Goethe, Les souffrances du jeune Werther
Quatrième de couverture:
"«Werther. Je me souviens de l’avoir lu et relu dans ma première jeunesse pendant l’hiver, dans les âpres montagnes de mon pays, et les impressions que ces lectures ont faites sur moi ne se sont jamais ni effacées ni refroidies. La mélancolie des grandes passions s’est inoculée en moi par ce livre. J’ai touché avec lui au fond de l’abîme humain… Il faut avoir dix âmes pour s’emparer ainsi de celle de tout un siècle.» À ces lignes de Lamartine pourraient s’ajouter d’autres témoignages : très tôt, le livre entre dans la légende, jusqu’au suicide, dit-on, de certains de ses lecteurs.
Si à sa parution, en 1774, il établit d’un coup la réputation du jeune Goethe encore presque inconnu, s’il est rapidement traduit en français, c’est sans doute parce que, dans ce roman par lettres dont la forme est depuis longtemps familière au lecteur, la voix même du personnage fait retentir l’intransigeance de la passion, mais c’est surtout que Werther, le premier héros romantique, exprime de manière éclatante la sensibilité aussi bien que le malaise de son temps où l’individu se heurte à la société."
Que dire si ce n'est que ce fût vraiment une souffrance de lire ce livre? J'imagine que je ne suis pas la première a usé de ce jeu de mot. J'imagine que je n'ai pas choisi le moment opportun pour ouvrir ce grand classique de la littérature allemande, mais tant pis! Je n'ai ni accroché aux personnages, ni à l'histoire et encore moins au style. Autant je m'étais régalée avec la Princesse de Clèves le mois dernier, autant j'ai peiné avec Werther. Le style des lettres m'a paru très lourd et alambiqué, Werther est un homme de lettres, sans doute trop pour moi! La fin s'améliore parce que le rythme s'accélère un peu et un narrateur autre que Werther, son ami me semble-t-il prend le récit en main. Je crois que ce qui m'a le plus gênée finalement c'est de n'avoir pas de réponses aux lettres de Werther. J'aurais préféré un échange avec son destinataire, ou bien peut-être aurait-il été plus accrocheur d'avoir également le point de vue de la belle Charlotte. Je suis triste quand même parce que je me faisais une joie de découvrir ce roman qui dormait dans ma PAL depuis trop longtemps!