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Notes de lecture
2 novembre 2011

Elif Shafak, La bâtarde d'Istanbul

la_batarde_d_istanbulQuatrième de couverture:

"Chez les Kazanci, Turcs d'Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l'amour et parlent avec les djinns, tandis que les hommes s'envolent trop tôt - pour l'au-delà ou pour l'Amérique. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les années 1920, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l'indignation générale. Quand, à l'âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d'ou vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L'amitié naissante d'Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la « bâtarde », va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés..."


C'est un livre très riche, en termes de culture, de tradition, de famille, d'amitié, de préjugés, de communautés qui s'interrogent sur leur identité, sur leur passé etc. J'ai beaucoup aimé! La première chose que l'on remarque c'est d'abord le choc des cultures. Dun côté un mode de vie turque assez traditionnaliste, attaché à sa culture, à sa nourriture, à son histoire, de l'autre un mode de vie occidentalisé incarné à son maximum par la mère d'Armenoush. Les traditionnalistes ne sont d'ailleurs pas forcément ceux qui sont restés au pays, on le voit avec la famille arménienne d'Armenoush qui vit aux Etats-Unis depuis des décennies mais qui a su conserver ses traditions. Ils sont d'ailleurs très attaché à leur passé et l'ont verra à travers le récit d'Elif Shafak que si le passé est celui qui nous construit, il peut aussi parfois être celui qui nous retient, et nous empêche d'avancer. Tout cela bien sûr fait référence au passé des Turques et des Arméniens, de la reconnaissance du génocide par l'un, du ressentiment de l'autre...

Armenoush part donc avec un lourd bagage en Turquie, l'Histoire de son peuple d'origine, mais aussi son histoire personnelle. Armenoush s'interroge, vaut-il mieux à l'image des Turcs oublier le apssé et se concentrer sur l'avenir ou comme les Arméniens porter le fardeau du souvenir et être plus soudé tout en cultivant une certaine haine du peuple Turc?

Parallèlement, l'histoire d'Asya, elle aussi en quête de son identité est bien menée mais surtout très touchante. Les femmes de la famille Kaznci sont toutes à leur manière touchante et fortes, solidaires.

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Asya et d'Armenoush, les liens qu'elles tissent en dépit de leurs différences. Elles se complètent parfaitement.

C'est un livre riche également parce que la nourriture y est abondante, les couleurs très chattoyantes, à l'image de la couverture du livre.

Je ne peux donc que vous inviter à le découvrir par vous-même :)

abc_challenge

(23/26)

objectif_pal

(24/56)

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Commentaires
T
@ anjelica tu en as lu d'autres?
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A
ce fut une très belle lecture pour moi aussi :)
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T
@Manu j'ai envie de le lire aussi, la couverture est sympa également, c'est ça qui m'avait attiré à la librairie!
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M
J'ai vraiment adoré ce roman moi aussi. Une collègue m'a prêté Bonbon palace, mais j'ai peur qu'il ne soit moins bon.
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T
@Valérie, merci encore ^^
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