérif Will Alexander est le seul à avoir fréquenté l'université, mais à quoi bon, quand il s'agit de retrouver un corps astucieusement dissimulé ? Car Holland Winchester a disparu. Il est mort, sa mère en est sûre, qui a entendu le coup de feu chez leur voisin. L'évidence et la conviction n'y font rien : pas de cadavre, pas de meurtre. Sur fond de pays voué à la disparition, une histoire de jalousie et de vengeance, très noire et intense, sous forme d'un récit à cinq voix : le shérif, le voisin, la voisine, le fils et l'adjoint. "

 

Il n'y a pas d'intrigue policère à proprement parlé puisqu'on sait assez tôt dans le récit qui est mort, qui l'a tué et pour quelles raisons. L'intérêt de la lecture réside dans la narration. Tour à tour les personnages prennent la parole pour raconter leur version de l'histoire. Certains aspects sont donc abordés plusieurs fois mais sous un angle différent, en mettant à jour certaines explications. Cela aurait pu rendre ce livre ennuyeux, mais finalement la répétition est enrichie, le style propre à chaque "intervenant", comme les briques d'un mur, les versions s'enchevêtrent pour nous donner une vision globale et complète de l'évènement.

Plus donc que l'aspect policier de ce roman, j'ai apprécié le décor. Un décor à la Steinbeck dans un sud profond et statique. La simplicité des hommes, leur rapport à la terre, à Dieu, aux traditions et à la superstition sont des thèmes récurrents chez ces auteurs du sud ... Et chaque fois, le temps semble figé.

Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début j'ai ensuite aimé ce récit, notamment celui de la femme, sa volonté et sa force, mais c'est surtout le récit du fils qui m'a touchée...

Merci à Saraswati de m'avoir fait découvrir cet auteur.

objectif_pal

(16/27)

 

2 février 2012

John Steinbeck, Lune noire

lune_noireQuatrième de couverture:

"Les échos de la guerre ne parvenaient qu'à peine dans ce village perdu au fin fond de la Scandinavie. Jusqu'au jour où les premiers soldats nazis apparurent au sommet de la côte...Quel comportement adopter ? C'est finalement une forme de résistance qui va prévaloir, malgré ceux qui, à l'instar du commerçant Corell, préfèrent jouer le jeu de l'occupant. Une résistance sourde, silencieuse, obstinée, animée par le maire, Orden, et son vieil ami le médecin Winter, qui va d'abord contraindre l'ennemi à la terreur, puis l'acheminer peu à peu vers l'angoisse, le désespoir...C'est en 1942 que l'auteur de A l'est d'Eden - plus tard prix Nobel de littérature - publia ce roman, édité clandestinement en France. Un huis clos où le village, cerné par la neige, apparaît peu à peu comme un microcosme de l'Europe confrontée à la barbarie totalitaire. "

 

J'étais persuadée avoir repéré ce roman de Steinbeck chez Will mais je ne retrouve pas son billet! C'est donc peut-être ailleurs que ce dernier m'a fait de l'oeil. De Steinbeck je ne connaissais que les romans "américains" certains que j'ai apprécié (et bien plus omme The Grapes of Wrath, et des Souris et des Hommes) et d'autres qui m'ont quelque peu laissée indifférent ( Tortilla Flat ou La perle). Avec ce très court roman, Steinbeck s'est attaqué à un tout autre sujet, la seconde guerre mondiale et l'occupation nazie. L'histoire se passe en huis-clos dans cette campagne recouverte d'un manteau blanc. Tout semble paisible et pourtant la guerre fait rage dans le reste de l'Europe. On se demande même ce que peuvent bien faire ces soldats allemands dans ces terres si réculées!!! Les habitants du village, le marie et sa femme notamment m'ont d'abord parus antipathiques, un peu trop malléables et collaborateurs mais au fil des pages l'on comprend que les choses ne sont pas si simples, qu'à leur manière ils essaient de faire face et de ne pas céder à l'énnemi mais au final, ils n'ont pas le choix, sont seuls et reculés de tout. Qu'aurait-on fait à leur place?

Steinbeck ne porte pas de jugement, il accompagne ces hommes dans leur soumission quotidienne et dans leurs tentatives de résistance. On est en effet bien loin du soleil de Californie et de l'errance. Ce livre se lit bien trop vite est en est d'autant plus poignant qu'à la fin on se rend compte qu'on s'est attaché aux personnages malgré tout. Cette période de l'histoire européenne reste encore assez tue, on parle beaucoup des destructions, de l'holocauste, de la résistance, mais finalement moins de l'occupation comme ça. Parce que oui, Steinbeck donne également une petite part d'expression aux soldats allemands, au fait qu'ils n'ont pas choisis d'être là et qu'ils préfèreraient de loin être avec leur famille. Il nous livre leurs interrogations sur le bien fondé de l'occupation, et leur attitude face à l'ennemi désarmé que sont ses villageois, à la manière dont il faut les traiter, contre leur gré.

En bref c'est une lecture intéressante que je conseille aux amateurs des livres de Steinbeck mais pas que...

objectif_pal

(3/27)

26 octobre 2011

Jonathan Franzen, Freedom

freedomQuatrième de couverture :

"Patty Berglund est-elle la femme idéale ? Pour Walter, son mari, la réponse ne fait aucun doute : c'est oui. Épouse aimante, mère parfaite, Patty a tout bon. Mais qu'en pense-t-elle ? En renonçant à Richard, ce «bad boy» dont elle était amoureuse - et qui se trouve être le meilleur ami de Walter -, Patty a peut-être commis l'erreur de sa vie. Freedom raconte l'histoire de ce trio et capture le climat émotionnel, moral et politique des États-Unis entre 1970 et 2010 avec une incroyable virtuosité.


Anatomie d'un mariage et d'une famille - les Berglund -, ce livre analyse les illusions, les déceptions et les compromis d'une génération de baby-boomers qui avaient rêvé un jour de changer le monde. Mais c'est aussi un acte d'accusation implacable à l'égard d'une nation qui a cessé depuis longtemps d'incarner ses propres valeurs. Qu'avons-nous fait de notre liberté ? se demandent les personnages de Jonathan Franzen. Et quel monde laisserons-nous à nos enfants, qui nous ressemblent si peu ? Pendant ce temps, les États-Unis livrent en Afghanistan et en Irak leurs propres guerres napoléoniennes, tentant d'imposer cette même liberté par la force."

 

Par où commencer ? je ne saurais dire si j’ai aimé ou non. J’ai un avis assez mitigé, certains passages m’ont beaucoup plu, notamment la première partie ou Patty nous parle de son enfance et de ses années à l’université, de sa rencontre avec Richard Katz et Walter, de sn amitié avec la foldingue Eliza … Cette partie là m’a effectivement beaucoup plu. Je ne peux pas en dire autant de la partie centrale, j’ai également lu avec attention le parcours de Joey mais els nombreuses digressions de l’auteur, parfois le style alambiqué de l’auteur, les bons en arrières, les idéologies, voire même je pense des problèmes de traductions et/ou impressions m’ont beaucoup gênées ! Mais alors le pompon ce fût toutes ces histoires de paruline azurée, de surpopulation, de fanatisme écologique si je puis dire de Walter et de son assistante Lalitha … Je crois bien qu’à ce moment là, Jonathan Franzen m’a complètement perdue ! J’ai vraiment peiné à le lire, je n’avais qu’une hâte arriver au bout de ma lecture !!

Je n’ai donc pas aimé me direz-vous … Mais non au final je n’arrive pas tout à fait à être aussi tranchée. J’ai apprécié les personnages, d’abord celui de Patty puis celui de Walter, pour au final le détester ensuite ! J’ai regretté également que le personnage de Richard Katz ne soit pas plus fouillé parce qu’il m’a beaucoup plus, et les passages le concernant était une bouffée d’oxygène dans l’oppression ambiante généré par Walter et ses idées.  J’ai eu de la peine pour cette pauvre Connie, qui se fait quand même manipuler du début à la fin par Joey qui semble se racheter dans les dernières pages mais bon… ça n’est pas suffisant !

J’aime bien les livres au background historico-politique, mais là je n’ai pas tellement accroché, j’ai trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, on ne sait plus au final qui républicain qui est démocrate, quelles sont les idéologies des uns et des autres. J’ai trouvé la famille de Patty assez pathétique, voire Patty elle-même parfois, notamment dans son choix d’épouser Walter et de fonder une famille de cette manière.

Il y a beaucoup de valeurs dans ce livre que je ne partage absolument pas, que je ne comprends d’ailleurs pas, surtout en ce qui concerne l’amour, le mariage.

Du coup je suis vite passée à autre chose, j’avais besoin de quelque chose de plus léger, de plus gai. J’ai littéralement été écrasée par tout ça … Pfiou !

Je remercie Priceminister pour cette découverte dans le cadre des matches de la rentrée littéraire, et vais aller lire les avis d’autres blogueurs ! L'avis d'autres internautes sur la fiche du livre.

1__litt_raire 

(2/7)

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