Jean-Philippe Blondel, G229
Quatrième de couverture:
« Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n'a pas de prix. C'est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. » Je remercie le proviseur, mais il ne m'écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non. Un prof, ça ne pense qu'à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : « Le plus dur, dans le métier, vous savez, c'est de manier le on et le je. » Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. « C'est une institution, l'école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! »
Je trouve toujours plus difficile de parler des livres qui m'ont vraiment touchée, ce fût le cas de G229, comme les autres romans de Jean-Philippe Blondel que j'ai lus! Je crois que j'étais un peu nostalgique en cette fin d'année scolaire, et donc pour ma dernière semaine sans élève je me suis plongée dans le récit de l'auteur, également professeur d'anglais dans un lycée, G229 c'est le numéro de la salle qui lui a été attribuée. Je regrette de ne pas avoir noté l'extrait où il parle avec émotion de sa salle de classe, parce que c'est tout à fait juste et chaque début d'année quand je retrouve ma petite salle A25, c'est la même émotion et des souvenirs similaires qui me reviennent. Cette année a été particulière parce que j'ai vu partir les 3e qui sont arrivés en même temps que moi dans mon collège, dont certains que j'ai suivi ces quatre années justement, l'une d'elle me disait au moment d'aurevoirs un peu particuliers que "je l'avais vi grandir" ... c'est en effet le cas, j'ai donc voulu prolonger avec ce roman ces souvenirs liés à la classe mais aussi à notre métier d'enseignant, fait de petites choses et de grands évènements. C'est toujours avec beaucoup de simplicité et de justesse que l'auteur aborde ces petits moments qui donnent une saveur particulière à la vie de ses personnages, sauf qu'ici ce ne sont pas des personnages. On ne retrouve pas le ton habituel si propre à l'éducation, simplement un ressenti, qui je crois l'est par bon nombre d'enseignants, tous niveaux confondus. Bien des années après avoir débuté, Jean-Philippe Blondel a toujours la foi et l'envie. La foi en son métier et l'envie de continuer à croire en ces élèves. Cette foi est pourtant souvent mise à l'épreuve mais ce sont justement les petits rien dont il parle qui font toute l'envie de continuer... Donc encore une fois, je n'aurai qu'une chose à dire: Merci!
Bon excusez ce billet nullissime, je suis en mode vacances freestyle, pour preuve je n'arrive même pas à mettre une photo de la couverture sur mon billet! Le blog va tourner au ralenti mais je vais quand même essayer de parler de mes lectures au fur et à mesure!