Quatrième de couverture: "Les années 60, c'est un peu notre dernier âge d'or. Aux yeux des baby-boomers
comme des plus jeunes, elles incarnent le fantasme d'une époque porteuse de
tous les espoirs, durant laquelle les perspectives de progrès paraissaient infinies
et, la croissance économique aidant, l'avenir assuré pour chacun.
Cet ouvrage ressuscite un temps insouciant où l'on vivait sans airbag ni
ceinture, au rythme des chansons des Beatles ou de Françoise Hardy, le Petit
Livre rouge de Mao dans une poche et le dernier numéro de Salut les Copains
dans l'autre. Il retrace la toute-puissance de l'État gaulliste, l'angoisse du conflit
nucléaire, la lutte pour les droits civiques et le combat des femmes, également
emblématiques de la décennie. Et, pour finir sur une note plus légère (les
années 60 n'en ont pas manqué !), il décrit cinquante icônes, lieux, objets, films
ou chansons cultes. Le hit-parade des sixties !"
Un peu difficile de parler d'un livre qui se penche sur l'histoire, ou plutôt la civilisation d'une décennie! J'ai lu déjà deux autres titres de cette collection pour "les Nuls" et j'avoue avoir été franchement déçue par celle-ci! British History for Dummies bien que lourd à ingurgiter était franchement drôle (l'humour anglais peut-être) et même la Bible pour les Nuls avaient des pointes d'humour que je n'ai pas retrouvé dans celui-ci. J'ai trouvé ça bien dommage parce que j'aime beaucoup cette période de l'histoire chez nos voisins outre-Atlantique (a.k.a les ricains) mais que finalement je connaissais peu notre version des sixties. Je pensais en choisissant un livre un peu plus léger qu'un livre d'histoire pur et dur, mais tout de même complet ce serait moins ennuyeux à lire...Et bien je me suis trompée, pour preuve deux semaines à me traîner de chapitres en chapitres! J'ai certes apprécié certains paragraphes, des anecdotes ici où là et j'ai bien évidemment appris plein de choses et je ne remets pas du tout en question l'agencement des chapitres, les recherches faites etc simplement niveau plaisir de lecture je n'y ai pas trouvé mon compte!
Un grand nombre d'aspects sont brossés et pas seulement côté français: L'avènement de la Ve République, la guerre d'Algérie, la construction du mur de Berlin qui matérialise la frontière entre l'orient et l'occident, la guerre froide donc, le communisme, les guérillas en Amérique latine, le concile Vatican II, la course aux étoiles, la guerre du Vietnam, la guerre des six jours en Israël, le Printemps de Prague. Stéphane Benhamou recense les avancées dans la société avec la création des planning familiaux, la légalisation de la contraception, la lutte pur les droits civiques , Mai 68 sans oublier le mouvement des Hippies, le festival de Woodstock et la naissance d'une conscience écologique puis les nouveautés d'un point de vue artistique également, le nouveau roman, la création du livre de poche et des maisons de la culture, la bande-dessinée, le rock, le cinéma mais aussi des thèmes plus ancrés dans le mode de vie des français avec la société des loisirs, de consommation, le boum des supermarchés, de l'automobile et de l'électroménager, le développements des crédits, des téléphones et ordinateurs.
En bref c'est une lecture en demi-teinte, des choses intéressantes mais des chapitres parfois ennuyeux. J'ai encore La culture générale pour les Nuls dans ma PAL, je ne lirai donc que quelques chapitres à la fois mais plus le livre dans son intégralité d'une seule traite!
Herisson08 s'est vue traitée de folle par sa moitié pour avoir eu cette idée ... et bien Mr Herisson, sachez que nous sommes 11 autres folles à s'être embarquées dans ce swap fou :)
L'idée est simple, envoyer chaque mois à la personne qui fête son anniversaire une enveloppe contenant une carte d'anniversaire, un livre et une 3e surprise (gourmandise ou petit objet). A son anniversaire, chaque participante recevra donc onze petits paquets :)
Voici donc le récapitulatif des participantes avec un lien vers leurs blogs:
Je nous souhaite donc une très belle année ensemble qui s'annonce pleine de découvertes et de surprises!
J'en profite également pour remercier notre organisatrice pour son certificat de l'amitié et lui décerne à mon tour pour ses idées brillantes et sa gentillesse ;) ainsi qu'à Joey7lindley avec qui j'échange quelques mails et qui est très sympa et Cynthiapour qu'elle me fasse son gâteau chocolat blanc-speculoos, qui a toujours un mot gentil :)
Suis-je folle? oui!! ça n'est effectivement plus à prouver ... me voilà donc inscrite à un nouveau challenge! Comme l'indique le titre, ce défi consiste à lire deux livres dont nous n'aimons à priori pas le genre... J'ai donc défié Grazyel qui n'aime ni les thrillers ni les autobiographies de lire Gone Baby Gone de Dennis Lehane et Les ritals de Cavanna. Puis, j'ai été à mon tour défiée par Nathalie avec L'appel de la lunede Patricia Briggs pour la Bit-litt et Kiss Kiss de Roald Dahl pour le recueil de nouvelles. Ce défi a été lancé par Lexounet222 sur Livraddict, pour s'inscrire c'est sur le sujet du forum où on trouve également le récapitulatif de tous les participants et livres à lire.
Alors alors qui est prêt à tomber ses aprioris? ou peut-être à les confirmer...
Je lis très peu de pièces de
théâtre, je préfère aller les voir que de chercher tout le temps qui est qui,
qui a dit quoi et qui fait quoi dans les didascalies. Bien souvent les
intrigues me plaisent, les personnages aussi (hormis Coriolanus de Shakespeare,
je ne peux plus le voir en peinture celui-là !)
J’ai donc apprécié cette
lecture, La Cagnotte se trouve dans ma PAL depuis des années (avant même
probablement que le concept de PAL ai été inventé puisqu’il date des années
collège de ma sœur. (non elle n’est pas si vieille mais la blogosphère n’était
pas encore à son apogée)
Labiche met donc enseigne
une petite « société » de la Ferté-sous-Jouarre (en Seine et Marne
aujourd’hui) qui se réunie le soir pour jouer aux cartes. Il a M. Champbourcy
(rentier), Colladan (riche fermier), Cordenbois (pharmacien), Baucantin
(percepteur), Félix (jeune notaire) et deux demoiselles : Blanche (fille
de Champbourcy) et Léonida sa sœur célibataire.
Lors de leurs parties de
cartes, les amis misent quelques sous qu’ils conservent dans des tirelires. Ces
tirelires sont au nombre de quatre, ils décident donc un soir de compter l’argent
qui s’y trouve et de « manger la cagnotte » ensemble.
C’est ainsi que ces provinciaux
se retrouvent à Paris le jour du mardi gras. Les péripéties vont s’enchainer au
détriment des personnages qui ne comprennent pas toujours ce qui leur arrive.
Nous sommes donc dans le comique de situation que Labiche manie avec adresse.
Il nous dépeint une
bourgeoisie provinciale dont l’une des préoccupations principales (si ce n’est
La préoccupation principale) est l’argent pour les hommes, le mariage pour les
femmes. Les portraits sont donc assez caricaturaux, chaque personnage est
caractérisé par sa profession ou sa façon de parler. Labiche met en évidence le
choc entre la vie parisienne et la vie en province. De même le thème de la
nourriture est récurrent les amis veulent « manger la cagnotte » et
se retrouve donc dans un restaurant de la capitale à commander les plus
délicats.
Le comique de situation est
basé sur des quiproquos dont les personnages peinent à s’extirper, sur la
gaucherie des personnages. On peut se moquer d’eux tant qu’on le veut :). En résumé donc j’ai passé
un agréable moment avec Labiche ;)
Voilà que je referme Le temps des possibles et que je me dis
mais comment c’est déjà terminé ? Encore ! J’en veux encore !
Comme certaines l’auront
déjà compris j’aime beaucoup les années 1960 et ce livre fut donc pour moi un
vrai régal, une petite merveille 348 pages dont il va m’être difficile de
rendre compte. Je ferai donc ça plutôt de façon linéaire et surtout grâce à
certaines citations que j’ai relevées. Mais pour commencer un mot sur Suze
Rotolo. Issue d’une famille d’immigrés italiens communistes elle a grandit dans
le Queens et a rencontré Bob Dylan au début des années 1960. C’est ainsi qu’elle
s’est plongée dans l’univers folk qui régnait à Greenwich Village. Bob Dylan est
omniprésent dans le temps des possibles, c’est d’ailleurs d’après le titre d’un
de ses albums que le titre original a été choisi : A Freewheelin’ Time, a
mémoir of Greenwich in the Sixties. J’ai donc eu au début un peu peur que
cela finisse par m’ennuyer je ne suis pas tellement adepte des biographies.
Mais non finalement, Suze Rotolo tente de nous livrer son ressenti par rapport
à sa relation avec Bob Dylan, elle nous le dépeint telle qu’il était à l’époque
dans la sphère privée et dans la sphère publique avec une certaine admiration
mais aussi un soucis de vérité qui parfois nous livre un Bob Dylan
antipathique. C’est aussi l’occasion pour elle de nous parler de sa famille,
des Etats-Unis où il ne fait pas bon vivre étant communiste, de la montée de la
musique Folk, du mouvement pour les droits sociaux, de l’art, de ses
interrogations sur la place de la femme à l’heure où le féminisme n’était pas
encore d’actualité…Son écriture est fluide, plaisante à lire. On a simplement l’impression
de suivre le cheminement de ses pensées.
Elle annonce dès le début qu’elle
va nous livrer ses propres souvenirs d’une époque aujourd’hui révolue :
« J’ai rencontré Bob Dylan en 1961.
J’avais dix-sept ans et il en avait vingt. Ces quelques pages sont les
souvenirs de ma vie qui sont intimement mêlés à la sienne lors de nos années d’apprentissage. »
« Les années 1960 ont été fabuleuses – une décennie de protestation et de
rébellion. Une génération entière avait le droit de boire et de mourir à la
guerre à dix-huit ans mais n’avait pas le droit de voter avant vingt-et-un. La
crise était inévitable. Les conversations devenaient des chansons, les chansons
provoquaient des discussions. On organisait des marches pour les droits
civiques, des marches contre la bombe, des marches contre l’escalade de la
guerre au Vietnam. Mais c’était aussi des marches en réaction à la rigidité
morale des années 1950 ; La Beat Generation avait ouvert une brèche, et
nous, la génération suivante, nous y sommes engouffrés. »
Suze Rotolo a donc grandi
dans une famille italienne aux idéologies communistes pendant les années 1950 pendant
lesquelles la guerre froide était à son apogée sous le Général Heisenhower et
la chasse aux sorcières lancée par McCarthy : le régime du tout noir ou du
tout blanc comme elle l’appelle. Métaphore appropriée quand on sait que les
années 1950 sont aussi marquées par la ségrégation dans les états du sud. C’est
effectivement en 1958 qu’ont commencées les « Freedom Rides » pour demander l’égalité entre blancs et
noirs. Suze était engagée dans ces
marches et ces sit-in, elle distribuait des tracts devant les magasins
Woolworth qui pratiquait la ségrégation dans le sud, elle a assisté au discours
de Martin Luther King en Août 1963 à Washington.
Sa rencontre avec Bob Dylan
avant qu’il ne devienne le Dylan Folk nous donne un aperçu de Greenwich village
et tous les artistes, musiciens et chanteurs qu’elle y a rencontré. Elle nous
parle des précurseurs de la Folk, d’Alan Ginsberg et de Woody Guthrie… Tout ça
m’a rappelé mes cours de L3 avec un prof super sexy tout droit arrivé de Chicago.
Ses cours étaient passionnants, ce n’est pas lui qui m’a transmis ce goût pour
les sixties mais il y a ajouté sa pierre.
En 1962 elle part étudier en
Italie. Sa séparation avec Bob est douloureuse. Ils s’écrivent. Certains
passages de ses lettres deviendront des chansons. Il lui fait part des chansons
qu’il écrit, lui écrit celles où il parle d’elle (Bob Dylan’s blues,Down in the Highway, I’m in the mood for you) Elle rentre en
Décembre 1962 quelques temps avant la sortie de l’album Freewheelin’ Bob Dylan.
L’été 1963 verra la
popularité du chanteur Folk s’accroitre notamment grâce à sa rencontre avec
Joane Baez et au festival de Newport : « Une énergie particulière régna sur ce festival. Les concerts furent
magnifiques et tout le monde sentait que nous étions à la veille de quelque
chose d’important. La folk avait remporté la partie. Des gamins révoltés venus
des quatre coins du pays, qui attendaient de passer à l’action, venaient de se
rencontrer. »
La première moitié des
années soixante c’est aussi l’élection puis l’assassinat de Kennedy et de son
« meurtrier » Lee Harvey Oswald (cf mon billet sur JFK de Jim Garisson) C’est l’époque où « la culture jeune était en pleine éclosion.
Les jeunes étaient furieux contre la société telle qu’elle était. »
La fin de l’année 1963 fut
donc un tournant dans l’histoire des Etats-Unis : « L’année avait été compliquée, pleine de
hauts et de bas, rythmés par des évènements tristes, terribles, des
soulèvements et des changements pour le meilleur et pour le pire. Un parfum d’anticipation
flottait dans l’air. »
Avec ce changement d’atmosphère
sont venus également les changements dans le couple Bobby-Suze. Suze était
étouffée par la personnalité de Bob et ne pouvait pas supporter d’être « la
nana de », unique reconnaissance à laquelle avaient droit les copines ou
femmes de chanteurs à l’époque. Les femmes de manière générale étaient toujours
femme de. Suze retourne donc vivre avec sa sœur mais ne cesse pas pour autant
de fréquenter Bob Dylan et son cercle d’amis à Greenwich village. C’est à cette
époque que sort l’album de Dylan TimesThey Are A-Changin’
Suze ne supporte plus ces
gens qui se rapprochent d’elle pour se rapprocher du chanteur : « On dit qu’il est très secret : « Pourquoi
ne se dévoile-t-il pas plus ? » Je n’ai jamais compris ce que cela
signifie.. Les chansons et les poèmes révèlent le cœur même de l’artiste. Bob
Dylan est son œuvre. Quand on analyse les paroles il y a une limite à ne pas
dépasser si l’on ne veut pas anéantir l’art. A quel moment la dissection
commence-t-elle à nuire à la magie des mots ? »
Suze participe au voyage à
Cuba pour braver le décret qui interdit de se rendre sur l’île. Elle passera
par Londres, Paris et Prague avant de se rendre à La Havane pour déjouer les
douanes américaines. 0 son retour son passeport sera invalidé. La suspicion
contre « les rouges » est partout. Parallèlement, les manifestations
contre la guerre du Vietnam se font plus fréquentes, l’air des Beatles gagne les
Etats-Unis.
« Les jeunes filles de
bonne famille n’avaient pas une mèche qui dépassait et tout jeune homme
respectable devait afficher une coupe de cheveux avec la nuque dégagée. Tout le
monde devait être gominé et dans la norme. Les Beatles étaient propres sur eux
mais avec les cheveux longs. Message contradictoire. Un vent de liberté
commençait à souffler. »
Après sa rupture avec Bob
Dylan tout s’accélère, Suze s’inscrit aux cours du soir de la faculté d’Harvard,
elle fait l’expérience des transes sans même prendre de drogue, elle reprend un
appartement avec son amie Janet qu’elle retrouvera en Europe quand elle
repartira en 1967 pour l’Italie, Et puis Suze s’arrête et nous donne sa conclusion
des années 1960. J’avais envie que cela continue après 1967… mais c’est ainsi, « les années 1960 furent une décennie de
remise en question, de curiosité et de refus de la répression politique et
sociale qui régnait dans les années 1950. La nouvelle génération qui ruait dans
les brancards, ainsi que ceux qui observaient et critiquaient, n’était pas
animée par la loi du marché : elle n’avait pas quelque chose à vendre mais
quelque chose à dire. »
J’ai recommencé mon billet
plusieurs fois enlevés des choses puis rajouté…et je ne suis toujours pas
satisfaite. Je n’ai pas l’impression de rendre le plaisir qu’a pu me donner
Suze Rotolo à la lecture de son histoire, de ses anecdotes, de ses sentiments.
Et pourtant c’est un livre fort en émotion et très intéressant d’un point de
vue culturel et civilisationnel.
Je dois dire un grand merci
à Joey7lindley parce que c’est elle qui m’a offert ce livre dans le cadre du
swap nouvel an organisé par Herisson08. Merci à toutes les deux pour cette très belle
découverte.
Fashion et Stéphanie ont lancé un challenge au nom mystérieux de Lunettes noires sur pages blanches, mais qu'est ce donc? Un Challenge sur le cinéma et la littérature! Quoi de mieux pour se mettre dans le bain avant Books and the City?
Je ne pouvais pas résister! Il me faut donc lire avant le 31 Décembre
2010 un roman qui a été adapté à l'écran, voir son adaptation et faire
un billet qui compare les deux. Je n'ai pas encore choisi le titre je
verrais si un des bouquins de ma PAL s'y prête bien :) et vous, vous en
êtes?
Quatrième
de couverture : « Quels
secrets recèle la maison Tudaure, une demeure isolée, abandonnée depuis
plusieurs décennies ? Claude, un adolescent un peu bizarre, aime venir
contempler cette bâtisse qui ne ressemble pas à celles du village avec son toit
biscornu et ses volets percés. Jusqu’au jour où il remarque quelque chose
d’inhabituel. Il préfère taire sa découverte. Quand, peu après, les gendarmes
convoquent les villageois pour les interroger, il n’en faut pas plus pour
mettre le feu aux poudres. Car, chez ces gens-là, on se méfie des autorités et
des curieux. Mais il semble pourtant que la forêt dissimule bien des faits
sordides… Caroline Sers, auteur de Tombent les avions (prix du Premier Roman
2004), dose habilement le suspense… »
Comme on dit dans le jargon
littéraire, l’histoire commence in medias
res. Nous ne sommes pas invités à
découvrir les personnages, nous les rencontrons directement au café de Jean
comme si nous les connaissions déjà. C’est alors que l’adjudant Marty débarque
pour interroger les clients (dont nous faisons un peu partie nous aussi !).
Ces gens ne semblent pas aimer le police et encore moi l’adjudant Marty. Ils n’entendent
pas le laisser faire la loi dans leur village.
Il m’est quelque peu
difficile de faire un résumé sans dévoiler quoi que ce soit je vais donc m’abstenir
et donner simplement mes impressions d’une façon assez décousue, comme l’histoire
d’ailleurs !!
En effet, Caroline Sers ne
suit pas une trame chronologique et linéaire des évènements mais fait des bonds
dans le passé sans qu’on s’en aperçoive immédiatement. Personnage du passé,
enfants, et personnages du présent adultes ayant eu des enfants se côtoient d’une
page à l’autre. Ce n’est pas par pur plaisir d’embrouiller le lecteur, non, c’est
une découverte macabre dans les bois qui n’est pas sans rappelé un évènement
survenu des années auparavant quand les adultes de l’histoire avaient une
dizaine d’années tout au plus. Tout ce petit monde évolue dans un village
retiré et difficile d’accès (routes qui rejoignent le village en mauvais état),
ils donnent une impression de villageois un peu bourrus qui vivent en autarcie
et ne veulent pas que des étrangers au village viennent perturber leur petite
vie tranquille. Caroline Sers nous donne
donc l’impression pendant 219 pages d’être hors du temps, là où les mentalités
n’ont pas encore changé. J’ai aimé l’écriture simple et directe. Les
descriptions, les personnages caractérisés par un trait de caractère comme
Claude, doux rêveur ou par leur profession, Jean le cafetier, la boulangère, le
vétérinaire etc. J’ai tout de suite été plongée dans cet univers pittoresque de
campagne.
Ce livre soulève quelques
questions au sujet de la presse et de son ingérence dans les enquêtes
policières, de sa façon de relier des évènements entre eux, d’en rajouter pour
vendre et éveiller la suspicion. La vision justement qu’ont les médias mais
aussi les habitants des grandes villes sur les petites villages. La suspicion
des villageois à l’égard des citadins. Mais surtout, le non-dit et la
solidarité dans les villages.
J’ai donc beaucoup aimé ce
livre mais j’ai regretté cependant que la Maison Tudaure n’est finalement pas
une place si centrale que ça dans le roman.
J’ai parfois trouvé les
histoires de chacun par rapport aux évènements un peu tirées par les cheveux,
et la conclusion m’a laissée un goût d’inachevé ! Que va-t-il arriver à
Claude, auquel je me suis attachée ? Est-ce qu’un père agirait vraiment de
la sorte avec son fils ? (pour comprendre de quoi je parle il faut lire l’épilogue
vous m’excuserez donc de ne pas en dire plus !)
Deux extraits :
D’abord, p32 la description
de la Maison Tudaure : « Quand on observait la bâtisse depuis la
route, face à la porte d’entrée, on était frappé par la symétrie de la façade.
Les fenêtres se répondaient, les ornementations au-dessus de la porte étaient
rigoureusement semblables à celles qui surmontaient les meurtrières, et seules
deux des tours étaient visibles, de part et d’autre du corps de logis. Mais si
l’on faisait quelques pas à droite ou à gauche apparaissaient les éléments qui
donnaient toute sa beauté et son étrangeté à l’édifice. La troisième tour se
dévoilait, plus petite que les autres. […] Là, les ouvertures donnaient le
sentiment que les demi-étages étaient légion, les appendices foisonnaient, et
le regard se perdaient dans les décors étranges apposés sur les pierres
sombres. Une fantaisie architecturale, une folie… »
Et un extrait du journal
concernant la découverte dans les bois que le journaliste relie à un évènement
du passé p 80 : « Le village est d’ailleurs connu pour l’affaire
qui s’y déroula il y’a près de cinquante ans, et dont les circonstances font
dire aux anciens que les démons du passé sont revenus. Les horreurs ont parfois
la vie longue, et de la mémoire… »
Je vois fleurir les listes d'un peu tout le monde, j'ai résisté, et ai finalement succombé, mais je suis à peu près raisonnable, j'ai sélectionné en grande majorité des livres de ma PAL ! C'est donc officiel, je rejoins les rangs d'Ankya qui rappelle les règles du challenge ici
J'avais peur de devoir attendre mon retour de vacances pour découvrir mon colis (je suis une grande impatiente!) mais non ma swappeuse Joey7lindley était aussi pressée que moi et c'est aux alentours du 15 décembre que j'ai reçu ce merveilleux colis. Oui merveilleux parce que Joey7lindley qui avait demandé des précisions à notre organisatrice Herisson08 (que je remercie aussi au passage pour ce swap ;) ) a complètement cerné mes goûts!
Lyra Sullivan (ma swapée) aura bien remarqué que Joey (nous sommes intimes maintenant on s'envoie des mails) est bien plus douée que moi pour les emballages cadeaux. Le tout était soigneusement emballée dans un fin papier bleuté, puis un papier couleur chocolat et un joli ruban turquoise (comment Joey a-t-elle deviné que c'était mon association de couleur préférée en ce moment?) Bon ok je me tais et je déballe :
Le coup de coeur 2009: Le cercle des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer qui se trouvait dans ma wishlist sur bibliomania
Le livre sur le temps :Le temps des possibles de Suze Rotolo, un livre sur les sixites que je suis impatiente de lire (et quand je l'ai vu je me serais bien protesternée à ses pieds)
pour les résolutions, un bloc note intitulé "le bloc qui change tout" avec des phrases sur chaque page telles que "Changer l'ordre des choses", "changer de partenaire", "changer d'air" etc :)
Un calendrier avec de jolies vues et autres monuments pour me faire voyager toute l'année
des cuillères en chocolat, original et sympa (et ça rime)
des cookies Double Chunk de Peperidge Farm, et là encore comment a-t-elle deviné que c'était ma marque de cookies préférés??
Je n'ai pris aucune résolution à ce sujet et c'est tant mieux! Voilà que je me suis inscrite au swap "Around your world" organisé par Chrestomanci et Celsmoon. Le colis devra contenir : 2 livres en rapport avec les affinités de notre swappé(e), en langue étrangère ou sur les pays concernés, 2 objets dans le même esprit que les livres et des gourmandises, oui vous avez bien lu des gourmandises! Le colis est à envoyer entre le 1er et le 10 avril ça laisse donc le temps de voir venir! ou de participer à un autre swap ^^.
Quelques uns des swap qui traînent sur la blogosphère en ce moment:
Swap de la Saint Patrick chez Canel , Swapôconte chez Emmyne , un autre Swap de la St Patrick chez Cryssilda et un swap Harry Potter chez Bladelor