Présentation de l'éditeur
"Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la
Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la
recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle
imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va
le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant,
Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné,
délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la
guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où,
bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon
grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien
évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court
d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de
patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité Juliet
est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs
membres du Cercle et même d'autres habitants de Guernesey , découvrant
l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun,
l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où
elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain
roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux
amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa
vie à jamais."
Je n’aime pas tellement le
genre épistolaire mais depuis que j’entendais les louanges de ce cercle
littéraire des amateurs d’épluchures de patates j’ai eu envie moi aussi d’en
découvrir les membres et c’est justement le coup de cœur 2009 que m’a offert Joey7lindley dans le cadre su Swap Nouvel an organisé par Herisson08.
C’est donc avec deux à
priori que je débutais ma lecture. Premier à priori qui s’est vite dissipé
quand j’ai pris le rythme de la lecture et 2nd qui s’est vu
confirmer dès les premières pages ! J’ai tout bonnement adoré ! Les
lettres s’étalent donc de janvier à septembre 1946 et comme chaque fois qu’une
histoire me plaît je regrette qu’elle se termine si vite. J’ai donc passé 9
mois en compagnie de Juliet, Sidney et les amis de Guernesey, j’ai été émue
avec eux, j’ai souris avec eux, j’ai trépigné d’impatience avec eux. Mary Ann Shaffer et Annie Barrows ont eu le don
de m’emmener dans leur lecture malgré n style que je n’apprécie guère et pour
ça je leur tire mon chapeau parce que je suis assez buttée comme fille.
Juliet est
adorable, tous les membres du cercle sont adorables, John Booker le majordome épris de Sénèque, Eben Ramsey, Daswey Admas, l’amoureux de Charles Lamb, Amelia Maugery qu’on imagine un peu
comme une mamie gâteau, Isola Pribby,
l’excentrique de la bande, Will Thisbee
le quincailler et surtout Elizabeth, présente dans chacune des pages, dans
chacun des personnages. Elizabeth
que l’on aimerait connaître nous aussi, et d’ailleurs Sidney a raison quand il conseille à Juliet de faire d’Elizabeth la
personne centrale de son livre. L’histoire écrite par Mary Ann Shaffer et Annie
Barrows est exactement le livre qu’aurait pu écrire Juliet. Est-ce
véritablement comme cela que ça s’est produit ? où n’est ce que pure
fiction ? C’est ça qui est
difficile quand un roman est ancré dans des faits réels. Ou s’arrête l’Histoire
et où commence l’histoire. Difficile à dire, j’imagine que chaque bout de ces
histoires même fictives composent justement l’Histoire tant elles auraient pu
être vraies.
Je me rends compte au fil de
mes lectures que ce que j’aime, ce qui m’emporte c’est justement ça ce mélange
entre fiction et réalité et surtout cet ancrage dans le passé : des
histoires sur des gens simples, des histoires un peu désuètes mais racontées avec
beaucoup d’amour et beaucoup d’humour.
J’ai aussi beaucoup aimé le
côté mise en abîme de l’histoire, deux écrivains qui écrivent sur une écrivain
et la boucle est bouclée aujourd’hui avec des blogolectrices qui se donnent
rendez-vous pour une lecture commune sur des personnages eux-mêmes férus de ces
réunions, de ce partage autour des livres. Les références aux auteurs que
j’affectionne sont d’ailleurs nombreuses dans ce livre, les sœurs Brontë et Jane Austen, mais aussi d’autres que je connais un peu moins Wilkie Collins, Sénèque ou Charles Lamb.
De même, les descriptions de l’île de Guernesey
donnent envie de s’y rendre pour en apprécier le charme !
Les auteurs nous donnent à
voir des gens courageux, qui ont soufferts physiquement et moralement mais qui
sont restons bons et généreux même dans les épreuves les plus difficiles. Elle
nous donne également l’occasion d’avoir un aperçu de la vie sous l’occupation
allemande, on perçoit de la rancœur de certains personnages mais pas de tous,
où plutôt pas envers tous les allemandes qui parfois obéissaient aux ordres
sans grande conviction, sans les approuver, simplement que al guerre vous
oblige à faire des choses qui ne sont pas vous. Et nous comment le
vivrait-on ? du côté des opprimés ? du côté des oppresseurs ?
J’avais justement assisté à la conférence de Mme Lundy, résistante dont
l’histoire est racontée dans le film Liberté, actuellement au cinéma, son
histoire m’avait beaucoup émue et elle aussi tenait ce discours mitigé sur
l’occupation.
En bref donc c’est pour moi
un véritable coup de cœur et la question que je me suis posée à la fin c’était,
et moi je peux faire partie du cercle ?
Je vous invite donc à aller lire les articles des autres lectrices :
Véro
Anneso
Nane
Pauline
Lagrandestef
Leyla
Quelques
extraits :
« C’est ce que j’aime
dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous amène à un
autre livre, dans lequel vous trouvez un petit passage qui vous pousse vers un
troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l’infini, et c’est
du plaisir pur. »
« Les hommes sont plus
intéressants dans les livres qu’ils ne le sont en réalité. »
« Pourquoi ne lui
avait-on pas dit qu’il existait des histoires d’amour sans hommes
déséquilibrés, sans angoisses, sans morts et sans cimetières. […] Je lui ai
confirmé qu’Orgueil et Préjugés était
l’une des plus belles histoires d’amour jamais écrites et que le suspense la
tiendrait en haleine jusque la fin. »
« De toutes les
épreuves qu’ils ont traversées durant la guerre, celle-ci a du être la plus
terrible. Devoir envoyer ses enfants loin de soi pour les protéger, cela défie
l’instinct de préservation. »
Je ne suis pas branchée épistolaire non plus mais j'ai adoré ce livre aussi! Des gens simples, tout à fait, que l'ont a très envie de rencontrer!
Publié chez moi également.