Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Notes de lecture
15 octobre 2012

Maryse Condé, Les belles ténébreuses

les_belles_t_n_breusesQuatrième de couverture:

"Le docteur Ramzi An-Nawawî n'était pas un docteur comme les autres, un vulgaire guérisseur de maladies humaines. Vêtu d'une gandoura sombre comme sa peau. Son visage saisissait. Sous la calotte noire des cheveux, un front ample trahissait des dons intellectuels, tandis que la bouche ourlée débordait de sensualité et que le menton creusé d'une fossette suggérait la tendresse. Kassem n'avait jamais contemplé un être aussi attirant." De père guadeloupéen et de mère roumaine, Kassem se voit forcé d'endosser des identités qu'il n'a pas choisies. Il rencontre le Dr Ramzi dont il devient le protégé. Le médecin a une réputation sulfureuse. Kassem soupçonne des pratiques douteuses. Mais Ramzi exerce sur lui une fascination dont il ne peut se défendre... Sur un rythme haletant, Maryse Condé nous conduit d'énigme en rebondissement sur les pas d'un héros au destin à la fois burlesque et pathétique."

 

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui aurait sans doute pu être un coup de coeur si j'avais également apprécié les personnages. Bien sûr je n'ai pas été charmé par le docteur Ramzi, qui le pourrait en toute connaissance de cause franchement? mais je n'ai pas non plus réussi à être charmée par Kassem, ce Zadig des temps modernes.  Oui je compara à Zadig parce que tant l'histoire un peu rocambolesque avec cet espèce d'anti-héros à qui il arrive toutes les bourdes possibles et imaginables que l'écriture de Maryse Condé pour raconter ces évènements m'ont fait penser au Conte philosophique. Il manque toutefois une morale philosophique à l'histoire, ou bien je suis passée à côté, mais au final le héros ne s'en sort pas spécialement et le méchant n'est pas spécialement puni. Kassem m'a paru antipathique parce qu'il ne semble jamais satisfait, parce qu'il voue une admiration sans borne à Ramzi et ce jusqu'à la fin du roman, j'avais envie de le secouer par moment.

Ce roman n'est pas que l'histoire de Ramzi c'est aussi et surtout celui du déracinement, de l'errance, il soulève des questions sur l'identité, est-on français parce qu'on naît sur le sol français, peut-on se considérer comme appartenant aussi à l'origine de ses parents, comment constuit-on son identité quand les origines des parents sont si variées, quand on n'est pas spécialement intégré dans sa famille. Kassem est tout au long du roman en quête de son identité, c'est en quittant la France qu'il renoue tout de même avec son identité...

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge un mot des titres, pour cette session le mot choisi était l'adjectif Beau que l'on pouvait donc décliner au féminin. Allons voir ce que Calypso et les autres ont lu!

 

objectif_pal

(25/27)

Publicité
Publicité
Commentaires
T
merci à toi pour l'organisation ;)
Répondre
C
Une thématique intéressante !<br /> <br /> Merci d'avoir participé à cette session !
Répondre
Publicité
Archives
Publicité