Keith Richards, Life
"Une Impala fonce dans le désert de l'Arkansas. Keith Richards est au volant. Avec lui, des amis et quelques substances : hasch, coke et peyotl. En cet été 1975, les Rolling Stones forment déjà le groupe de rock le plus dangereux de la planète. Bien sûr les histoires de dope, les filles évanouies, les arrestations, on connaît. Mais quand Keith Richards raconte l'épopée à sa façon, on touche au mythe."
C'est Latite06 qui m'avait donnait envie de lire cette autobiographie de Keith Richards tant son billet à son propos était élogieux. Je vous ai retrouvé son billet. Life dormait dans ma Pal depuis un peu plus d'un an mais l'été dernier j'ai lu la biographie de Llennon je ne me voyais pas enchainer les deux! Forcément je n'ai pu m'empêcher de les comparer. J'ai globalement apprécié ma lecture mais avec des bémols, bémols qui sont liés je pense au fait d'avoir lu la biographie de Lennon avant, et aussi sûrement au fait que ce soit une autobiographie.
J'ai apprécié connaître l'enfance du musicien, la formation du groupe et ses débuts, tater un peu l'ambiance de l'époque, la folie insuflée aux fifties par les Stones en réponse au conformisme et à la consommation. Bien sûr il y est beaucoup question de drogues mais c'était dans l'air du temps... Mais quand même ça m'a parfois ennuyée, ce qui m'a finalement le plus gênée c'est l'impression que j'ai eu que Richards réglait ses comptes avec Mick Jagger dans une bonne partie du bouquin et j'ai trouvé ça un brin déplacé.
Par contre, en ce qui concerne la musique et les instruments, forcément puisque le livre est écrit par Richards lui-même c'est très pointu, et ça m'a parfois un peu perdue. Comment certaines chansons ont été écrites, et en si peu de temps m'a parfois hallucinée, on peut dire que les Rolling Stones avaient vraiment la musique dans la peau, c'est impressionnant.
Bizarrement, la partie du roman que j'ai préférée est la dernière, quand Keith Richards semble plus posé, qu'il se remarie avec Pattie et cesse de se droguer. Et puis il y a aussi le style de Keith Richards qui vaut la peine d'être lu, incisif mais avec beaucoup d'humour mais surtout beaucoup de générosité. Et il en faut de la générosité pour faire vibrer son public. Cette générosité se retrouve dans les liens qu'il a tissés avec d'autres musiciens, en Jamaïque notamment.
Si je n'ai pas le même ressenti que Latite j'ai tout de même passé un bon moment, avec Keith Richards on est dans le ressenti, avec Philipp Norman on était dans l'historique.
(2/3, mot étranger: Life)
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