Quatrième de couverture:
"Lorsque John Wheelwright évoque avec nostalgie le puzzle invraisemblable de sa jeunesse, un personnage en émerge : Owen, son ami dont la frêle enveloppe dissimulait une volonté de fer, une foi absolue ou la conviction profonde qu'il était l'instrument de Dieu.
Cet ange du Bizarre ne s'était-il pas assigné la double tâche de réparer le tort causé à John et de sauver le monde ?"
En retard... Je suis en retard ... En effet cette lecture commune avec Valérie et Mango était prévue pour le 6 mais je me suis laissée débordée par les évènements (déménagement + rentrée scolaire), du coup je suis une vilaine vilaine parce que je n'ai pas non plus pris de notes en lisant! Aïe Aïe. J'ai pourtant beaucoup apprécié cette lecture mais elle a traîné en longueur, et ça par contre je n'aime pas! Donc j'étais quand même au final, comme soulagée de l'avoir terminée!
John Wheelwright nous raconte son amitié avec Owen Meany, personnage hors du commun. Sa différence est mise en avant tout au long du roman, autant par les proches d'Owen que par lui-même. J'ai été très touchée par cette amitié elle aussi quelque peu hors du commun et qui a su perduré malgré le temps, la distance, mais surtout les évènements plus ou moins tragiques survenus dans les vies de chacun. Quarante ans plus tard, John se souvient et nous raconte...
John Irving évoque des thèmes qui lui sont chers, l'enfance bien sûr, et le passage à l'âge adulte, la famille et la perte d'un parent, l'amitié ... mais aussi de manière plus vaste, le rapport à la religion et à Dieu, les Américains et dissimulé entre les lignes, l'homosexualité. Il n'y va pas de main morte avec les américains, que ce soit les simples citoyens ou les hommes politiques, mais surtout, puisque la méjorité du récit se situe dans les années soixante, inévitablement, la guerre du Vietnam. Critique acerbe du gouvernement Johnson et de l'engagement de l'armée américaine en Asie. Critique encore plus acerbe des soldats américains qui veulent aller à tout prix au "Nam" pour tuer du "Viet". Pour autant, les jeunes manifestants pacifistes ne sont pas en reste, l'engagement de la cousine Hester contre la guerre est souvent tourné en dérision par le narrateur. Présente en philigrane dans tout le livre, de par sa relaiton avec Owen, le personnage d'Hester ma beaucoup plu, moins centrale que les autres, elle est pourtant je crois, indispensable à l'évolution des deux personnages principaux et de leur amitié.
Souvent dans les romans dits d'apprentissage, c'est l'enfance des personnages qui me plaît le plus, mais ce ne fût pas le cas avec Une prière pour Owen. J'ai apprécié toutes les étapes de leurs vies, et je me suis souvent amusée, des situations vécues par les personnages, mais aussi et surtout de l'esprit d'Owen et John. Un esprit plutôt cynique, mais très réaliste et drôle!
Il y aurait tant à dire sur les uns et les autres, Dan Needham que j'oublie mais aussi Harriet, la grand-mère de John et certaines personnes qui ont fait des apparitions mais ont marqué les personnages. Ce titre rejoint donc pour moi Le monde selon Garp et Dernière nuit à Twisted River que j'ai beaucoup aimés, contrairement à l'Hôtel New Hampshire.
Mango est aussi enthousiaste que moi, quant à Valérie, elle a apprécié sa lecture mais ne la compte pas parmis ses préférées d'Irving.
(1/1)
(2/2 avec 699 pages ^^)
(24/27)
"Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.3
" - Pourquoi boit-elle autant? demandai-je à Owen.
- Et ça veut dire quoi au juste? Doit-on s'attendre à une génération d'ivrognes?
-Nous aurons une génération qui refuse d'envisager l'avenir, et peut-être deux générations qui se foutent de tout."