Québec #3
JOUR
6 : La matinée j’ai observé deux classes de première année de
secondaire, l’équivalent de 5e en France. J’ai vu deux fois le même
cours c’est dommage mais c’était tout de même intéressant de noter certains
fonctionnement.
D’abord, les cours durent
1H30 ce qui permet d’instaurer une routine de classe plus longue et donc à mon
sens plus efficace parce qu’il est plus facile de s’y tenir. L’enseignant ne se
dit pas tant pis pour la routine aujourd’hui on avance. Les élèves entrent donc
en classe et pendant les 10/15 premières minutes ils lisent, un bouquin, en
français, en anglais peu importe, des magazines ou leurs cours mais ce temps
est consacré à la lecture et au silence ce qui leur permet donc 1. De reprendre
leur calme après la récréation et le chahut des couloirs ; 2. Se préparer
à la matière pour ceux qui lisent en anglais. Ensuite les élèves sortent leur « reference
booklet » dans lequel sont compilés les outils dont ils ont besoin en
anglais (conjugaison, alphabet, verbes irréguliers) et lisent tour à tour les
verbes irréguliers à apprendre pour la semaine. Un élève lit la ligne puis les
autres en cœur répètent. Ce qui permet au final de les mémoriser mais également
d’entendre leur prononciation correcte (et c’est pas du luxe). Ensuite
seulement le cours en tant que tel commence, là en l’occurrence ils corrigeaient
des exercices de grammaire (comme quoi ici la grammaire pure et dure anglaise n’est
pas diabolisée) puis un travail en îlots avec la création de posters comme on
peut avoir chez nous pour les tâches finales.
J’ai beaucoup aimé le
rapport que les élèves avait avec leur enseignante qui est plus cordial que ce
que j’ai pu observer en France sans pour autant être familier. L’enseignante
est proche de ses élèves , ils la sollicitent et bavardent avec elle en
anglais. Ils n’ont pas l’inhibition qu’on la plupart des petits français face à
la langue étrangère.
L’après-midi nous avions une
présentation du système scolaire à l’UQAT qui était chiante comme la pluie,
nous n’attendions qu’une chose, le 5à 7 avec le reste de notre groupe ! (5
à 7 qui s’est terminé à 23h ^^)
JOUR
7 : J’ai passé la matinée avec une classe de 6è année de
primaire, l’équivalent de la 6e en France, dans une école un peu
particulière. En effet, les élèves de cette école ont une semaine de cours en
anglais, une semaine de français et maths. Dans ces semaines viennent s’intégrer
les enseignements de spécialité comme les sciences, arts etc. mais la majorité
des cours pendant une semaine donc se fait tout en anglais, les élèves parlent
en anglais entre eux. Je ne vais pas raconter tout ce que j’ai observé ce jour
là mais là encore j’ai fait le constat qu’il n’y a aucune inhibition face à la
langue et que bien évidemment vu le contexte l’anglais des élèves était très
bon même ! J’ai remarqué deux choses : la première étant que l’enseignante
ne les reprenait quasiment jamais sur leur prononciation, qu’il n’y a nulle
part dans la classe de phonétique et que donc les élèves se sentent à l’aise
pour parler. L’enseignante elle-même n’avait pas un accent parfait. L’important
est donc d’arriver à communiquer en anglais, de se faire comprendre là où en France
il y’a une espèce de rigidité face à l’accent, où parler anglais c’est parler
avec un accent anglais sinon ce n’est pas assez bien je me suis dis certes leur
accent n’est pas parfait mais non seulement ils parlent beaucoup mais en plus
on les comprend !
Deuxième chose, il y sur
chaque table une étiquette avec le nom de l’élève et les jours de la semaine.
Si pendant la journée l’élève bavarde trop, se comporte mal etc. l’enseignante
dessine un smiley L sur
cette feuille. Le vendredi matin elle comptabilise les smiley des élèves pour
leur après-midi « plaisir » où ils font des activités à l’extérieur,
du patin, vont à la bibliothèque etc. Les élèves qui ont des smiley L sont retenus de ces
activités pour un temps proportionnel au nombre de mauvais smiley accumulés.
Et enfin il y’a également
deux coupons avec le prénom de l’élève sur chaque table, si les élèves ne
jouent pas le jeu du « tout anglais » pendant la journée l’enseignante
ramasse un des coupons pour le jeter à la poubelle. A la fin de la journée elle
ramasse les coupons restant et les conserve dans une boîte. A la fin de chaque
semaine il y’a un tirage au sort dans cette boîte et l’élève tiré au sort gagne
un petit cadeau. Si l’élève a conservé toute la semaine ses coupons, il a plus
de chance alors d’être tiré au sort.
Ce sont deux exemples du
système du « bâton et de la carotte » mais au final je trouve ça plus
intéressant que de donner des punitions ou des points que l’on retire.
L’après-midi j’ai suivi un
cours au cegep avec des élèves de 17-18ans. J’ai failli m’endormir, non pas
parce que le cours était ennuyeux mais parce que les heures de sommeil en moins
se faisaient sentir. J’ai retenu un jeu pour vérifier la mémorisation du
lexique : tous les mots de la leçon sont notés sur des petits cartons. Les
élèves sont placés en îlots de 4 et tirent une carte, ils doivent faire deviner
le mot aux autres élèves. Celui qui devine prend le carton et à son tour de
faire deviner. Celui qui à la fin a le plus de cartons remporte le jeu et gagne
une récompense.
J’ai aussi suivi un cours du
soir à l’UQAT, c’était un cours de maths de nos corres, un peu l’équivalent d’un
cours IUFM en somme et j’ai trouvé ça nettement plus concret que les cours que
nous avons-nous. J’ai appris une façon de former des groupes au hasard, d’animer
un quiz et j’ai même compris des maths !
Le soir on s’est fait un tournoi de hockey bottines (du hockey sur un terrain enneigé sans patin) Nous avions fait quatre équipes de 5. C’était vraiment drôle on jouait un peu n’importe comment mais c’est pas grave ! Nous avons à cette occasion inventé notre propre haka ^^ puis nous avons terminés la soirée dans un bar à faire déranger tout le monde (une table de 23 ça ne passe pas inaperçu) et à faire des photos avec le serveur beau gosse.
(je n'avais pas beaucoup de photos pour illustrer tout ça puisqu'il y'a des gens dessus je préfère ne pas les mettre en ligne désolée)