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Notes de lecture
31 juillet 2009

Ironie du hasard...

C'est en rangeant Le liseur de Bernhard Schlink ce matin que je me suis rendue compte qu'il allait cotoyer de très près La Part de l'autre d'Eric Emmanuel Schmitt et je me suis dis ...quelle ironie alphabétique...

Bon je suis déçue, le cinéma de la ville la plus proche va finalement diffuser The reader mais à partir du 5août et bien sûr je pars en vacances le 4 ...

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30 juillet 2009

Paula Fox, Côte Ouest

Cote_ouest Ne vous méprenez pas, cela n'a rien à voir avec la série télévisée des années 90 portant le même nom ^^.

A dix-sept ans, Annie est abandonnée par son père parti avec sa nouvelle épouse (la troisième). Annie vit donc seule dans leur appartement vide de New York. Pour survivre elle est modèle dans un cours de dessin.

Elle rencontre Walter Vogel, marin dans la marine marchande. Il embarque bientôt, Annie décide d'aller le rejoindre à San Diego, Californie. Ainsi commence l'épopée d'Annie peu avant la seconde guerre mondiale. Elle traverse les Etats Unis avec cette vieille folle de May Landower dont elle se séparera rapidement une fois dans l'ouest.

Annie survit de chambres miteuses en boulots sordides. Sur sa route elle croisera des gens aussi paumés qu'elle, Johnie, Jake, des scénaristes ou écrivains ratés, James St Vincent, Ben Greenhouse et surtout des membres du Parti qui l'inviteront à leurs réunions et qui pour certains deviendront ses amis, Max, Theda. Mais d'abord il y'a Walter, Walter qui la considère comme une moins que rien mais qui pourtant ne vaut pas plus, Walter qu'elle épousera.

Annie reste cinq années en Californie jusqu'au jour où elle décide de rentrer à New York avec une seule idéehollywood en tête : embarquer pour l'Europe qui sort à peine de la guerre. Y arrivera? y arrivera pas? Le suspense reste entier.

Je me suis essayée à l'exercice du résumé pour lequel je ne suis pas douée, toujours peur de ne pas bien refléter ce que contient le livre ou simplement d'en dire trop.

J'ai du m'accrocher pour que Côte ouest ne me tombe pas des mains. L'histoire était pourtant prometteuse, ce que vit Annie c'est l'histoire de l'Amérique : la fuite vers l'ouest, les frontières toujours repoussées un peu plus à l'ouest, partir de zéro pour recommencer ailleurs. Des thèmes que j'affectionne particulièrement. Mais non, Annie m'a ennuyée du début à la fin. Les gens qu'elle croise, ceux qui sont ses amis la trouve idiote, elle se trouve idiote et je l'ai trouvé idiote!

Certes elle évolue, la Annie de la fin est loin d'être celle du début, cinq années se sont écoulées et l'ont fait murir. On ne retrouve d'ailleurs pas dans les derniers chapitres cette facheuse tendance qu'elle a à se croire stupide. Je n'aicependant pu éprouver aucune sympathie pour son personnage, ni pour aucun autre d'ailleurs. On ne peut pas gagner à tous les coups...

Une petite citation qui m'a marquée parce que vraie, et parce qu'elle marque le début de la prise de conscience d'Annie:

"Elle découvrit ou plutôt reconnut enfin que ce que les hommes voulaient faire avec elle, ils voulaient le faire avec n'importe qui. Son corps, l'objet, n'avait pas de valeur particulière pour elle. Cependant, quelque part, elle ressentait envers ce corps une sorte d'amour, comme une perversion cachée, la même pitié que pour les animaux qu'elle vouait parfois s'abriter furtivement tard le soir dans les entrées des magasins fermés."

28 juillet 2009

Mon Premier challenge

challenge_du_1_litteraire_2009

Après moult hésitations j'ai fini par craquer et m'inscrire à mon tout premier challenge sur la blogosphère, j'ai nommé le célibrissime challenge du 1% littéraire 2009 lancé par Levraoueg.

J'espère pouvoir le tenir, 7 livres ça n'est pas énorme oui mais ... je lis rarement des nouveautés, pour plusieurs raisons... je ne prête généralement pas attention aux rentrées littéraires ou autres coups médiatiques sur un auteur (enfin ça dépend des auteurs) et j'achète souvent les livres quand ils me tombent sous la main que ce soit en librairie ou en occasion, et ce sont généralement des livres de poches qui sont quand même bien moins chers... Mais bon j'ai décidé de faire une petite entorse à mon porte monnaie ... ou pas :), je chercherai donc une bibliothèque dans ma nouvelle ville en croisant les doigts pour qu'elle achète assez rapidement les nouveautés.
J'avoue également que ce qui m'a freinée c'est aussi à cause de l'année éprouvante (bis) qui m'attend, entre préparations de cours, travaux iufm en tout genre et lectures pédagogiques pour le mémoire j'ai un peu peur de m'égarer, mais certes ça me divertira entre deux pétages de plombs! Et puis si je suis à la bourre je pourrais toujours faire une séance de rattrapage intensif en Juillet 2009 juste avant la cloture du challenge.

Trève de racontage de vie, passons plutôt aux choses sérieuses. Je pense que mon premier choix sera Le jeu de l'ange de Carlos Ruiz Zafon parce que l'Ombre du vent m'avait enchantée il y'a deux ans déjà! (d'aileurs peut-être que je le relirais pour l'occasion parce que j'ai vu que Sempere était présent dans ce roman également, serait-ce une suite?)

Il y'a de fortes chances que je me laisse tenter par Beigbeder et son roman français, même si je n'adhère pas du tout au personnage.
Laars Saabye Christensen me fait également de l'oeil avec Beatles, un titre des Fab' Four pour chaque chapitre, ça promet d'être Rock'N'Roll non?

Ca en fait déjà trois, plus que quatre donc, je verrais en fonction des choix des autres participantes qu'on pourra suivre sur cette page Netvibes (Netvibes c'est bien pratique!) mais j'ai repéré quelques autres titres : New York Fantasy d'Olivier Jacquemond, Exil intermédiaire de Céline Curiol, Dernière sortie avant l'autoroute de Craig Ferguson ou encore Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenessia ... à suivre donc!


edit 1
: une chose est sûre je me suis promis de ne pas lire Amélie Nothomb parce qu'à chaque fois que j'ai pris un de ses livres je me suis dis cette fois c'est la bonne, mais non la magie n'a jamais opérée!

edit 2: Il y'a un auteur masculin dont le nom me file des boutons! Manquerait plus que ce soit son fils, son mari ou son grand oncle d'Amérique tiens! Comment ça j'suis pas cohérente? Juste qu'un auteur porte le même nom q'une personne qui m'a été désagréable cette année ^^

26 juillet 2009

Bernhard Schlink, Le liseur

J'avais très envie d'aller voir son adaptation au cinéma et un billet de Levraoueg m'a convaincue de lire le livre de Schlink avant ... ça tombe bien puisqu'il ne passe pas encore au cinéma de ma ville (en espérant qu'ils le diffusent avant mon départ en vacances)

 

Le_liseurQuatrième de couverture (juste pour la forme)
"A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ? "

 

Mes impressions: Je réagis encore à chaud donc ce sera peu structuré et les idées en vrac mais ce qui m'a d'abord touchée dans cette histoire c'est la première partie et la façon dont je me suis reconnue dans le personnage de Michaël. Cette passion qu'il voue à Hanna, leur différence d'âge, leur amour secret, la découverte de soi à travers l'autre, découverte de son corps, des plaisirs charnels. Ce voyage initiatique dont elle est le guide et bien j'ai parfois eu l'impression que c'était mon voyage initiatique dont Il est le guide ...
J'ai trouvé cette partie trop courte, j'aurais aimé plus de développement sur leur relation mais ça n'était probablement pas la volonté de l'auteur de verser dans le sentimentalisme. C'est peut-être d'ailleurs ce qui fait le charme de cette première partie, elle ne dévoile pas tout, laisse planer le mystère, parce qu'Hanna est mystérieuse aux yeux de Michaël.

 

Hanna revient brutalement dans la seconde partie, sans transition. Cette partie tente de répondre à la question posée en quatrième de couverture. Un passage m'a rappelé l'étude que j'avais faite en classe de terminale de Si c'est un homme de Primo Lévi, (je chercherai ce dont il est question exactement quand je rentrerai chez mes parents)

 

Ce passage se trouve à la page 118 de l'édition Folio : "Nous ne devons nous imaginer comprendre ce qui est inconcevable; nous n'avons pas le droit de comparer ce qui échappe à toute comparaison; nous n'avons pas le droit de questionner, car celui qui le fait, même s'il ne met pas les atrocités en doute, en fait néanmoins un objet de communication, au lieu de les prendre comme une chose devant laquelle on ne peut que s'imposer le silence de l'horreur, de la honte et de la culpabilité. [...] Mais enfin l'on condamnait et châtiait quelques rares individus tandis que nous, la génération suivante, nous nous renfermions dans le silence de l'horreur, de la honte et de la culpabilité: et voilà, c'était tout?"

 

Le reste du livre tente de mettre en lumière l'opposition alors entre la génération témoin de la guerre et la génération suivante qui ne comprenait pas, qui ne s'expliquait  pas, qui en voulait aux générations précédentes d'avoir été témoin et d'avoir accepté.

 

Une autre citation qui  illustre bien cela : "Il m'arrive de penser que la confrontation avec le passé nazi n'était pas la cause, mais seulement l'expression du conflit de générations qu'on sentait être le moteur du mouvement étudiant. Les aspirations des parents dont chaque génération doit se délivrer, se trouvaient tout simplement liquidées par le fait que ces parents, sous le Troisième Reich ou au plus tard au lendemain de son effondrement, n'avaient pas été à la hauteur. Comment voulait-on qu'ils aient quelque chose à dire à leurs enfants, ces gens qui avaient commis les crimes nazis, ou les avaient regardé commettre, ou avaient détourné les yeux?"

 

Le narrateur (l'auteur?) dénonce le fait que les années qui ont suivi il y'a d'abord eu très peu d'écrits au sujet de la Shoah et ça aussi ça m'a rappelé Primo Lévi parce que les écrits reviennent avec un certain recul, mais ne tente pas d'expliquer, ils donnent simplement à voir les faits : "Le livre respire cette anesthésie que j'ai déjà tenté de décrire", anesthésie que Michaël a également ressenti par rapport à Hanna et son passé de SS.

 

Finalement, j'ai trouvé la fin à la fois inattendue et prévisible... Celle-ci pose la question de la réadaptation des condamnés après avoir purgé une longue peine, des coupables de crimes de guerre et de leur (ré)intégration dans la société, d'un "rachat" s'il est possible.

 

En bref, c'est une très belle histoire et très bien racontée ... j'ai hâte d'aller le voir au cinéma parce que je n'ai pas pu m'empêcher tout au long d'imaginer la voix de Kate Winslet et son visage quand il était question d'Hanna, je pense que ce rôle doit bien lui aller parce qu'aujourd'hui on est loin de la Kate Winslet découverte dans Titanic!

24 juillet 2009

JFK, Jim Garrison

JFK 4ème de couverture : " Dallas, 22 novembre 1963. On a tiré sur John Kennedy. Le Président est mort! L'Amérique est en état de choc.

On connaît la suite, l'arrestation de Lee Harvey Oswald, le rapport de la Commission Warren...

En dix mois, l'affaire est officiellement close: Oswald est le seul assassin. Enquête trop rapide pour être honnête?

A l'époque, beaucoup de bruits ont couru. Y avait-il d'autres tireurs? Comment expliquer la mort peu naturelle de témoins essentiels? Quel était le rôle de la mafia?

Un homme connaît les réponses: Jim Garrison, chargé de l'affaire depuis le premier jour. Puis dessaisi. Parce qu'il était trop curieux-trop consciencieux-, on a voulu le faire taire, on l'a poursuivi en justice.

Aujourd'hui il parle. Dans un récit sans concessions, il assemble les pièces du puzzle et révèle enfin la vérité. Preuves à l'appui."

Ce que j'en ai retenu : Mes impressions sont assez confuses, je ne sais pas trop quoi en penser, il faudrait pour me forger un opinion lire plusieurs versions, plusieurs enquêtes, me replonger dans le contexte mais une chose est sûre c'est que cette contre-enquête de Garrison a soulevé certaines interrogations.

L'auteur le signale lui même, il ne prétend pas détenir la vérité. Il soulève des questions et met le doigt sur des aberrations de l'enquête officielle et insiste sur le fait qu'une "enquête fédérale aboutie et honnête" serait nécessaire pour découvrir ce qui s'est réellement passé ce jour là. Son enquête à lui concerne principalement ce qui s'est passé après l'assassinat : la thèse suivie par le gouvernement et les médias. Il tente des démonter les conclusions de la Commission Warren en mettant à jour des preuves restées dans l'ombre, voire disparues du dossier JFK.

De cette manière, Garrison privilégie la thèse du complot afin d'empêcher Kennedy d'amorcer une phase de détente dans la guerre froide.

J'ai également trouvé la postface de Carl Oglesby très intéressante. Oglesby est le fondateur et directeur du Assassination Information Bureau, à l'origine de l'ouverture d'une enquête parlementaire sur le meurte de JFK dans les années 70. Il est également l'auteur du livre The Yankee and Cowboy war dans lequel il tente d'expliquer le contexte politique à la conspiration contre JFK et au renversement de Nixon lors de l'affaire du Watergate. Il essaie de démontrer que la nouvelle hypothèse encadrée et adoptée en 1979 par la commission sépciale sur les attentats selon laquelle Oswald a tué JFK, qu'un complice inconnu d'Oswald a également tiré mais a raté son coup, qu'Oswald a agi comme l'instrument d'une plus vaste conspiration et que la conspiration était ancrée dans le crime organisé et provoquée par le programme anticrime de JFK est toujours aussi flou dans la mesure ou certaines questions sont encores laissées sans réponses ou évitées et certaines hypothèses totalement ignorées.

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20 juillet 2009

Junky , William S. Burroughs

Junky4è de couverture : " On devient drogué parce qu'on n'a pas de fortes motivations dans une autre direction. La came l'emporte par défaut. j'ai essayé par curiosité. Je me piquais comme ça, quand je touchais. Je me suis retrouvé accroché. La plupart des drogués à qui j'ai parlé m'ont fait part d'une expérience semblable. Ils ne s'étaient pas mis à employer des drogues pour une raison dont ils pussent se souvenir. Ils se piquaient comme ça, jusqu'à ce qu'ils accrochent. On ne décide pas d'être drogué. Un matin, on se réveille malade et on est drogué. "

"Premier ouvrage de Burroughs, Junky décrit la réalité crue d'un héroïnomane en errance, doué du regard terriblement lucide de l'écrivain. De New York à Mexico, William Lee, double romanesque de l'auteur, fait l'expérience de la came, de la privation, de la prison et de la fuite : il apprend " l'équation de la came ", qui n'est ni une jouissance ni un plaisir, mais un mode de vie. Un livre qui fit scandale lors de sa première publication, et qui laisse présager l'œuvre à venir."


Mes impressions: On m'a souvent vanté les mérites de William S. Burroughs, et étant contemporain de Jack Kerouac et de la Beat generation j'en attendais donc beaucoup! Mais quelle déception! Je n'ai peut-être pas commencé par le bon roman mais puisque Junky est son premier...
J'ai trouvé Junky complètement dénué d'intérêt. Les cent premières pages m'ont parues intéressantes, le style est fluide, et retranscrit le flot de paroles que pourrait avoir quelqu'un sous l'emprise de la drogue mais 270 pages sur ce fameux Bill qui se drogue je n'ai pas trouvé ça super passionnant! avec un titre pareil à quoi je m'attendais dira-t-on, si ce n'est l'histoire d'un type qui se drogue?
La 4e de couverture m'avait paru plus accrocheuse, je m'attendais peut-être à ce que la psychologie des personnages soit plus creusée ou qu'il y'ai une espèce de réflexion sur la drogue, un certain recul. Mais non Burroughs ne fait que raconter les faits tels qu'ils sont, Bill n'est d'abord pas dépendant, il le devient, se drogue, décroche, se redrogue, est arrêté, forcé de décrocher, replonge et ainsi de suite...La triste histoire des mecs dépendants à l'époque (sûrement aujourd'hui aussi) mais ça ne m'a pas plu. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour les personnages qui m'ont gonflée plus qu'autre chose. J'ai pourtant déjà lu plusieurs livres de ce genre mais c'était différent, ou peut-être était-ce mon état d'esprit?
Bon une touche positive quand même, j'ai aimé le style d'écriture fluide et sans fioritures mais l'écriture ne fait pas tout pour moi.
Est ce que ce roman est représentatif de l'oeuvre de Burroughs? en tout cas il s'écoulera quelque temps avant que je ne lise autre chose de cet auteur.


18 juillet 2009

Léon Tolstoï, Anna Karenine

anna_karenineRésumé d'Amazon : "La quête d'absolu s'accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle. Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher - l'antithèse d'une Bovary - ne peut ressentir qu'un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l'incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d'Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n'est pas d'avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère. Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine. Dans son insondable solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l'humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d'un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c'est une "femme perdue". --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot"


Mes impressions: J'ai apprécié le tableau que nous peint Tolstoï sur l'aristocratie russe du XIXème siècle et sur les différents thèmes qu'il aborde au cours de l'histoire : la place des femmes dans la société russe, la passion, l'adultère, mais aussi l'agriculture, un peu d'économie (on sent parfois les prémices du collectivisme), l'éducation des enfants, le dévouement, la religion et plus globalement le sens de la vie.

J'ai trouvé que l'histoire d'Anna s'efface au fil des pages pour laisser place à celle de Levine, et donc que malgré le fait qu'elle soit personnage éponyme son personnage n'est pas creusé comme j'aurai voulu qu'il le soit. A ce titre j'ai été un peu déçue par la fin qui au final aurait gagné à se faire à la fin de la septième partie. A mon sens la 8ème partie était inutile, ou bien je l'aurais préférée plus tôt. Peut-être Tolstoï a-t-il préféré terminé son histoire sur une note plus positive..

Ce livre s'inscrit tout de même parmi mes préférés parce qu'il reprend des thèmes qui me sont chers: les actions guidées par la passion, les femmes "perdues", les rapports de classes, et parce qu'il s'inscrit dans une période que j'apprécie particulièrement.

18 juillet 2009

Mes 25 livres préférés

« Je me lance dans ma liste des 25 livres que j'ai préférés qui fluctuera sans doute au fil de mes lectures ou de mes souvenirs. Je ne classe pas les auteurs ou les titres, je les écrirais comme ils me viendront à l’esprit.

 

1. Le Petit Prince, Antoine de Saint Exupéry : ça n’est pas un livre qui a bercé ma petite enfance, j’ai découvert cette histoire assez tard mais elle m’a enchantée, et j’y trouve à chaque lecture quelque chose à mettre en parallèle avec ma vie.
2. Les Chroniques de San Francisco, Armistead Maupin : tous les volumes sauf peut-être le dernier, parce qu’ils sont déjantés, parce qu’ils peignent un San Francisco que j’ai envie de découvrir s’il existe toujours, J’ai adoré tous les personnages qui sont passés à Babary Lane
3. Les Hauts de Hurlevent, une des sœurs Brontë, je ne me rappelle jamais laquelle !! parce que j’aime la littérature britannique (d’ailleurs je vais en citer plusieurs), j’ai aimé les personnages et leur histoire assez sombre.
4. Le Puits de solitude, Radclyff Hall : ce livre m’a beaucoup émue parce que je l’ai lu justement dans un grand moment de solitude, certes différent de celui que vit l’auteur mais je me suis reconnue dans certaines choses.
5. The Grapes of Wrath, John Steinbeck : littérature américaine, un roman empreint de l’American Dream si cher outre atlantique … L’American dream ici qui se révèle n’être qu’une utopie aux yeux de ces Okies malmenés dans l’ouest américain. Certains passages m’ont énormément touchés, j’ai envie de donner des exemples mais ça pourrait gacher la lecture de certaines. J’aime beaucoup aussi toutes les références bibliques.
6. Pride and Prejudice
7. Northanger Abbey, ces deux derniers de Jane Austen : société britannique fin 18e/19e , j’aime beaucoup cette période, les rapports entre hommes et femmes, entre les différentes classes. Le « wit »
8. Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir, ça m’a simplement donné envie d’avoir vécu à la même époque et de m’être battue pour  la parité.
9. Les faux monnayeurs, André Gide : l’écriture et les questions sur le paraître et le mensonge
10. Don Quichotte, Cervantes : très drôle et personnages touchants
11. Balzac et la petite tailleuse chinoise, Dai Sijie : pour l’amour de la littérature
12. La joueuse de go, Shan Sa : pour la narration qui jongle entre les deux points de vue des héros, le contexte historique
13. L’alchimiste, Paolo Coelho : pseudo philosophie qui m’a beaucoup touchée à une époque parce que j’y trouvais un écho, une petite flamme dans une période un peu noire
14. Walden, Thoreau : à la première lecture j’avais trouvé ce livre chiant à mourir mais avec les cours que j’ai eu dessus j’ai appris à aimer, et je l’ai même apprécier en le relisant, c’est un peu toute la « philosophie » américaine en condensé, partir de zéro et recommencer ailleurs, ça m’a touché récemment de voir qu’il était question de ce bouquin dans Into the wild !
15. Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, rien que pour la citation «  mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée ».
16. Germinal, Emile Zola : les descriptions des mineurs, de leur travail etc.
17. Le monde selon Garp, John Irving : roman d’apprentissage, la marginalisation du héro
18. Dans les replis du temps, Kate Atkinson : j’ai voyagé avec ce livre et j’ai aimé l’univers merveilleux qui en découlait
19. Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas : parce que j’ai été surprise, je ne pensais pas que ça m’aurait plu !
20. L’ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon : l’amour des livres, le contexte historique, le côté un peu mystérieux/noir
21. Le rouge et le noir, Stendhal : je suis tombée amoureuse de Julien Sorel quand j’avais 13/14ans ^^
22. Anna Karénine, Léon Tolstoï : j’entame seulement le second tome mais j’ai déjà beaucoup aimé le premier, la société russe, les relations hommes/femmes, les descriptions
23. Jane Eyre, Charlotte Brontë
24. Rebecca, Daphné du Maurier : pour ces deux romans cf ce que j’ai dis sur Jane Austen, même si l’écriture est un peu différente, les périodes également, toujours les mœurs de la société britannique
25. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, Harper Lee : littérature du sud des Etats-Unis, les rapports Noirs/blancs.

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