Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Notes de lecture
10 septembre 2017

Garth Risk Hallberg, City on fire

City-on-fire

Quatrième de couverture:

"31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu'à l'autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie attend Samantha pour assister à un concert punk. À quelques encablures de là, dans Hell's Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d'invitation. Et s'il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette soeur que William, son amant, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l'occasion d'en apprendre plus sur lui, l'ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ? Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s'écroule dans la neige.

Qu'est-ce qui peut bien relier ces personnages à ce drame ? Alors que rien ne les prédestinait à se rencontrer, leurs histoires ne vont cesser de se croiser et de s'entremêler jusqu'au blackout du 13 juillet 1977. Une immense coupure de courant plonge alors New York dans le noir. Leurs vies en seront bouleversées à jamais..."

Ce livre c'est un peu mon roman du mois d'août ... 970 pages et des poussières, le poids d'un gros gigot qui m'aura valu quelques crampes aux poignets (non c'est pas vrai mais presque, il fallait que je le pose sur un coussin), il m'a accompagné à Lyon, en Provence, a prolongé son séjour sur mon canapé, pour être finalement vite terminé avant la rentrée! Bon tout ça on s'en fiche, qu'est ce que j'en ai pensé?

Et bien ... J'ai globalement beaucoup apprécié cette lecture. C'est un roman très riche, bien documenté et assez prenant, en même temps, quand on frôle les 1000 pages y a plutôt intérêt à ce que l'histoire soit faite de rebondissements et révélations si on ne veut pas perdre son lecteur!!

Sauf que pour pouvoir l'apprécier il faut quand même se farcir quelques chapitres un peu longuets et pas très palpitants, donc il faut faire preuve d'un peu de tenacité malgré tout! Heureusement des "interludes" viennent donner un nouveau souffle à l'écriture, ils sont composés de journaux, lettres et autres photos. D'ailleurs, la narration est elle-même assez vivante, bien qu'un peu dense. On fait des bonds en arrière pour mieux revenir au présent, les quelques mois qui ont suivi ce réveillon de 1976. On suit plusieurs personnages, tous intimement liés à l'intrigue principale, d'une manière plus ou mois explicite. Chaque chapitre vient dénouer l'intrigue, jusqu'au coup final... qui s'avère assez compliqué, fort de la machination d'une ou plusieurs personnes. Les manipulés sont manipulateurs et inversement. C'est assez déroutant et il faut parfois s'accrocher pour bien tout comprendre. Ce n'est d'ailleurs pas ce que j'ai préféré dans le roman.

Ce que j'ai préféré c'est New York, personnage à part entière, le New York de 1976, loin de celui que j'ai vu ce printemps donc, mais en même temps tellement semblable, en tout cas pour ce qui est de l'East Village. J'ai vraiment apprécié retrouver les divers endroits que j'ai pu voir de mes propres yeux, et je pense que si j'avais lu ce livre avant mon séjour je ne l'aurais pas autant apprécié. Chaque quartier a son ambiance bien particulière, et tout ça se mélange peu, ou en tout cas, les mélanges ne sont pas des plus heureux. 

Les personnages sont parfois caricaturaux mais sont finalement intéressants, surtout Regan, Mercer et Charlie. Pour les autres je suis un peu moins enthousiastes, ils m'ont agacée. C'est mon petit côté intolérante à l'auto-appitoiement. Je reconnais en avoir confondu certains d'ailleurs. Si vraiment je devais qualifier ce roman d'un seul adjectif ce serait nébuleux! Beaucoup de personnes, de lieux, de faits, d'histoires, de souvenirs, qui concourent tous en un même point. Je me rends compte que je ne dois pas tellement donner envie de le lire, mais si vous aimez les histoires longues, les secrets de famille et le New-York des années 1970 vous ne bouderez pas votre plaisir.

le mois américain

 

(Le mois Américain chez Titine)

pave-2017-small

 

(challenge pavé de l'été chez Brize - 970 pages)

objectif pal

 

(16/25 dans ma PAL depuis décembre 2016

Objectif Pal de septembre chez Antigone -1-)

Publicité
Publicité
1 septembre 2017

Joyce Maynard, Long week-end

Long-week-end_2572

Quatrième de couverture:

"Cette année 1987, une chaleur caniculaire s'abat sur la côte Est pendant le long week-end de Labor Day. Henry a treize ans, vit avec sa mère, ne supporte pas la nouvelle épouse de son père, aimerait s'améliorer au base-ball et commence à être obsédé par les filles. Jusque-là, rien que de très ordinaire, sauf que sa mère, elle, ne l'est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu'en de rares circonstances. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils acheter vêtements et fournitures au centre commercial. Et là, planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter Playboy, Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s'impose à Henry : Frank, un taulard évadé, condamné pour meurtre... Pendant quatre jours, le trio va vivre un surprenant huis-clos, chacun se révélant un peu plus au fil des heures. Et, vingt ans plus tard, avec émotion et humour, Henry révélera les secrets de ce long week-end qui lui a appris à grandir... "

La rentrée des classes c'est aussi l'occasion de se plonger dans le mois américain! Youhou et qui mieux que Joyce Maynard pour nous ammener sur les chemins d'une petite ville du Nord des Etats-Unis? Je voulais participer à la lecture commune d'aujourd'hui et c'était le seul titre disponible à la bibliothèque, j'appréhendais un peu parce que j'ai vu l'adaptation avec Kate Winslet et Josh Brölin mais finalement mes craintes ont vite laissé la place au plaisir de retrouver ces personnages.

Joyce Maynard y décrit parfaitement le côté figé d'une petite ville en pleine canicule. Ce long weekend c'est d'ailleurs ce weekend-ci qu'il a lieu à l'occasion du Labour Day. Chacun s'apprête à passer un weekend en famille, chez soi au bord de la piscine ou à s'éloigner vers la mer ou la montagne pour prendre le frais. Ce n'est pas le cas d'Henry et sa mère Adele. Adele est ce qu'on pourrait appeler une originale... C'est peut-être ce qui a poussé Frank à venir vers elle et Henry pour se cacher à la suite de son évasion de prison.

C'est presque un huis-clos qui va se dérouler dans la maison d'Adele, quelques personnes extérieures interviendront mais la famille ne quittera pas la maison et le jardin. Le lecteur est submergé par cette parenthèse hors du temps, où tout est ralenti, écrasé par la chaleur. Mais ce qui est encore plus présent c'est la sensualité qui se dégage des deux personnages, sensualité très bien retranscrie dans le film, notamment dans la fameuse scène de la tarte à la pêche. Henry, le narrateur se retrouve au milieu de ce couple incongru, il parle de sa mère avec un oeil assez fin, nous raconte l'histoire de Frank et se pose aussi les questions d'un adolescent de son âge. Il peine à trouver sa place, dans sa vie, mais aussi finalement dans ce nouveau trio qu'ils vont former le temps d'un weekend. J'ai vraiment apprécié cette lecture, sans doute celui que je préfère pour l'instant de l'auteur.

le mois américain

 

(Le mois Américain chez Titine)

Titine a lu L'homme de la montagne et Sylire Un jour tu raconteras cette histoire.

 

29 mai 2017

Russel Banks, De beaux lendemains

de beaux lendemains

Présentation de l'éditeur:

"L’existence d’une bourgade au nord de l’état de New York a été bouleversée par l’accident d’un bus de ramassage scolaire, dans lequel ont péri de nombreux enfants du lieu.
Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatre acteurs principaux. Il y a d’abord Dolorès Driscoll, la conductrice du bus scolaire accidenté, femme solide et généreuse, sûre de ses compétences et de sa prudence, choquée par cette catastrophe qui ne pouvait pas lui arriver, à elle. Vient Billy Ansel, le père inconsolable de deux des enfants morts. Ensuite, Mitchell Stephens, un avocat new-yorkais qui se venge des douleurs de la vie en poursuivant avec une hargne passionnée les éventuels responsables de l’accident. Et enfin Nicole Burnell, la plus jolie (et la plus gentille) fille de la bourgade, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l’usage de ses jambes et découvre ses parents grâce à une lucidité chèrement payée.
Ces quatre voix font connaître les habitants du village, leur douleur, et ressassent la question lancinante — qui est responsable ? — avec cette étonnante capacité qu’a Russell Banks de se mettre intimement dans la peau de ses personnages."

Ce livre traîne dans ma PAL depuis un certain temps déjà! L'intrigue principale est liée à un accident de bus scolaire survenu un matin d'hiver et qui a coûté la vie à plusieurs enfants. Les différents narrateurs vont raconter la même histoire de leur point de vue afin de trouver le responsable de cet accident. Est-ce la conductrice? L'état? Le temps? La faute à pas de chance?

Ce livre est construit à la manière d'un procès, comme si chaque narrateur venait témoigner à la barre pour étayer les faits, connus de tous, le bus qui a dérapé et est tombé dans un ravin, un matin d'hiver.

Par le biais de ces témognages, on découvre les différentes personnes touchées par cette catastrophe, on fouille leur vie, leurs petits secrets. C'est une lecture assez monotone, puisqu'elle parle d'un même évènement, mais à la fois très riche dans le portrait de ses personnages. J'ai apprécié ce roman, même si la fin me laisse un goût d'inachevé voire une ou deux incompréhensions. Si vous l'avez lu je serai ravie de pouvoir en discuter par mail avec vous via le formulaire de contact pour ne pas spoiler les autres :)

 

objectif pal

(11/25 dans ma PAL depuis plusieurs années

Objectif Pal de Mai chez Antigone -1-)

13 mars 2017

James Ellroy, L.A. Confidential

LA Confidential

Quatrième de couverture:

"Trois flics dans le Los Angeles des années cinquante... Ed Exley veut la gloire. Hanté par la réussite de son "incorruptible" de père, il est prêt à payer n'importe quel prix pour parvenir à l'éclipser. Bud White a vu son père tuer sa mère. Aujourd'hui, il est devenu un bloc de fureur, une bombe à retardement portant un insigne. "Poubelle" Jack Vincennes terrorise les stars de cinéma pour le compte d'un magazine à scandales. Un secret enfoui dans sa mémoire le ronge. Il fera tout pour ne pas le laisser remonter à la surface. Trois flics pris dans un tourbillon, un cauchemar qui teste leur loyauté et leur courage, un cauchemar d'où toute pitié est exclue et qui ne permet à personne de survivre.  L.A. Confidential  est un roman noir épique."

J'avais pris ce pavé dans la perspective des sept heures de train qui me méneraient en Haute-Savoie aux dernières vacances... mais quelle erreur! Que ce soit dit clairement, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Pourquoi je l'ai lu alors? Bin parce que je n'avais que ça et sept heures à tuer... donc après 300 pages je me devais de le terminer, ça a donc été mon boulet pendant cette semaine de vacances! L'intrigue en soi est plutôt intéressante, mais c'est tellement confus, ou abrupt, ou nébuleux, je ne sais pas trop mais je n'ai pas du tout accroché au style. Je me suis fait la réflexion à plusieurs reprises que c'était un très bon scénario et qu'à défaut du livre, le film,lui, m'aurait bien plu. Avec Kevin Spacey en plus! Et bien figurez-vous que le hasard du calendrier a fait qu'hier L.A. Confidential était diffusé sur Arte, je ne pouvais donc pas louper ça! Et bien ... J'ai tenu une demie-heure, cette histoire n'était vraiment pas pour moi!

 

challenge petit bac

 

(LIEU: L.A)

objectif pal

 

(8/25 dans ma PAL depuis 2012 je pense

Objectif Pal de Mars chez Antigone -1-)

17 février 2017

Dylan Landis, D'extase et d'amour féroce

d'extase

Quatrième de couverture:

"New York, Greenwich Village, années 1970. Rainey Royal, quatorze ans, habite une maison autrefois élégante mais aujourd'hui délabrée. Elle vit avec son père, musicien de jazz culte, qui mène une existence bohème dans cette grande demeure ouverte à tous. Sa mère ayant déserté le foyer pour aller vivre dans un ashram, Rainey est livrée à elle-même, proie facile pour les protégés de son père qui vont et viennent dans la maison.
À l'extérieur, l'adolescente rebelle se révèle forte et cruelle, violente même, jouant du pouvoir de séduction qu'elle exerce sur les autres pour trouver son chemin.

Avec une élégance rare, Dylan Landis dessine le portrait d'une jeune fille à la fois conquérante et vulnérable. Personnage envoûtant, Rainey Royal déploie sa beauté au fil de ce bouleversant roman d'apprentissage."

C'est maintenant une habitude, il m'a fallut un certain temps pour entrer dans cette lecture!! Je n'ai pas aimé le personnage principal donc forcément difficile d'ccrocher à son histoire, mais au fil des pages je me suis dis que c'était juste une pauvre gamine pomée, alors même si ça ne m'a pas fait l'apprécier, au moins son histoire m'a un peu plus intriguée. Parce que clairement Rainey Royal est une peste, le genre de gamine qui m'agace profondément en classe, et c'est peut-être ça qui m'a gênée au départ. Mais finalement qui ne le serait pas quand sa mère les as laissé tombés elle et son père, son père est un artiste irresponsable et égocentrique. Elle vit dans une maison peuplée d'artistes qui couchent toutes plus ou moins avec son père et à qui elle est obligée de céder sa chambre quand la maison est trop "pleine"... Et dans tout ça Rainey grandit, elle s'élève toute seule, elle s'en sort toute seule. 

J'ai préféré l'histoire quand Rainey passe de la sale gamine ado qui fait tout et n'importe quoi à la jeune femme qui essaie de s'en sortir grâce à sa passion, l'art, dans un New York où des jeunes filles comme elle sont légions. Finalement c'est sa vulnérabilité qui fait sa force dans le roman. Ce roman s'est aussi l'histoire d'une amitié qui traversera les années et les épreuves. Tina, la meilleure amie de Rainey est tout aussi insupportable dans son adolescence, pourtant chacune a sa manière trouvera sa place, et c'est justement la volonté de Tina qui est la plus surprenante. 

Une lecture finalement pas si désagréable, une belle plongée dans le New York un peu bohème des années 70-80.

 

objectif pal

(6/25 Dans ma PAL depuis décembre 2016)

Publicité
Publicité
12 février 2017

Robert Hicks, La Veuve du Sud

la-veuve-du-sud

Quatrième de couverture:

"Tennessee, 1894.

 Fragile silhouette vêtue de noir, celle que l'on surnomme la " veuve du Sud " avance pensivement parmi les tombes des 1 500 soldats sudistes tués à la bataille de Franklin, trente ans auparavant, et qu'elle a fait inhumer sur sa plantation. Certains d'entre eux sont morts entre ses bras. Elle n'a jamais oublié un homme en particulier : elle l'avait soigné, et surtout aimé, avant de le laisser partir.

Aujourd'hui, il revient lui demander s'il reste une place pour lui dans son cimetière. Et tout à coup, l'immense folie de la guerre resurgit dans sa mémoire, aussi inoubliable que leur passion. Un roman bouleversant, parcouru d'un véritable souffle épique, qui ressuscite, à la manière de Retour à Cold Mountain et de Autant en emporte le vent, la tragédie de la guerre de Sécession."

 

Je suis restée dans la thématique sud profond des Etats-Unis en m'attaquant à ce roman de Robert Hicks, la veuve du Sud c'est Carrie McGavock, une jeune femme ayant bel et bien existé et qui a donné une scépulture à des centaines, peut-être même des milliers de soldats confédérés après la guerre de Sécession. L'auteur a choisi de raconter son histoire, il reconnaît bien sûr l'avoir romancée, en tout cas pour ce qui lui a été permis d'imaginer, mais tout se base sur des faits réels.

Je me suis vraiment très ennuyée la première moitié du roman, trop long, trop descriptif, et surtout très confus, tour à tour plusieurs narrateurs prennent la parole pour relater la bataille de Franklin dans le Tennessee, peut-être celle qui mettra fin à la guerre, en tout cas l'une des plus sanglantes. La maison des McGavock est réquisitionnée pour en faire un hôpital et accueillir les soldatts blessés. Tri des blessés, opérations, entassés les membres découpés des soldats ou les morts, voilà le lot quotidien de cette jeune femme endeuillée pendant plusieurs jours... Et c'est seulement après ces quelques jours que la narration devient intéressante, quand tous les blessés sont partis ou presque et que Carrie doit reprendre le cours de sa vie. L'auteur pose aussi la question des noirs, dans ce sud ravagé par les batailles, il interroge à demi-mots sur le bien-fondé de cette guerre sans pour autant prêter des pensées abolitionnistes à ses personnages. Cette seconde partie est plus intéressante, sans doute d'ailleurs un peu plus romanesque et un peu moins descriptive. Il était également intéressant de lire les notes de l'auteur à la fin du roman pour démêler le vrai du romancé, et pour en apprendre un peu plus sur Carrie McGavock.

challenge petit bac

(MORT: VEUVE)

 

lire sous la contrainte

 

(article défini: La)

objectif pal

(4/25 - Dans ma PAL depuis décembre 2014

Objectif Pal de février chez Antigone -2- )

6 février 2017

Harper Lee, Va et poste une sentinelle

 

va et poste une sentinelle

Quatrième de couverture:

"Jean Louise Finch, dite « Scout », l’inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l’Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père, Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l’a façonnée mais dont elle croit s’être affranchie en partant vivre à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit…"

J'ai reçu ce roman d'Harper Lee à Noël 2015 mais j'attendais de voir l'adaptation de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur pour le lire. En effet si j'avais adoré le premier roman d'Harper Lee, je ne me souvenais pas de tous les détails. J'ai vu le film en janvier et ai donc enchaîné avec la lecture de Va et poste une sentinelle, qui est paru il y a deux ans, bien après le premier opus dont il est "la suite", Scout, la narratrice de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, est maintenant adulte, elle vit à New York et revient à Maycomb pour l'été. Là elle retrouve sa famille, son père et sa tante, et Frank son prétendant. Elle revient sur des anecdotes de son enfance, elle critique un peu la léthargie de ce sud décor de ses souvenirs. J'ai été déue par la première moitié du roman, loin d'égaler le premier, celui-ci est une série d'anecdote mises bout à bout sans vraiment former de tout, on ne voit pas vraiment où veulent en venir Scout, et Harper Lee, c'est vraiment ennuyeux. La seconde partie fait un peu plus écho à l'affaire de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, et pose une véritable question pour ce sud des années cinquante en période de ségrégation et de mouvement pour les droits civiques. Peut-on accepter que les personnes qu'on aime pensent différemment de nous? Soient racistes, ou cautionnent les abominations du Ku Klux Klan, là est tout le débat posé par Harper Lee. Elle essaie de nous faire comprendre qu'un point de vue différent du notre, en faveur de la séparation des blancs et des noirs, n'est peut-être pas si foncièrement mauvais. Elle essaie de légitimer la réaction des blancs à l'égard des noirs lorsque ceux-ci ont voulu réclamer plus de droits dans le sud, dans les années cinquante. Elle essaie de nous faire adopter le point de vue d'un blanc moyen du sud. Bon clairement si j'ai trouvé l'idée intéressante je n'ai pas du tout adhéré ni au discours, ni à la manière de l'amener. Certaines questions sont donc intéressantes mais c'est vraiment très maladroit et sans finesse. En bref je ne regrette pas de l'avoir lu, mais je préfère rester avec le souvenir intact de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur qui à mon sens est nettement au-dessus de celui-ci.

objectif pal

(3/25 - Dans ma PAL depuis décembre 2015

Objectif Pal de février chez Antigone -1- )

5 décembre 2016

John Irving, Un mariage poids moyen

un mariage poids moyen

Quatrième de couverture:

"Séverin Winter, professeur d'allemand et entraîneur de lutte de l'équipe universitaire, n'est pas homme à prendre la vie à la légère.

Ses ébats amoureux, tout comme ses prouesses sportives, sont à ranger dans la catégorie poids lourd...

Ce qui n'est pas pour déplaire à Utch, la robuste Viennoise dont le mari - narrateur de surcroît - est littéralement conquis par Edith, l'épouse poids plume de Séverin."

C'est assez drôle parce que par certains aspects ce livre rapelle le roman de James Salter, Un bonheur parfait, que je n'avais pas aimé. Mais alors que je n'avais pas apprécié la plume de Salter, j'ai beaucoup apprécié celle d'Irving. Un Mariage poids moyen est un de ses premiers livres, et on y retrouve déjà ses thèmes de prédilection, les relations amoureuses atypiques, l'Autriche, les physiques un peu particulier, l'art. C'est un closer à la sauce Irvingienne, deux couples qui s'aiment à quatre si je puis dire, jusqu'à ce que leur équilibre se brise. Pas vraiment d'action dans ce roman mais des tranches de vie, et cette relation amicale/amoureuse. Certains passages m'ont moins intéressée, ceux sur la lutte, d'une parce que je ne suis pas une grande sportive, et de deux parce que la lutte n'est pas un sport que j'apprécierai en plus. J'ai beaucoup aimé les plongées dans le passé, et dans le Vienne d'après guerre. Je n'ai pas ressenti de sympathie pour les personnages masculins, le narrateur et le professeur de lutte, ce dernier m'a même très souvent agacée. J'ai eu un peu de peine pour les personnages féminins, Edith, l'épouse du lutteur et Utch celle du narrateur. Utch semble complètement instrumentalisée par les deux hommes, incapable de décision et de livre arbitre, j'ai trouvé ça dommage. J'ai toutefois passé un bon moment même si ce titre ne sera pas mon préféré de l'auteur, j'aime retrouver la plume d'Irving de temps à autre.

 

objectif pal

 

(33/31)

Objectif PAL de Décembre chez Antigone : 1  (dans ma PAL depuis mai 2015)

lire sous la contrainte

 

(titre qui commence par une voyelle)

29 septembre 2016

James Salter, Un bonheur parfait

un bonheur parfait

Quatrième de couverture:

"Viri pose les yeux sur sa femme, Nedra. Une mèche de cheveux lui balaie délicatement la nuque, elle s’affaire en cuisine dans sa jolie robe rouge. Leurs deux adorables petites filles dînent devant le feu de cheminée. Sont-ils réellement heureux ? Ils forment un couple envié de tous, elle si belle, lui si élégant. Leur bonheur semble parfait… Mais la perfection est-elle vraiment de ce monde ?"

Je termine le mois américain avec une lecture mi-figue mi-raisin. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette lecture. Les chapitres sont un peu décousus, de nouveaux personnages apparaissent sans qu'on sache qui ils sont... James Salter dresse le portrait d'un couple qui selon toute vraisemblance est très heureux, et correspond à l'image que l'on se fait de la famille américaine parfaite. Elle est jolie, il est séducteur, ils ont une belle maison, un chien et deux jolies petites filles. Sauf qu'ils sont l'un et l'autre infidèles, semblent mener plusieurs vies. Des personnages apparaissent au grè des pages et des diners ou de courts séjours au grand air. Je ne me suis pas attachée aux personnages qui m'ont parus très superficiels et vaniteux. Je ne sais pas exactement à quelle époque est sensée se dérouler l'histoire mais je l'ai trouvée un peu hors du temps, cela aurait aussi bien pu être les années cinquante, les années quatre-vingts ou plus récemment. Même si l'atmosphère et l'aura qui émane des lieux, des personnages, et des conversations me fait deavantage pencher pour les années quatre-vingts. J'ai apprécié cette ambiance un peu feutrée de moquette, de cigarette et de glaçons qui tintent dans les verres, et c'est malhreusement la seule chose qui m'ai plue dans ce roman!

Ah et coïncidence l'un des personnages se prénomme comme l'un des personnages de Joyce Carol Oates dans Hudson River! D'ailleurs ces deux lectures m'ont laissé la même impression d'inachevé.

mois américain

 

chez Titine

objectif pal

 

(28/31)

26 septembre 2016

Joyce Carol Oates, Hudson River

hudson river

Quatrième de couverture:

"A Salthill-on-Hudson, on cultive les orchidées et on roule en voiture de luxe. On est beau, on est riche et on vit comme suspendu hors du temps. Mais quand Adam Berendt, le sculpteur aimé de la commune, trouve la mort dans un accident de bateau, c'est tout ce petit monde idyllique qui est précipité dans le chaos. La disparition de cet homme charismatique délie les langues et déchaîne les passions. Une même question obsédante taraude la ville entière : qui était vraiment Adam Berendt ? Dès lors, un manège de personnages et de destins se met à tourner à folle allure, entraînant le lecteur au coeur des pensées les plus intimes des protagonistes. Bâti comme une enquête à plusieurs voix, ce roman, sous prétexte de reconstruire l'histoire d'un homme insaisissable, révèle les désirs et les fantasmes d'individus rongés par le désoeuvrement.Avec Hudson River, Joyce Carol Oates réussit une farce sociale brillamment composée, une comédie noire doublée d'une ronde sociale vertigineuse, une variation magistrale sur le thème de l'apparence et de la vérité."

J'ai laissé traîner l'écriture de ce billet parce que je ne sais pas vraiment quoi vous dire sur ce roman. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je ne peux pas totalement dire que je l'ai apprécié non plus. En fait, j'ai aimé certains aspects, mais j'ai du mal à avoir une vision globale du roman, et j'ai l'impression (mais peut-être ai-je tort) que c'est aussi la volonté de l'auteur. Je pensais que le récit tournait autour de la mort d'Adam Berendt, que ce serait un genre d'enquête autour de sa mort mystérieuse mais en fait pas du tout, sa mort n'est d'ailleurs pas mystérieuse, seul le personnage et son passé l'est. La mort d'Adam est plutôt le prétexte pour nous parler des gens qui l'ont connu, Marina la libraire, Camille et Lionel, Roger Cavanagh, Abigail, Augusta... Tous semblent perdus dans une vie qui ne leur ressemble pas, engoncé dans le qu'en dira-t-on de banlieue bourgeoise américaine. Chacun sera changé par la mort de leur ami et prendra des décisions irréversibles. Chacun s'interrogera sur qui était le véritable Adam Berendt et le lecteur peut mettre bout à bout les informations des uns et des autres, sans pour autant pouvoir mieux répondre à la question. J'ai vécu ce roman comme un puzzle où les pièces ne s'emboîtent pas pour former un tout. Bien sûr j'ai aimé cette critique acerbe de la bourgeoisie de banlieue, cette remise en question, un peu comme si le roman était une crise de la quarantaine à lui tout seul mais j'aurai aimé un peu plus de liant. Aussi ce n'était sans doute pas très malin de ma part d'enchaîner Oates après Kasischke...

mois américain

 

chez Titine

pavé

(Chez Brize , 665 pages)

objectif pal

 

(27/31)

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Archives
Publicité